Strauss-Kahn

Strauss-Kahn

Dominique Strauss-Kahn

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Dominique Strauss-Kahn
Strauss-Kahn, Dominique (official portrait 2008).jpg
Portrait officiel de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international.
10e directeur général du
Fonds monétaire international
Actuellement en fonction
Depuis le 1er novembre 2008
Prédécesseur(s) Rodrigo Rato
Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
32e ministre de l'Économie de la Ve République
4 juin 1997 - 2 novembre 1999
Président(s) Jacques Chirac
Gouvernement(s) Lionel Jospin
Prédécesseur(s) Jean Arthuis
Successeur(s) Christian Sautter
Biographie
Nom de naissance Dominique Gaston André Strauss-Kahn[1]
Surnom(s) DSK
Date de naissance 25 avril 1949 (60 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Neuilly-sur-Seine
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Conjoint Anne Sinclair
Diplômé(e) de IEP de Paris
HEC
université Paris X
Profession Professeur d'économie

Fonds monétaire international logo.png
Ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi
Directeur général du FMI

Dominique Strauss-Kahn (dit DSK), né le 25 avril 1949 à Neuilly-sur-Seine, est un économiste et un homme politique français.

Ancien ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du gouvernement Lionel Jospin, il est directeur général du Fonds monétaire international (FMI) depuis le 1er novembre 2007.

Sommaire

Biographie

Il est le fils de Gilbert Strauss-Kahn[2], conseiller juridique et fiscal, et de Jacqueline Fellus[3] d'origine Tunisienne[4][5]. Issu d'une famille juive, il grandit à Agadir au Maroc, où il arrive en 1955. Il quitte le Maroc définitivement à la suite du tremblement de terre d'Agadir de 1960 , pour Monaco, puis Paris, où il entre au lycée Carnot. Il étudie ensuite à l'École des hautes études commerciales, dont il est diplômé en 1971, à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il est diplômé en 1972 (section service public), et à l'Institut de statistique de l'université Paris-VI. Il obtient également en 1972 la licence en droit public et en 1975 le doctorat ès sciences économiques à l'Université Paris X (Essai d'analyse en économie de la famille : Etude de l'accumulation et de la transmission des patrimoines des ménages). Assistant puis maître-assistant à l'université Paris-X, après son échec au concours d'entrée de l'Ecole nationale d'administration il est reçu au concours d'agrégation de l'enseignement supérieur en sciences économique en 1977 et est nommé maître de conférences, puis professeur des universités, à l'université Nancy-II avant sa mutation à l'Université Paris X en 1981. En 1982, il rejoint les services du Commissariat au Plan comme chef de service du financement puis comme commissaire général adjoint jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale en 1986. Il cesse ses enseignements durant cette période. Il cesse également ses enseignements en 1991 lors de sa nomination comme ministre. Après sa défaite aux élections législatives de 1993 il crée le cabinet DSK Consultants et devient avocat d'affaire. Après sa démission du gouvernement Jospin il reprend ses fonctions universitaires et est muté en 2000 à l'Institut d'études politiques de Paris où il enseigne la microéconomie et la macroéconomie jusqu'à sa nomination au FMI.

Il a également enseigné à l'École nationale d'administration, à HEC et à l'université de Stanford aux Etats-Unis où il a été professeur invité[6].

Il a travaillé au Centre de recherche sur l’épargne, où il se lia d’amitié avec Denis Kessler (futur vice-président du MEDEF et à l'époque membre de l'extrême gauche). Ce dernier devient son assistant à Nanterre et ils écrivent ensemble, en 1982, L’Épargne et la retraite.

Débuts politiques

Après un court passage au CERES de Jean-Pierre Chevènement au milieu des années 1970, il se rapproche de Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, qu'il conseille à partir de 1981.

En 1986, il est élu pour la première fois député de Haute-Savoie et réélu en 1988, mais dans le Val-d'Oise cette fois-ci. Il devient alors président de la Commission des finances. C'est à cette époque qu'il rencontre Paul Hermelin (futur directeur de cabinet à l’Industrie en 1991). Il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme (1986-1988), puis de l'économie et des finances (1988-1989).

