- Tram-train de La Réunion
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Le Projet tram-train de La Réunion est un projet abandonné mi 2010 plus proche d'un train que d'un tramway, le véhicule ne devait être composé que d'une rame longue de quarante mètres, pouvant transporter jusqu'à 250 passagers.
Sommaire
L'ancien planning des travaux
La mise en service de ce qui aurait constitué le premier moyen de transport ferroviaire régulier disponible dans l'île depuis la fermeture du premier chemin de fer de la Réunion il y a quelques décennies était programmé pour 2012. Le véhicule aurait emprunté alors un premier tronçon de 38 kilomètres entre l'aéroport de Gillot au nord et le centre-ville de Saint-Paul dans l'ouest. Au départ du territoire communal de Sainte-Marie, il aurait traversé d'abord le centre-ville de Saint-Denis puis le quartier de La Montagne, la commune de La Possession avant d'effectuer une petite déviation dans le centre-ville du Port. Il aurait atteint son autre terminus en traversant Cambaie, une zone en cours d'urbanisation qui accueillait autrefois une antenne du système de navigation Oméga.
L'extension de la ligne au-delà de Saint-Gilles aurait dû suivre rapidement. Cette opération aurait finalement été complétée par une nouvelle extension bien plus importante le long de la côte occidentale jusqu'à Saint-Pierre en passant par exemple par Saint-Louis. L'autre bout de la ligne prolongé d'une plus petite extension jusqu'à Sainte-Suzanne[1] dans le même temps.
Les options débattues
Il est décidé début 2006 du parcours qu'empruntera le véhicule dans le centre-ville de Saint-Denis, les deux options jusqu'ici retenues étant d'une par une voie longeant la côte et d'autre part un tracé suivant le nouveau Boulevard Sud, officiellement le boulevard Jean-Jaurès.
La façon selon laquelle sera traversé le lieu-dit La Montagne sera quant à elle déterminée à la fin du premier trimestre de la même année. Il s'agit de trancher entre un tunnel long de onze kilomètres ne comportant qu'un passage à l'air libre sur un ouvrage d'art au niveau de La Grande Chaloupe ou plutôt un tracé aérien qui permettrait la valorisation de vastes terrains naturels stratégiques pour le développement de l'île.
L'année 2006 verra en outre l'élaboration du cahier des charges. L'année suivante sera celle de la consultation des entreprises. Un premier marché attribué à Thales fait aujourd'hui l'objet d'une enquête internationale qui a été évoquée à plusieurs reprises dans la presse nationale fin 2005.
Le tracé a fait l'objet d'une première remise en cause en mars 2007 du fait de la protection de l'environnement, puis d'une seconde en janvier 2008, la commission d'enquête publique émettant cette fois un avis défavorable au sujet de la portion entre La Montagne et La Possession, les enquêteurs regrettant la desserte de La Grande Chaloupe et l'absence de liaison avec la nouvelle route du Littoral[2].
Le financement public-privé
Le financement public-privé sera discuté en assemblée plénière de la Région dès que la santé de son président Paul Vergès le permettra.
La SR 21 (société d'économie mixte dirigée par Pierre Vergès, le fils du président du conseil régional), qui s'occupe du tram-train, a décidé de son mode de financement : elle a opté pour un partenariat public-privé.
Le 14 août 2009, la Région décide de confier la réalisation du tram-train au groupement Tram’Tiss, emmené par les géants mondiaux Bouygues, Bombardier et Véolia[3].
En novembre 2009, le gouvernement oppose une fin de non-recevoir à la demande de la Région d’une rallonge de 80 millions d’euros pour boucler le financement du tram-train[4].
Le 25 novembre 2009, une manifestation en soutien au projet a lieu à Saint-Denis devant la préfecture[5].
Suite au changement de majorité au conseil régional après les élections de 2010, le nouveau conseil régional décide d'abandonner le projet et de redéployer les crédits accordé par le gouvernement (435 Million d'euros) pour le renforcement de la route du littoral. Le consortium Tram’Tiss qui avait remporté le contrat réagit dans une lettre adressée au président de la collectivité le 2 avril 2010 : « Le contrat de partenariat liant notre société à la Région pour 45 ans a été conclu le 2 décembre 2009 et il est exécutoire. »[6] [7]
Notes et références
- Le tram-train doit aller à Ste-Suzanne, Le Quotidien de la Réunion
- Le Quotidien de La Réunion, 26 janvier 2008. « “Pas de remise en cause du tracé” », M.Z.,
- « La Région choisit Tram’Tiss », dans Le Quotidien de La Réunion, 14 août 2009 [texte intégral (page consultée le 24 août 2009)]
- « La Région est libre de modifier son projet », dans Le Quotidien de La Réunion, 23 novembre 2009 [texte intégral (page consultée le 23 novembre 2009)]
- « Une manifestation bien timide », dans Le Quotidien de La Réunion, 23 novembre 2009 [texte intégral (page consultée le 23 novembre 2009)]
- « La Région confirme l'abandon du tram-train », dans Le Quotidien de La Réunion, 31 mai 2010 [texte intégral (page consultée le 30 juin 2010)]
- « Tram’Tiss conteste l’abandon du tram-train », dans RFO Réunion, 20 avril 2010 [texte intégral (page consultée le 30 juin 2010)]
Voir aussi
Articles connexes
- Chemin de fer de La Réunion
- La Grande Chaloupe
- Gare de Saint-Pierre
- Liste des gares de France et outre mer
Lien externe
Catégories :- Tramway en France
- Transport ferroviaire à La Réunion
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