Auswitsch

Auswitsch

Auschwitz (camps)

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Auschwitz Birkenau
Camp nazi de concentration et d'extermination (1940-1945)
 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO
Entrée de Birkenau (Auschwitz II),vue depuis l'intérieur du camp

Entrée de Birkenau (Auschwitz II),
vue depuis l'intérieur du camp

Latitude
Longitude
50° 2′ 15.85″ Nord
       19° 12′ 51″ Est
/ 50.0377361, 19.21417
Pays Pologne Pologne
Type Culturel
Critères VI
No  identification (ID) 31
Région 2 Europe et
Amérique du Nord
Année d’inscription 1979 (3e session)

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

World Heritage Emblem.svg
Documentation du modèle

Auschwitz-Birkenau ou plus simplement Auschwitz (allemand : Konzentrationslager Auschwitz Prononciation du titre dans sa version originale : Camp de Concentration d'Auschwitz) est le plus grand camp de concentration et d'extermination du Troisième Reich. Il se situe dans la ville d'Oświęcim (Auschwitz en allemand), à 70 kilomètres à l'ouest de Cracovie, territoire alors en Allemagne (en Regierungsbezirkes Kattowitz en Provinz Oberschlesien) après annexion par le Reich (en voïvodie de Petite-Pologne au XXIe siècle).

Ce camp de concentration, dirigé par les SS, est créé en mai 1940 et libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. En cinq années, plus de 1,3 million d'hommes, de femmes et d'enfants, meurent à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à leur sortie des trains qui les y amenaient. 90 % de ces personnes étaient juives. Ces victimes de la solution finale sont tuées dans les chambres à gaz ou parfois avec des armes à feu, mais meurent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d'expériences médicales. En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres en masse commis par les nazis, et plus particulièrement celui du génocide des Juifs dans lequel près de six millions d'entre eux sont assassinés.

À l'instar des autres camps de concentration, Auschwitz était sous les ordres de Heinrich Himmler et de la Schutzstaffel. Le responsable du camp était le SS-Obersturmbannführer Rudolf Höß jusqu'à l'été 1943, remplacé ensuite par Arthur Liebehenschel et Richard Baer. Rudolf Höß a fourni des descriptions détaillées du fonctionnement du camp dans son autobiographie, mais aussi lors du procès de Nuremberg. Retrouvé par les Alliés en Bavière où il se cachait sous une fausse identité, il est condamné à mort par un tribunal polonais et pendu en 1947 face au crématorium d'Auschwitz I.

Monument historique et culturel majeur qui participe au « devoir de mémoire », Auschwitz est depuis 1979 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Sommaire

Un vaste complexe

Plan de situation des trois camps d'Auschwitz, à l'été 1944

Auschwitz était principalement constitué de trois camps :

  1. Auschwitz I, ouvert le 20 mai 1940 — Le camp souche (principal) est un camp de concentration où périrent près de 70 000 hommes, au début des prisonniers de guerre et des opposants politiques polonais et soviétiques ; ensuite des Juifs et des résistants de toutes nationalités.
  2. Auschwitz II (Birkenau), ouvert le 8 octobre 1941 — À la fois camp de concentration et centre de mise à mort immédiate où périrent plus d'un million de personnes, juives dans leur immense majorité ainsi que des Tziganes.
  3. Auschwitz III (Monowitz), ouvert le 31 mai 1942 — Un camp de travail pour les usines IG Farben.

Ces trois camps étaient complétés par une cinquantaine de petits camps dispersés dans la région et placés sous la même administration.

Auschwitz I

La création du camp souche Auschwitz I est décidée par les SS en février 1940 sur l'emplacement d'anciennes casernes polonaises, vides depuis que la région a été annexée par le Reich. Les premiers prisonniers polonais, au nombre de 720, arrivent en juin 1940. Auschwitz est à l'origine un camp de concentration et de travail forcé. Le camp accueille les hommes politiques et les intellectuels opposés au régime nazi, puis des prisonniers de guerre soviétiques, des criminels allemands, des prisonniers politiques, ainsi que des « éléments asociaux » (vocable nazi) tels que les tziganes, les prostituées, les homosexuels, les handicapés, les témoins de Jéhovah et les Juifs. En 1940, le camp interne compte entre 13 000 et 16 000 hommes. Le nombre de détenus s'élève jusqu'à 20 000 en 1942.

L'entrée dans le camp se fait par un portail qui porte l'inscription, reprise de Dachau, Arbeit macht frei : « Le travail rend libre ». Chaque jour, lorsque les prisonniers quittaient le camp pour aller travailler, c'était au rythme d'une marche mise en musique par un orchestre de détenus, et il en était de même lorsque de nouveaux trains arrivaient.

Pour surveiller les détenus, les SS puisaient parmi les plus violents des criminels allemands reconnus pour des actes de violence. Ce sont les Kapo. Les détenus étaient identifiés par un symbole cousu sur leur combinaison de bagnard : prisonnier politique, Juif…, ces derniers étant les plus maltraités. Les détenus sont tatoués.

