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Série télévisée
Une série télévisée (en abrégé série, ou familièrement série télé) est une œuvre de fiction audiovisuelle, composée d'épisodes construits autour d'éléments communs (personnages, décors et/ou thèmes récurrents), conçue pour être diffusée à la télévision et non au cinéma.
En tant que genre face aux autres formes d'expression artistique (roman, cinéma, bande dessinée...), la série télévisée forme un genre cohérent, avec son histoire, ses auteurs, ses périodes clés... Ses œuvres, comme tous les arts populaires en leur temps, résultent de plusieurs dynamiques : artistiques, industrielles, commerciales... fonctionnant de manière parfois convergentes, divergentes ou indépendantes. Les séries télévisées, diffusées par des centaines de chaînes à travers le monde, ont influencé les téléspectateurs sur plusieurs générations et ont profondément marqué leur culture[1]. Au fil des ans, depuis l'origine de la télévision, de nombreux genres et formes ont été développés autour de ce principe : feuilleton, anthologie, sitcom, telenovela, soap...
Sommaire
Nature et définitions
Nature du genre
La série télévisée est le genre le mieux adapté à la télévision[2], [3], [4], [1]. Du point de vue technique d'abord, car les images ne sont pas recadrées, tronquées ou réduites pour tenir dans l'écran comme le sont souvent les films de cinéma : elles sont réalisées pour ce format ; mais aussi du point de vue narratif. La série offre un rendez-vous régulier (quotidien, hebdomadaire ou autre) de nature à fidéliser le public. La courte durée des épisodes de la plupart des séries (généralement inférieure à une heure, voire à une demi-heure, sauf pour certaines séries comme Columbo ou Navarro, dont les épisodes durent environ une heure et demie) leur permet de s'harmoniser avec la vie quotidienne moderne, ce qui est nécessaire puisque le poste de télévision est placé à l'intérieur même du foyer.
La série au sens large
Au sens large, une série télévisée est un ensemble de métrages télévisés de fiction, appelés « épisodes », construits autour d'un ou plusieurs éléments communs[2], par exemple des personnages récurrents. Selon cette définition, la série s'oppose aux téléfilms, ou dramatiques, qui constituent chacun une unité de programmation.
Ce sont le ou les éléments communs aux différents épisodes qui construisent l'unité profonde de la série et donnent au téléspectateur le sentiment qu'elle forme un tout cohérent. L'unité d'une série télévisée tient souvent à des personnages récurrents, mais ce n'est pas toujours le cas, comme on va le voir dans quelques exemples :
- Dans le cas de Columbo, c’est principalement le personnage du lieutenant de police Frank Columbo, interprété par Peter Falk, qui réalise l’unité de la série : il est présent dans tous les épisodes, où on le voit systématiquement résoudre une affaire criminelle.
- L’unité de Friends, une sitcom, tient principalement à un groupe de six personnages récurrents (un frère, une sœur et leurs amis communs), dont la série raconte le quotidien sur un ton humoristique.
- L'unité d'Urgences ne tient pas tant à des personnages récurrents (la plupart des personnages présents dans la première saison ont par la suite été remplacés) qu'au lieu où se déroule l'essentiel de l'action (l'hôpital Cook County, à Chicago) et au sujet de la série (le quotidien du personnel de cet hôpital).
- Les anthologies (appelées aussi parfois "collections") sont une forme de série télévisée sans personnage récurrent ; elles ont une unité de thème. C'est le cas d'Au-delà du réel, dont tous les épisodes puisent dans la thématique propre à la science-fiction ; les différents épisodes sont également liés par un générique commun.
- Certaines anthologies, afin de renforcer leur cohérence et l'attachement du téléspectateur, conservent quelques éléments visuels communs (narrateur, objet). Ainsi, la Quatrième Dimension et Alfred Hitchcock présente sont des anthologies dont les créateurs (respectivement Rod Serling et Alfred Hitchcock) font une apparition à chaque épisode, pour servir de narrateur. La première regroupe des histoires abordant les thèmes de l’étrange et du paranormal ; la seconde met en scène dans chaque épisode une histoire de crime et cherche à créer un certain suspense, avec une chute aussi inattendue que possible. Gun est, quant à elle, une anthologie un peu particulière, regroupant des histoires mettant en scène différents personnages qui ont comme point commun de voir leur vie bouleversée par un revolver à crosse de nacre. Il y a donc un thème commun aux épisodes, dont la représentation scénaristique est le revolver : cet objet est, dans un sens, un personnage récurrent.
La série au sens strict
Au sens strict, la série télévisée est une fiction télévisuelle à épisodes, où chaque épisode est narrativement indépendant. Selon cette définition, la série s'oppose au feuilleton télévisé. En effet, dans le feuilleton il faut théoriquement suivre l'intégralité des épisodes, dans l’ordre chronologique, pour comprendre l'intrigue, chaque épisode étant la suite du précédent. En revanche, une série au sens strict est un ensemble d’histoires (épisodes) théoriquement indépendantes les unes des autres.
Columbo, tout comme Mission impossible et Chapeau melon et bottes de cuir, est un exemple de série au sens strict: les enquêtes du lieutenant Columbo se bornent toutes à la durée d'un épisode, et aucun épisode, sauf rares exceptions, ne fait référence à une enquête antérieure. En revanche, selon cette définition, il serait incorrect de dire que Prison Break est une série, car l'ensemble de ses épisodes forme une seule et même histoire (celle d'un homme qui tente de faire évader son frère emprisonné) et chacun d'eux est la suite logique du précédent; il s'agit donc d'un feuilleton.
