Auguste Marie Raymond d'Arenberg

Auguste Marie Raymond d'Arenberg
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Auguste d'Arenberg Auguste Marie Raymond d'Arenberg
Naissance 30 août 1753
Bruxelles
Décès 26 septembre 1833 (à 80 ans)
Bruxelles
Origine Oostenrijkse Nederlanden Vlag.gif Pays-Bas autrichiens
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français
Drapeau: États belgiques unis États belgiques unis
Drapeau: Empire d'Autriche Empire d’Autriche
Flag of the Netherlands.svg Royaume des Pays-Bas
Arme Infanterie
Grade Maréchal de camp (Royaume de France Royaume de France)
Generalmajor (Drapeau: Empire d'Autriche Empire d’Autriche)
Lieutenant général (Flag of the Netherlands.svg Royaume des Pays-Bas)
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Révolution brabançonne
Autres fonctions Député aux États généraux de 1789
Membre de l'Assemblée constituante de 1789
Famille Maison d'Arenberg

Auguste Marie Raymond, prince d'Arenberg (30 août 1753 - Bruxelles26 septembre 1833 - Bruxelles), seigneur de Lummen, de Raismes (1784-1789), grand d'Espagne de 1re classe, plus connu sous le nom de Comte de La Marck fut un militaire au service de la France, diplomate et député aux États généraux de 1789.

Sommaire

Biographie

Au service de France

Auguste Marie Raymond était le deuxième fils issu du mariage de Charles Marie Raymond d'Arenberg avec Louise-Marguerite, fille et héritière unique de Louis-Engelbert, dernier descendant mâle des comtes de La Marck. Ce seigneur disposa en faveur de son petit-fils du régiment d'infanterie allemande (le régiment de La Marck) qu’il possédait en pleine propriété au service de France. À la mort de son aïeul, le prince Auguste prit le titre de comte de La Marck.

Il fut envoyé dans l’Inde avec son régiment et prit part au combat de Gondelour, où il fut grièvement blessé d’un coup de fusil dans la poitrine.

Rentré en France, il reçut une seconde blessure dans un duel où il avait été provoqué par un officier suédois ; celui-ci reçut un coup d’épée dans l’œil et tomba mort. Quelque temps après, le comte de la Marck fut nommé maréchal de camp et inspecteur divisionnaire d'infanterie en Aunis et en Poitou.

États généraux et Révolution brabançonne

Auguste d'Arenberg

Parlementaire français
Mandat Député :
- aux États généraux de 1789
- à l’Assemblée constituante de 1789
Début du mandat 19 avril 1789
Fin du mandat 30 septembre 1791
Circonscription Bailliage du Quesnoy, Hainaut
Groupe parlementaire Noblesse
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français

Il avait épousé, en 1774, la marquise de Cernay, qui lui avait apporté en dot la magnifique terre de Raismes, entre Valenciennes et Tournai. La possession de ce domaine lui permit, en 1789, quoiqu’il ne fût point naturalisé français, de représenter la noblesse du Quesnoy aux États généraux de 1789.

Ce fut là qu’il reprit ses relations avec Mirabeau dont il avait fait la connaissance l’année précédente et dont il partageait, à certains égards, les opinions politiques. De même que Mirabeau, il aurait voulu établir en France le gouvernement monarchique constitutionnel. Necker fit échouer les premières tentatives du comte de la Marck pour rallier Mirabeau à la cour.

Une lettre écrite par lui au comité de Gand, le 10 décembre 1789, montre qu'il ne se désintéressait pas de la révolution brabançonne, à laquelle les États de Flandre venaient de le rattacher en acceptant l'offre de ses services. Il conseille

« [...] l'union préalable des provinces belges, cette force sans laquelle la patrie ne recouvrera jamais sa liberté, et qui leur permettra de négocier facilement avec les puissances voisines qui, jusque-là, peuvent feindre d'ignorer, ou même ignorent réellement quelle cause, quels projets, quels hommes les étrangers serviraient en intervenant dans le mouvement des Pays-Bas, qu'on ne saurait encore qualifier au dehors d'insurrection vraiment nationale.
Si c'est une constitution entièrement républicaine, et par conséquent la guerre, mais une sainte et juste guerre que vous voulez, il faut employer tous les moments de l'armistice qui vient d'être signé à y décider les provinces, à déterminer leur contingent d'hommes et d'argent, à se procurer avec abondance des armes et des munitions, en un mot à organiser très rapidement une force militaire, à intéresser les puissances voisines, ou plutôt à les désintéresser de cette grande révolution.
Si ce n'est que pour regagner sur l'Empereur les avantages que vous avez perdus, il faut encore et la coalition des provinces, et l'intervention paisible et la garantie efficace des puissances voisines, mais par d'autres procédés, et avec des préparatifs d'une autre nature.
Pour moi, qui verserai jusqu'à la dernière goutte de mon sang pour recouvrer la liberté de mon pays et même pour en faire une heureuse république fédérative, je déclare que le ne consentirai jamais à donner mon pays à une autre puissance, et même que je m'opposerai de toutes mes forces à une révolution qui ne tournerait qu'au profit de quelques ambitieux subalternes et perfides.
 »

Le comte de la Marck quitta la France et se rendit dans les Pays-Bas autrichiens, où il prit une part assez notable à la révolution qui venait d’éclater contre Joseph II. Il fut un des chefs du parti démocratique et apposa sa signature sur l’adresse célèbre que Vonck, au nom de la Société patriotique, présenta, le 15 mars 1790, aux états de Brabant pour obtenir une représentation plus équitable des trois ordres.