Entrée d'Auschwitz I avec l'inscription Arbeit macht frei (« le travail rend libre »).

Les prisonniers travaillaient pendant 6 jours, si ce n'est 7 par semaine. Le dimanche était réservé à la toilette personnelle. Ce qui causa rapidement de nombreux décès pour malnutrition et manque d'hygiène, les mauvais traitements.

Lorsque Hitler décide l'extermination systématique des Juifs à grande échelle, Rudolf Höß, alors responsable du camp, expérimente divers modes d'exécution. Le nombre de déportés augmente rapidement et il est chargé de trouver une application pratique à la « solution finale ». Son approche du problème est technique et pragmatique. Les exécutions sont jusqu'ici menées à l'arme à feu, les déportés fusillés au bord de fosses communes qu'ils ont eux-mêmes creusées. D'autres prisonniers recouvrent les corps de chaux. Cette méthode est décrite par lui, lors de son interrogatoire après sa capture, comme peu efficace, lente, et coûteuse en munitions. Prenant modèle sur Treblinka, il fait construire deux petites chambres à l'extérieur du camp, où les déportés sont gazés par les gaz d'échappement d'un camion. Höß raconte que cette opération prenait du temps, que les SS chargés de l'opération abrégeaient souvent, et qu'une portion non négligeable des gazés se réveillaient alors qu'on les enterraient.

C'est en observant les précautions importantes que nécessite l'emploi d'un pesticide utilisé pour nettoyer les baraquements, que l'idée lui vient d'employer le Zyklon B dans ces chambres. Le Zyklon B était un pesticide connu et utilisé couramment dans l'armée allemande, le camp d'Auschwitz en possédait donc de grandes quantités en stock. Pour nettoyer un baraquement de la vermine qui l'infestait, il fallait en faire sortir tous les prisonniers, fermer hermétiquement toutes les ouvertures et répandre les cristaux de ce pesticide sur le sol. Après environ une demi-heure, un soldat pénétrait dans le baraquement, muni de gants et d'un masque à gaz, pour ouvrir et ventiler la pièce.

Testé en septembre 1941sur des prisonniers de guerre soviétiques, le produit se révèle mortel même en très petite quantité. Les SS ajoutent des ventilateurs, pour accélérer la ventilation après le gazage. Les corps des premières victimes recouvrant souvent les cristaux de Zyklon B qui réagissent à l'air, ils installent également des colonnes percées de trous, où le produit est versé depuis le toit par un soldat. Des fosses sont transformées en bûchers pour brûler les corps arrosés de gasoil.

Les SS utilisèrent alors dans le camp souche un bâtiment comprenant une chambre à gaz et un crématoire composé de 3 fours. Cette installation fut en service entre 1941 et 1942, avant d'être transformée en bunker de protection en cas d'attaque aérienne. Pour cette raison, le bâtiment n'a pas été détruit par les nazis. Le four crématoire actuellement visible y a été reconstruit après la guerre à partir du matériel original resté sur place.

En 1942, le camp vit également l'arrivée des premières femmes. Entre avril 1943 et mai 1944, les femmes juives servirent de cobayes pour des expériences de stérilisation pour le professeur Karl Clauberg. Le docteur Josef Mengele menait des expérimentations sur les détenus, s'intéressant particulièrement aux enfants jumeaux. Lorsque les prisonniers ne guérissaient pas assez rapidement, ils étaient alors tués par injection de phénol au cœur.

Sur les ordres de Heinrich Himmler, le block 24 fut transformé en bordel pour récompenser le personnel de surveillance.[réf. nécessaire]

Auschwitz II (Birkenau)

La première chambre à gaz (partiellement reconstituée) situé à Auschwitz I

Ce que beaucoup nomment Auschwitz est en fait le camp de Birkenau, qui comprend le centre d'extermination ainsi qu'un gigantesque camp de travail forcé. C'est là que périrent 1,1 million d'individus, principalement des Juifs et des Tsiganes.

Le camp se situe à 3 km d'Auschwitz I, à l'emplacement du village de Brzezinka (Birkenau en allemand) détruit pour construire le camp. D'une capacité théorique de 100 000 détenus, il s'étend sur une superficie de 170 hectares. Il comprend, dans sa configuration finale, 3 parties ou Lager : le camp des femmes, le camp des hommes et une extension jamais terminée "Mexico". Chacun des Lager est entouré de murs de barbelés électrifiés à haute tension. Certains détenus désireux de se suicider se jetaient sur ces fils de fer. (Il y en a eu très peu en réalité.)