Le feuilleton crée la fidélisation, mais cette fidélisation est fragile, le téléspectateur risquant de s'en désintéresser s'il manque quelques épisodes et perd le fil de l'histoire. Inversement, avec la série au sens strict, on ne crée pas de fidélisation, mais on ne perd pas le téléspectateur non plus: ce dernier peut manquer un ou plusieurs épisodes, il pourra reprendre la série après plusieurs semaines d'absence et comprendre quand même l'intrigue des épisodes qu'il regarde.
Cette définition de la série télévisée était la définition communément acceptée il y a quelques années[5], mais a été supplantée depuis par la définition au sens large. On considère désormais qu'un feuilleton est une forme de série (au sens large), car il s'agit d'un ensemble d'épisodes organisés autour d'éléments communs (à commencer par des personnages récurrents ainsi que la longue intrigue qu'il met en scène). Il est donc correct de dire que Prison Break est une série.
Série-feuilleton (série feuilletonnante)
Autrefois, les fictions à épisodes relevaient clairement d'une forme particulière : feuilleton ou série au sens strict. Dans les années 1980, Steven Bochco popularise une forme intermédiaire de fiction télévisuelle à épisodes, avec des séries comme Hill Street Blues ou La Loi de Los Angeles. Cette forme sera reprise par de nombreux auteurs et est devenue la principale forme de série diffusée de nos jours (Urgences, Code Quantum, Le Caméléon, X-Files). Dans ce type de fiction, qui est appelée série-feuilleton[6], de nombreux épisodes racontent une histoire complète, mais une trame longue et lente qui se joue sur toute la série s'y rajoute. Mais le terme actuel utilisé par les scénaristes et les métiers de la fiction est un néologisme : série-feuilletonnante.
Ainsi, Clair de lune met en scène à chaque épisode une nouvelle enquête menée par Maddie Hayes et David Addison, un duo de détectives privés, et il n'est pas nécessaire de regarder les épisodes dans l'ordre où ils ont été tournés pour comprendre leurs investigations (comme pour toute série au sens strict). Mais au-delà du récit de ces multiples enquêtes, la série repose sur une trame longue, qui est l'évolution des relations entre Maddie et David. Pour bien apprécier leur jeu du "je t'aime, moi non plus", il est préférable de regarder les épisodes dans l'ordre où ils ont été tournés (comme pour un feuilleton). Clair de lune est donc une série-feuilleton.
La trame longue fidélise le téléspectateur. Ce dernier est récompensé de suivre la série dans son ensemble car il profite d'une longue et riche intrigue, il peut revoir régulièrement des personnages qu’il apprécie, suivre l’évolution de l’univers mis en scène. En même temps, un épisode seul peut remplacer un téléfilm court de série B, c'est-à-dire que chaque épisode peut, en théorie, être vu de manière indépendante et permettre à n'importe qui de prendre la série en cours de route.
Il peut y avoir plusieurs histoires en parallèle dans la trame longue. Lorsqu'une de ces histoires n'occupe qu'une partie de la saison, on dira qu'il s'agit d'un arc . Les séries-feuilletons modernes développent typiquement les arcs sur deux à dix épisodes, ce que certains assimilent à l'écriture d'un épisode long découpé en plusieurs morceaux[réf. nécessaire]. La descente aux enfers de Lex Luthor dans les saisons 4 et 5 de Smallville est un exemple de trame longue.
Le téléspectateur de la série-feuilleton n'a pas l'impression d'être captif car il peut encore abandonner la série à tout moment (ou entre deux arcs) après avoir profité des épisodes et des arcs écoulés. Et si le téléspectateur manque quelques épisodes, il ne perd pas complètement le fil, puisque la trame longue se développe lentement et sur plusieurs épisodes. Pour toutes ces raisons, avec le développement des séries-feuilletons, les séries télévisées prennent de plus en plus de place sur nos écrans.
Aujourd'hui, c'est la définition au sens large de série télévisée qui est utilisée, aussi bien dans le langage courant que chez les spécialistes ; on pourra désigner un feuilleton ou une série-feuilleton par le terme générique série. L'existence de la série-feuilleton en tant que genre intermédiaire fait naître des débats passionnés sur la question : telle série télévisée est-elle un feuilleton ?, dont il est difficile de départager les protagonistes.
Autres œuvres similaires
- Certains programmes télévisuels utilisent le découpage à épisodes pour présenter des œuvres documentaires et prennent souvent le nom de série documentaire, bien qu'ils ne puissent pas théoriquement être qualifiées de séries télévisées. Par exemple : Loin de Hollywood, Le Tour du Pacifique (Full Circle with Michael Palin, 1995).
- Certaines œuvres à épisodes ont été produites dans le style des séries télévisées, mais publiées directement sur le marché de la vidéo. Ce concept se retrouve surtout dans le domaine des animés (ce sont des OAV à épisodes), qui sont parfois assimilés à des séries télévisées sans qu'ils ne le soient stricto-sensus.
- Enfin nous mentionnons ici le serial, type d'œuvre cinématographique composée de plusieurs épisodes (appelés parfois "chapitres") dédiée à la sortie en salle. Ce genre, qui n'est plus guère produit depuis les années 1940, est lui-même issu du roman-feuilleton et correspond à l'ancêtre du feuilleton télévisé. La continuité entre les épisodes du serial est traditionnellement très forte, chacun d'eux s'achevant par un cliffhanger.
Histoire des séries télévisées
Bien que de nombreux pays aient produit des séries, dont certaines de grande qualité, l'histoire des séries télévisées a été dominée principalement par trois pays : les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, aussi bien en quantité qu'en qualité[2].
