- Jean Ping
-
Pour les articles homonymes, voir Ping.
Jean Ping (né le 24 novembre 1942 à Omboué au Gabon), est un diplomate et homme politique gabonais. Il est élu président de la commission de l’Union africaine le 1er février 2008 au premier tour de scrutin[1]. Il était ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie de la république du Gabon du 25 janvier 1999 au 6 février 2008.
Candidat de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) au poste de président de la commission de l'Union africaine, Jean Ping est investi le 29 avril 2008[2], succédant à l'ancien président malien, Alpha Oumar Konaré, en fonction depuis 2003.
Il est titulaire d’un doctorat d’État en sciences économiques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est marié et père de famille.
Jean Ping a publié en 2002 un livre intitulé Mondialisation, paix, démocratie et développement en Afrique : l'expérience gabonaise[3], préfacé par Hubert Védrine.
En 2006, il a été élevé au grade de grand officier de la Légion d'honneur par l'ambassadeur de France au Gabon, au nom du président Jacques Chirac.
Jean Ping est, par ailleurs, reconnu universellement comme le représentant le plus célébre de la communauté "chinoir" (chinois+noir).
Sommaire
Les origines
Jean Ping est né à Omboué, petite ville sur la lagune Fernand Vaz, au sud de Port-Gentil. Son père est un Chinois de Wenzhou (Sud-Est de la Chine), recruté comme travailleur dans les années 1920 et devenu exploitant forestier, qui s'est marié à une Gabonaise[4],[5]. Son père, qui a lui-même fini sa vie à Omboué, l'a poussé à faire des études et l'a envoyé en France.
L’homme politique gabonais
Sa carrière ministérielle commence le 26 février 1990, quand il est nommé ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le Parlement, et porte-parole du gouvernement.
Il n’occupe que brièvement cet office avant de passer, le 29 avril 1990, à la tête du ministère des Mines, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1991, puis à nouveau du 28 août 1992 au 24 mars 1994, pendant dix-neuf mois.
Le 25 mars 1994, il devient pour la première fois responsable du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, avant de devenir, le 30 octobre, ministre délégué auprès du ministre des Finances, de l’Économie, du Budget et de la Privatisation.
Il est pendant deux ans, du 27 janvier 1997 au 25 janvier 1999, ministre de la Planification, de l’Environnement et du Tourisme du Gabon avant de prendre à nouveau en charge le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, augmenté cette fois du portefeuille de la Francophonie, et avec le titre de ministre d’État. Il le reste jusqu’à son élection à la présidence de la commission de l’Union africaine, le 6 février 2008.
C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il préside, en 2004 — 2005, l’Assemblée générale des Nations unies.
Une expérience internationale
En 1972, Jean Ping est fonctionnaire international à l’Unesco à Paris, puis, de 1978 à 1984, il y est délégué permanent du Gabon avant d'être engagé dans la politique de son pays.
En 1993, il préside l’OPEP, dont son pays est membre à l’époque.
En 2004, il est choisi pour être le 59e président de l'Assemblée générale des Nations unies.
Il a plusieurs fois représenté le Gabon aux nombreuses conférences internationales :
- Unesco ;
- Organisation de l'unité africaine devenue l'UA ;
- Mouvement des pays non-alignés ;
- Organisation de la conférence islamique (OCI) ;
- Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ;
- Banque mondiale ;
- Sommets de la francophonie ;
- France/Afrique ;
- Afrique/Caraïbes-Pacifique/Union européenne ;
- Forum Chine/Afrique ;
- Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad) ;
- Conférences États-Unis/Afrique organisées dans le cadre de la Loi en faveur de la croissance de l'Afrique et son accès aux marchés (AGOA).
Intercessions diplomatiques
Il a contribué aux nombreuses médiations entreprises par le président Omar Bongo Ondimba, en vue de ramener la paix et la stabilité en Afrique centrale : République du Congo, Tchad, République centrafricaine et São Tomé-et-Principe.
Le 17 décembre 2010, il est chargé par l'Union africaine de tenter une médiation en vue de trouver une solution à la crise en Côte d'Ivoire. Ce pays est en effet secoué par une lutte pour le pouvoir depuis le second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 dont les deux candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se déclarent vainqueurs.
Honneurs et distinctions
Au Gabon
- La médaille de commandeur de l'Etoile équatoriale,
- La médaille de grand officier de l'Etoile équatoriale,
- La médaille de commandeur du Mérite maritime
- La médaille de commandeur de l'ordre national du Mérite gabonais.
En France
- La médaille de grand officier de la Légion d'honneur
Il est membre de l'Association nationale des docteurs en sciences économiques (Andese-France).
Références
- Jean Ping, nouveau président de la Commission, RFI, 2 février 2008.
- Agence de presse africaine – Jean Ping, un diplomate chevronné, a pris fonction lundi à la tête de l’UA
- ISBN 978-2747527071) Mondialisation, paix, démocratie et développement en Afrique : l'expérience gabonaise, 2003, L’Harmattan (
- Biographie sur le site African Success
- Les Afriques 27/05/2008
Auteur de Mondialisation, paix, démocratie et développement : l'expérience du Gabon (préface d'Hubert Védrine), Éditions de l'Harmattan -Lien externe
(fr) discours de l'ambassadeur de France lors de la remise de médaille
Catégories :- Naissance au Gabon
- Naissance en 1942
- Personnalité politique gabonaise
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Ministre des Affaires étrangères ou équivalent
Wikimedia Foundation. 2010.