Généalogique

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Généalogie

L'arbre généalogique de la famille Bluntschli

La généalogie est la pratique qui a pour objet la recherche de l'origine et de la filiation des personnes et des familles. On peut distinguer :

  • la généalogie ascendante, qui s'intéresse aux ancêtres d'une personne ;
  • la généalogie descendante, qui s'intéresse aux descendants d'une personne ;
  • la généalogie ou lignée agnatique, qui s'intéresse uniquement à l'ascendance mâle d'une personne, celle qui transmet le patronyme ;
  • la lignée cognatique, généalogie d'une personne dont les ascendants ou descendants ne portent pas le même nom, en particulier parenté par les femmes ;
  • sans oublier la généalogie successorale, pratiquée par des professionnels (généalogistes) à la demande de notaires en charge d'une succession vacante, un pourcentage sur la succession révélée étant ensuite demandé par le généalogiste aux ayants-droit retrouvés à la suite de ses recherches (jusqu'au sixième degré de parenté collatérale selon le calcul du Code civil français).

Sommaire

En France

Sources d'information

Les principales sources d'information sont :

  • les renseignements recueillis dans la famille et l'entourage ;
  • Pour démarrer en France, on peut s'appuyer sur les éléments familiaux, ce que tout un chacun possède:
  1. carte d'identité
  2. livret de famille
  3. faire-parts : naissance, mariage, décès.
  4. Pour les chrétiens: images de communion, faire-parts de baptême, de mariage, de noces d'argent et d'or etc.
  5. Les vielles photos si les personnages y sont identifiés et datés.
  • En France seules les données de plus de 75 ans, sont accessibles à tous. Pour la période protégée (moins de 75 ans) seuls les descendants, ou ascendants directs peuvent en justifiant leur identité et leur degré de parenté, obtenir des copies intégrales des actes. La loi française rend obligatoire la délivrance de ces copies ;
  • les registres paroissiaux et les registres d'état civil (voir Histoire de l'état civil en France) ;
  • en France, les tables décennales qui, depuis 1793, récapitulent pour une période de dix ans et par commune tous les actes de l'état civil (naissances, mariages et décès) en les classant par ordre alphabétique par tranche de 10 ans ;
  • en France, les actes notariés, généralement abondants à partir du XVIIe siècle (archives départementales) ;
  • en France, les listes nominatives du dénombrement de la population (recensement), régulièrement établies depuis 1836 (sauf interruption en 1916 et 1941) (archives départementales et communales) ;
  • en France, les actes de basse et moyenne juridiction qui peuvent localement être fréquents dès le XVIIe siècle (archives départementales et communales).

Les informations conservées aux archives ne sont généralement pas indexées et leur lecture est souvent ardue. De nombreux acteurs bénévoles — associations ou individus — ont réalisé un travail de transcription et d'indexation qui est souvent mis à disposition du généalogiste :

  • les associations généalogiques et les simples groupes informels de généalogistes non professionnels sont souvent à envergure départementale en France. Ils réalisent des relevés systématiques de l’État civil et des Registres Paroissiaux (B.M.S.), ainsi que d'autres types d'actes, notariés, par exemple.

Le résultat est diffusé sur différents supports :

  • brochures "papier" consultables dans les locaux des associations ou en mairies dans certaines communes (en Ardèche, par exemple); selon les associations, cette consultation est payante ou non. En mairie, elle est toujours gratuite.
  • minitel payant (la plus coûteuse)et de moins en moins utilisée,
  • le système GeneaBank sur internet qui permet en tant que membre d'une association de consulter à hauteur d'un certain nombre de points les relevés de toutes les associations membres du système;
  • les nombreuses bases de données individuelles gratuites; une recherche sur Google permet généralement de les trouver facilement sur Internet;
  • le site GeneaNet référence plus de 200 millions de données généalogiques (avril 2008), arbres généalogiques ou index nom/lieu déposés par des particuliers; il faut cependant être prudent avec les données trouvées et vérifier par soi-même, chaque fois que cela est possible, l'authenticité de la donnée;
  • la base de données ExpoActes référence déjà 29.935.550 actes et ne cesse de s'enrichir du travail des bénévoles des différents groupes de généalogie; là encore, il est vivement recommandé de vérifier l'acte : soit directement en ligne sur le site des AD, lorsque cela est possible, soit auprès des généalogistes qui ont déposé les actes sur la base de données;
  • la base de données généalogiques de l’INRIA[1] recense plus de 1 460 000 personnes (avril 2006) ;
  • la base Mémoire des hommes du Ministère de la défense[2] met à la disposition du public 5 bases de données réalisées à partir de la numérisation et de l'indexation de fiches biographiques conservées par le ministère de la défense (morts pour la France de 1914-1918, Aéronautique 1914-1918, Guerre d'Indochine 1946-1954, Fusillés du Mont-Valérien 1939-1945, Morts pour la France AFN 1952-1962) ;
  • les études généalogiques publiées.
  • Le site Généawiki est un outil recensant les données encyclopédiques relatives à la généalogie.