États-Unis
Du milieu des années 1940 au milieu des années 1950, la télévision joue surtout sur l'image et les trouvailles visuelles, et cherche à fidéliser le public avec des rendez-vous réguliers de variété ou de divertissement, voire culturels. L'arrivée de grands sponsors permet de produire des dramatiques, des histoires indépendantes, diffusées hebdomadairement sous un générique commun portant le nom du sponsor. On a appelé ceci des anthologies. Elles regroupaient les épisodes sous un même thème, parfois avec un présentateur commun, étaient la plupart du temps diffusées en direct depuis New York, étant tournées dans des conditions plus proches du théâtre que du cinéma.
En 1951, Desi Arnaz et Lucille Ball créent la sitcom I Love Lucy. Ils tournent la série dans des conditions proches de celles du cinéma : à Hollywood, sur 35 mm, permettant la mise en scène et le montage. Cette nouvelle technique permet la rediffusion, auparavant difficilement possible, et donc l'amortissement des coûts de production ainsi que l'augmentation des budgets. Ceci entraine une délocalisation de la production de New York vers Hollywood, possédant de meilleures ressources techniques (studios, matériel...) et artistiques (vedettes, techniciens…).
Les premières séries télévisées américaines ont puisé leur inspiration dans des constantes de la culture américaine : le policier et le western. La télévision étant un media nouveau, il a été nécessaire de tout inventer et essayer, mais dans un contexte ou les impératifs économiques et moraux (l'Amérique puritaine et le code Hays) bridaient les possibilités. Ceci, combiné aux influences de la radiophonie, du théâtre et du cinéma, a exacerbé la créativité des auteurs. Très vite sont apparus le fantastique et une manifestation précoce de space opera à savoir Star Trek, l'espace étant un élément grandissant de la culture américaine avec la conquête spatiale. Le genre espionnage se développe aussi, en corrélation avec la guerre froide. La créativité des auteurs produit alors des séries hybrides : Les Mystères de l'Ouest, qui mêle fantastique, espionnage, science-fiction et western, ou Des agents très spéciaux, qui mêle science-fiction futuriste et espionnage.
Royaume-Uni
La BBC s'intéresse à la télévision dès 1929. Après quelques essais techniques, elle acquiert des studios en 1932. En 1936, le groupe diffuse déjà des programmes réguliers ; les diffusions utilisent d'abord en alternance les équipements de deux concurrents, Baird et Marconi EMI, puis par la suite uniquement ceux de Marconi, supérieurs techniquement. En 1939, 11 000 postes de télévision reçoivent les programmes, avant que la guerre n'éclate et que tout programme soit interrompu.
Les diffusions reprennent en juin 1946 sur la seule BBC. Une loi sur l'ouverture de la télévision au privé passe en juillet 1954, et lance la création du Independant Television Authority (ITV). En juillet 1955 démarre la première série télévisée britannique : Dixon of Dock Green[7] de Ted Willis sur la BBC. Ce n'est qu'en septembre 1955 que ITV commence à émettre, sous la forme de quinze compagnies locales de diffusion et de production, parmi lesquelles Associated Rediffusion (Londres et banlieue en semaine), ATV (Londres le week-end), Granada TV (Angleterre nord-ouest en semaine), et d'autres, notamment pour l'Écosse et le Pays de Galles.
Cette profusion de productions indépendantes concurrentes pousse la BBC à développer une grande créativité dans ses fictions, et à instaurer une liberté de ton suprenante pour une chaîne publique. La firme ITC, de Lew Grade, qui vendra en général en parallèle sur le marché américain, produit pour des diffusions sur ITV, à commencer par Robin des Bois (de Ralph Smart, 1955), puis Colonel March (1957). Par la suite, ce sont ces deux genres principaux : série historique et policière, qui seront produits pour la télévision britannique (Guillaume Tell en 1958 sur ITV, Ivanhoé en 1958 sur BBC, Ici Interpol en 1959 sur ITV, Sir Francis Drake, le corsaire de la reine en 1961 sur ITV, etc). En 1959, ITV produit L'Homme invisible de Ralph Smart et ouvre la porte au genres de la science-fiction et du fantastique. Cette période des années 1950 et du début des années 1960 a été appelée l'Âge d'or de la télévision britannique.
BBC Two démarre en avril 1964, avec la production Kiss Me kate. À partir des années 1960, les séries d'aventure se raréfient mais les productions de science-fiction/fantastique se développent, majoritairement par les œuvres de Gerry Anderson, ainsi que la série Doctor Who. L'espionnage connaît lui aussi l'essor avec des séries majeures comme Destination danger (de Ralph Smart, 1960), Chapeau melon et bottes de cuir (1961), mais aussi L'Homme à la valise (de Denis Spooner, 1967).
On commence à envisager des diffusions en couleur, mais les normes ne sont pas encore décidées en Europe. Finalement, entre le système NTSC américain, le SECAM en France et le PAL en Allemagne, c'est le PAL qui est choisi, et la diffusion couleur commence en décembre 1967. Trois compagnies ITV majeures sont créées en 1968. Associated Rediffusion fusionne avec ABC TV (Associated British picture Corporation) pour former Thames Television, afin de desservir Londres et sa banlieue en semaine. C'est ce groupe qui produira Benny Hill. LWT (London Weekend Television) est aussi créé la même année pour les diffusions du week-end. En même temps démarre Yorkshire Television (YTV).
Pendant cette période, des séries de genre aventurier-justicier se développent, telles Le Saint (1962, ITV) ou Amicalement vôtre... (1971, ITV). C'est aussi la naissance des séries hybrides fantastique/espionnage : Les Champions (1968, ITC), ainsi que le chef-d'œuvre allégorique Le Prisonnier (de Patrick McGoohan, ITV).
