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Audi A1
Une Audi A1 au Salon de Genève 2010Constructeur Audi Années de production Depuis 2010 Classe Polyvalente Usines d’assemblage Usine Audi Brussels Moteur et transmission Énergie Essence ou Diesel Moteur(s) 4 cylindres en ligne Position du moteur Transversal avant Cylindrée De 1 197 à 1 598 cm3 Puissance maximale De 86 à 185 ch (soit de 63 à 136 kW) Couple maximal De 160 à 250 Nm Transmission Traction Boîte de vitesses Manuelle ou S-Tronic Poids et performances Poids De 1 040 à 1 140 kg Vitesse maximale De 180 à 227 km/h Accélération 0 à 100 km/h en De 6,9 à 11,7 s Consommation mixte De 3,9 à 5,9 ℓ/100 km Émission de CO2 De 103 à 139 g/km Châssis - Carrosserie Carrosseries Bicorps 3 portes Châssis Autoportante, acier Coefficient de traînée 0,32 Direction À crémaillère, assistée Freins À disques Dimensions Longueur 3 954 mm Largeur 1 740 mm Hauteur 1 416 mm Empattement 2 469 mm Voies AV/AR 1 477 mm / 1 471 mm Chronologie des modèles Audi A2 modifier L'Audi A1 est une citadine de luxe du constructeur automobile allemand Audi, produite à partir du 9 septembre 2010 dans l'usine Audi Brussels à Forest en Belgique. Le plus petit modèle actuel de la marque, d'où sa dénomination « A1 », l'Audi A1 est destinée à concurrencer les Alfa Romeo MiTo, Citroën DS3 ou Fiat 500 mais aussi, et tout particulièrement, la Mini, référence sur le segment des citadines premium depuis près de 10 ans.
Plusieurs fois esquissé par des concept cars (l'Audi Metroproject Quattro en 2007 et l'Audi A1 Sportback Concept en 2008) et déjà primé avant sa présentation — le magazine anglais What Car? lui décerne en janvier 2010 le titre de « voiture la plus excitante de l'année »[1] — le dessin définitif de la petite A1 est officiellement dévoilé au Salon de l'automobile de Genève 2010. Réalisé par Wolfgang Egger, il est « loué à l'unisson par le public et la presse »[2].
Basée sur la plate-forme VW PQ25 de la Volkswagen Polo, quelque 100 000 Audi A1 devraient, en pleine année, sortir des chaînes de l'usine de Forest, vendues à un prix minimal de l'ordre de 16 400 €. Profitant des synergies du groupe Volkswagen, l'Audi A1 devrait rapidement être rentable[3].
Sommaire
Contexte et développement
Audi, absent du segment des citadines
Alors que sa gamme n'a jamais été aussi étendue[4] — en 1998, Audi ne proposait que trois modèles contre 39 aujourd'hui[3] —, Audi aura patienté près de cinq ans avant de revenir sur le marché des citadines, seul segment sur lequel la marque n'est pas présente en 2010. Commercialisée à partir de juillet 2000, la précédente citadine, l'Audi A2, vendue à un tarif trop élevée, d'un design contesté par la clientèle Audi et particulièrement coûteuse à produire en raison de sa structure innovante tout en aluminium, n'a en effet pas connu le succès escompté. Malgré une deuxième année de production totalisant 51 813 exemplaires vendus en Europe[5], sa fabrication est définitivement arrêtée en 2005.
Néanmoins, cette défaite commerciale n'a pas découragé Audi, ce dernier s'étant fixé pour objectif de devenir le premier constructeur premium sur le marché européen, devant ses traditionnels concurrents BMW (le leader actuel) et Mercedes-Benz[3],[5]. Audi ne saurait donc éviter le marché « très porteur » des citadines, d'autant plus que la Mini de BMW y réalise de très bon chiffres de ventes depuis près de 10 ans[5], cette citadine de luxe moins coûteuse à produire que l'A2 mais tout aussi chère à acheter ayant réussi à séduire un public notamment féminin[6],[7]. Ce succès s'explique également faute de concurrence ; les rivales de la Mini ne sont en effet arrivés que tardivement sur le segment : en 2007 pour la Fiat 500, en 2008 pour l'Alfa Romeo MiTo et en 2009 pour la Citroën DS3.
