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Ferdinand Piëch
Ferdinand Karl Piëch est un ingénieur, petit-fils de Ferdinand Porsche (fondateur du groupe Volkswagen et inventeur de la Coccinelle). Il est né en 1937 à Vienne (Autriche). Ferdinand Piëch détient 13,2% des actions Porsche, dirige Porsche Salzburg et est président du conseil de surveillance de Volkswagen AG.
Sommaire
Enfance
Il passe son enfance en Autriche, dans une petite ville du nom de Zell am See. Son père est Anton Piëch. Sa mère, Louise Piëch (fille de Ferdinand Porsche), est dure. Elle lui apprend le sens des valeurs, de la fierté, du mérite.
Les années Porsche
En 1963, Ferdinand a 26 ans, il est ingénieur. Il fait ses débuts chez Porsche, à Stuttgart, où il teste les nouveaux moteurs. Quatre ans plus tard, il deviendra directeur de ce service, avant d'accéder au poste de responsable de la recherche et du développement en 1969. Il est alors l'un des principaux concepteurs de la Porsche 911 et de son célèbre moteur 6 cylindres à plat de 2 litres. Il est aussi responsable du programme Compétition, menant à la victoire les "Porsche"s 908 et 917. Son talent fait fureur, mais inquiète son oncle Ferry Porsche, concepteur de la fabuleuse 356, championne des 24 Heures du Mans en 1951. Il comprend alors qu'il ne pourra accéder aux postes névralgiques de Porsche, et décide de quitter la société familiale. Quelques années plus tard, Ferdinand Piëch dira "Je ne suis pas né dans la bonne branche de la famille".
Les années Audi
En 1972, il entre chez Audi (filiale de Volkswagen AG). Il est alors responsable du développement technique. Trois ans plus tard, il accède au directoire. Il y restera jusqu'en 1993. Il donne alors à la marque une image nouvelle: pour cela, il redessina lui-même les voitures et conçut de nouveaux moteurs. Il est à l'origine des transmissions intégrales Quattro. Audi devient quatre fois champion du monde et un concurrent important de BMW et Mercedes-Benz
Les années Volkswagen
Prise du directoire
En 1991, Volkswagen est en crise. Après son rachat de Seat et Skoda et son lancement au Brésil et en Chine, ses pertes s'élèvent à plus de deux milliards de francs. Pour redresser la situation, Ferdinand Piëch est appelé à prendre la direction de Volkswagen en remplacement de Carl Hahn le 1er janvier 1993.
Pour arriver à ce poste, il a présenté un projet des plus audacieux: mettre en commun le plus d'éléments possible entre les voitures pour diminuer les coûts. Exactement l'inverse de ce qu'il avait fait chez Audi. Piëch prévoit ainsi d'économiser plus de trois milliards de marks par an. De plus, il acquiert le soutien de Gerhard Schröder, ministre-président de la Basse-Saxe. Ce soutien est important, car le Land détient 18,8% du groupe.
Il nomme au poste de responsable des achats Jóse Ignacio López de Arriortúa, alors second homme de Jack Smith, président de General Motors. Pour le persuader de quitter GM, Piëch lui a promis de construire une usine automobile dans son village natal, Amorebieta-Etxano, dans la Communauté autonome basque d'Espagne. Elle ne sera jamais construite, et après quatre années de travail pour Volkswagen, Piëch remerciera López.
Lorsqu'il prend ses fonctions au directoire, l'ambiance dans les bureaux de Wolfsburg est tendue. Et pour cause, Ferdinand Piëch inquiète: en trois ans, il remerciera vingt-cinq membres du directoire. Il commentera "À Wolfsburg, ils m'attendaient avec un fusil, mais je ne leur ai pas laissé le temps de tirer [...] La productivité exigée des ouvriers doit s'appliquer aux dirigeants". Ceux qui restent doivent renoncer à leurs chauffeurs, conduire eux-mêmes les différentes voitures du groupe afin de mieux les connaître. Soucieux de la qualité de fabrication, il n'hésite pas à se rendre lui-même chez les fournisseurs, pour des "visites surprises". Il contrôle alors de manière très méticuleuse la qualité des pièces. Il est intransigeant face aux erreurs.
Un amour insensé des voitures
Ferdinand Piëch va concrétiser son rêve d'enfance: il rachète pour le compte de Volkswagen Bentley, Bugatti et Lamborghini en quelques mois. Il demande alors aux ingénieurs de Volkswagen de concevoir un nouveau moteur W16 pour Bugatti. Il atteint ainsi son but: la conception d'un empire automobile.
Un conducteur passionné
Connu pour sa poigne de fer, Piëch est aussi reconnu pour ses talents de pilotage. D'après son entourage, même ses gardes du corps n'arrivent pas à le suivre lorsqu'il prend le volant. Deux fois par an, il emmène certains de ses salariés (ingénieurs, techniciens...etc) pour ce qu'ils appellent l'opération Turquie. Le but est de tester les voitures (du groupe et des marques concurrentes) dans des conditions extrêmes: dans un froid sibérien ou par une chaleur saharienne. Le but n'est pas seulement de tester les voitures, mais aussi les hommes.
Le conseil de surveillance
En 2002, Ferdinand Piëch quitte la direction de Volkswagen. Il en restera président du conseil de surveillance du groupe. Le 19 avril 2007, il a été réélu pour 5 ans à ce poste.
OPA de Porsche sur Volkswagen
Le 30 avril 2007, Porsche lance une OPA obligatoire sur Volkswagen. En mars, Porsche avait dépassé le seuil de 30% des droits de vote chez Volkswagen, l'obligeant à lancer cette OPA. Ferdinand Piëch est à l'origine de cette offensive qu'il ne souhaite pas voir réussir. Si l'OPA échoue, Porsche pourra alors acheter des titres de Volkswagen sur le marché. Le 6 janvier 2009, Porsche dépasse le seuil des 50,76% du capital de Volkswagen. Porsche qui se targue d'être le constructeur le plus rentable du monde vise les 75% d'ici la fin de l'année 2009.[1]
Notes et références de l'article
Voir aussi
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