Les genres aventurier-justicier et espionnage déclinent au début des années 1970 avec Poigne de fer et séduction (de Gerry Anderson, 1972, sur ITV). Dans le même temps, l'audience s'équilibre entre la BBC et ITV. Une première chaîne câblée débute en 1972 à Greenwich, desservant 9000 foyers. En 1982 apparaît la chaîne commerciale Channel 4.
Des séries plus modernes apparaissent, relevant du genre procédural, et de l'adaptation du patrimoine littéraire policier britannique : Hercule Poirot d'Agatha Christie (Hercule Poirot, 1989, LWT), Campion de Margery Allingham (Campion, 1989, BBC), Sherlock Holmes de Conan Doyle (Les Aventures de Sherlock Holmes, 1984, Granada TV), Inspecteur Morse de Colin Dexter (Inspecteur Morse, 1987, ITV), Frère Cadfael d'Ellis Peters (genre de policier-médiéval — Cadfael, 1994, ITV).
Depuis l'apparition du réseau ITV la concurrence entre les chaînes a sans cesse stimulé la création britannique. La qualité de la production télévisuelle britannique est mondialement reconnue, non seulement dans le domaine de la fiction, mais aussi dans celui des dramatiques et du documentaire.
France
Les premières séries françaises ont elles aussi puisé leur inspiration dans la culture historique (Maison Rouge, Thierry la Fronde). Elles ont souvent été inspirées de romans-feuilletons: Rocambole, Vidocq, Jacquou le Croquant et bien sûr Belphégor, pour ne citer que les plus connues. La télévision française est également, dès l'origine, friande de séries policières: Les Cinq Dernières Minutes, Les Enquêtes du Commissaire Maigret, Commissaire Moulin, Les Brigades du Tigre (cette dernière série mêlant intrigues policières et culture historique).
Jusqu'au début des années 1980, la télévision française était un monopole d'État et subissait des contraintes extrêmement fortes (moyens financiers limités, autocensure), ce qui ne l'a pas empêché de produire parfois des séries iconoclastes comme Les Shadoks, créée en 1968. Selon certains observateurs, la fin du monopole a compromis la qualité des productions françaises[8]. En effet, rares sont les séries françaises contemporaines accueillies favorablement par la critique.
Ainsi, dans les années 1990, la télévision française voit, avec AB Productions, l'arrivée de nombreuses sitcoms telles que Salut les Musclés, Premiers Baisers ou Hélène et les Garçons qui subissent les foudres de la critique mais reçoivent les faveurs du jeune public. Si certaines séries françaises diffusées actuellement sont de grands succès en termes d'audimat (Plus belle la vie est suivie quotidiennement par 5 millions de téléspectateurs en moyenne), aucune d'entre elles n'a connu de succès d'estime comparable à celui de leurs cousines américaines. Des séries françaises comme Section de recherches ou L'Hôpital reposent sur des intrigues inspirées des séries américaines à succès, mais sont comparées négativement à leurs modèles (respectivement Les Experts et Grey's Anatomy) et n'ont pas eu l'audience escomptée.
On peut noter deux grandes constantes dans les séries françaises contemporaines : l'importance des fictions policières (Navarro, Julie Lescaut, Femmes de loi…) et celle des fictions faisant l'éloge de la solidarité (L'Instit, Louis la Brocante, Plus belle la vie…).
Un genre en évolution
La créativité des auteurs de séries étant visiblement sans limite, la typologie par format ou par genre ne peut se faire qu'a posteriori, à la lecture de l'histoire des séries télévisées et de l'analyse des différentes œuvres. Depuis plusieurs années, on constate une évolution considérable dans le domaine des séries, en particulier des séries américaines.
Certaines, comme 24 heures chrono révolutionnent le genre en introduisant le concept de temps réel : chaque minute qui se passe dans le feuilleton correspond en théorie à une minute dans la réalité. Il n'y a donc pas d'ellipse ou de « flashbacks ». Des séries s'en sont inspirées par la suite, comme The Shield.
Si la cible publicitaire préférée des séries était autrefois la « ménagère de moins de 50 ans », elle est aujourd'hui beaucoup plus variée. Il existe désormais des séries pour adolescents ou jeunes adultes (Beverly Hills 90210, Buffy contre les vampires, Charmed, Smallville Gilmore Girls, Les frères Scott, Grey's Anatomy, ou déjà dans les années 1980 : 21 Jump Street), des séries pour adultes, parfois très crues (Sex and the City, Nip/Tuck, The Shield), et des séries plus ou moins familiales (Sept à la maison, Friends, Stargate SG-1, Lost, les disparus).
Une série comme Nip/Tuck, qui aborde sans détour des sujets tabous comme le sexe ou la drogue et met en scène avec réalisme et crudité des opérations de chirurgie esthétique, montre à quel point la liberté de ton s’est développée dans le genre.
Les séries sont suivies par un nombre de téléspectateurs croissant : ainsi, Les Experts drainent environ 30 millions de spectateurs à chaque épisode aux États-Unis.
Attirés par ces audiences records et par la qualité de ces séries, de plus en plus d'acteurs célèbres du grand écran acceptent d’y apparaître dans des rôles secondaires (Michelle Rodriguez et Dominic Monaghan dans Lost, les disparus, Glenn Close, puis Forest Whitaker dans The Shield). Des réalisateurs de grande renommée se proposent pour en réaliser quelques épisodes (Quentin Tarantino a notamment tourné un épisode d’Urgences et un épisode des Experts).