En 1991, François Mitterrand le nomme ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur dans le gouvernement d'Édith Cresson. Il conserve ce poste dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, jusqu'aux élections législatives de 1993.

Les élections d'avril 1993 sont une grave défaite pour le Parti Socialiste, il perd son mandat de député, obtenant 48,78 % des voix obtenus au second tour contre Pierre Lellouche (51,21 %), dans la circonscription de Sarcelles et Garges-les-Gonesse.

En 1993, Michel Rocard décide de relancer le « groupe des experts du PS », créé par Claude Allègre, et lui en confie la présidence.

À la différence de nombre de députés désormais privés de mandat mais issus de la fonction publique (et pouvant y retourner), l'ancien ministre socialiste crée alors le cabinet DSK Consultants et exercera quelques temps le métier d'avocat d'affaires.

Il participe également au lancement du « Cercle de l’Industrie », créé en 1994, par Raymond Lévy, alors PDG de Renault. Il s'agit d'un cercle spécialisé dans la défense de l'industrie française à Bruxelles, dont il devient le vice-président et où il côtoie notamment des industriels comme Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius et futur PDG de Renault, et Vincent Bolloré.

Élu maire de Sarcelles en juin 1995, il crée des emplois jeunes ou les zones franches, en vue de permettre un développement de l'emploi. C'est à partir de cette expérience, qu'il nourrira notamment le programme économique du Parti socialiste de Lionel Jospin, en remettant aussi au goût du jour l'idée portée par les syndicats CFDT et CGT de la réduction de la durée légale du travail à 35 heures.

Deux fois divorcé, il épouse en troisièmes noces Anne Sinclair, alors journaliste à TF1 et présentant l'émission politique dominicale Sept sur sept, et divorcée du journaliste Ivan Levaï. Elle renonce à son magazine hebdomadaire lorsque Dominique Strauss-Kahn est nommé ministre de l'Économie et des Finances, suite à la victoire de la gauche aux élections législatives de 1997. Il cède son mandat de maire à François Pupponi.

Gouvernement Jospin

1997-1999 : ministre de l'Économie et des Finances

En 1997, Lionel Jospin, nouveau Premier ministre, le nomme ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie et Dominique Strauss-Kahn devient une pièce maîtresse du gouvernement. Les bons résultats de l'économie française, le retour de la croissance (forte en France à la fin du XXe siècle) et la baisse du chômage (avec environ 300 000 créations d’emplois dans le secteur marchand, l'année 1998 a été la meilleure pour l’emploi depuis 1969), font que Dominique Strauss-Kahn devient un poids lourd du gouvernement et du parti socialiste.

Cette position centrale au sein du gouvernement lui vaut d'être le chef de file des socialistes aux élections régionales de 1998 en Île-de-France, que la gauche remporte. Cependant, au cours de la campagne, affirmant ne pas vouloir troquer son mandat ministériel contre l'exécutif régional, c'est Jean-Paul Huchon qui est mis en avant et qui devient président du conseil régional.

Alors qu'il était à l'origine du programme économique du PS qui prévoyait la mise en place des 35 heures et des emplois jeunes, c'est à sa collègue, Martine Aubry, que Lionel Jospin confiera la mise en route de ce dispositif auquel elle était initialement hostile. Il exprimera toutefois quelques réserves sur la méthode de mise en place des 35 heures.

Dominique Strauss-Kahn réussit à imposer une baisse de la TVA sur les travaux de rénovation dans le bâtiment, ramenée à 5,5 %, afin de relancer l'activité du secteur ; la conjoncture favorable en Europe permet un redressement partiel des comptes budgétaires (déficit au-delà de 3% sous le gouvernement Alain Juppé) et permet à la France de rejoindre la zone euro.