Dans un premier temps, Himmler avait pensé Birkenau comme une extension d'Auschwitz destinée à accueillir des prisonniers de guerre soviétiques dans le cadre de l'invasion de l'Union soviétique. Ce sont d'ailleurs ces prisonniers soviétiques qui commencent à construire les baraquements en brique qui deviendront plus tard le camp des femmes. Le rôle principal de Birkenau, défini dès fin 1941, a ensuite été d'appliquer la solution finale de la question juive, c’est-à-dire la mise à mort systématique, et programmée des Juifs d'Europe, à l'échelle industrielle. Dans ce but, les nazis firent construire à Birkenau 4 complexes de chambres à gaz-crématoires (K II, K III, K IV et K V). La construction débuta en 1942. Le K I est l'ensemble chambre à gaz-crématorium d'Auschwitz I. C'est d'abord dans deux anciennes fermes situées à proximité du camp et transformées en chambres à gaz, nommées la maison rouge et la maison blanche, (Bunker I et II) que sont morts une partie importante des Juifs déportés de France.

Le parcours des déportés vers la chambre à gaz

Les détenus arrivaient de toute l'Europe à Auschwitz-Birkenau en train, souvent après plusieurs journées passées dans des wagons à bétail. Certains mouraient durant le voyage de soif, de faim, de maladie ou encore asphyxiés.

Pendant la plus grande partie du fonctionnement du camp, les déportés arrivaient au niveau de l'ancienne gare de marchandise d'Auschwitz (la Judenrampe) et marchaient environ 1 kilomètre jusqu'à Birkenau. La voie fut prolongée au printemps 1944 pour terminer son trajet à l'intérieur de Birkenau, au plus près des dispositifs de gazage juste avant l'arrivée des Hongrois. La traditionnelle photographie où l'on voit des rails qui aboutissent à l'entrée du camp de Birkenau tel qu'il se présente aujourd'hui correspond donc à la configuration ultime du camp. Elle laisse croire qu'il s'agit de la voie de chemin de fer qui rentre dans le camp mais en fait elle est prise depuis l'intérieur du camp.

À peine sortis du train, les prisonniers subissaient la « sélection ». D'un côté, les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes, les enfants destinés à être gazés immédiatement. De l'autre, les adultes (en théorie à partir de 15 ans) les plus valides que les SS destinaient à la mort par le travail forcé. Souvent, le docteur Josef Mengele se servait parmi les nouveaux venus pour conduire ses expériences.

Dans tous les cas, les détenus étaient mis à nu, rasés, tatoués, dépossédés de leurs biens qu'on stockait dans des entrepôts appelés « Canada » dans le jargon du camp. Ces objets personnels étaient ensuite pour la plupart envoyés en Allemagne.

Les survivants à ce premier tri étaient répartis en groupes de travail (Kommandos) et employés comme main-d'œuvre esclave dans les usines dépendant du camp, mais aussi dans des fermes ou à l'intérieur du camp.

Les chambres à gaz pouvaient recevoir près de 2 000 personnes à la fois. Une pièce, espace douche factice, laissait entrevoir une trappe sur le toit d'où le zyklon B était jeté. C'était la mission du Sonderkommando choisi parmi les prisonniers. Les corps étaient ensuite brûlés dans les crématoires contigus. Vers la fin de la guerre, alors que les crématoires tournaient à plein régime, les nazis tuèrent encore plus et brûlèrent les corps dans des fosses.

A partir du 15 mai 1944, 440 000 Juifs hongrois sont déportés à Auschwitz-Birkenau après que la Wehrmacht ait pris le contrôle de la Hongrie en mars. 250 000 d'entre eux furent assassinés, les autres envoyés dans des camps de travail.

La Judenrampe, où les prisonniers étaient débarqués jusqu'au 15 mai 1944.

Le 7 octobre 1944, des membres du Sonderkommando, 250 prisonniers responsables des corps des personnes après gazage, se soulèvent. Ils s'étaient procuré des explosifs subtilisés par un Kommando de jeunes femmes juives travaillant dans les usines d'armement de l'Union Werke. Ils réussirent à détruire partiellement le crématoire IV. Après l'explosion, ils coupèrent les barbelés électrifiés à l'aide de pinces d'électricien fabriquées à la hâte, et s'échappèrent dans la forêt. Mais leur fuite échoua et la plupart du groupe fut liquidé, peu survécurent.

  • Camp des familles, le camp des familles est un camp à l'intérieur d'Auschwitz, qui fut créé en 1943. Il regroupait des familles, principalement d'origine tchécoslovaque. Ce camp devait servir de justification face à l'opinion internationale et une partie de ses membres subirent les expériences du Dr Mengele[1].

Auschwitz III (Monowitz)

Article détaillé : Monowitz-Buna.

Le gouvernement nazi travaillait avec les industriels allemands (fonderie, industrie chimique, armement…). L'usine IG Farben de la Buna à Monowitz utilisait 10 000 détenus d'Auschwitz. Sous-alimentés et maltraités, ces derniers finissaient par mourir au travail, si ce n'est dans les chambres à gaz à l'occasion d'une sélection ou dans des expériences médicales.