Évolution du mode de diffusion
Au cours des années, la diffusion des séries a dépassé le cadre de la télévision, avec les cassettes VHS, puis le DVD au début des années 2000, pour arriver à la diffusion Internet courant 2005 chez, entre autres, Canalplay et TF1. Cette diffusion peut se faire par téléchargement ou streaming. Ce changement de mode de consommation fait, surtout pour les feuilletons, que le spectateur n'est plus obligé d'attendre, par exemple, une semaine avant d'avoir la suite. L'arrivée de la diffusion gratuite par Internet, lancée par TF1 sur le feuilleton Le Maître du Zodiaque, a de fortes chances de soutenir l'engouement pour ce genre télévisuel..
Critiques
En France, les séries ont longtemps été dénigrées par la critique[9],[10],[11]. Elles étaient considérées à la fois comme un sous-genre parce que perçues (à raison à l'origine) comme du divertissement (entertainment), notion souvent accompagnée en France d'une connotation péjorative, et comme une forme d'américanisme envahissant. Les critiques de l'époque assimilaient toutes les séries anglo-saxonnes à des séries américaines[12] et assimilaient toutes les séries américaines aux soap operas, en particulier à Dallas, feuilleton à succès auquel on reprochait de vanter le mode de vie américain dans ce qu'il a de pire, avec une histoire qui aurait pu être racontée en beaucoup moins d’épisodes. Dallas était considéré alors comme l'archétype à la fois de la série télévisée et du feuilleton médiocre.
La situation a changée lorsque une grande chaîne hertzienne, en l'occurrence France 2, a diffusé en "prime time" Urgences, série-feuilleton plébiscitée à la fois par le public et par la critique[13]. Le genre a finalement été reconnu comme une forme artistique à part entière et a donné lieu a des articles et à des analyses sérieuses dans la presse non spécialisée. Les critiques de séries télévisées ont pu être reconnus et avoir la parole sans être mis en recul[14]. Les ouvrages spécialisés ont alors pu être publiés sans avoir à se justifier.
Vocabulaire associé
- Anthologie
- Série sans personnage récurrent (sauf un éventuel narrateur), dont les épisodes sont construits autour de thèmes communs et constituent chacun une histoire complète. C'est le cas de Alfred Hitchcock présente (Alfred Hitchcock presents), des Contes de la Crypte et de La Quatrième Dimension, ou plus récemment Masters of Horror.
- Arc narratif ou arc
- Également appelé story arc en anglais.
- Certaines séries (et non des feuilletons) présentent un groupe d'épisodes (parfois, une saison entière) à voir de préférence dans l'ordre, car ils constituent ensemble une histoire complète. Une telle histoire est appelée « arc ». Par exemple, l'arc de la cinquième saison de Buffy contre les vampires est construit autour de l'origine de Dawn, la petite sœur de Buffy. Chaque épisode révèle un élément de réponse. L'arc s'étend ici sur toute la saison et se dévoile entièrement dans l'épisode final.
- Bible
- Document réunissant l'ensemble des informations concernant les personnages d'une série (biographies fictives, profils psychologiques, habitudes vestimentaires, évolutions possibles des protagonistes, etc.). La bible sert à consigner par écrit toutes ces informations afin que chaque scénariste puisse écrire des épisodes qui soient en accord avec l'univers fictif où évolue l'histoire, dans l'esprit de la série, et sans erreur de continuité.
- Bottle Show
- Terme anglais traduisible par « épisode bouteille »
- Épisode d'une série se déroulant dans un seul décor (exemple : l'épisode Le Voyage intérieur de la saison 7 de Stargate SG-1).
- Cliffhanger
- Terme anglais sans équivalent
- Fin ouverte d'un épisode, visant à créer un fort suspense. On parle de cliffhanger quand un épisode se termine en plein milieu d'une action essentielle au dénouement, laissant le personnage confronté à un problème épineux, voire à une situation périlleuse, qui ne trouve sa résolution que dans un épisode postérieur ; par exemple, un personnage est suspendu (hanged) au rebord d'une falaise (cliff), d'où le terme. Une telle fin est censée donner envie au téléspectateur de regarder l'épisode suivant, ne serait-ce que pour savoir si le personnage va se sortir de cette situation difficile. Certaines séries exploitent ce procédé d'une façon systématique : dans la première saison de la série Alias, tous les épisodes se terminent en cliffhanger.
- Clip-show
- voir plus bas Épisode-clip.
- Cross-over
- terme anglais signifiant « croisement »
- Terme désignant une intrigue qui commence dans un épisode d'une série donnée et se termine dans l'épisode d'une autre série. Le cross-over est assez rare car il exige des négociations entre les producteurs des deux séries (à moins que les deux séries aient les mêmes producteurs et soient diffusées sur une même chaîne). On peut citer comme exemples l'épisode "Frères et sœurs" de la série Urgences (où le personnage de Susan Lewis recherche sa sœur), qui trouve son dénouement dans l'épisode "Déchaînés" de New York 911, ou encore l'épisode 6 de la saison 8 des Experts, qui trouve son dénoument dans l'épisode 6 de la saison 6 de FBI, portés disparus. Les séries New York: Police Judiciaire et Homicide eurent plusieurs cross-over. Est souvent confondue avec le cross-over, la série invitée dans une autre, où l'histoire se déroule dans l'épisode d'une seule série avec les personnages d'une autre série. C'est le cas de l'épisode 3 de la saison 10 de Stargate SG-1 où l'équipe SG-1 débarque sur Atlantis avec les personnages de la série Stargate Atlantis.
- Ensemble Show
- terme anglais signifiant « émission de groupe »
- Série dont les héros sont un groupe de personnages et non un personnage seul ou un duo (Urgences, Beverly Hills, Friends, Desperate Housewives, Stargate SG-1, Lost, les disparus...).
