- Olusegun Obasanjo
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Olusẹgun Ọbasanjọ Olusegun Obasanjo, le 6 septembre 2005 au BrésilMandats 3e président de la République fédérale du Nigeria 29 mai 1999 – 29 mai 2007 Élection 1er mars 1999 Réélection 19 avril 2003 Vice-président Atiku Abubakar Prédécesseur Abdulsalami Abubakar (président du gouvernement militaire) Successeur Umaru Yar'Adua (président de la République) Vice-président du gouvernement militaire de la République fédérale du Nigeria 13 février 1976 – 1er octobre 1979 Président Murtala Muhammed Prédécesseur Joseph Edet Akinwale Wey Successeur Shehu Musa Yar'Adua Président du gouvernement militaire de la République fédérale du Nigeria 13 février 1976 – 1er octobre 1979 Prédécesseur Murtala Muhammed Successeur Shehu Shagari (président de la République) 3e Président de l'Union africaine Juillet 2004 – Juillet 2005 Prédécesseur Joaquim Chissano Successeur Denis Sassou-Nguesso Biographie Nom de naissance Oluṣẹgun Arẹmu Okikiọla Matthew Ọbasanjọ Date de naissance 5 mars 1937 Lieu de naissance Abeokuta (Nigeria) Nationalité nigériane Parti politique Parti démocratique populaire Conjoint 1) Oluremi Akinbwon (divorcés)
2) Lynda Obasanjo (divorcés, décédée)
3) Stella Abebe (décédée)Religion Baptisme
Présidents de la République fédérale du Nigeria modifier Olusegun Obasanjo (yoruba Oluṣẹgun Arẹmu Okikiọla Matthew Ọbasanjọ, né le 5 mars 1937) est un homme politique nigérian, ancien président de la République fédérale du Nigeria de 1976 à 1979 et de 1999 à 2007. Chrétien de l'ethnie yoruba, il est originaire de la ville d'Abeokuta, dans l'État d'Ogun. Militaire de carrière, il devient une première fois chef de l'État de 1976 à 1979 au sein du gouvernement militaire fédéral puis, revenu à la vie civile, il sera élu en 1999 et réélu en 2003.
Sommaire
Biographie
Carrière militaire
Engagé volontaire dans l'armée nigériane en 1958, il est envoyé à l'école d'officiers d'Aldershot, au Royaume-Uni. Sa formation inclut également des séjours en Inde et au Ghana. En 1960-61, il est envoyé au Zaïre parmi les troupes d'interpositions des Nations unies. Rentré au pays, il est à la tête de la 3e division de Commandos de Marine qui accepte la reddition du Biafra sécessionniste en janvier 1970.
Première accession au pouvoir
Le 29 juillet 1975, il est au côté de Murtala Mohammed quand celui-ci s'empare du pouvoir à la faveur d'un coup d'État. Lorsque ce dernier est tué le 13 février 1976 lors d'une tentative de renversement manquée, Obasanjo, alors chef des armées, le remplace. Il organise dès lors la transition démocratique du pays, rédige une nouvelle constitution et devient le premier dirigeant du pays à abandonner volontairement (ou vivant) le pouvoir en transmettant les rênes du pays à Shehu Shagari, premier président civil élu.
Il se retire des affaires publiques, et, lorsque les militaires reprennent le pouvoir en 1983, il n'est ni impliqué ni ne donne son approbation au renversement du pouvoir civil. Il reste tout au long des années qui suivent critique des nombreuses violations des droits de l’homme et du népotisme généralisé des gouvernements militaires successifs.
Carrière politique
Candidat au poste de secrétaire général des Nations unies en 1991, il échoue face à Boutros Boutros-Ghali.