Ce que savaient les Alliés

Vue aérienne du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau à son extension maximale ; l'entrée se trouve en bas à droite, prolongée vers la gauche par les voies de chemin de fer et les quais de débarquement ; à gauche, de part et d'autre de ceux-ci, deux bâtiments abritant les fours crématoires (les deux formes noires en « T ») ; de bas en haut : camp des femmes et des prisonniers en régime dur, camp principal, extension en construction. En haut à gauche, on remarque la fumée blanche, elle ne provient pas d'une cheminée du crématoire V, mais d'une crémation en plein air, en juin 1944, à côté du crématoire V. Le processus d'extermination avait atteint un niveau tellement élevé que les fours ne suivaient plus.

La majorité des historiens s'accordent au début du XXIe siècle pour admettre que les forces alliées connaissaient l'existence des massacres à l'Est et qu'elles ont sauvé quelques dizaines de milliers de Juifs par voies diplomatiques, sans avoir recours aux moyens militaires.

Entre 1940 et 1942, les premières informations parviennent aux alliés, incrédules, notamment celles concernant les massacres commis par les Einsatzgruppen à l’est, premier mode d’extermination des Juifs par des Kommandos. Le télégramme Riegner[2] du 8 août 1942 leur confirme la politique d’extermination qui est menée par le IIIe Reich.

À l’automne 1942, des rescapés témoignent, comme le résistant polonais Jan Karski qui s’entretient directement avec Franklin Delano Roosevelt et l’administration britannique en vue de mettre un terme au massacre. Et le 17 décembre 1942, les forces américano-britanniques, et les gouvernements en exil à Londres font une déclaration conjointe condamnant la politique d’extermination des Juifs d’Europe, menaçant leurs auteurs de représailles. Peu de temps avant le débarquement en Normandie, deux prisonniers échappés, Rudolf Vrba et Alfred Wetzler, font également un rapport détaillé sur les pratiques dans les camps de la mort.

Le 4 février 1943, le Belge Victor Martin part, muni d'autorisations pour visiter des confrères universitaires à Francfort, Berlin et Breslau en mission de reconnaissance pour la résistance et revient en Belgique, avec des informations en mai 1943. Il a parlé à des ouvriers français du STO près de Katowice qui l'informent de ce qui se passe au camp d'Auschwitz. Arrêté à Breslau le 10 février 1943 il est incarcéré au camp de Radwitz dont il s'échappe le 15 mai 1943. Il fait rapport à ses amis du Front de l'Indépendance et ces informations sont transmises à Londres. Sa mission incite la résistance à organiser la protection des enfants juifs de Belgique[3].

En 2003, la Royal Air Force dévoile officiellement certains clichés pris en 1944. La RAF qui cherche des installations militaires ne s'attarde pas sur les camps. L'information arrive pourtant jusqu'à Winston Churchill qui se décide pour une attaque avant de se rétracter à l'idée de tuer inutilement des détenus par un raid aérien.

Les travaux des historiens depuis les années 1970 ont permis de démontrer que les Alliés avaient connaissance de la solution finale, à savoir la politique d’extermination systématique de tous les Juifs d’Europe. Le rôle des pays neutres a été crucial dans ce domaine, la Suisse, et à moindre titre la Suède, étaient des terres de sécurité pour les agences juives et les diplomates alliés, par lesquelles ils pouvaient recevoir des informations. La résistance polonaise et des contacts amis dans l’administration nazie ont permis peu à peu de mettre au jour ce secret que les nazis s’acharnaient à dissimuler.

L’inaction sur Auschwitz a été un choix. Deux angles servent généralement d’étude de la question : la stratégie militaire et les inerties politiques.

Une cible militaire inexistante

Le camp à portée de tir

Les Alliés attaquent Monowitz le 13 septembre 1944, usine de fabrication de caoutchouc synthétique à quelques kilomètres du camp d’Auschwitz. Certaines bombes tombent même sur le camp tuant accidentellement une dizaine de déportés. Ce raid montre qu’un assaut aérien sur Auschwitz était dans la capacité des Alliés en 1944.

En 1942, Winston Churchill, sous la pression du Parlement et de l'Église anglicane, donne l’ordre à son administration militaire d’envisager toutes les possibilités de bombardement des camps, mais il lui est répondu que les cibles sont hors de portée d’action. C’est à partir de 1944, lorsque les forces américaines sont stationnées à Foggia dans le sud de l’Italie que les camps entrent dans le périmètre d'action des forces alliées à l'Ouest. La Luftwaffe est inopérante depuis bien longtemps, les Alliés ont le contrôle total de l'espace aérien.

Les preuves de l’ampleur des atrocités sont connues des dirigeants politiques. Aux États-Unis, les journaux parlent dans leurs colonnes de la solution finale, les agences juives américaines font pression sur l’administration militaire pour obtenir un assaut sur Auschwitz.

Le Ministre adjoint à la Guerre John McCloy refuse d'exécuter un bombardement sur les camps de concentration, car les cibles ne sont pas militaires.

Au centre de la question juive

Monument commémoratif de Auschwitz-Birkenau.

Les circonstances politiques de la Shoah : l’antisémitisme diffus.