Deux concept cars précurseurs de l'A1
Avant sa présentation officielle au public lors de l'édition 2010 du Salon de l'automobile de Genève, deux concept cars auront esquissé le profil de l'A1 dans sa version 3 portes pour l'Audi Metroproject Quattro Concept, et dans sa version Sportback (5 portes) pour l'Audi A1 Sportback Concept[8].
Si certains voient une affiliation entre l'A1 et l'Audi Shooting Brake Concept — break de chasse dévoilé en 2005, conçu comme un exercice de style — l'Audi Metroproject Quattro en est réellement le premier concept car. Présenté au Salon de l'automobile de Tokyo en 2007, il préfigure de façon très réaliste ce que sera le résultat final de l'A1. Audi ayant pris acte de son échec notamment stylistique avec l'A2 et, à l'inverse, du succès du design de la Mini[7], le dessin de ce concept est « ouvertement agressif »[9] et reprend l'ensemble des « codes » stylistiques ayant fait la réussite de la marque[7] : une calandre Single Frame imposante, l'éclairage diurne à LED, les arches de pavillon de la TT — elles sont en revanche pour la première fois en aluminium brossé — ou encore les ailes renflées à la forme caractéristique des Audi Quattro des années 1980.
Un an plus tard, au mondial de l'automobile de Paris 2008, Audi décide de présenter un second concept car de sa future citadine, mais cette fois-ci dans une déclinaison 5 portes (ou Sportback dans la nomenclature Audi). Dénommée Audi A1 Sportback Concept, ce concept officialise la dénomination « A1 » au détriment de « A2 »[10], marquant davantage la rupture entre les deux citadines. Hormis quelques détails esthétiques précisant le futur dessin de l'A1 — les coins de la calandre tronqués ou le dessin des optiques avant — le concept Audi Sportback diffère peu du Metroproject Quattro, ces derniers étant des « aperçus » de l'A1[8]. L'aspect intéressant de ce nouveau concept réside dans ses dimensions (3,99 m de long et 2,46 m d'empattement) laissant présager l'habitabilité de l'A1 Sportback[8].
Production à Forest
Racheté à Volkswagen en 2008, c'est exclusivement dans l'usine Audi Brussels de Forest à Bruxelles qu'Audi a décidé de produire l'A1. Audi désirait en effet disposer d'un site capable de tenir une production annuelle conséquente et d'équipes ayant acquis une expérience dans le montage des petites cylindrées[11] ; cette usine âgée de 57 ans répond donc aux critères puisque de ses chaînes sont sortis les Volkswagen Coccinelle, Golf, Lupo ou encore Polo. L'importateur historique du groupe Volkswagen (dont fait partie Audi) en Belgique, Roland D'Ieteren, aurait également insisté pour sauver ce site industriel initialement destiné à être fermé[11].
Après 300 millions d'euros investis dans sa réhabilitation pour « mettre l'usine à la pointe de la technologie »[11] selon Martin Widuckel, représentant du site au Conseil d'administration d'Audi, l'usine a officiellement entamé la production de l'A1 le 11 mai 2010. La montée en cadence se fait progressivement, passant de 120 à plus de 500 exemplaires quotidien dans le but d'atteindre une production annuelle de 80 000 A1, voire 100 000 si le succès est au rendez-vous[3],[11].
Design
Réalisé par Wolfgang Egger, designer allemand à la tête du département style d'Audi depuis 2007, le dessin de l'Audi A1 reprend l'essentiel des traits suggérés par les concept cars ; le « regard froncé »[12] et la calandre Single Frame de l'A1 Sportback Concept — calandre inaugurée sur l'A5 en 2007 dont les coins supérieurs biseautés deviendront la nouvelle signature d'Audi[12] — ainsi que l'éclairage diurne à LED (en option avec les phares xénon plus) et les arches de pavillon du Metroproject Quattro sont notamment présents. Pour autant, le design de l'A1 n'est pas nouveau puisque fortement inspiré des traits caractéristiques des modèles de la gamme, comme les larges épaules ou l'arrière typique[13].
Si la Mini joue sur une style néo-rétro, l'Audi A1 se veut résolument « sportive » et luxueuse comme en témoigne le dessin de l'habitacle. Les concepteurs de la planche de bord se sont notamment inspirés de l'aviation, à l'image des ouïes d'aération dont le dessin évoque la tuyère d'un réacteur ou du tableau de bord suggérant celui d'une aile[13],[14] ; la console centrale quant à elle laisse supposer la forme d'une poupe d'un yacht[13],[15]. Fidèle à sa réputation, Audi réalise une finition proche du « sans-faute », distançant de beaucoup la concurrence : les matériaux sont cossus, les plastiques généreusement moussés et les ajustages précis[15],[16].