Sous le gouvernement du Général Sani Abacha, il est condamné en 1995 à la prison à vie pour complot. La peine est commuée à 15 ans sous la pression internationale, puis purement et simplement annulée à la mort d'Abacha en juin 1998. Clamant avoir « trouvé Dieu » lors de son séjour en prison (où il devient anabaptiste), il retourne dans l'arène politique sous la bannière du Parti démocratique populaire (People's Democratic Party - PDP) et est triomphalement élu en 1999 avec 62,6 % des voix face à un autre chrétien yoruba, Olu Falae. Paradoxalement, son plus mauvais score fut dans sa région d’origine, les électeurs locaux lui reprochant d’avoir remis le pouvoir aux haoussas musulmans en 1979 et de leur être depuis lors inféodés. Son statut de Born-again christian est cependant considéré un atout politique dans les autres régions du Sud chrétien.
Le nouveau gouvernement lance dès son arrivée de nombreuses mesures de redressement de l’économie et de lutte contre la corruption, avec des résultats encourageants, tout du moins au vu de l’histoire récente du pays. Le bilan est en revanche nettement moins positif politiquement, avec un affaiblissement du pouvoir central au profit des états fédérés. Bloqué par une base politique musulmane, Obasanjo ne peut agir de front contre les potentats nordistes qui n’attendent qu’une erreur pour imposer un état musulman indépendant dans la région. Sur le plan international, il s'illustre comme un partisan de la bonne gouvernance, de la renégociation de la dette africaine, ainsi que de la démocratie en général: par trois fois lors de sa période à la tête de l'Organisation de l'unité africaine, il condamne le renversement dans d'autres pays du continent de gouvernements élus.[réf. nécessaire]
Les élections de 2003 reflètent une polarisation croissante de la société nigériane le long des lignes de fracture religieuses. S'il engrange à nouveau près de 61,8 % des voix face à l'ex-dictateur haoussa musulman Muhammadu Buhari et après une campagne tumultueuse, ce n'est que parce que le sévère recul dans les États du Nord est compensé par un fort soutien cette fois de son sud-ouest natal. Des accusations de fraudes seront par ailleurs lancées des deux côtés, mais les observateurs ne le jugent pas suffisamment systématiques pour avoir eu une réelle influence sur le résultat final du scrutin (Obasanjo l'emportant avec près de 11 millions de voix d'avance).
La constitution nigériane interdit au président de se représenter pour un troisième mandat. Une modification constitutionnelle avait été présentée sans qu'Obasanjo ne donne des informations claires sur sa volonté ou non d'effectuer un troisième mandat ainsi que sur son soutien à cette modification. Les anciens dictateurs Muhammadu Buhari et Ibrahim Babangida ainsi que le vice-président Atiku Abubakar[1] se déclarent opposés à cette modification. La proposition a rencontré un front uni de l'opposition au parlement ainsi que le soutien de députés et sénateurs du People's Democratic Party d'Obasanjo. Elle n'a pas reçu l'aval des deux-tiers du Sénat nigérian lors d'un vote le 16 mai 2006. En conséquence, Obasanjo ne peut donc se représenter en 2007[2]. Des accusations d'achats de voix ont été lancées et des enquêtes diligentées[3]. À l'issue du vote du Sénat, le président Obasanjo s'est exprimé au comité exécutif national du People's Democratic Party réuni en urgence et a déclaré ce vote « une victoire de la démocratie[4] ».
En mai 2007, son dauphin Umaru Yar'Adua est élu au poste de président grâce à de nombreuses fraudes.
En novembre 2008, Obasanjo est nommé envoyé spécial de l'ONU en charge de la crise congolaise entre les troupes gouvernementales de Joseph Kabila et la milice du CNDP de Laurent Nkunda[5].
Personnel
Sa femme Stella est morte le 24 octobre 2005 des suites d’une intervention chirurgicale en Espagne.
Références
- « Death of Third Term Celebrated in Yola With a Rally », Daily Trust, 19 mai 2006.
- (en) « Obasanjo Accepts 3rd Term Defeat », Vanguard, 19 mai 2006.
- (en) « Obasanjo Accepts Decision On 3rd Term », Daily Champion, 19 mai 2006.
- (en) « Obasanjo: It's Victory for Democracy », This Day, 19 mai 2006.
- (en) UN Chief Names Special Envoy for DRC Crisis, Voice of America, 3 novembre 2008.
Voir aussi
Catégories :- Chef d'État nigérian
- Naissance en 1937
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