Selon l’historien R. Breittman, les Alliés auraient pu sauver des centaines de milliers de Juifs s’ils en avaient eu la volonté. Se doutant très tôt des persécutions nazies, il aurait suffit de laisser entrer les réfugiés juifs dans les pays neutres, à savoir la Suède, la Suisse, la Turquie. Cette solution était possible si les Alliés avaient garanti aux pays neutres une aide humanitaire, et s'ils avaient eux-mêmes consentis à ouvrir leurs frontières. Or rien de tout cela n’a été fait. Les États-Unis et la Grande-Bretagne craignant une déstabilisation interne et refusant de faire le jeu du Reich.

Les Britanniques auraient pu ouvrir les portes de la Palestine aux Juifs d’Europe comme le réclamaient nombre d’organisations juives mais cela aurait été au péril de leur mandat là-bas, les Arabes faisant sentir leur colère face à l’arrivée massive de Juifs. David Ben Gourion, principal responsable du Yishouv, l'autorité juive de Palestine, comprit que la situation était sans issue pour les Juifs ashkenazes, et se concentrera sur la création d’un État pour les Juifs d’Afrique du Nord, les sépharades.

Britanniques et Américains n'auront de cesse de se renvoyer la balle devant ce qui fut pour eux un véritable fardeau. Une lady anglaise écrivit à Churchill en 1943 : « l’Angleterre sombre dans une hypocrisie telle que les membres du Parlement montrent de la compassion pour la mort des Juifs et dans le même temps ses responsables les condamnent à mourir ».

Le secrétaire particulier d’Anthony Eden, alors ministre des affaires étrangères écrivait à son propos dans son journal : « Il restera inébranlable au sujet de la Palestine car il aime les Arabes et déteste les Juifs ». Et le Secrétaire d’État américain Adolf Berle déclara en 1943 dans un discours à Boston : « C’est la première fois dans l’histoire contemporaine qu’un pays civilisé met à exécution un programme de meurtre national. Mais rien ne peut être fait pour sauver ces malheureux sans défense. Hormis l’invasion de l’Europe et la chute du pouvoir allemand, il n’y a pas d’autre solution ».

Évacuation et libération du camp

Une des allées du camp Auschwitz I.

À partir d'août 1944, l'armée rouge est à 200 km d'Auschwitz. Les autorités nazies envisagent alors la liquidation du camp en cas de nouvelles victoires soviétiques, ainsi que cela avait déjà été fait pour les autres centres d'extermination situés plus à l'Est.

Aussi longtemps que cela a été possible, les nazis ont continué l'extermination dans les chambres à gaz. Ce n'est qu'en novembre 1944 que les trois crématoires restant en activité (le crématoire IV est inutilisable depuis octobre à la suite d'une révolte du sonderkommando) sont dynamités. Avant cela, les nazis prennent soin d'assassiner la plupart des témoins oculaires du génocide et particulièrement ceux des Juifs qui avaient travaillé dans les crématoires. D'une manière générale, les SS tentent, dans la seconde moitié de l'année 1944, de détruire et d'effacer les traces des crimes commis. Ils brûlent les listes des Juifs exterminés, une partie des dossiers et de la documentation. Ils font nettoyer et recouvrir de terre par des déportés les fosses contenant des cendres de victimes.

Les nazis ne mettent fin aux travaux d'agrandissement d'Auschwitz (camp souche et Birkenau) qu'à la fin de l'année 1944. Les travaux d'extension de certains des camps auxiliaires continuent pratiquement jusqu'à la libération.

Le camp se dépeuple progressivement. Les détenus évacués sont soit employés dans des usines d'armement situées plus à l'intérieur du Reich (principalement des Polonais et Soviétiques), soit, dans le cadre des marches et des transports de la mort, conduits vers d'autres camps de concentration. Les marches de la mort, endurées par des détenus épuisés, sans manger ou presque, dans un froid glacial, sont responsables de plusieurs dizaines de milliers de morts. Le 17 janvier 1945 a lieu le dernier appel général. Y sont présents 67 000 déportés dont 31 800 à Auschwitz I et II et 35 100 dans les camps auxiliaires dépendant de Monowitz.

Le camp d'Auschwitz est libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.

Le camp souche d'Auschwitz I et Auschwitz II - Birkenau sont libérés par les soldats de la soixantième armée du front ukrainien dans le cadre d'une offensive sur la rive gauche de la Vistule. Ceux-ci y pénètrent vers 15 h à la suite de combats qui font 66 morts parmi les Soviétiques. 7 000 déportés, maintenus dans le camp, survécurent jusqu'à la libération. Les soldats soviétiques ont découvert sur place environ 600 corps de détenus, exécutés par les SS pendant l'évacuation du camp ou morts d'épuisement.

Mise en place d'un programme de réadaptation des survivants du camp de concentration d'Auschwitz, avec la participation du psychiatre Antoni Kępiński. Lui-même, ancien déporté.

Statistiques des victimes

Vue du camp Auschwitz I en hiver.

