19e bataillon de chasseurs à pied

19e bataillon de chasseurs à pied
19e Bataillon de Chasseurs Pied
Période 18531997
Pays Drapeau de France France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chasseurs à pied
Rôle Infanterie
Surnom Bataillon de Grivesnes
Inscriptions sur l’emblème Voir étendard unique des chasseurs
Anniversaire Sidi-Brahim
Guerres Guerre de Crimée
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles Bataille de Solférino
Bataille de la Marne
Bataille de l'Yser
Bataille d'Ypres
2e bataille de Champagne
Bataille de Verdun
Bataille de la Somme
Expédition de Narvik
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
4 palmes
Croix de Guerre 1939-1945
1 étoile de vermeil

Le 19e Bataillon de Chasseurs à Pied est une unité d'infanterie légère, de l'Armée française, créée en 1853 avec la deuxième vague de formation de bataillons de chasseurs à pied (du 10e au 20e). Il participe à la guerre de Crimée, puis à la Première et la Seconde Guerre mondiale. Il fait ensuite partie des forces françaises d'occupation en Allemagne ( FFA ), pour devenir force française stationnée en Allemagne ( FFSA ), sous le nom de 19e Groupe de Chasseurs Portés, puis comme Groupe de Chasseurs Mécanisés. Suite à son fait d'arme, au château de Grivesnes, il est aussi connu comme le bataillon de Grivesnes.

Sommaire

Historique

Premières campagnes

sous-lieutenant du 19e bataillon au XIXe siècle

Première Guerre mondiale

En 1914, le 19e bataillon de chasseurs à pied est en garnison à Verdun (6e région militaire). Il forme, en janvier 1913, le 4e groupe de chasseurs cyclistes et un bataillon de réserve, le 59e bataillon de chasseurs à pied, à la mobilisation.

Il fait tout d'abord parti de la 42e division d'infanterie d'août 1914 à juin 1915. Le 19e est ensuite rattaché à la 127e division d'infanterie de juin 1915 à janvier 1917, puis à la 166e de janvier 1917 à novembre 1918.

Il fut l'unité de chasseurs à pied, qui subit le plus de pertes pendant la guerre (7 fois reconstitué), soit pour une unité avec un effectif nominal de 1700 hommes :

  • officiers : 68 tués, 15 disparus et 174 blessés.
  • sous-officiers et chasseurs : 563 tués, 988 disparus et 4528 blessés.

1914

1915

  • 11 au 17 janvier 1915 : Transport par voie ferrée vers la Neuville-aux-Bois
  • À partir du 15 janvier, transport par voie ferrée et par camions vers le front.
  • Du 17 janvier à juin 1915 : Occupation d'un secteur vers le Four de Paris et Bagatelle (guerre des mines) : violentes actions locales répétées.
  • 15 juin 1915 – Constitué le 15 juin 1915, dans la région de Génicourt-sur-Meuse.
  • 15 juin – 5 août 1915. – Occupation d'un secteur vers Seuzey et Vaux-lès-Palameix.
  • 5 août – 2 septembre 1915. – Retrait du front et repos vers Rosnes.
  • 2– 20 septembre 1915. – Mouvement par étapes vers la région de Cheppes ; repos et instruction.
  • 20 septembre– 4 octobre 1915. – Mouvement vers le camp de Noblette.
  • À partir du 25 septembre, engagée dans la 2e bataille de Champagne: Combats dans la région butte de Souain, ferme Navarin. Puis occupation du terrain conquis, à l'est de la route de Souain à Somme-Py.
  • 4 – 27 octobre 1915 – Retrait du front ; tenu prêt à intervenir
  • 4 - 8 octobre: mouvement vers le camp de la Noblette ; repos.

