- Raymond Levy
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Raymond Lévy
Raymond Haïm Lévy est un ingénieur et chef d'entreprise français, président d'honneur de Renault, né le 28 juin 1927.
Il fait ses études au lycée Jacques-Decour et rentre à l'École polytechnique (X1946); il sort dans le Corps des mines, et obtient un Master of Science du MIT en 1950.
De 1957 à 1980, il fait carrière dans la même entreprise pétrolière, d'abord Régie autonome des pétroles, puis Entreprise de recherche et d'activités pétrolières (ERAP), puis Société nationale Elf Aquitaine, son dernier poste étant Vice-président directeur général de cette entreprise.
A partir de 1981, il fait carrière dans l'acier, à la Compagnie française des aciers spéciaux (groupe Usinor), puis président-directeur général d'Usinor (1982-1984), enfin administrateur délégué du groupe sidérurgique belge Cockerill-Sambre (1985-1986).
En décembre 1986, suite à l'assassinat du président de Renault Georges Besse le mois précédent, il est appelé par le gouvernement (et notamment le ministre de l'Industrie Alain Madelin) à le remplacer. L'entreprise est alors dans une situation difficile, prise entre d'importantes dettes et une réputation peu flatteuse en terme de qualité, compromise davantage par le difficile lancement de la Renault 25 en 1983. Dès sa prise de fonction, Lévy place la qualité au centre de son plan de redressement. Il crée un poste de directeur de la qualité sous sa responsabilité directe, introduit la formation systématique de l'ensemble du personnel aux méthodes les plus récentes des maîtres japonais, et met en place un système d'objectifs quantifiables de performances en qualité, coûts, et délais à tous les niveaux hiérarchiques. Rompant avec le discours feutré de ses prédécesseurs, il souligne la gravité du problème en n'hésitant pas à déclarer à la presse que sa propre 25 de fonction doit passer au garage tous les mois pour réparation... Le traitement de choc réussit : les 19 et Clio, premiers modèles lancés sous son mandat, offrent une qualité de finition en très net progrès et permettent à Renault de percer enfin sur les exigeants marchés d'Europe du Nord, en particulier en Allemagne.
Dans le même temps, Lévy s'attache à stabiliser les finances de l'entreprise. Il tire un trait définitif sur l'aventure américaine de Renault avec la vente d'American Motors à Chrysler au printemps 1987 et met en place le système de production en flux tendu afin de diminuer les coûts de production. Dès 1987, l'entreprise est de nouveau bénéficiaire.
Face à l'imminente ouverture du marché unique européen en 1992, Lévy est conscient de la nécessité pour Renault de s'agrandir. Il cherche d'abord à racheter le constructeur tchécoslovaque Skoda dès la chute du mur de Berlin, mais les négociations échouent au bénéfice de Volkswagen. Lévy se tourne alors vers le Suédois Volvo avec une prise de participations croisées entre les deux constructeurs qui doit ouvrir la voie à une fusion. L'opération échouera finalement fin 1993, après que Lévy ait atteint l'âge de la retraite statutaire et passé le témoin à Louis Schweitzer en 1992.
Pendant toute cette période, Lévy occupe aussi le poste de vice-président du Conseil général des mines.
Il est depuis 1993 président du Conseil de surveillance de Lagardère SCA, et a été de 1998 à 2001 président du Consortium de réalisation (CDR).
Il est conseiller municipal de Vaucresson dans les Hauts de Seine.
Décorations
- Commandeur de la Légion d'Honneur
- Commandeur de l'Ordre national du Mérite
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