Bien que le programme économique du Parti Socialiste dont il avait la charge y fût opposé, la France a dû, au tournant des années 1990-2000, se mettre en conformité avec les règlements adoptés par la Commission, le Conseil et le Parlement européens en matière de concurrence. Au cœur de cette période, au titre du Ministère des Finance et de l'industrie, Dominique Strauss-Kahn, comme tous ses prédécesseurs et ses successeurs à la tête de son ministère a eu à superviser des ouvertures du capital engagées de longue date comme celle de France Telecom, ou certaines privatisations d'entreprises publiques qui n'avaient selon lui plus vocation à rester dans le giron de l'État, après que celui-ci les eut remises sur pied au cours des seize années passées, depuis la vague de nationalisation de 1982. Ses détracteurs, dans la gauche antilibérale et dans son propre parti, lui reprocheront la responsabilités de « privatisations massives ». Il abroge la loi Thomas sur les fonds de pension et pose les fondements du Conseil d'orientation des retraites (COR), lequel verra le jour en 2000 alors qu'il aura quitté le gouvernement.

Dominique Strauss-Kahn tente d'organiser son influence au sein de son parti, mais s'il réussit à fédérer jospiniens et rocardiens au sein d'un courant politique dénommé Socialisme et démocratie, il peine, dans un premier temps, à transformer l'attraction qu'il exerce en réseau militant efficace et structuré, lui préférant les réseaux informels.

1999 : démission du gouvernement Jospin

Alors en plein élan, Dominique Strauss-Kahn fait l'objet d'une campagne médiatique visant à mettre en cause son rôle en tant que consultant, à une époque où il n'exerçait aucun mandat exécutif ni parlementaire national, dans des affaires judiciaires liées à l'exercice de la profession d'avocat (affaire de la Générale des Eaux, affaire de la MNEF et affaire Elf) entre 1993 et 1995.

Pour pouvoir se défendre et ne pas porter atteinte au gouvernement Jospin, il choisit de démissionner de son poste ministériel en novembre 1999. Après deux ans d'instruction, il sera finalement mis hors de cause par la justice, qui prononcera un non-lieu en novembre 2001. Il se représente lors d'une élection législative partielle et est largement réélu dans sa circonscription du Val-d'Oise.

Il sera remplacé au Ministère des finances et de l'Industrie par Christian Sautter (du 2 novembre 1999 au 27 mars 2000), puis par Laurent Fabius, ancien premier ministre, qui du 27 mars 2000 au lendemain de la défaite de Lionel Jospin dès le premier tour de la présidentielles du 21 avril 2002 mettra en veille les réformes structurelles entamées par ses prédécesseurs au ministère des finances, et infléchira la politique économique du gouvernement socialiste, dans un sens plus social-libéral, procédant notamment à des réductions d'impôts.

2002-2007 : dans l'opposition socialiste

Alors que Jacques Chirac remporte l'élection présidentielle et que l'UMP dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale, Dominique Strauss-Kahn est réélu député le 16 juin 2002, pour la législature (2002-2007), dans la 8e circonscription du Val-d'Oise. Mais il choisit de ne pas prendre part à la nouvelle direction du PS au congrès de 2003. Il est secrétaire national du PS (2002-2003), membre du bureau national du PS (2003-2005) ; secrétaire national du PS, chargé des élus (novembre 2005-juin 2007).

À la fin de l'année 2004, il réintègre la direction du Parti socialiste en étant chargé, avec Martine Aubry et Jack Lang, du projet socialiste pour 2007.

En parallèle, il cofonde le club de réflexion À gauche en Europe avec Michel Rocard et dont Marisol Touraine est aujourd'hui la présidente.

Il préside également avec Jean-Christophe Cambadélis le courant Socialisme et démocratie dans le Parti socialiste.

Dominique Strauss-Kahn anime un des premiers blogs[7] d'homme politique national ; il fait figure de référence (et l'un des plus visités) en la matière dans le monde politique, avec celui d’Alain Juppé[8].

En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui » au projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe. Dominique Strauss-Kahn s'investit de manière soutenue pour imposer le « oui de gauche ». À l'issue d'une campagne particulièrement animée, le « non » l'emporte en France à plus de 54%.

Primaires à l'élection présidentielle de 2007

Dominique Strauss-Kahn au meeting socialiste organisé au Zénith, le 29 mai 2007.

