- Provencheres-sur-Fave
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Provenchères-sur-Fave
Provenchères-sur-Fave
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges Canton Provenchères-sur-Fave Code Insee abr. 88361 Code postal 88490 Maire
Mandat en coursFrançois Schmuck
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes
de la FaveDémographie Population 844 hab. (2006) Densité 116 hab./km² Gentilé Provenchérois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 393 m — maxi. 651 m Superficie 7,27 km² Provenchères-sur-Fave est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Provenchérois.
Il y a homonymie partielle avec la commune de Provenchères-lès-Darney du même département.
Sommaire
Géographie et toponymie
Comme son nom actuel l'indique, la commune est située à gauche de la rivière de la Fave, un affluent droit de la Meurthe qui localement se grossit des ruisseaux de Saint-Catherine, de la Petite-Fosse et de la Goutte.
Situation
Les sommets voisins sont relativement éloignés et leurs buttes sommitales de grès triasiques, couvertes de résineux, se détachent particulièrement bien à l'horizon : la montagne Ormont culmine plus à l'ouest à 900 m d'altitude au Sapin Sec mais laisse une pointe avancée, le Spitzemberg à 640 m qui a autrefois porté un château d'observation, contrôlant la vallée, la même bande de terrains gréseux a laissé plus loin la borne isolée du Voyemont à 793 m et le petit plateau surélevé du Climont à 965 m vers le nord-est. Toutefois le territoire communal qui s'étend entre des collines prolongeant le Spitzemberg et la vallée de la Fave ne culmine qu'à 651 mètres d'altitude, au-dessus du hameau des Truches près du vieux chemin rejoignant le vieux pèlerinage de la Grande Fosse.
Traversée par la RN 420, le village de Provenchères est distant de 16 km de Saint-Dié-des-Vosges et de 78 km de Strasbourg par le col de Saales. Le canton est inclus en totalité dans le parc régional des Ballons.
La population se répartit entre le village de Provenchères et les hameaux dont Brafosse.
Toponymie
Provenchères-sur-Fave, peut être identifiée au « Pervincaria » dans le latin des grimoires du XIIIe siècle, Provencheriae, Provenchères, puis Provenchères-en-Vosges au XIXe siècle, [1].
Histoire
Le lieu est assurément connu comme un centre d'une grande paroisse au XIIIe siècle. Au début du XIIIe siècle, le seigneur Drouin, homme fort du ban de Provenchères, a rassemblé en une seule entité paroissiale les multiples communautés ou seigneuries qui existaient sur les territoires actuels du Beulay, de Provenchères, de La Petite-Fosse et de La Grande-Fosse, mais aussi apparemment Colroy, Lusse, Lesseux et Combrimont.
Temps anciens
À cette époque, il est évident que l'entité paroissiale en gestation dépend du Val de Saint-Dié. Pourtant au VIIe siècle, les flancs au nord de l'Ormont, du Spitzemberg et des collines qui les prolongent à l'orient appartiennent au ban de Gondelbert, centré à La Grande Fosse. Les bénédictins de Senones, installés tardivement au XIe siècle, n'ont apparemment jamais pris le contrôle de la totalité du ban saint Gondelbert qu'ils revendiquent par écrit, mais qui s'était profondément morcelé au tournant du millénaire en un grand nombre de bans, formations politiques de taille modeste. Ainsi Saâles, Spitzemberg, Provenchères, Ban-de-Sapt, Senones... promus centres de ban veulent jouer un rôle politique. L'émiettement du pouvoir politique local a favorisé des mainmises et échanges répétés du duc de Lorraine, avoués de Moyenmoutier et Saint-Dié ainsi que des tractations prévaricantes d'officiers ducaux, véritables fonctionnaires rapaces.
Une partie des terres de Provenchères, assurément mises au valeur dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, ont été dès le Xe siècle rattachées au domaine du monastère de Saint-Dié, alors simple succursale de Moyenmoutier. C'est ainsi, que par intérêt ducal ou local, le cœur du ban primitif de Gondelbert a été intégré au XIe siècle, sous la seigneurie spirituelle du grand ban de Saint-Dié. Même l'abbaye de Beaupré, puis celle de Bongard, chargées successivement de gérer le domaine de La Grande Fosse et peut-être de restaurer une grandeur perdue au ban primitif de Gondelbert a accepté d'emblée la suprématie du monastère de Saint-Dié, lui-même contrôlé par le prestigieux monastère bénédictin de Moyenmoutier.Attestant, semble-t-il, un bon rendement du terroir agricole sur la paroisse de Provenchères, les revenus en bleds prennent une place de premier choix dans les importants comptes de la collégiale saint Dié. Les terres capitulaires de Provenchères semblent faire jeu égal avec celles de Mandray. Les chanoines de Saint-Dié y sont apparemment les principaux seigneurs au XIIIe et XIVe siècles. Aussi n'est-ce pas étonnant que la légende rapporte que le village s'est construit sur des terrains défrichés par les moines de Saint-Dié au VIIe siècle. Devenus les seigneurs principaux au XIIIe siècle, les puissants chanoines, seigneurs et financiers, ont survalorisé l'héroïque tâche de prédécesseurs imaginaires, qui ne peuvent que leur avoir légué légitimement ce riche patrimoine. Après la rapide dépression des années 1350-1390, la population croît lentement jusqu'au XVIe siècle, elle peut être estimée a minima entre 400 et 500 habitants.