Selon les estimations datant de 1998 de Franciszek Piper, historien du musée d'Auschwitz-Birkenau, le bilan d'Auschwitz s'établit ainsi [4] :

  • 1,3 million de personnes ont été déportées dans le camp d'Auschwitz
  • 1,1 million de déportés y sont morts dont :
    • 960 000 Juifs
    • 70 000 à 75 000 Polonais
    • 21 000 Tsiganes
    • 15 000 prisonniers de guerre soviétiques
    • 10 000 à 15 000 détenus d'autres nationalités (Soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemands, Autrichiens, Belges, Hollandais)

Prisonniers illustres

  • Jean Améry, écrivain autrichien, survivant d'Auschwitz, de Buchenwald et Bergen-Belsen
  • Karel Ančerl, chef d'orchestre tchèque, déporté au camp de concentration de Theresienstadt il est ensuite transféré à Auschwitz.
  • Władysław Bartoszewski, ancien ministre des affaires étrangères polonais
  • Joseph Bor, juriste tchèque
  • Tadeusz Borowski, écrivain polonais, l'auteur des Mesdames et Messieurs, au gaz s'il vous plaît et Au revoir Maria
  • Bibi Bunna, champion de boxe poids plume, qui a battu un SS à Monowitz.
  • Charlotte Delbo, survivante française d'Auschwitz et de Ravensbrück, écrivain
  • Anne Frank, détenue entre septembre et octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau puis envoyée à Bergen-Belsen où elle mourut.
  • Margot Frank, détenue entre septembre et octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau puis envoyée à Bergen-Belsen où elle mourut.
  • Edith Frank, détenue depuis septembre 1944 à Auschwitz-Birkenau où elle mourut le 6 janvier 1945.
  • Otto Frank, détenu depuis septembre 1944 à Auschwitz, puis libéré le 27 janvier 1945.
  • André Kahn, le plus jeune déporté, à 15 ans et 5 jours, survivant de Bergen-Belsen, libéré par les Anglais
  • Imre Kertész, auteur hongrois, prix Nobel de littérature en 2002, libéré à Buchenwald
  • Gertrud Kolmar, écrivain allemande
  • Hans Krása, compositeur germano-tchèque
  • Primo Levi, chimiste et auteur italien, survivant d'Auschwitz III Monowitz. Écrivit plus tard sur son expérience de détenu(Si c'est un homme...)
  • Witold Pilecki - l'unique prisonnier « volontaire » de KL Auschwitz
  • Simone Veil, femme politique française, ministre et présidente du parlement européen. Détenue 13 mois à Bergen-Belsen et Auschwitz ; libérée le 27 janvier 1945
  • Elie Wiesel, écrivain américain, survivant d'Auschwitz III Monowitz. Écrivit plus tard sur son expérience de prisonnier
  • Samuel Pisar, survivant d'Auschwitz, avocat international, écrivain. Écrivit plus tard sur son expérience de prisonnier (Le sang de l'espoir)
  • Adalbert Nierychlewski, religieux polonais, mort sous la torture.
  • Saint Maximilien Kolbe, prêtre catholique polonais
  • Edith Stein, philosophe juive convertie au catholicisme et devenue carmélite ; déportée et gazée à Auschwitz, elle sera canonisée par Jean-Paul II et déclarée co-patronne de l'Europe
  • Viktor Frankl, philosophe, auteur de l'ouvrage Nos raisons de vivre - A l'école du sens de la vie
  • Willy Holt, Décorateur de Cinéma, Césars 1988, Professeur à la FEMIS, auteur de l'ouvrage sur sa déportation à Auschwitz "Femmes en deuil sur un camion"[5].

Un devoir de mémoire

Chaussures de déportés juifs de Birkenau

Après sa libération en 1945, Auschwitz reste abandonné pendant deux ans. Le Parlement polonais décide en 1947 de faire d'Auschwitz un musée à la mémoire des victimes.

Le musée s'étend sur 191 hectares : 20 à Auschwitz I et 171 à Auschwitz II-Birkenau. Il ne reste rien aujourd'hui de l'usine IG Farben de Monowitz, Auschwitz III. Auschwitz-Birkenau fait partie depuis 1979 du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le camp souche, Auschwitz I, a été restauré et ses blocks 4 et 5 utilisés depuis les années 1950 par les Polonais pour réaliser une exposition permanente qui veut présenter les conditions de vie des prisonniers, principalement à partir d'objet récupérés dans les reste du Canada de Birkenau à la libération du camp. S'y trouvent notamment des effets personnels de déportés : vaisselle, lunettes, chaussures etc., exposés dans des vitrines. L'une d'elles montre des cheveux qui devaient être utilisés pour fabriquer du tissu. Tout ce qui appartenait aux victimes, devait resservir et profiter au Reich. Depuis les années 1960, certains blocks hébergent des « expositions nationales » réalisées par les divers pays d'où les Juifs furent déportés à Auschwitz. Au rez-de-chaussée du block 20 se trouve l'exposition française, inaugurée en janvier 2005, d'une grande qualité muséographique.