En 2006, le Parti socialiste organise des élections primaires pour choisir un candidat à l'élection présidentielle française de 2007. Dominique Strauss-Kahn se présente contre Laurent Fabius et Ségolène Royal. Il représente la sensibilité sociale-démocrate, et compte, parmi ses proches en politique, sur le soutien d'une équipe regroupant Pierre Moscovici, Jean-Christophe Cambadélis, Michel Destot, Catherine Trautmann, Alain Richard, Claude Évin, Jean-Paul Huchon, etc. Il bénéficie également du soutien de Michel Rocard et de Robert Badinter. Il est également soutenu par Socialisme et démocratie jeunes, la branche « jeunesse » de son courant également présente mais minoritaire (15 à 20 %) au sein du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) ; la présence de ces jeunes socialistes à ses côtés lui a été bénéfique, puisque dans les départements où ils sont présents, le score de DSK a presque toujours été supérieur à la moyenne nationale. Le 16 novembre 2006, il termine deuxième du vote des militants, avec 20,83 % des voix, contre 60,60 % pour Ségolène Royal.

Après l'élection présidentielle de 2007

Dès les résultats parus, Dominique Strauss-Kahn appelle à une rénovation du PS, vers une voie sociale-démocrate, à l'image du tournant pris par beaucoup de partis socialistes européens[9].

Aux élections législatives de 2007, il remet son mandat de député en jeu, notamment face à Jean-Michel Cadiot (UDF-MoDem) et Sylvie Noachovitch (UMP) dans la huitième circonscription du Val d'Oise (Arnouville-lès-Gonesse, Bonneuil-en-France, Garges-lès-Gonesse, Sarcelles (canton Nord-Est), Villiers-le-Bel). En 2001 et 2002, l'ancien ministre PS y avait été mis en ballottage par Sophie Jacquest, qui se présentait sous l'étiquette UDF et avait obtenu un score de 45% au second tour.

Il est arrivé deuxième au 1er tour de l'élection législative de 2007, devancé de 90 voix par Sylvie Noachovitch (UMP), mais est élu au second tour avec 55,5 % des voix, obtenant ainsi son meilleur score dans cette circonscription.

En juillet 2009, il est, pour la première fois, désigné « personnalité politique préférée des Français » (ex-æquo, toutefois, avec Jacques Chirac) par le baromètre IFOP de l'hebdomadaire Paris Match, avec 73% d'opinions positives[10].

Depuis 2007 : directeur général du Fonds monétaire international

Proposé par Jean-Claude Juncker et Romano Prodi, et finalement soutenu par la France et Nicolas Sarkozy[11], Dominique Strauss-Kahn est durant l'été 2007, le candidat de la France puis de l'Union européenne, pour briguer la direction générale du Fonds monétaire international[12]. Ce soutien européen provoque le renoncement de Marek Belka, candidat soutenu par la Pologne.

Après une tournée mondiale des principales capitales, les États-Unis, la Chine et une importante majorité des pays d'Afrique[13] lui donnent leur soutien, tandis que la Russie tente de contrer cette candidature en proposant Josef Tošovský, ancien Premier ministre tchèque, à ce poste. De même, les pays émergents, à travers une déclaration du G24, demandent à ce que soit revue la règle tacite de la nomination d'un Européen à la tête du FMI[14] et le Financial Times dénonce vertement dans son éditorial du 28 août 2007[15] une tradition qui n'a plus lieu d'être.

En France, la candidature de Dominique Strauss-Kahn est également analysée dans la perspective de la stratégie d'ouverture politique du président Nicolas Sarkozy, et la question de son avenir sur la scène politique nationale a été posée[16].

Le 28 septembre 2007, Dominique Strauss-Kahn est nommé à la tête de l'organisation mondiale[17]. Il prend ses fonctions le 1er novembre 2007. Entre temps il a démissionné de son poste de député du Val-d'Oise, le 19 octobre 2007.

Selon le journal L'Express, la rémunération annuelle de Dominique Strauss-Kahn en tant que directeur général du Fonds monétaire international, à Washington, est de 420 930 $ (nets d'impôt), soit 267 400 € auxquels s'ajoute une allocation de frais de 75 350 $, soit 47 800 € (total : 315 200 €)[18].

Dominique Strauss Kahn a annoncé le 17 mai 2008, lors d'un dîner avec ses proches[réf. nécessaire], qu'il envisage d'être candidat à l'élection présidentielle de 2012 et qu'il s'y préparait.

