- Sainte-Hélène (île)
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Cet article concerne l'île britannique de l'océan Atlantique. Pour l'île du fleuve Saint-Laurent, voir Île Sainte-Hélène (Canada). Pour les homonymes, voir Sainte-Hélène.
Sainte-Hélène
Saint Helena (en)
Carte de Sainte-Hélène.Géographie Pays Royaume-Uni Localisation Océan Atlantique Coordonnées Superficie 122 km2 Point culminant Diana's Peak (823 m) Géologie Île volcanique Administration Royaume-Uni Territoire britannique d'outre-mer Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha Démographie Population 3 900 hab. (2008) Densité 31,97 hab./km2 Plus grande ville Jamestown Autres informations Fuseau horaire UTC+0 Site officiel http://www.sainthelena.gov.sh/ Géolocalisation sur la carte : Océan Atlantique
Îles du Royaume-Uni Sainte-Hélène[1], en anglais Saint Helena, est une île volcanique de 122 km2, située au milieu de l'océan Atlantique sud, à 1 930 km des côtes africaines et à 3 500 km des côtes brésiliennes, par 15° 56' S, 5° 42' O, faisant partie de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, territoire d'outre-mer du Royaume-Uni. Elle fut découverte par le navigateur galicien João da Nova Castella le 21 mai 1502.
Dès 1657, elle est possession de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Elle est essentiellement connue comme lieu d'emprisonnement de Napoléon de 1815 à sa mort le 5 mai 1821. En 1890, le chef zoulou Dinizulu y fut à son tour détenu. Durant la Seconde Guerre des Boers, les Britanniques y ont également fait emprisonner 6 000 Boers, dont le général Piet Cronje.
Île forteresse sur le passage des navires de la Compagnie des Indes, son rôle stratégique devint négligeable après l'ouverture du Canal de Panama. Le tourisme repose presque exclusivement sur les lieux rappelant l'emprisonnement de Napoléon. L'île est nommée en l'honneur d'Hélène, mère de Constantin Ier.
Sommaire
Histoire
L'île fut découverte par le navigateur galicien João da Nova le 21 mai 1502[2], jour de la Sainte Hélène orthodoxe dont elle tire son nom.
Population
Il n'existe pas de population indigène sur l'île. Les habitants de l'île sont des Européens descendants de Britanniques, des Africains descendants d'esclaves et des Chinois. Tous les habitants parlent anglais ; il n'y a jamais eu de créole et les populations d'origine non britannique ont perdu la langue de leurs ancêtres.
La population s'élève à environ 4 200 habitants en 2008, en incluant les visiteurs (3 900 en ne comptant que les autochtones), se répartissant pour la plupart dans l'intérieur de l'île, plus verdoyant. Cependant, celle-ci est en forte baisse, puisqu'elle a perdu 1 000 habitants depuis 1998.
La capitale de l'île est Jamestown, qui en est également la ville principale avec 864 habitants. Située sur la côte, s'étirant sur 1,5 km, mais ne possédant néanmoins pas de port, elle est encaissée dans un vallon abrupt, étouffée entre deux montagnes si bien que ses habitants ne reçoivent aucune chaîne de télévision.
Divisions administratives
District Superf.
km²Pop.
22 févr.
1987Pop.
3 mars
1998Pop.
10 févr.
2008Densité
hab./km²Alarm Forest 5,9 ... 289 276 46,8 Blue Hill 36,5 190 177 153 4,2 Half Tree Hollow 1,6 1.075 1.140 901 563,1 Jamestown 3,6 ... 884 714 198,3 Levelwood 14,0 415 376 316 22,6 Longwood 33,4 ... 960 715 21,4 Sandy Bay 15,3 305 254 205 13,4 Saint Paul’s 4,4 ... 908 795 69,7 Total 121,7 5.644 5.157 4.255 35,0 Aujourd'hui, ces districts sont réduits à deux :
- Est
- Ouest.
Quatorze hectares de l'ile forment les Domaines français de Sainte-Hélène.
