- Union africaine
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Union africaine
Dans la carte, les pays membres de l'UA sont en vert foncé, en vert clair est coloré le territoire du Sahara Occidental, gouverné à 20 % par la RASD qui en est membre et à 80 % par le Maroc qui n'en est pas membre, les pays non membres de l'UA sont en gris.Création 9 juillet 2002[1] Type Organisation supranationale Siège Addis-Abeba Langue(s) Arabe, anglais, français, espagnol, portugais, swahili et toute autre langue africaine[2] Membre(s) 54 pays, dont 2 actuellement suspendus. Président Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo Personne(s) clé(s) Jean Ping, Président de la Commission de l'Union africaine Site Web www.africa-union.org L’Union africaine (UA) est une organisation d'États africains créée en 2002, à Durban en Afrique du Sud, en application de la déclaration de Syrte du 9 septembre 1999. Elle a remplacé l'Organisation de l'unité africaine[3] (OUA). La mise en place de ses institutions (Commission, Parlement panafricain et Conseil de paix et de sécurité) a eu lieu en juillet 2003 au sommet de Maputo au Mozambique.
Son premier président a été le Sud-Africain Thabo Mbeki, précédemment président de l'OUA.
Ses buts sont d'œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et du développement à travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des investissements extérieurs par l'intermédiaire du programme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Ce programme stipule que la paix et la démocratie sont des préalables indispensables au développement durable.
Les objectifs de l'UA comportent la création d'une banque centrale de développement.
Sommaire
Organes
Ses organes sont :
- La Conférence : réunion des chefs d'État et de gouvernement une fois l'an, organe décisionnel de l'Union ;
- Le Conseil exécutif : composé de ministres ou d’autorités nommés. Il prépare la Conférence, exécute les décisions et en assure le suivi ;
- La Commission, dont l'actuel président est Jean Ping (Gabon)[4]. Elle est composée d’un président, d’un vice-président et de huit commissaires. Elle a remplacé le secrétariat général de l’UA. Elle est l'autorité exécutive et dispose également d'un pouvoir d’initiative ;
- Le Parlement panafricain, dont la création a été décidée en mars 2004, il a ouvert ses portes en septembre 2004 en Afrique du Sud. Il a actuellement un rôle consultatif ;
- Le Conseil de paix et de sécurité[5] (CPS) : composé de 15 États, il est chargé du maintien de la stabilité, de la promotion de la diplomatie préventive et de l’action humanitaire ;
- Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) : organe consultatif, dont les membres sont issus des différentes couches socio-professionnelles des États membres ;
- La Cour de justice[6] ;
- La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ;
- Le Comité des représentants permanents ;
- Les Comités techniques spécialisés ;
- Les institutions financières (au nombre de trois).
Pays membres
Article détaillé : Liste des États membres de l'Union africaine.Il y a actuellement 54 membres de l'UA (dont 2 suspendus, voir ci-dessous), soit tous les pays d'Afrique, à l'exception du Maroc. Celui-ci s'est retiré de l'OUA pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique en 1982. Les territoires africains contrôlés par l'Espagne (îles Canaries, Ceuta et Melilla), le Portugal (Açores), et la France (Mayotte et La Réunion) sont également hors de la juridiction de l'UA.
Pays suspendus
Actuellement, 2 membres (Érythrée, et Madagascar) sont suspendus de l'Union africaine conformément à l'article 4 de sa charte qui interdit les coups d'État au sein des gouvernements de ses membres.
Les motivations de ces suspensions sont détaillées dans liste des États membres de l'Union africaine.
Origine
L’UA est née de la volonté de relancer le processus d’intégration politique, qui apparaît indispensable aux yeux des dirigeants africains pour la croissance économique du continent. L’impulsion a été donnée par le chef de l'État libyen Mouammar Kadhafi en 1998. Comme lors de la création de l'OUA, les conceptions fédéralistes et les souverainistes s’affrontent. Selon les analyses, le résultat est une organisation de compromis.
Deux changements notables dans la nouvelle organisation :
- Les nouvelles institutions de l’UA témoignent, du moins dans sa forme, d’une intention de partage de l’autorité. En effet, au sein de l’OUA, la seule source de décision était la Conférence des chefs d’État. Cet organe se maintient, mais le pouvoir devrait à l’avenir être partagé avec le Parlement panafricain, mis en place en 2003 (encore consultatif en 2005). Ce Parlement devrait s’ouvrir aux membres des oppositions des États membres. Nouvel organe, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est lui composé de membres de la société civile.
- Autre caractéristique de l’UA, son organisation s’inspire largement de celle de l’Union européenne. Le secrétariat général de l’OUA a été remplacé par la Commission, qui a un pouvoir d’initiative et non plus seulement exécutif.
Prévention des conflits
L'OUA, ancêtre de l'UA prônait le respect de la souveraineté et la non-ingérence. À l’inverse, l’UA se donne un droit d’ingérence dans certaines situations (génocide, crimes de guerre). Elle joue depuis sa création un rôle dans ce domaine.
L'UA est notamment intervenue au Togo en 2005 : une crise ouverte est évitée à la mort du président Gnassingbé Eyadéma permettant au fils Eyadema de prendre la place de son père. Elle est aussi intervenue pour la reprise des processus démocratiques, comme en République centrafricaine et au Burundi.