Le 18 octobre 2008, le Wall Street Journal révèle qu'une enquête interne a été ouverte au FMI pour savoir si Dominique Strauss-Kahn a fait preuve de favoritisme au sein de l'organisation[19]. Le FMI suspecte dans cette affaire un éventuel abus de pouvoir de DSK en faveur de sa maîtresse, Piroška Nagy, ancienne responsable du département Afrique du Fonds[20]. Dominique Strauss-Kahn a présenté publiquement ses excuses à son épouse Anne Sinclair, ainsi qu’au personnel du Fonds monétaire international (FMI) pour avoir fait « une erreur de jugement » en ayant une liaison avec une subordonnée, mais a nié tout abus de pouvoir[21].

Le 21 octobre, le Wall Street Journal précise que le FMI s'interroge, de plus, sur l'influence qu'aurait pu avoir Dominique Strauss-Kahn lors du recrutement d'une stagiaire dans le département de recherche du fonds[22].

Le même jour, le FMI dément tout favoritisme de Dominique Strauss-Kahn dans l'octroi d'un stage à une Française[23].

Le 22 octobre, Dominique Strauss-Kahn a mandaté son avocat afin de poursuivre judiciairement ceux qui relaieraient des « rumeurs malveillantes » dont il fait l'objet[24].

Le 25 octobre, le FMI publie un communiqué disculpant Dominique Strauss-Kahn à l'issue de l'enquête diligentée. Toutefois, le doyen du conseil d'administration souligne que DSK a commis des actes « regrettables et reflétant une grave erreur de jugement [25] ».

Son conseiller personnel dans cette crise médiatique, est Ramzy Khiroun (d'Euro RSCG), qui est aussi « depuis fin 2007, attaché de presse et porte-parole d'Arnaud Lagardère » selon le Canard enchaîné[26].

Doctrine

Doctrine économique et sociale

Pour Dominique Strauss-Kahn, la mondialisation n'est pas une malédiction. Elle est une chance. Seulement, il faut se donner les moyens de rester en tête en matière d'innovation et de créativité, pour permettre de garantir à tous les Français un niveau de vie élevé.

Dominique Strauss-Kahn estime donc qu’il est nécessaire de refonder un nouveau « compromis social ». Pour cela, la gauche française doit « changer de logiciel », il prône ainsi une politique social-démocrate :

  • la redistribution de richesses ;
  • la régulation mesurée de l'économie ;
  • la lutte en faveur de l'égalité réelle.

Dominique Strauss-Kahn assume le fait que la mise en place de telles actions suppose un certain niveau de fiscalité, ainsi qu’une économie en croissance. Pour lui, l’État doit donc mener une politique de relance à court terme, et l'investissement dans la haute valeur ajoutée à long terme.

Pour expliquer les difficultés actuelles de l'économie française, il souligne qu'il s'agit en partie d'une crise de l'offre, notamment le fait que l'économie française est spécialisée sur des secteurs de moins en moins protégés de la concurrence des pays en développement. Le remède passe donc en particulier par un investissement massif dans les nouvelles technologies et l'éducation.

DSK ne fait pas de la propriété publique de certaines entreprises un principe, bien au contraire. Ayant privatisé nombre d'entreprises lors de son passage au gouvernement Jospin, il a envisagé dans La Flamme et la cendre (2002) l'ouverture de capital d'EDF pour permettre des partenariats industriels. Il s'est depuis opposé à la privatisation d'EDF et de GDF en estimant qu'elles ne s'inséraient pas dans des schémas industriels, mais considère qu'en l'état des finances publiques, la renationalisation d'EDF ne doit pas constituer une priorité d'un futur gouvernement socialiste.

Europe

À l'image de sa pensée sur la mondialisation, Dominique Strauss-Kahn voit en l'Europe une chance, et non un handicap. Elle doit permettre de défendre les Européens et donc les Français. Il s'est prononcé en faveur du « oui » au traité établissant une constitution pour l'UE. Toutefois, il a tenu compte du choix des Français et entend leur proposer de nouvelles solutions.