Tendance automobile des années 2000, l'Audi A1 dispose, tout comme ses concurrente, d'un programme de personnalisation destinée à configurer certains éléments de carrosserie et d'intérieur à son goût. Cette offre de personnalisation est d'autant plus importante que la clientèle visée sur ce segment automobile est essentiellement féminine[12]. Moyennant un supplément, l'acquéreur d'une A1 peut entre autres choisir parmi quatre teinte la couleur des arches de pavillon ainsi que celle des coques de rétroviseurs ; à l'intérieur, le cerclage des aérateurs, la console centrale et la sellerie peuvent également être personnaliser à envie[13],[12]. Enfin, outre la traditionnelle finition S-line disposant notamment d'une face avant spécifique, Audi propose un kit « Compétition Aérodynamique » offrant le choix entre quatre packs modulables pour l'intérieur et l'extérieur[17].
Habitabilité et confort
L'espace aux places arrière, d'une largeur de 1 266 mm, ayant été jugé trop restreint pour accueillir 3 passagers, l'Audi A1 n'est qu'une automobile 4 places, comme la Mini[2]. L'espace aux jambes de l'A1 est certes limité mais de quelques centimètres supérieurs à celui de ses concurrentes grâce à l'empattement de 2 469 mm[14]. La garde au toit est quant à elle relativement faible, pénalisée par la ligne du pavillon, et dégradent l'habitabilité des passagers arrière.
Le coffre, facilement accessible grâce au large hayon, est également pénalisé par le dessin du toit plongeant puisque son volume de 270 litres demeure dans la moyenne de la catégorie[14]. Lorsque les dossiers de la banquette 40/60 sont rabattus, le volume atteint alors 920 litres ; en revanche, l'aire de chargement ainsi offerte ne dispose pas d'un plancher plat en raison de l'assise monobloc des sièges[14].
Dans ce domaine encore, l'Audi A1 partage beaucoup avec le Volkswagen Polo : structure des sièges, bloc ventilation ou colonne de direction sont entre autres communs. L'insonorisation est par contre la plus soignée du segment. La qualité de finition étant identique, on peut considérer cette auto comme la déclinaison « luxe » de la Polo[18].
Structure
Partageant son châssis avec la Polo dont l'empattement de 2,5 m demeure identique, l'Audi A1 profite en revanche de voies élargies « pour mieux asseoir son statut de citadine haut de gamme »[2]. L'A1 est également plus large de 8 cm, plus basse de 1 cm et plus courte de 1 cm que la Polo.
Pour la caisse, plusieurs aciers ont été utilisés par Audi afin de limiter le poids de l'A1 (1 040 kg pour la version de base 1.2 TFSI et seulement une centaine de kilos supplémentaires dans une version « tout équipée ») et par conséquent améliorer les performances dynamiques[13].
Moteur et transmissions
L'Audi A1 est équipée de trois moteur essence de 86, 122 et 185 ch, et de deux moteurs Diesel de 90 et 105 ch. Toutes les Audi A1 ont une traction aux roues avant et l'on peut choisir entre :
- une boîte de vitesses manuelle 5 rapports pour les motorisations essence de 86 ch et Diesel de 90 et 105 ch,
- une boîte de vitesses manuelle 6 rapports pour la motorisation essence de 122 ch,
- une boîte de vitesses robotisée 7 rapports (S-Tronic) pour les motorisations essence de 122 et 185 ch et Diesel de 90 ch.
Si pour le moment, personne n’évoque l’arrivée d’une RS1, l'Audi S1 est bien prévue au programme. Elle serait présentée l’an prochain et dotée du moteur de la Golf GTI, développant 220 ch sur la S1.