- Épisode
- Segment narratif d'une série télévisée, constituant théoriquement à lui seul une unité de programmation. Une chaîne de télévision qui a acheté ou qui produit une série va en diffuser les différents épisodes à intervalles réguliers (un épisode par jour, un épisode par semaine, deux épisodes par semaine...), sauf pour certaines séries comme Julie Lescaut, dont le rythme de diffusion est beaucoup plus aléatoire. Tous les épisodes d'une série donnée doivent avoir une durée équivalente (deux minutes pour Les Shadoks, 22 minutes pour Friends, 48 minutes pour Le Prisonnier, 75 à 90 minutes pour Columbo...). Même si, en théorie, un épisode constitue à lui seul une unité de programmation, il est de plus en plus fréquent sur les chaînes françaises de diffuser à la suite deux, voire trois épisodes d'une même série.
- Épisode-clip
- Épisode constitué en sa majorité d'extraits d'anciens épisodes. Par exemple, dans un épisode de la saison 9 de Friends intitulé Celui qui passait Noël à Tulsa, l'un des personnages fait le bilan de sa relation avec son épouse, ce qui implique des flashbacks constitués d'extraits de plusieurs épisodes précédents. Les épisodes-clips interviennent souvent en fin de saison à cause d'un manque de temps, de crédits ou d'idées. La série Stargate SG-1 est devenue célèbre pour son utilisation systématique d'épisodes-clips pour l'avant-dernier épisode de chaque saison, permettant ainsi de reporter une grande partie du budget et des ressources de cet épisode sur le dernier de la saison, afin que celui-ci bénéficie de meilleurs effets spéciaux.
- Feuilleton
- Série télévisée dont les épisodes sont à voir dans l'ordre chronologique, chacun d'eux étant la suite du précédent. Belphégor ou le Fantôme du Louvre, Dallas, ou plus récemment Lost et Prison Break sont des exemples de feuilleton.
- Formula show
- terme anglais signifiant « émission à formule »
- Série dont les épisodes sont construits autour d'un schéma narratif quasi immuable (Mission: Impossible, Columbo, New York: Police Judiciaire).
- Gimmick
- Terme anglais francisé[15]
- Procédé visuel ou scénaristique présent dans chacun des épisodes d'une série (l'entrée abrupte de Kramer dans l'appartement de Seinfeld, la scène de magnétophone dans Mission: Impossible ou encore le briefing avec le document qui s'autodétruit dans Inspecteur Gadget) ou objet fétiche d'un personnage permettant de l'identifier immédiatement (la Peugeot 403 et l'imperméable de Columbo, les cigarettes Morley du « fumeur » dans X-Files).
- Guest star
- Terme anglais signifiant « vedette invitée »
- Acteur ou actrice célèbre qui interprète un rôle occasionnel dans un ou plusieurs épisodes d'une série. Il arrive que la présence d'une guest star ne vise qu'à doper l'audience.
- Mini-série
- Voir télésuite.
- Novela
- voir plus bas Telenovela.
- Pilote
- Épisode d'une durée variable, servant à mettre en place le contexte et les personnages d'une série. Généralement diffusé en avant-première, il permet à la production, au vu des résultats d'audience, de décider de la viabilité ou de la non-viabilité de la série. Il s'agit généralement du premier épisode de la série, mais ce n'est pas une règle absolue : ainsi, le premier épisode de Columbo, Inculpé de meurtre, a été conçu comme un téléfilm parmi d'autres, il n'était alors pas question d'en faire une série. Le succès surprise de ce téléfilm a conduit les producteurs à tourner un deuxième épisode, considéré comme le pilote (Rançon pour un homme mort), dont le succès les a convaincus de tourner d'autres épisodes.
- Prime time serial
- Feuilleton hebdomadaire de soirée des pays anglophones. Les plus connus en France sont Dallas, Côte Ouest, Dynastie, Melrose Place, Mystères à Twin Peaks, Falcon Crest... Ils durent souvent plusieurs années, mais leur rythme hebdomadaire ne leur fait guère dépasser trois cents épisodes, pour les plus longs d'entre eux (le plus long étant Peyton Place, avec 514 épisodes, mais il était bihebdomadaire).
- Saga de l'été
- Feuilleton télévisé diffusé en francophonie pendant la période estivale, dont la trame repose sur un secret de famille, une lutte d'intérêts ou une énigme policière. Le précurseur de cette forme de feuilleton est Jean Sagols, qui réalisa en 1988 Le Vent des moissons. Orages d'été ou plus récemment Zodiaque sont d'autres exemples de sagas de l'été.
- Saga sell
- Courte suite de flashbacks projetée au tout début d'un épisode, constituée d'extraits des épisodes précédents, retraçant les grandes lignes de l'histoire depuis le début de la série. Elle peut être suivie ou non d'un second récapitulatif des évènements des épisodes précédents qui vont affecter directement l'épisode diffusé. Ce procédé est très courant dans les feuilletons (Desperate Housewives, Prison Break...).
- Saison
- Terme désignant un ensemble d'épisodes d'une série (généralement 10 à 30 épisodes, le plus souvent environ 20) qui ont été filmés durant une même période de tournage et qui sont diffusés les uns à la suite des autres, en l’espace de quelques mois. Le système des saisons n'existe pas dans tous les pays : au Brésil par exemple, les tournages sont permanents et il n'y a pas d'interruption de diffusion ; chaque feuilleton inédit dont la diffusion se termine est immédiatement remplacé à l'antenne par un nouveau feuilleton inédit.
- Sentai
- Type de séries originaire du Japon dont les héros combattent des forces du mal en revêtant des armures électroniques et en utilisant des véhicules pouvant composer un gigantesque robot. Exemples : Bioman, Power Rangers, X-Or.