Temps modernes
Les guerres du milieu du XVIIe siècle et les invasions des Suédois, alliés aux Français pendant la guerre de Trente Ans, amenèrent la famine et la peste : il y eut beaucoup de morts et de départs, peu de naissances pendant plusieurs décennies. Vers 1660, les six gros hameaux de la paroisse de Provenchères comptent plus de soixante grandes familles, la plupart fort appauvries. En 1700, la paroisse de Provenchères avait environ 180 feux ou foyers fiscaux. Elle a probablement compté entre 800 et 900 habitants dans les années 1760.
Démographie historique d'une commune
Évolution démographique
(Source : Statistiques du département des Vosges)1801 1830 1840 1846 1849 1859 1863 1877 1880 1887 449 560 706 741 713 693 810 ? 935 ? En 1839 et 1840, le maire et l'adjoint se nomment respectivement Cendre et Fade. En 1846 et 1848, Saint-Dizier et Joly. En 1859, Saint-Dizier et Fade.
Promue chef-lieu de canton après l'annexion d'Alsace-Lorraine
Avant la guerre de 1870, Provenchères-en-Vosges n'est qu'une commune du canton de Saales. L'annexion de l'Alsace-Lorraine dissèque le canton de Saales arbitrairement de part en part de la ligne de crête, la commune séparée de son chef-lieu est promue à la tête du canton résiduel. Elle a pris le nom actuel de Provenchères-sur-Fave par un décret de 1881.
En 1877, Provenchères compte 935 habitants, à la grande joie du maire Gaire et de son adjoint Gérard. Un receveur des douanes Gressot, aidé de son commis Watelet surveille la nouvelle frontière.
Provenchères-sur-Fave fut très éprouvée durant les deux conflits mondiaux et a été décorée des Croix de Guerre 14-18 et 39-45.
Patrimoine
- Église Sainte-Catherine, de fondation romane, reconstruite au début du XVIIIe siècle. Tour du XIIe siècle surélevée et coiffée d'un bulbe en 1712. Le bulbe a été construit par des charpentiers polonais, amenés par Stanislas 1er, roi de Pologne et Duc de Lorraine.
- Chapelle Saint Gondelbert, cachée au cœur de la forêt.
Économie
- En 1867, sur 727 hectares, 309 étaient en labours, 162 en prés, 175 en bois, 11 en jardins, vergers, chenevières et 1 en friches. Les cultures principales étaient le blé, l'avoine et la pomme de terre. On y trouvait un tissage mécanique avec 664 métiers et 150 ouvriers. Les principaux commerces étaient le bois de construction et le vin.
Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[2]) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 706 728 761 685 733 755 844 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité Depuis ... François Schmuck Retraité de l'enseignement Léopold Humbert Adrien Mathis René Durand Armand Miclot Données à dater et à compléter. Le canton de Provenchères-sur-Fave compte 7 communes pour un total de 2 415 habitants : Le Beulay, Colroy-la-Grande, La Grande-Fosse, Lubine, Lusse, La Petite-Fosse et Provenchères-sur-Fave. Il coïncide avec la Communauté de communes de la Fave.
Bibliographie
- Essais sur Provenchères-sur-Fave à travers les âges, La Voivre, Imprimerie Claudel, 1985.
Lien interne
Notes et références
- ↑ Ce toponyme proviendrait, selon l'érudit Dom Calmet, du nom latin proventus, signifiant terre de rapport. Les linguistes ou les spécialistes de toponymie, qui décèlent des traces indéniables d'une occupation dense au Bas-Empire, non exempte d'un important héritage gaulois, restent fort sceptiques sur les interprétations latines de l'abbé de Senones
- ↑ Provenchères-sur-Fave sur le site de l'Insee
Liens externes
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