Règles d'accès aux archives en France

Les archives de l'État civil peuvent être consultées dans les mairies, et aux archives départementales (selon les cas). Les registres d'état civil et les minutes notariales de moins de 75 ans ne sont pas communicables au public, sauf :

  • dérogation (recherches à caractère historique, statistique ou dans un but successoral),
  • actes de décès, librement communicables par tous quelle que soit la date de décès (seuls les actes de plus de soixante quinze ans sont directement consultables, les autres sont fournis sous forme de copies intégrales).

Pour l'état civil et notamment pour les actes de naissance et de mariage, la justification de sa parenté directe (non collatérale) avec la personne citée dans l'acte, ou la nature de conjoint, permet l'obtention d'une copie intégrale de l'acte. Au-delà de 75 ans, la loi autorise l'accès direct aux documents (ou à leurs reproductions sur microfilm ou sur support numérique).

Les archives peuvent être disponibles sous plusieurs formes :

  • registres originaux sur papier ;
  • microfilms de ces registres ;
  • images numérisées des registres (encore peu répandu).

Les recherches généalogiques rencontrent un succès grandissant, malheureusement au détriment des sources. L'état des registres s'est plus dégradé durant ces vingt dernières années que pendant les trois siècles précédents. Il est donc urgent d'entreprendre une numérisation complète des fonds, les moyens existent (machine à numériser 2400 pages/heure). Il suffit de le vouloir.

La photocopie des registres originaux est en général interdite, afin d'éviter de les détériorer (risques de bris de la reliure sur un photocopieur ordinaire non équipé d'une « rampe » à cet effet, détérioration de l'encre par le flash lumineux de l'appareil). De même sont interdits les clichés avec un flash, auquel doit toujours être préférée la lumière naturelle (avec variation du temps d'exposition en conséquence).

L'ordonnance de Villers-Cotterêts rend obligatoire la tenue de registre par l'église en 1539, mais l'enregistrement des baptêmes sur des registres est plus ancien, à partir de 1400 dans quelques églises en France.

À partir de 1737, en France, il existe deux séries parallèles de registres paroissiaux (jusqu'en 1792) et d'État civil (depuis 1793). Le contenu des deux séries est censé être identique. Les registres paroissiaux et d'état civil de la série « communale » sont conservés en mairie ou aux archives municipales, ou déposés aux archives départementales. Les registres paroissiaux de la série dite « du greffe » sont toujours conservés aux archives départementales.

Les listes nominatives de la population (recensement), quant à elles, ne sont consultables que passé un délai de 30 ans.

En droit français, toutes les informations sur l'accès à l'État civil sont disponibles dans les documents suivants, consultables sur www.legifrance.gouv.fr :

Les microfilms reproduisant les registres paroissiaux et d'état civil en France

L'État civil d'avant et après la Révolution a été généralement microfilmé. Ces microfilms sont consultables aux archives départementales sur des lecteurs qui permettent souvent une reproduction papier. Généralement, les microfilms d'une archive départementale peuvent être envoyés dans une autre archive départementale à la demande d'un utilisateur au prix d'un certain délai.

En France, le microfilmage a souvent été réalisé par les mormons qui se donne pour mission de reconstituer l'arbre généalogique de l'humanité [1].