Dominique Strauss-Kahn estime que le pacte de stabilité doit être réformé afin de limiter les politiques budgétaires contracycliques. Le mandat de la Banque centrale européenne doit être élargi pour mieux prendre en compte les objectifs de croissance et d'emploi. Il s'agit de mettre en place un mélange de politiques (policy mix) budgétaire et monétaire[réf. nécessaire] plus efficace. Il souhaite l'augmentation du budget européen, pour conduire une véritable politique industrielle européenne et financer l'innovation. les règles communautaires en matière de concurrence devraient être repensées.

Il pense par ailleurs que l’Europe doit aller jusqu’à inclure l’ensemble du bassin méditerranéen, notamment la Turquie, le Maghreb et Israël[réf. nécessaire]. C'est en facilitant le développement du bassin méditerranéen qu'il sera notamment possible d'apporter des solutions aux problèmes liés à l'immigration.

Éducation

Il s'est positionné en faveur d'une refonte profonde du système universitaire. Celle-ci doit s'accompagner d'une augmentation très significative des moyens consacrés à l'enseignement supérieur. Constatant que le pourcentage d'une classe d'âge diplômé du supérieur est de 30 % en France contre 80 % en Corée du Sud ou en Suède et de 50 % aux États-Unis, Dominique Strauss-Kahn insiste avec force sur l'ampleur des changements à entreprendre.

Ainsi, le 17 septembre 2006, il déclare : « Les universités françaises sont en train de plonger dans les palmarès internationaux. Il faut créer une concurrence entre les établissements et mettre fin à l'hypocrisie du diplôme unique. Ce qui n'empêche pas de garder le système dans le public et de conserver une vision égalitaire. » Il ajoute : « Pour moi, il n'y aurait pas de scandale à ce que la chaire de physique nucléaire de Paris-VI soit financée par EDF, si EDF trouve que c'est bon pour son image. Mais ce n'est pas dans les mœurs[27]. »

Proche-Orient

Dominique Strauss-Kahn est un soutien de l'Initiative de Genève[28], plan de paix alternatif prévoyant la création d'un Etat palestinien au côté d'Israël.

Lors du conflit israélo-libanais de 2006, DSK a fait l’analyse que si Israël était effectivement agressé à partir du Liban, le rôle particulier du Hezbollah au sein de la société libanaise et son intérêt à maintenir la tension internationale ne devaient pas être négligé, non plus que son contrôle par l’Iran et par la Syrie. Il a donc préconisé l’instauration d’un cessez-le-feu, sur la base pour le Liban de la libération des otages détenus par le Hezbollah et du désarmement des milices et pour Israël d’une retenue quant à ses actes militaires. Il estimait que ce message devait être transmis aux « différentes parties prenantes », visant ainsi les États soutenant le Hezbollah.

Il a cependant refusé de séparer cette analyse de celle du conflit israélo-palestinien. Dans ce cadre, il enjoignait à Israël de cesser son action militaire au sein de la bande de Gaza et au Hamas de reprendre le processus politique de reconnaissance d’Israël et de négociation pacifique.

À terme, DSK estime que l’établissement d’une paix durable au Proche-Orient doit sans doute être envisagé dans la perspective de son inclusion au sein de l’Europe, processus politique capable d’apporter la stabilité politique et le développement économique nécessaires à cette région.

Œuvres

  • Inflation et partage des surplus ; le cas des ménages, Éditions Cujas, 1975. (avec la coll. d'André Babeau, et André Masson).
  • Économie de la famille et accumulation patrimoniale, Éditions Cujas, 1977.
  • La Richesse des Français- Epargne, Plus-value/Héritage. (avec la coll. d'André Babeau). Paris: PUF, 1977. Collection « L'économiste » dirigée par Pierre Tabatoni. Enquête sur la fortune des Français.
  • Pierre Bérégovoy : une volonté de réforme au service de l'économie 1984-1993. Cheff, 2000. (avec la coll. de Christian Sautter)
  • La Flamme et la cendre, Grasset, 2002 :
  • Oui, lettre ouverte aux enfants d'Europe. Grasset et Fasquelle, 2004.
  • Pour l'égalité réelle. Éléments pour un réformisme radical, Note de la Fondation Jean-Jaurès, 2004
  • DVD pour le Oui à la constitution, 2005
  • 365 jours, journal contre le renoncement, Grasset 2006

Mandats

Mandats nationaux

Mandats régionaux

Mandats en cours depuis 2007

  • directeur général du FMI

Fonctions politiques

  • Il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme 1986-1988, puis de l'économie et des finances 1988-1989
  • secrétaire national du PS 2002-2003, membre du bureau national du PS 2003-2005 ; secrétaire national du PS, chargé des élus novembre 2005-juin 2007.