1916

  • 27 octobre 1915 – 3 juin 1916. – Occupation d'un secteur vers la butte de Souain et le nord de la ferme des Wacques :
  • Le 27 février 1916, attaque allemande.
  • Le 14 avril, extension du front, à gauche, au nord-est de Saint-Hilaire-le-Grand.
  • Le 19 mai, attaque allemande par gaz.
  • Le 1er juin, nouvelle extension du front, à gauche, jusque vers l'Epine de Védegrange.
  • 3–22 juin 1916 – Retrait du front, transport par camions dans la région de Vadenay ; repos
  • À partir du 15 juin, transport par camions dans la région de Vaubecourt ; repos.
  • 22 juin–6 juillet 1916. – Transport par camions à Verdun.
  • À partir du 24 juin, engagé dans la bataille de Verdun, vers le bois Fumin et le sud de Damloup
  • Le 3 juillet, attaque allemande sur la batterie de Damloup : le 4, contre-attaque française.
  • 6–22 juillet 1916. – Retrait du front, transport par camions dans la région de Bar-le-Duc.
  • À partir du 17 juillet, transport par VF. dans la région de Fère-en-Tardenois, puis mouvement vers Soissons.
  • 22 juillet–26 août 1916. – Occupation d'un secteur vers Pernant et Soissons.
  • 26 août–16 septembre 1916. – Retrait du front, repos et instruction vers Fère-en-Tardenois.
  • À partir du 6 septembre, transport par VF. dans la région d'Amiens ; repos et instruction.
  • 16 septembre – 3 octobre 1916. – Mouvement vers le front. Engagé dans la bataille de la Somme, vers Bouchavesnes et la ferme de Bois l'Abbé
  • Les 20 et 22 septembre, attaques allemandes.
  • Les 25, 26 et 27 septembre, attaques françaises
  • 3–18 octobre 1916. – Retrait du front (éléments maintenus en secteur jusqu'au 8 octobre) ; transport par camions dans la région de Méricourt-sur-Somme ; repos.
  • 18 octobre–12 novembre 1916. – Mouvement vers le front.
  • À partir du 19 octobre, engagé à nouveau dans la bataille de la Somme, vers Bouchavesnes et la ferme de Bois l'Abbé.
  • 12–19 novembre 1916. – Retrait du front ; repos vers Formerie
  • 19 novembre–10 décembre 1916. – Mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Rancourt et le nord de Bouchavesnes.
  • 10–24 décembre 1916. – Retrait du front (relève par l'armée britannique) ; transport par camions dans la région de Crépy-en-Valois, puis dans celle de la Ferté-Milon : repos.

1917

  • 24 décembre 1916–17 janvier 1917. – Mouvement par étapes vers la région de Ville en Tardenois ; instruction.
  • formation de la division, le 9 janvier 1917 à Igny-le-Jard.
  • 18 janvier–20 mars 1917. – Instruction dans la région de Château-Thierry, puis, à partir du
  • 3 février, dans celle de Neuilly-Saint-Front.
  • 20 mars–7 avril 1917. – Occupation d'un secteur vers Chavonne et Chivy, déplacé à gauche
  • 23 mars, vers Moussy-sur-Aisne et Condé-sur-Aisne.
  • 7-16 avril 1917. – Retrait du front ; repos vers Chacrise.
  • 16–20 avril 1917. – Tenu prêt, vers Soupir, à intervenir dans l'offensive en cours. Non engagé.
  • 20 avril–9 mai 1917. – Occupation d'un secteur vers le Panthéon et l'Epine de Chevregny :

Le 5 mai, attaque et progression vers la ferme de Bovettes (2e bataille de l'Aisne).

  • 9–20 mai 1917. – Retrait du front ; repos vers Septmonts.
  • 20 mai–2 juin 1917. – Mouvement vers le front, et, à partir du 21 mai, occupation d'un secteur vers l'Epine de Chevregny et le Panthéon :

Le 25 mai, attaque allemande.