Auschwitz II a volontairement été laissé en l'état comme témoin de l'ampleur du crime. Seule une rangée des baraques en bois du camp de quarantaine des hommes a été reconstruite. Un monument international à la mémoire des victimes, situé entre les crématoires II et III, a été inauguré en 1967. Il est un lieu de recueillement dans ce qui peut être considéré comme le plus grand cimetière de l'histoire de l'humanité.

« Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d'hommes, de femmes et d'enfants, en majorité des Juifs de divers pays d'Europe, soit à jamais pour l'humanité un cri de désespoir et un avertissement. Auschwitz - Birkenau 1940 - 1945 ». Ce texte est inscrit sur 21 dalles fixées sur le sol du monument, toutes traduites dans des langues différentes.
Une des dalles commémoratives.

Depuis peu des espaces en périphérie des deux camps principaux et en dehors de l'espace du musée sont mis en valeur. C'est le cas de la rampe ferroviaire (Judenrampe) située à 1,5 km de Birkenau, où sont arrivés les trains convoyant les déportés de mars 1942 à avril 1944. Ce n'est qu'à partir de la fin du printemps 1944 que la prolongation de la voie ferrée, décidée par les nazis pour accélérer l'extermination des Juifs hongrois, que les trains arrivent à proximité immédiate des chambres à gaz, à l'intérieur du camp.

Pendant la Guerre froide, les chiffres furent gonflés par le gouvernement communiste polonais. Le caractère essentiellement juif des victimes, dans un climat d'antisémitisme persistant, tendant à être nié ou du moins minimisé.

2005 est marquée par la célébration solennelle du 60e anniversaire de la libération du camp en présence des derniers survivants et de nombreuses personnalités du monde entier. Depuis septembre 2006, Piotr Cywiński est le directeur du musée.

Chaque année se déroule à la synagogue Charles Liché à Paris une commémoration en souvenir de la libération des camps d’Auschwitz.

Document photographique

Les ruines d'une des chambres à gaz et d'un four crématoire.

À l'approche des armées adverses, les nazis ont détruit le plus de preuves possibles : démontage des installations, destruction des documents, exhumation des corps pour les incinérer et dispersion des cendres, etc. Néanmoins, concernant Auschwitz, des preuves sont restées, en plus des témoignages de rescapés. En juillet 1944, un photographe SS prit 189 photographies des opérations d'extermination après l'arrivée d'un convoi de Juifs hongrois. Cet album, dit Album d'Auschwitz, fut retrouvé le 11 avril 1945 lors de la libération du camp de Dora-Mittelbau par la prisonnière Lily Jacob, qui faisait justement partie de ce convoi et a ensuite été déplacée face à l'avance de l'Armée rouge. Elle accepta de déposer ses photographies au mémorial de Yad Vashem au début des années 1980. L'album a été édité en 1981 et un documentaire réalisé en 1984 par Alain Joubert : Auschwitz, l'album de la mémoire[6].

Notes et références

  1. Sigmund Toman, Vous, vous savez, mais moi je ne sais pas. Questions à un survivant de la Shoah Interview de Michèle Honsberger et Martine Mouron, éd. Delibreo, 2008.
  2. Gerhart Riegner du congrès juif mondial, envoie dès mars 1942 par télégramme un message sur l’extermination des Juifs au nonce à Berne, puis à Londres, Washington, et au Comité international de la Croix rouge, « Femmes et enfants exterminés. Hommes esclaves travaillant jusqu’à l’épuisement, ensuite supprimés. » mais il n'a pas eu d'écho.
  3. Bernard Krouck, Victor Martin, un résistant sorti de l'oubli, Les Eperonniers, 1995. Existe aussi en version filmée dans le style Docu-fiction réalisé par Didier Roten.
  4. Franciszek Piper, 'Auschwitz Concentration Camp, dans Michael Berenbaum et Abraham J. Peck (éditeurs), 'The Holocaust and History. The Known, the Unknown, the Disputed and the Reexamined, Indiana University Press, 1998, p. 378.
  5. Site : [1]
  6. Publié en DVD par les éditions Montparnasse, en 2005

Annexes

Bibliographie

Témoignages de responsables nazis

  • Rudolf Höß (commandant d'Auschwitz), Le Commandant d'Auschwitz parle, 1959.