Il protesta ensuite, avec énergie, contre les violences dont furent victimes les signataires de cette adresse et les adhérents de Vonck.

Les Impériaux, d'abord battus par les patriotes belges, eurent bientôt raison d'une révolution affaiblie par des dissentiments et des rivalités d'influence. Proscrit lui-même, il dut faire valoir sa qualité d’officier général au service de France pour échapper à la rage du parti victorieux.

Il retourna enfin dans sa terre de Raismes, regrettant amèrement le rôle qu’il venait de jouer. Ce fut même pour lui un remords qui le tourmenta longtemps : « Cette révolution, dit-il, dans ses Souvenirs, ne convenait point à mes sentiments et n’était pas d’accord avec mes principes. »

Appelé à Paris par M. de Mercy-Argenteau, ambassadeur d'Autriche, le comte de La Marck apprit que Louis XVI et Marie-Antoinette voulaient enfin se servir de l’influence de Mirabeau. Pour se conformer au désir de la reine, il devint alors l’intermédiaire des secrètes négociations de Mirabeau avec la cour. Il fut aussi dépositaire du million que Louis XVI avait promis au redoutable orateur. Mirabeau mourut, le 2 avril 1791, dans les bras du comte de la Marck qu’il avait nommé son exécuteur testamentaire et à qui il avait confié les minutes de ses correspondances avec la cour.

Au service de l’Autriche

Cédant aux instances de M. de Mercy, le comte de la Marck aurait voulu se remettre dès lors au service de l’Autriche ; mais ses offres furent déclinées par l’empereur Leopold II. Toutefois, après la clôture de l’Assemblée constituante, le comte de La Marck quitta définitivement la France et vint rejoindre M. de Mercy à Bruxelles. Ce ministre le fit travailler avec lui à ses correspondances les plus secrètes.

Au mois d’août 1792, l’empereur François II rappela officiellement le comte de la Marck au service de l’Autriche avec le grade de Generalmajor. Le comte, qui avait repris son premier titre de prince d’Arenberg, ne fut pourtant pas appelé sur les champs de bataille.

Ce fut comme négociateur adjoint à M. de Mercy qu’il s’efforça de servir l’Autriche pendant les années 1792 et 1793. Il se signala principalement par ses démarches incessantes et ses efforts courageux pour sauver la reine Marie-Antoinette.

Employé par le baron de Thugut dans quelques négociations contre le général Bonaparte, ce qui lui ferma, pendant la durée du Premier Empire, les portes de la France.

Après la seconde invasion des Français en Belgique, le prince d’Arenberg suivit M. de Mercy aux châteaux Augustusburg et Falkenlust à Brühl, près de Cologne.

Il fut ensuite appelé à Vienne (Autriche) et chargé d’une mission confidentielle près des armées autrichiennes qui se trouvaient en Italie. Lorsque ces armées eurent quitté l’Italie, le prince Auguste, qui était à Zurich au commencement de l’année 1796, prit la résolution d’abandonner le service actif. Il passa deux ans en Suisse, puis il retourna à Vienne, où il se fixa définitivement, ayant perdu toute sa fortune et n’ayant pour ressource que son traitement de général major en non-activité.

Fin de carrière

À la formation du royaume des Pays-Bas, en 1815, il donna sa démission du service d’Autriche et rentra à Bruxelles avec le grade de lieutenant général. Il conserva, jusqu'à la fin, contre la France, une rancune que le temps ne put adoucir.

Le prince Auguste n’oubliait point l’engagement qu’il avait contracté avec Mirabeau, sur son lit de mort, de soumettre à la postérité, selon ses propres expressions, les pièces du procès qu’on voudrait faire à sa mémoire et de rendre le témoignage qu’il devait à ses énergiques et loyaux efforts pour sauver sa patrie et son roi. En 1826, le prince commença la rédaction de ses souvenirs et le classement des papiers que Mirabeau lui avait confiés. Cette tâche l’occupa pendant les dernières années de sa vie ; mais il ne voulait rien publier de son vivant : il avait résolu, dit-il lui-même, de laisser à d’autres le soin de faire de ces Souvenirs et de ces matériaux un usage convenable.

Le prince Auguste d’Arenberg mourut à Bruxelles le 26 septembre 1833, laissant à M. de Bacourt le soin pieux de mettre au jour la Correspondance du comte de La Marck avec le comte de Mirabeau. Ce recueil, d’une importance capitale, a été publié en 1851.

Publications

Vie familiale

Fils de Charles Marie Raymond (1er avril 1721 - château d'Enghien, Hainaut17 août 1778 - château d'Enghien), général d'artillerie, feld-marechal des armées de l'Empereur, gouverneur de Mons, Grand bailli du Hainaut (1754), conseiller d'État, et de Louise-Marguerite, fille et héritière unique de Louis-Engelbert, dernier descendant mâle des comtes de La Marck, Auguste-Marie-Raymond était le frère cadet de Louis-Engelbert d'Arenberg.

Il épousa, le 23 novembre 1774 au château de Raismes, près de Valenciennes, Marie-Françoise Le Danois (3 septembre 1757 - Raismes18 septembre 1810), fille de François Joseph Le Danois, marquis de Joffreville (13 septembre 1731 - Nouvion-Porcien1759) et filleule de François Marie Le Danois, marquise de Cernay, baronne de Bousies, dame de Raismes, héritière des biens susdits. De cette union, il n'aura qu'un fils, dernier mâle de sa branche :

Annexes

Bibliographie

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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