Accès à l'île
L'île n'est accessible que par bateau. Un navire britannique le RMS St Helena (RMS pour Royal Mail Service, le dernier bateau postal britannique encore en service), mi-cargo mi-paquebot fait la liaison avec l'Afrique du Sud. L'île ne possède pas de port à quai. Après beaucoup de controverses, le projet d'aéroport a été abandonné en raison de la crise économique mondiale (2009). Cependant, le nouveau gouvernement, conservateur, en Grande-Bretagne a récemment relancé le projet en juin 2010, et, en novembre 2011, le projet a été décidé. C'est une société sud africaine, Basil Read, qui a obtenu le contrat de 200 millions de livres, et l'aéroport doit ouvrir en 2015 (le 200ème anniversaire de l'arrivée en exil de Napoléon), avec des vols entre l'île et l'Afrique du Sud.
http://www.bbc.co.uk/news/uk-15578596 (3 novembre 2011)
La détention de Napoléon Ier
À la suite de sa défaite à la bataille de Waterloo, Napoléon fut exilé et déporté par les Britanniques sur Sainte-Hélène, où il débarqua en octobre 1815. L'arrivée de Napoléon entraîna une augmentation sensible de la population de l'île : près de 2 000 soldats et 500 marins de la flottille de guerre, ainsi que des officiels du gouvernement britannique, accompagnés de leur famille, sans oublier la petite colonie française qui vivait dans l'entourage de Napoléon. De plus, les Britanniques, craignant un débarquement de marins français pour libérer le prisonnier comme sur l'île d'Elbe, revendiquèrent l'île de l'Ascension — jusque-là inhabitée — pour y établir une garnison navale.
Napoléon mourut le 5 mai 1821. Le lendemain, le gouverneur de l'île, sir Hudson Lowe, bien qu'en perpétuel conflit avec son ancien prisonnier, vint en personne s’assurer de sa mort et déclara alors à son entourage : « Hé bien, Messieurs, c'était le plus grand ennemi de l'Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d'un si grand homme, on ne doit éprouver qu'une profonde douleur et de profonds regrets. »
Conformément à ses dernières volontés, Napoléon fut inhumé le 9 mai près d'une source, dans la vallée du Géranium, dénommée depuis « vallée du Tombeau ». Le 27 mai, toute la colonie française quitta l'île. Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe put obtenir du Royaume-Uni la restitution des cendres de l'ex-empereur. L'exhumation du corps de Napoléon eut lieu le 15 octobre 1840, puis il fut rapatrié en France et inhumé aux Invalides, à Paris.
En 1822, l'habitation de Longwood fut cédée à un fermier qui en fit un corps de ferme, comme elle avait été avant l'arrivée de Napoléon. Durant les années qui suivirent, les visiteurs du lieu constatèrent que la maison de Napoléon abritait « moulin, silo, bottes de paille et même des chevaux. »[3]
À partir de 1854, l'empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l'achat de Longwood House et de la vallée du Tombeau, qui devinrent propriétés françaises en 1858, sous le nom de Domaines français de Sainte-Hélène et gérées depuis par le ministère des Affaires étrangères. Le pavillon des Briars, première demeure de l'empereur sur l'île, fut adjoint au domaine en 1959, lorsque sa dernière propriétaire en fit don à la France.
Végétation
La végétation de l'île comptait de nombreuses espèces endémiques au moment de sa découverte, mais a été fortement dégradée par la présence de l'homme. La destruction a commencé peu de temps après la découverte par les Portugais en 1502, avec l'introduction de chèvres. Comme il n'y avait aucun animal herbivore sur l'île, la flore n'était pas adaptée au pâturage. Plus tard, avec l'établissement d'une population permanente par la Compagnie anglaise des Indes orientales en 1659, de nombreuses plantes, comme Phormium tenax, ont été introduites, lesquelles ont créé de nouveaux paysages. De plus, les arbres ont été fortement utilisés pour la construction et la cuisine, et la distillation de l'arrack.
Si l'intérieur de l'île était probablement couvert par une dense forêt tropicale, ainsi que la côte, le paysage actuel est très différent. Il y a trois grandes zones de végétation : les fourrés de fougères arborescentes, sur les plus hautes parties de l'île, des pâturages aux altitudes moyennes, et une zone complètement érodée, sur les parties basses.
Certaines espèces comme Acalypha rubrinervis et Nesiota elliptica (olivier de Sainte-Hélène) ont maintenant disparu. D'autres espèces, comme Pelargonium cotyledonis sont devenues rares ou en voie d'extinction.
Voir aussi
Article connexe
Notes et références
- (fr) Commission de toponymie de l'IGN - Institut national de la statistique et des études économiques, Pays indépendants et capitales du monde : Entité géopolitiques dépendantes au 01.09.2007, Paris, 16 septembre 2007, 10 p. [lire en ligne], p. 6
- Jules-Sébastien-César Dumont d'Urville, Voyage pittoresque autour du monde, tome II, p. 547.
- Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène : la captivité, la maladie, la mort et les médecins autour de Napoléon, 2010, p. 373.
Liens externes
- (en) Site officiel
- Napoléon à Sainte-Hélène.
- L'île de Sainte-Hélène et ses principaux sites.
- Description de l'île de Sainte-Hélène en 1816 par le pasteur Latrobe.
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