- Série ou série télévisée
- Œuvre de fiction audiovisuelle composée de plusieurs parties, appelées "épisodes", construites autour d'éléments communs (par exemple, des personnages ou des thèmes récurrents), destinées à être diffusées successivement à la télévision et non au cinéma. Au sens strict, le terme "série" s'oppose à "feuilleton" et désigne uniquement les fictions télévisuelles dont chaque épisode raconte une histoire complète, compréhensible d'elle-même (Chapeau melon et bottes de cuir, Columbo, Alfred Hitchcock présente...), les différents épisodes ayant cependant en commun des personnages, des lieux et/ou des thèmes récurrents. Au sens large (et communément accepté aujourd'hui), le terme désigne tout type de fiction télévisuelle à épisodes, y compris les feuilletons ou les séries-feuilletons (voir ce mot).
- Série dérivée
- Également appelée Spin-off, de l'anglais
- Série basée sur un personnage secondaire d'une précédente série ou sur un concept similaire, cherchant à garder une cohérence plus ou moins ténue entre les deux œuvres. Exemples de séries ayant une série dérivée: Star Trek → Star Trek : La nouvelle génération ; Les Experts → Les Experts: Miami ; Hercule → Xena, la guerrière ; Buffy contre les vampires → Angel ; Salut les Musclés → Premiers Baisers → Hélène et les Garçons → Le Miracle de l'amour → Les Vacances de l'amour ; Salut les Musclés → La Croisière foll'amour ; Stargate SG-1 → Stargate Atlantis ; Friends → Joey ; Beverly Hills → Melrose Place ; Beverly Hills → 90210 ; JAG → NCIS : enquêtes spéciales ; Grey's Anatomy → Private Practice ; Life on Mars → Ashes to Ashes.
- Série-feuilleton
- Type de fiction intermédiaire entre le feuilleton et la série au sens strict, faisant appel à différents modes de narration. Une série-feuilleton va par exemple mettre en scène une histoire A, qui englobe l'ensemble de ses épisodes (l'évolution des relations entre David et Maddie dans Clair de lune ou la rédemption difficile d'Andy Sipowicz dans New York Police Blues), et mettre en scène en parallèle des histoires B, C, D, etc., qui trouvent leur dénouement au bout de seulement quelques épisodes, ainsi que des histoires A', B', C', D', etc., qui ne dépassent pas le cadre d'un épisode. Quand une histoire s'étale sur plusieurs épisodes d'affilée (mais pas sur l'ensemble de la série-feuilleton), on parle d'"arc" ou de "story arc" (voir ce mot).
- Series finale
- Terme italo-anglais signifiant « final de série ».
- Le ou les dernier(s) épisode(s) d'une série télévisée, qui aura parfois duré plusieurs saisons. Les series finale concluent dans la plupart du temps la série, et surtout dans les sitcom ou les drama. Le terme est souvent utilisé lorsque la fin d'une série est planifiée sur une chaine télévisée ou quand elle serait annulée. Le "series finale" est souvent intense, riche en révélations, en action, et est hautement plébiscité par les créateurs de la série, les fans, ou encore les sponsors.
- Sitcom
- Terme anglais francisé[16]
- Contraction de l'anglais situation comedy, ou comédie de situation. C'est une série humoristique avec peu de décors, mettant en scène les membres d'une famille, d'un groupe d'amis ou encore des collègues de travail. La durée de ses épisodes est inférieure à 30 minutes. On considère souvent Friends comme la sitcom américaine par excellence, mais on peut aussi citer Will & Grace ou Arrested Development.
- Soap opera ou soap
- Type de feuilleton originellement destiné à l'audience des femmes au foyer. Un soap se focalise sur le quotidien d'un groupe de personnages, par le biais de multiples intrigues parallèles (affaires de famille, romances, conflits moraux, etc.) et d'un recours permanent au principe de la fin ouverte (voir cliffhanger). Il faut distinguer les soaps diffusés en journée dans les pays anglophones (Les Feux de l'amour, Santa Barbara, Amour, Gloire et Beauté), qui sont tournés au rythme de plus de 200 épisodes par an et sont diffusés quotidiennement, et les soaps diffusés le soir, ou prime time serials (Dallas, Dynastie), qui sont tournés et diffusés à un rythme plus lent (généralement 25 à 30 épisodes par an).
- Stand-alone
- Terme anglais signifiant « qui tient tout-seul »
- Dans une série-feuilleton, épisode qui se suffit à lui-même, son intrigue étant compréhensible aussi bien par le téléspectateur néophyte que par le téléspectateur fidèle. On dit aussi loner (anglais, traduction : isolé). Par exemple, dans X-Files, les stand-alone sont les épisodes qui ne font pas référence au complot gouvernemental sur lequel enquêtent Mulder et Scully tout au long de la série ; l’intrigue de ces épisodes peut être comprise par le spectateur qui n’a vu aucun épisode sur le complot.
- Story arc
- Voir plus haut à Arc narratif.
- Telenovela (ou novela)
- feuilleton quotidien de soirée des pays hispanophones et lusophones. Les plus connues en France sont les telenovelas brésiliennes. Leur durée moyenne est de sept ou huit mois, soit environ deux cents épisodes.
- Télésuite
- Feuilleton de courte durée et de peu d'épisodes, comme par exemple Les oiseaux se cachent pour mourir, Shogun... Le terme minisérie étant un anglicisme, certains lui préfèrent le terme télésuite. Lorsqu'il s'agit de feuilletons français, on adoptera plus le terme saga comme Les Gens de Mogador ou la saga de l'été dont Le Vent des moissons fut le premier exemple, en 1988.