Les deux acteurs au sein de l’UA agissant dans ce domaine sont le président de la Conférence des chefs d’État et le Conseil de paix et de sécurité (CPS).
Sa première mission en tant que force de maintien de la paix durant la Guerre civile au Darfour a consisté à déployer en 2007 environ 6 000 militaires, lors de l'opération AMIS. Mais ceux-ci ne sont pas suffisants face à l'ampleur de la tâche.
Conseil de paix et de sécurité (CPS)
Créé en 2003, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine est composé de quinze États : Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, République du Congo, Éthiopie, Gabon, Ghana, Kenya, Lesotho, Libye, Mozambique, Nigeria, Sénégal, Soudan et Togo.
Son premier sommet a eu lieu les 10 et 11 janvier 2005 à Libreville, au Gabon. Il était consacré à la situation en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo et au Darfour.
Déclaration sur la souveraineté africaine
En mai 2004, la Commission de l'Union africaine émettait un Plan stratégique dans lequel, pour la première fois, le continent africain désignait l'occupation étrangère de pays ou territoires considérés comme africains. Au total, huit territoires sont mentionnés :[7]
Territoires "Pays occupants" Archipel des Chagos Royaume-Uni Île Sainte-Hélène Royaume-Uni Îles Canaries Espagne Açores Portugal Îles Madère Portugal La Réunion France Mayotte France Ceuta et Melilla Espagne Repères chronologiques
- 1963 : création de l’OUA par 32 États. Addis-Abeba (Éthiopie) devient le siège de l’organisation.
- 1991 : traité d’Abuja qui prévoit la création d’un marché commun continental avant 2025.
- 1999 : déclaration de Syrte du 9 septembre 1999 qui fixe l'objectif de la création d'une Union africaine, à l'initiative de Mouammar Kadhafi.
- 2000 : création de l’UA avec la signature de l’acte constitutif à Durban en Afrique du Sud.
- 2002 : l’UA se substitue à l’OUA.
- Juillet 2003 : sommet de Maputo (Mozambique) : mise en place des institutions : Commission, Parlement panafricain et Conseil de paix et de sécurité (CPS).
- Janvier 2006 : fin de la présidence d'Olusegun Obasanjo (également chef d’État du Nigeria à cette date) à la tête de l’UA. Le président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso devient le nouveau président de l'UA. Le Président de la commission est Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali.
- Novembre 2006 : les États-Unis nomment pour la première fois un ambassadeur d’un pays non africain auprès de l'UA : Cindy Courville.
- Février 2009 : élection du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à la présidence.
- Janvier 2010 : élection du président du Malawi Bingu wa Mutharika à la présidence.
Sommets de l'Union africaine
No Début Fin Pays Ville Thème 2 4 juillet 2003 12 juillet 2003 Mozambique Maputo 3 6 juillet 2004 8 juillet 2004 Éthiopie Addis-Abeba 4 24 janvier 2005 31 janvier 2005 Nigeria Abuja 5 28 juin 2005 5 juillet 2005 Jamahiriya arabe libyenne Syrte 6 16 janvier 2006 24 janvier 2006 Soudan Khartoum 7 25 juin 2006 2 juillet 2006 Gambie Banjul Rationalisation of RECs and Regional Integration 8 22 janvier 2007 30 janvier 2007 Éthiopie Addis-Abeba - Science, Technology and Scientific Research for Development
- Climate change in Africa
9 25 juin 2007 6 juillet 2007 Ghana Accra Grand Debate on the Union Government 10 25 janvier 2008 2 février 2008 Éthiopie Addis-Abeba Industrial Development in Africa 11 24 juin 2008 1er juillet 2008 Égypte Charm el-Cheikh Meeting the Millenium Development Goals on Water and Sanitation 12 26 janvier 2009 3 février 2009 Éthiopie Addis-Abeba Infrastructure Development in Africa 13 24 juin 2009 3 juillet 2009 Jamahiriya arabe libyenne Syrte Investing in Agriculture for Economic Growth and Food Security 14 25 janvier 2010 2 février 2010 Éthiopie Addis-Abeba Information et Communication Technologies (ICT) in Africa: Challenges and Prospects for Development 15 19 juillet 2010 27 juillet 2010 Ouganda Kampala Maternal, Infant and Child Health and Development in Africa 16 24 janvier 2011 31 janvier 2011 Éthiopie Addis-Abeba Valeurs partagées pour une plus grande unité et intégration Notes et références
- Acte constitutif de l'Union africaine
- Article 11 du protocole sur les amendements à l'acte constitutif de l'Union africaine p. 6 [PDF]
- Charte de l'Organisation de l'unité africaine
- Jean Ping, nouveau président de la Commission, RFI, 2 février 2008.
- Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine
- Protocole de la Cour de justice de l'Union africaine
- voir l'annexe 3 Site de l'Union africaine Source :
Voir aussi
- Charte africaine des droits de l'homme et des peuples adopté par l'OUA en juin 1981
- Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant adopté par l'OUA en juillet 1990
- Organisation de l'unité africaine
Liens externes
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