Détails des caractéristiques
1.2 TFSI 1.4 TFSI 1.4 TFSI 1.6 TDI 1.6 TDI Source : Brochure officielle Audi A1 Énergie Essence Essence Essence Gazole Gazole Cylindrée 1 197 cm3 1 390 cm3 1 390 cm3 1 598 cm3 1 598 cm3 Configuration 4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne Puissance 86 ch (63 kW)
à 4 800 tr/min122 ch (90 kW)
à 5 000 tr/min185 ch (136 kW)
à 6 200 tr/min90 ch (77 kW)
à 4 200 tr/min105 ch (77 kW)
à 4 400 tr/minCouple 160 Nm
de 1 500 à 3 500 tr/min200 Nm
de 1 500 à 4 000 tr/min250 Nm
de 2 000 à 4 500 tr/min230 Nm
de 1 500 à 2 500 tr/min250 Nm
de 1 500 à 2 500 tr/minBoîte de vitesses Manuelle 5 rapports Manuelle 6 rapports ou
S-Tronic 7 rapports (*)S-Tronic 7 rapports Manuelle 5 rapports ou
S-Tronic 7 rapports (*)Manuelle 5 rapports Vitesse maximale 180 km/h 203 km/h 227 km/h 182 km/h 190 km/h Accélération 0 à 100 km/h
en 11,7 s0 à 100 km/h
en 8,9 s0 à 100 km/h
en 6,9 s0 à 100 km/h
en 11,4 s0 à 100 km/h
en 10,5 sConsommation mixte 5,1 ℓ/100 km 5,3 ℓ/100 km 5,9 ℓ/100 km 3,9 ℓ/100 km 3,9 ℓ/100 km CO2 118 g/km 124 / 122* g/km 139 g/km 99 g/km 103 g/km Poids à vide 1 040 kg 1100 / 1125* kg 1 190 kg 1 215 kg 1 140 kg Sécurité
Notes et références
- L'Audi A1 élue voiture la plus excitante de l'année 2010 ! sur AutoMoto.fr. Mis en ligne le 21 janvier 2010, consulté le 15 juillet 2010
- Tony Verhelle, « Audi A1, le challenger », dans Le Moniteur Automobile, no 1475, 7 juillet 2010, p. 14
- Nathalie Brafman, « Audi est bien décidé à doubler BMW et Mercedes », dans Le Monde, no 20362, 13 juillet 2010, p. 12
- Audi A1 - La Mini aux Anneaux » sur L'Automobile Magazine. Mis en ligne le 17 novembre 2009, consulté le 15 juillet 2010 Yohann Leblanc, «
- Audi A1 : Une mini-Audi en 2010 sur Caradisiac. Consulté le 15 juillet 2010
- Tony Verhelle, « Audi A1, le challenger », dans Le Moniteur Automobile, no 1475, 7 juillet 2010, p. 17
- Audi Metroprojet Quattro (Tokyo 2007) - Évolution raisonnée ». Mis en ligne le 24 octobre 2007, consulté le 16 juillet 2010 Eric Bergerolle, «
- Audi Sportback Concept sur Motorlegend. Mis en ligne le 14 octobre 2008, consulté le 16 juillet 2010
- Metroproject : l'Audi A1 en filigrane sur Motorlegend. Mis en ligne le 24 octobre 2007, consulté le 16 juillet 2010
- L'Audi A1 Sportback Concept invitée surprise du Mondial de l'auto » sur Cartech. Mis en ligne le 1er octobre 2008, consulté le 16 juillet 2010 Benoît Solivellas, «
- François Bailly, « Forest au cœur de la stratégie d'Audi », dans Le Moniteur Automobile, no 1471, 12 mai 2010, p. 92-93
- Essai Audi A1 1.4 TSI 122 ch : opération réduction » sur Autodeclics, p. 1. Mis en ligne le 2 juillet 2010, consulté le 17 juillet 2010 Bertrand Debeuret, «
- Tony Verhelle, « Audi A1, le challenger », dans Le Moniteur Automobile, no 1475, 7 juillet 2010, p. 15
- Essai Audi A1 : mieux que la DS3 ? » sur Caradisiac. Mis en ligne le 30 juin 2010, consulté le 17 juillet 2010 François Chapus, «
- Audi A1 1.6 TDI 90 : Essai » sur Autoweb-France. Consulté le 17 juillet 2010 Thomas Riaud, «
- Essai Audi A1 1.4 TSI 122 ch : opération réduction » sur Autodeclics, p. 2. Mis en ligne le 2 juillet 2010, consulté le 17 juillet 2010 Bertrand Debeuret, «
- Kit Compétition pour l'Audi A1 sur Audi.fr. Consulté le 17 juillet 2010
- On a démonté l'Audi A1 » sur L'Automobile Magazine Khalid Zarrougui, «
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Audi Metroproject Quattro sur Audi.fr
- Minisite Audi A1 sur Audi.fr
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