Notes et références
- ↑ a et b Didier Liardet, Anthologie des séries : Les Grandes séries américaines (vol. 1), 2004 p. 9
- ↑ a , b et c Martin Winckler, Christophe Petit, et al., Les séries télé, 1999 p. 4
- ↑ Alain Carrazé, Christophe Petit, Les Grandes Séries américaines - Des origines à 1970, n°1 (2e tr. 1994) p. 9
- ↑ Jean-Jacques Jelot-Blanc, Télé feuilleton, 1990 p. 13
- ↑ Chianac/Bianchi, 1989, cité par France5 : [Les feuilletons sont des] œuvres de fiction conçues pour être diffusées par fragments ordonnés, ... [les séries sont des] ensembles d'œuvres télévisuelles conçues pour être diffusées en fragments clos, [où] chaque épisode raconte une histoire complète, la continuité [...] étant assurée par la permanence d'un ou de plusieurs personnages et d'un thème dominant
- ↑ Ce terme a été créé dans : Martin Winckler, Christophe Petit, et al., Les séries télé, 1999 p. 390 (Série)
- ↑ IMDB
- ↑ Martin Winckler et Christophe Petit, Les Séries télé, p.4
- ↑ Martin Winckler, Christophe Petit, et al., Les séries télé, 1999 p. 3
- ↑ Alain Carrazé, Martin Winckler, Les Nouvelles Séries américaines et Britanniques 1996-1997, p. 5
- ↑ Génération Série, Christophe Petit (dir.)
- ↑ Télérama. Lors de la diffusion en 1993 de deux épisodes rares et inédits (Koroshi et Shinda Shima) de la série britannique Destination danger (Danger Man, 1960), ce magazine a indiqué : série américaine
- ↑ En France, il aura fallu attendre Urgences et son succès public pour qu'une série remplace sur une grande chaîne hertzienne le sacro-saint film du dimanche soir. Tournant dans la programmation, ou feu de paille? et le reste du texte in : Alain Carrazé, Martin Winckler (collectif), Les Nouvelles Séries américaines et Britanniques 1996-1997, 8e Art, p5-7
- ↑ Arrêt sur images. Un chroniqueur de cette émission avait fait remarquer qu'un critique de télévision était toujours présenté avant ses interventions par une courte remarque mettant de la distance entre l'animateur et le critique, alors que les critiques cinéma était abordés sur le même plan que l'animateur
- ↑ Martin Winckler, Christophe Petit, et al., Les séries télé, 1999 p. 388 (Gimmick)
- ↑ Martin Winckler, Christophe Petit, et al., Les séries télé, 1999 p. 390 (Sitcom)
Voir aussi
Articles connexes
- Chronologie de la télévision française
- Dessin animé télévisé
- Émissions de télévision
- Feuilleton télévisé
- Magazines francophones :
- Générique(s)
- Arrêt sur série
- Épisode
- Génération Séries
- Séries Max
- SériesTV Magazine
- Serie Mag
- Génériques
- Saga, roman de Tonino Benacquista
- Univers partagé dans les séries télévisées
Liens externes
- (en) TV.com Base de données et actualités.
- (fr) Allociné Séries Base de données et actualités.
- (fr) Critictoo.com Webzine, critiques, actualités, photos, vidéos, programmes, chroniques.
- (fr) AnnuSéries.com Base de données, actualités, photos, critiques.
- (fr) Serieslive Base de données, actualités, programme, photos.
- (fr) Série Télé Base de données, actualités, programme, vidéos, photos.
- (fr) Spin-Off.fr Base de données, critiques, notes, actualités, programme.
Bibliographie
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, 30 ans de séries et de feuilletons à la télévision, Éditions PAC, 1984
- François Julien, La Loi des séries, Éditions Bernard Barrault, 1987
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, Télé Feuilletons, Éditions M.A., 1990, ré-édité : Éditions Ramsay, 1993
- Thierry Wolf et Stéphane Lenoir, Génération télé, FGL/Belles Lettres, 1994
- Richard D. Nolane et Elisabeth Campos, Alien télévision - Les Envahisseurs de l'espace au petit écran, CGR Éditions, 1997
- Martin Winckler et Alain Carrazé, Les Nouvelles Séries américaines et britanniques 1996-1997, Belles Lettres, 1997
- Martin Winckler et Christophe Petit, Les Séries télé, Larousse/Guide Totem, 1999
- Martin Winckler, Les Miroirs de la vie - Histoire des séries américaines, Éditions Le Passage, 2002
- Didier Liardet, Les Plus Grands Acteurs des séries américaines et britanniques - Volume 1, Yris, 2003
- Didier Liardet, Les Plus Grands Acteurs des séries américaines et britanniques - Volume 2, Yris, 2005
- Didier Liardet, Anthologie des séries : Les Séries américaines - Volume 1, Yris, Collection Télévision en séries, 2004
- Martin Winckler, Les Miroirs obscurs : Grandes séries américaines d'aujourd'hui, Au Diable Vauvert, 2005
- Martin Winckler, Séries télé : De Zorro à Friends, 60 ans de téléfictions américaines, Éditions J'ai Lu, Collection Librio Repères, 2005
- Barbara Villez, Séries télé : visions de la justice, Editions Presses Universitaires de France (puf), 2005
- Abdessamed Sahali, Séries Cultes : l'autre Hollywood, Editions Timée, 2007
- Abdessamed Sahali, Quiz Séries Télé : saison 1, Marabout, 2008
- Abdessamed Sahali, Quiz Séries Télé : saison 2, Marabout, 2008
- Abdessamed Sahali, Idées reçues - Les Séries TV, Le Cavalier Bleu, 2009
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