- Audi V8
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Audi V8 Constructeur Audi Années de production 1989 - 1994 Production 16 000 exemplaires Classe Sportive, Familiale, Berline Prestigieuse Moteur et transmission Moteur(s) Essence V8, 32s Cylindrée 3 562 puis 4 170 cm3 Puissance maximale 250 puis 280 ch Couple maximal 340 puis 400 Nm Transmission Quattro Poids et performances Poids 1 710 kg Vitesse maximale 235 puis 250 km/h Accélération 0 à 100 km/h en 9,2 puis 7 s Consommation mixte 17,5 ℓ/100 km Châssis - Carrosserie Carrosseries Berline tricorps Chronologie des modèles Audi 200 Audi A8 modifier L'Audi V8[Note 1] est une automobile développée par le constructeur allemand Audi, de 1989 à 1994, prédécesseur de l'actuelle Audi A8. Construite sur la base d'une Audi 100, l'Audi V8 symbolise à la fois la montée en gamme de la marque allemande, mais également la possibilité de concurrencer les leaders du marché de l'époque que sont Mercedes-Benz et BMW. Un tout nouveau moteur V8 en aluminium et une transmission Quattro sont l'apanage de cette nouvelle Audi, présentée en 1988 au Mondial de l'automobile de Paris.
Trop chère et ne bénéficiant pas encore d’une image forte de la marque, elle est trop proche des Audi 100 et 200 pour s'imposer sur le segment des « grosses berlines » où règnent la Mercedes-Benz Classe S et la BMW Série 7. Néanmoins, l'Audi V8 est généralement considérée comme ayant été le tremplin de l’Audi A8 lancée en 1994[1].
Sommaire
Enjeux
Les enjeux de Ferdinand Piëch, alors responsable du développement technique chez Audi depuis 1972 et tout jeune président du directoire Audi AG à partir de 1988[2], sont clairement affichés. Il s'agit pour la marque de « tirer sa gamme vers le haut » en proposant un véhicule innovant, en y intégrant des technologies nouvelles telles que la transmission intégrale Quattro et de proposer un moteur puissant et efficace. Tout comme Mercedes et BMW, Audi dévoile son ambition de conquérir le marché américain, marché très lucratif et rentable pour les mécaniques couteuses mais surtout « friand » de berline essence puissante. C'est d'ailleurs la raison du succès des Muscle cars, ces berlines propulsées par un moteur surdimensionné, le plus souvent un V8, dans les années 1950-1960. C'est donc tout naturellement que le nouveau modèle est équipé d'un moteur V8[3]. Bien qu'elle ait failli se prénommer Audi 300, dans la continuité de la marque, le nom Audi V8 est privilégié[2].
Moteur
Le moteur V8, contrairement à ce que l'on peut penser, n'est pas la première solution envisagée pour propulser le nouveau « fleuron » de la marque. En raison de la structure même de l'automobile, le moteur se trouve nécessairement en porte-à-faux, nécessitant donc un bloc moteur relativement court. Bien que les 4 ou 5 cylindres soient envisageables, un V6 ou un V8 est préférer pour son prestige. Ayant eu l'occasion de tester un V8 sur une automobile concurrente, Audi décide d'opter pour la conception d'un nouveau V8[3].
Ce dernier, en raison de sa position, doit être le plus léger possible - d'où l'utilisation d'aluminium - mais néanmoins développer 250 ch. La nécessaire compacité du moteur fut profitable à Audi étant donné que la marque déposa un brevet sur la circulation de l'huile et la forme du carter. Entièrement nouveau, le moteur possède 2 arbres à cames en tête, quatre soupapes par cylindre et une injection électronique Bosch Motronic[2]. Du fait de ces contraintes d'encombrement, la puissance maximale est atteinte à 6 000 tr/min pour un couple de 340 Nm à partir de 4 000 tr/min. Les reprises sont de faites « peu vigoureuses » et les « accélérations quelconques » en comparaison aux Mercedes 500 SE et BMW 735i de l'époque[3],[2].
L'Audi V8 est dans un premier temps proposée avec un 3,6 litres aux caractéristiques détaillées ci dessus, avant de se voir remplacé en 1992 par un V8 réalisé de 4,2 litres développant 280 ch[3].
Design
La ressemblance entre l'Audi V8 et l'Audi 200 est évidente puisqu'en effet, la seconde sert de base à la conception de la première, hormis sur la caisse, issue d'une Audi 100. Seules les parties avant et arrière de la carrosserie diffèrent, étant donné que les optiques de phares s'étalent sur l'ensemble de la malle arrière, cette dernière étant par ailleurs plus carrée. Quant à l'avant, il intègre une large calandre rattachée au capot. L'Audi V8 inaugure par ailleurs des jantes de 15 pouces aisi que les jantes de marques BBS [3].
L'habitacle, quant à lui, « traduit une atmosphère propre à la marque » avec des appuis-tête carrés évidés, une large console centrale dont la planche de bord se révèle classique dans le dessin mais massif dans la forme. Beaucoup reprochent, et c'est la principale raison du relative faible succès, son manque d'originalité à la fois à l'intérieur qu'à l'extérieur. Néanmoins, la finition de série est impressionnante pour l'époque : des boiseries en ronce de noyer, un intérieur de cuir, des sièges chauffants à réglages électriques avec mémorisation de forme, etc[3].
Motorsport
Une Audi V8 est également développée pour concourir en DTM dans le Groupe A et entre en compétition en 1990 avec Hans-Joachim Stuck, Walter Röhrl et Frank Jelinski comme pilotes. Stuck remporte le titre, étant donné que les autres automobiles sont souvent mues par un 4 cylindres et sont dépourvus de transmission intégrale, si bien qu'Audi engage une seconde équipé en 1991. À partir de 1992, les organisateurs du DTM considèrent que les V8 ne sont plus admis si bien qu'Audi se retire de la compétition[4].
Notes
- Certains la désigne sous le nom d'Audi V8 Quattro en raison de sa transmission intégrale innovante.
Références
- (fr) Audi V8 sur Motorlegend, p. 3. Consulté le 17 mars 2009
- (fr) Audi V8 sur Motorlegend, p. 1. Consulté le 17 mars 2009
- (fr) Audi V8 Quattro (1988-1994) sur L'Automobile Sportive. Consulté le 17 mars 2009
- (fr) Audi V8 DTM sur Auto Museum. Consulté le 17 mars 2009
Annexes
Liens externes
Catégories :- Automobile Audi
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