Décorations

  • En 2008, il a été décoré, lors de la fête du trône du Maroc, du grand cordon du Ouissam alaouite par le roi Mohammed VI.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. « Politique : diaporamas - le retour de DSK » sur le site du Point
  2. Décédé en 1992 [1]
  3. Décédée le 14 novembre 2006 [2]
  4. « du côté maternel, il a des ancêtres à la fois en Tunisie (Fellous, devenu Fellus) et en Russie (Breitman)», journaliste au PopulaireLa généalogie de DSK par Jean-Louis Beaucarnot
  5. "Fellous:Le nom correspond à l'arabe d'Afrique du Nord fallûs (= poussin, poulet). Il a souvent été porté par des juifs tunisiens. Variantes : Felous, Fellouz, Fellus.", [3]
  6. http://www.imf.org/external/french/np/sec/pr/2007/pr07211f.htm
  7. blogdsk.net Le blog de Dominique Strauss-Kahn
  8. « Les politiques aussi », Le Figaro, 10 août 2006.
  9. Marianne, 7 Mai 2007
  10. « Jacques Chirac, personnalité préférée des Français, selon un sondage » NouvelObs.com, mis en ligne le 14 juillet 2009.
  11. « Nommé à la tête du FMI, “DSK” se dit prêt à réformer l'institution », Le Monde du 28 septembre 2007
  12. « Strauss-Kahn ou la tentation de Washington », Le Figaro du 11 juillet 2007
  13. « DSK poursuit son tour du monde et mène campagne sur Internet », dans Le Figaro du 4 septembre 2007.
  14. « Afrique : FMI - Tosovsky contre Strauss-Kahn », AllAfrica.com, 23 août 2007
  15. Not Strauss-Kahn, Financial Times, 28 août 2007.
  16. « Au PS, les fidèles de Dominique Strauss-Kahn veulent résister aux appétits de ses anciens rivaux », Le Monde, 31 août 2007
  17. (fr) « DSK, nouveau patron du FMI », Le Figaro, 28 septembre 2007.
  18. « Ces postes qui valent de l'or », L'Express, n°224-225, mai-juin 2008, p. 49
  19. « IMF Probes Chief Over Tie to Worker », Wall Street Journal on line, 18 octobre 2008.
  20. « Dominique Strauss-Kahn visé par une enquête pour abus de pouvoir », Reuters, 18 octobre 2008.
  21. « Dominique Strauss-Kahn présente ses excuses », Le Figaro, 20 octobre 2008.
  22. « IMF Investigates Intern's Appointment », Wall Street Journal on line, 21 octobre 2008.
  23. « Le FMI dément tout favoritisme de DSK dans l'octroi d'un stage à une Française », Le Point21 octobre 2008.
  24. « Rumeurs : DSK menace de contre-attaquer », Le Figaro, 22 octobre 2008
  25. « Statement by IMF Executive Board on Review of Managing Director's Conduct », communiqué du FMI, 25 octobre 2008.
  26. article « Lagardère nous voilà » dans l'édition du 29 octobre 2008
  27. « Depuis New York, Strauss-Kahn veut "dynamiter" les facs », Libération, 19 septembre 2006.
  28. Conférence « Maires pour la paix au Proche-Orient », Intervention de Dominique Strauss-Kahn
Précédé par Dominique Strauss-Kahn Suivi par
Jean Arthuis
Ministre de l'Économie et des Finances

(1997-1999)

Christian Sautter
Rodrigo Rato
Directeur général du FMI
Depuis octobre 2007
mandat en cours


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