1918

  • 23 janvier – 26 mars 1918. – Retrait du front ; mouvement par étapes vers le camp de Villersexel.
  • À partir du 8 février, repos et instruction.
  • À partir du 16 mars, transport par V.F. dans la région de Bruyères ; travaux.
  • Le 25 mars, transport par V.F. dans la Somme.
  • 26 mars–11 avril 1918. – Éléments engagés, dès leur débarquement, vers Grivesnes, dans la bataille de l'Avre (2e bataille de Picardie). Résistance à l'offensive allemande.
  • Au début d'avril, stabilisation du front et occupation d'un secteur vers Thory et le nord d'Ainval.
  • 11–28 avril 1918. – Retrait du front, puis, à partir du 14 avril, transport par V.F. dans la région de Bayon ; repos.
  • Le 26 avril, mouvement vers Rosières-aux-Salines.
  • 28 avril–25 juin 1918. – Occupation d'un secteur vers Emberménil et le Sânon.
  • 25 juin–7 juillet 1918. – Retrait du front et mouvement vers Rosières-aux-Salines ; puis transport par V.F. dans la région de Neuilly-en-Thelle ; repos.
  • 7 juillet–8 août 1918. – Mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Cantigny et Mesnil-Saint-Georges.
  • 8 août–10 septembre 1918. – Engagé dans la 3e bataille de Picardie, jusqu'au 11 août, vers Grivesnes (du 11 au 23 août, en 2e ligne), à partir du 23 août, vers Beuvraignes, et les abords sud de Roye.
  • À partir du 27 août, engagée dans la poussée vers la position Hindenburg :

Combats sur le ruisseau des Trois Doms ; franchissement de l'Avre, du canal du Nord et du canal Crozat. Puis organisation des positions conquises, à l'est de Jussy.

  • 10 septembre–14 octobre 1918. – Retrait du front ; repos vers Beuvraignes et Tilloloy.
  • À partir du 20, mouvement vers Nesle et Béthencourt, puis en soutien vers le bois de Savy.
  • À partir du 25, engagée, vers le bois de Savy, dans la bataille de Saint-Quentin, en liaison avec l'armée britannique :

Prise de Francilly-Selency ; débordement de Saint-Quentin par le nord ; franchissement du canal de Saint-Quentin, et poursuite jusqu'à Montigny-en-Arrouaise.

  • 14–31 octobre 1918. – Retrait du front ; repos vers Saint-Quentin, puis vers Chaulnes.
  • 31 octobre – 11 novembre 1918. – Mouvement vers le front ; engagée dans la 2e bataille de Guise (4 – 5 novembre), puis dans la poussée vers la Meuse :

Franchissement de l'Oise et poursuite jusqu'à la Capelle.

  • Le 7 novembre, les parlementaires allemands sont reçus dans le secteur de la 166e D.I., sur la route d'Haudroy à la Capelle.

Poursuite vers Fourmies et jusqu'à Momignies, où la 166e D.I. se trouve lors de l'armistice.

Entre-deux-guerres

Seconde Guerre mondiale

Recréé en octobre 1939 au camp de Mailly, et est engagé en Sarre.

Il est retiré du front, affecté à la expédition de Narvik et embarque à Brest, mais lors de son escale en Écosse, il reçoit l'ordre de faire demi-tour. Il est alors engagé dans la Somme, près du village du Quesne, du 7 au 12 juin 1940, action pendant laquelle, il perd les deux tiers de son effectif, il sera cité à l'ordre de l'armée. Après l'armistice, il est dissous le 22 juin.

Il est recréé, comme 19e bataillon de chasseurs portés, le 31 août 1944, à partir de volontaires parisiens. Il part le 11 décembre pour Kehl, où il franchit le Rhin au sein de la 9e division d'infanterie coloniale. Il participe alors à la campagne d'Allemagne, passant à Schwenningen et Radolfzell. Il est en Autriche à la fin des hostilité, au sein de la 5e division blindée.

De 1945 à nos jours

  • reçoit la croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeil des mains du général Pierre Koenig à Sigmaringen, le 5 septembre 1945.
  • de 1945 à 1956 : garnison en Allemagne au sein de la 5e DB, à Biberach, puis à Landau.
  • guerre d'Algérie
  • Le 19eB.C.P. est dissous au camp de Sissonne le 31 mai 1963 . Recrée le 1er juin 1963 sous la forme de 19eGroupe de Chasseurs Portés à Villingen-am-Schwarzwald .
  • En garnison à Villingen-Schwenningen, dans la Forêt-Noire, au sein de la 3e division blindée de Freiburg puis la 1ère division blindée de Baden Baden .
  • Le 19eGC défile sur les Champs-Élysées avec l'Eurocorps 1993.
  • Il est dissous en août 1997.