La micro-informatique au service de la généalogie

L'informatique a facilité certaines tâches du généalogiste. Un large éventail de logiciels (commerciaux, mais aussi gratuits et libres) permettent :

  • la gestion de bases de données importantes, et l'impression de listes d'ascendance, de descendance ou sélectives, au choix de l'utilisateur ;
  • la représentation graphique (outils de dessin) des arbres d'ascendance et de descendance, voire de « cousinage » ;
  • ces deux types de fonctions étant souvent couplés dans un même logiciel.

Une spécification d'échanges de données généalogiques entre les logiciels s'est peu à peu imposée : la norme GEDCOM, acronyme de GEnealogical Data COMmunication. Elle fut initialement développée par les chercheurs de la Société Généalogique de l'Utah, avec désormais la participation active de concepteurs du monde entier.

Les logiciels libres sont bien sûr présents dans le domaine de la généalogie. On citera GeneWeb[3]. issu de l'INRIA, qui présente une base de données gérable et consultable par une interface web, et @rbre[4], issu du Laboratoire Culturel A+H en vue de proposer un système d'échange pair-à-pair (P2P) de données généalogiques représentées en 3D.

Internet au service de la généalogie

Numérisation des fonds d'archives publiques

De précieux conseils pour effectuer efficacement une recherche généalogique sont prodigués par une Conservatrice d'Etat sur le site des Archives de France [2]. On y apprend la méthodologie, ce qu'est une table décennale, ... Internet facilite les échanges entre généalogistes, au niveau des méthodes et des données elles-mêmes. Une trentaine de départements permettent la consultation directe et gratuite sur le web d'archives départementales composées de séries entières de documents numérisés en France recensés par France Généalogie [3]. Nomina, issu du portail du Ministère de la Culture, est la base nationale recensant plus de 13 millions de noms [4].

Certaines municipalités permettent de consulter sur internet une partie de leurs archives [5] , comme par exemple la ville de Rennes[5]. Il existe un index national en ligne d'actes d'état civils fédérant 26,9 millions de fiches issues d'une quarantaine d'associations [6] ; chaque envoi de fiche est payant.

Les initiatives des associations généalogiques et des particuliers

Le service GeneaNet rassemble les bases de données de nombreux internautes particuliers ou professionnels, ainsi que des actes d'état-civil numérisés, on peut même rechercher un VIP dans notre famille . Plusieurs dizaines de milliers d'arbres en ligne sont consultables grâce au moteur GeneWeb.

D'autres formes sont également présentes telles que des groupes de généalogie sur Yahoo! qui regroupent fonction de critères géographiques ou thématiques les internautes.

Différents systèmes d'entraide gratuits existent comme FranceGenWeb[6], Fil d'Ariane[7], et LibrActes[8], qui sont destinés à l'entraide pour les demandes de copies d'actes généalogiques aux archives départementales, archives municipales et tout autre service d'archives. Les recherches sont effectuées par des bénévoles exclusivement.

Les informations disponibles dans les forums et sur geneanet ne sont hélas pas systématiquement fiables. En revanche, certains relevés des grandes associations généalogiques et geneabank sont des sources généralement d'assez bonne qualité.

Les qualités du wiki, associées à ses potentialités en termes de généalogie permettent au projet Rodovid de s'imposer comme une généalogie participative unique autocontrolée.

Généalogie et génétique

C'est une nouvelle façon de rechercher ses ancêtres qui fait fureur dans les pays anglo-saxons, fondée non plus sur l'étude des registres d'état civil, mais sur l'analyse de l'ADN. Des laboratoires, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, proposent des tests permettant d'identifier ses ancêtres lointains, sa région d'origine ou son groupe ethnique. Pour la première fois, des techniques qui servent à pister les criminels ou à déterminer la paternité d'un enfant sont utilisées à des fins de loisirs. Elles posent de nouvelles questions sur la notion d'identité. Les gènes permettent de caractériser un individu, d'identifier ses parents, de pister ses ancêtres et peut-être de mieux comprendre leur histoire.

Voir aussi

Articles connexes

Œuvres

  • Le film L'Arbre généalogique d'Im Kwon-taek
  • Réenchanter son histoire familiale", Emilie Pécheul, Editions Arsis 2008, sur les liens et les transmission généalogiques

Liens externes

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Voir « généalogie » sur le Wiktionnaire.

Références


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