Témoignages de victimes

Auschwitz I : « L'espoir après l'horreur ».
  • Charlotte Delbo, Auschwitz et après : Aucun de nous ne reviendra, Minuit éd., 1970 ; Une connaissance inutile, Minuit éd., 1970, Mesure de nos jours, Minuit éd., 1971.
  • Rudolf Vrba, Je me suis évadé d'Auschwitz, 1964
  • Primo Levi, Si c'est un homme, 1947
    Témoignage de l'auteur italien, déporté à Auschwitz.
  • Odette Elina, Sans fleurs ni couronnes, 1947
  • Elie Wiesel, La Nuit, 1958
    Témoignage de l'auteur transylvanien, déporté à Auschwitz.
  • Imre Kertész, Être sans destin, 1975
    Récit inspiré de la déportation de l'auteur à Auschwitz, puis Buchenwald.
  • Art Spiegelman, Maus, bande dessinée, 1992
    Dialogue entre l'auteur et son père survivant des camps.
  • Jorge Semprun, L'écriture ou la vie, 1994
    Récit autobiographique mettant en lumière la difficulté de témoigner et de raconter l'horreur.
  • Hermann Langbein, Hommes et femmes à Auschwitz, éd. 10/18. Témoignage d'un membre actif de la résistance interne du camp.
  • Miklos Nyiszli, Médecin à Auschwitz, René Julliard 1961, J'ai lu (no 266), 1966
    Témoignage d'un déporté juif-hongrois qui eu la « chance » d'être médecin, il ne fut donc pas gazé comme presque tout son convoi, mais, fut l'adjoint du Dr Mengele dans ses immondes besognes.
  • (Paul Steinberg), "Chroniques d'ailleurs", Ramsay, 1996.
  • Sigmund Toman, Vous, vous savez, mais moi je ne sais pas. Questions à un survivant de la Shoah, Interview de Michèle Honsberger et Martine Mouron, éd. Delibreo, 2008.
  • Shlomo Venezia, Sonderkommando, Dans l'enfer des chambres à gaz, 2007
    Déporté à Auschwitz, Shlomo Venezia faisait partie du Sonderkommando.
  • Simone Veil, Une vie, 2007
    Dans un chapitre intitulé « L'enfer », Simone Veil fait le récit de sa déportation à Auschwitz où elle fut déportée avec sa mère et sa sœur.
  • Ana Novac, J'avais 14 ans à Auschwitz, presses de la Renaissance, 1982
  • Fred Sedel, Habiter les ténèbres, La Palatine, 1963
  • Louis J. Micheels, Docteur 117641, Belles Lett, 1990
  • Joseph Bialot, C'est en hiver que les jours rallongent, Seuil, 2002
  • Pelagia Lewinska, Vingt mois à Auschwitz, Éditions Nagel, première édition 1945
C'est le premier témoignage sur le camp d'extermination d'Auschwitz.
  • Krystyna Zywulska, "J'ai survécu à Auschwitz" tCHu Varsovie et Panstwowe Muzeum Auschwitz-Birkenau, 2006: témoignage froid et sec d'une jeune prisonnière politique polonaise, qui fut affectée à l'entretien du sauna et assista aux "sélections".

Willy Holt, résistant déporté,173286 raconte dans "Femmes En Deuil Sur Un Camion" Nil édition, sa déportation: Auschwitz, Buna, Bergen-Belsen.

Autour d'Auschwitz et de la Shoah

  • Annette Wieviorka, Auschwitz, 60 ans après, Paris, éd. Robert Laffont, 2005
  • Tadeusz Borowski, Le Monde de pierre. traduit du polonais par Laurence Dyèvre et Éric Veaux, éd. Christian Bourgois, 2002. http://www.lelibraire.com/din/tit.php?Id=15806.
  • Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, éd. Fayard, 1988 ; nouv. éd., Gallimard, 2006 (trois volumes).
    Publié en anglais pour la première fois en 1961, c’est le premier grand livre qui explique exhaustivement le mécanisme de la Solution finale. Un ouvrage de référence.
  • Robert Merle, La mort est mon métier, éd. Gallimard coll. Folio, 2003. (ISBN 2070367894)
    Roman paru en 1952 qui s'inspire de la vie de Rudolf Höß, commandant du KL Auschwitz.
  • Saul Friedländer, Les Années d'extermination. l'Allemagne et les juifs, 2 vol. , 2e volume paru en 2008. traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, Seuil

Sur le débat autour de l'inaction des Alliés

  • (en) M. Gilbert, Auschwitz and the Allies, New York, éd. Holt, Rinehart and Winston, 1981
  • (fr) Jan Karski, Mon témoignage devant le monde : Histoire d'un État secret, Paris, éd. Point de mire.
  • (fr) André Kaspi, « Fallait-il bombarder Auschwitz ? », dans la revue L'Histoire no 294, janvier 2005
    Une synthèse des faits, du débat et de son histoire.
  • (fr) W. Laqueur, Le Terrifiant Secret, Paris, éd. Gallimard, 1981
  • (en) M. J. Neufeld et M. Berenbaum (dir.), The Bombing of Auschwitz. Should the Allies Have Attempted It?, éd. The University Press of Kansas et The United States Holocaust Memorial Museum, 2000 et 2003
  • (en) W. D. Rubenstein, The Myth of Rescue, Londres et New York, éd. Routledge, 1997
  • (fr) D. Wyman, L'Abandon des Juifs, Paris, éd. Flammarion, 1987

Sur la transmission de la mémoire

  • Et puis les touristes (Am Ende kommen Touristen)
    Fiction allemande réalisée par Robert Thalheim en 2007. Ce film interroge la possibilité de l'activité touristique sur le site de Auschwitz.

Articles connexes

Liens externes

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