CHEFS DE CORPS : Cdt CAUBERT 11.1.1854 au 29.6.1855 Cdt GODINE 4.7.1855 au 22.9.1855 Cdt REINAUD-FONVERT 23.9.1855 au 5.11.1855 Cdt LETOURNEUR 14.11.1855 au 4.7.1859 Cdt DE WALDNER-FREUDSTEIN 5.7.1859 au 17.8.1866 Cdt BLUM 22.8.1866 au 2.8.1869 Cdt DE MARQUE 25.8.1869 au 1.9.1870 Cdt GIOVANNINELLI 18.8.1870 au 19.9.1871 Cdt LABRUNE 20.9.1871 au 10.2.1876 Cdt CORREARD 11.2.1876 au 9.4.1881 Cdt MARTIN 9.4.1881 au 17.4.1888 Cdt SOYER 17.4.1888 au 11.10.1892 Cdt RODEL 12.10.1892 au 27.4.1896 Cdt J B DUMAS 28.4.1896 au 9.2.1902 Cdt DELEUZE 13.2.1902 au 10.4.1907 Cdt GRATIER 17.4.1907 au 12.4.1911 Cdt ODDON 21.4.1911 au 5.1914 Cdt MIELET 5.1914 au 24.8.1914 Cdt PAYARD 26.8.1914 au 7.9.1914 Cdt SALLIS 7.9.1914 au 8.9.1914 Cdt HENNEQUIN 8.9.1914 au 9.9.1914 Cdt BOULANT 12.9.1914 au 13.9.1914 Cdt DUCORNEZ 13.9.1914 au 30.9.1919 Cdt VETILLART 10.1919 au 15.10.1927 Cdt DE GAULLE 15.10.1927 au 25.10.1929 Cdt AUDRAN 11.1929 au 1.4.1930 Cdt GIABICANI 6.10.1939 au 12.6.1940 Lt-Col. MOILLARD 1.9.1944 au 26.4.1945 Cdt PUTZ 26.4.194 au 5 10.12.1945 Cdt BRITSCH 10.12.1945 au 4.1.1947 Cdt DE PEYRELONGUE 4.1.1947 au 22.10.1948 Lt-Col. MONTAGNON 22.10.1948

 1963-1965 : Lieutenant Colonel ANDRE
     : colonel Jean CHEVALIER
1983-1985 : Colonel COIGNARD         
1987 : Colonel FAVREAU
1989 : Colonel SEARA
1993 : Lieutenant-colonel LAGRANGE

Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment

  • Bataille de Grivesnes en 1918

Devise

"En avant toujours, repos ailleurs"

Comme tous les bataillons de chasseurs à pied le 19ea un refrain : Trou du cul, trou du cul, plein de poils sales. Trou du cul, trou du cul poilu.. Ce refrain, un peu paillard semble avoir été composé lors de la campagne de Crimée, il refléterait les très mauvaises conditions d'hygiène des troupes qui y furent engagées. En 1929, Charles de Gaulle, alors qu'il dirige le bataillon tente d'imposer une version plus édulcorée, sur l'insistance de Mme Degaulle : "Le beau dix, le beau dix-neuvième. N'est pas, n'est pas le dernier.", mais le refrain original gardera toujours la faveur de la troupe et restera en usage, jusqu'à la dissolution de l'unité.

Décorations

Pour tous les bataillons de Chasseurs, il n'existe qu'un seul DRAPEAU.

Le premier drapeau fut remis aux Chasseurs, le 4 mai 1841, des mains du roi Louis-Philippe.

Dans chaque bataillon, le fanion est la représentation de l'unique DRAPEAU DES CHASSEURS. A ce titre, il reçoit des honneurs spéciaux .

Le Fanion du Dix-neuvième porte :

  • La Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes; (quatre citations à l'ordre de l'armée)
  • La Croix de guerre 1939-1945 avec 1 étoile de vermeil;(une citation à l'ordre du corps d'armée)
  • La fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire;
  • Les dates et inscriptions suivantes :
  • 1854-1859
  • 1870-1871
  • 1914-1918
  • GRIVESNES
  • 1939-1945

Voir aussi

Articles connexes

Liens internes

Liens externes

Sources et bibliographie


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