- Coq de bruyère
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Grand Tétras
Grand TétrasTetrao urogallus Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Galliformes Famille Phasianidae Genre Tetrao Nom binominal Tetrao urogallus
(Linnaeus, 1758)Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le Grand Tétras (Tetrao urogallus), ou Grand coq de bruyère, est un gros gallinacé habitant les forêts de conifères de montagnes.
Cette espèce appartient à l'ancienne famille des Tetraonidae actuellement incluse dans celle, plus vaste, des Phasianidae[1].
Sommaire
Identification
Il s'agit du plus gros Gallinacé d'Europe.
- Mâle (ou coq) : Sombre. Cou gris, menton noir, caroncules rouges, bec blanc, plastron verdâtre (voir aussi bleuté) ; dos brun-gris, ailes marron (tache blanche à l’épaule) ; ventre sombre, flancs noirs, puis blancs vers l’arrière, croupion noir et blanc ; sus-caudales grises à pointes blanches, rectrices noires à taches blanches (dont la densité varie selon les régions), sous-caudales à pointes blanches. Taille : 74 à 90 cm ; Envergure : jusqu’à 125 cm ; Poids : jusqu’à 5 kg.
- Femelle (ou poule) : Rousse barrée de noir et de blanc. Poitrine rousse, caroncules rouges (peu visibles), bec gris ; dos et ailes marron barrés de noir et de blanc ; ventre et flancs blancs tachetés de roux et de noir. Queue rousse, barrée de noir. Taille : 54 à 63 cm.
Alimentation
Cet oiseau se nourrit de bourgeons, de pousses de conifères, de baies, d'herbacées, d'insectes et d'aiguilles de conifères (surtout sapins et pins) en hiver.
Répartition et milieu biologique
- Europe : Cordillère Cantabrique, Pyrénées (où il est encore chassé), Cévennes, Alpes (très rare en France), Jura, Vosges, Forêt-Noire, Suisse, aire dispersée en Allemagne, Pologne et Europe de l'Est (massifs montagneux), Scandinavie, Pays baltes, introduit en Écosse (à partir de 1837).
- Asie : Grande partie de la Russie (Oural), jusqu’au fleuve Ienisseï, nord du Kazakstan et Nord-Ouest de la Mongolie.
Le Grand Tétras habite en Europe les forêts de conifères des montagnes (Abies alba, Picea excelsa, Pinus spp.) parsemées de feuillus (avec sous-bois riche en arbustes à baies et myrtilliers); en Asie et Scandinavie, ce milieu se retrouve aussi en plaine (Taïga).
Reproduction
Cette espèce polygame se retrouve chaque année au printemps sur des lieux dits « places de chant ».
Les coqs paradent (queue déployée, ailes pendantes, cou et tête redressés, barbe hérissée, cou plus ou moins gonflé), chantent (séries de « te-lep » rapides, env. 6 ou 7 secondes, accéléré à la fin, puis « pokfok » semblable à un bruit de bouchon et « djedzje », bruit semblable à un bruit de scie répété 3 ou 4 fois). Les poules vagabondent ici et là sur les places de chant et chacune choisit le coq avec lequel elle s'accouplera (toujours le coq dominant).
La femelle pond et couve ensuite au sol, à l'abri dans un fourré ; les petits sont nidifuges et restent avec leur mère jusqu'à l'automne.
Classification
C’est Linné, en 1758, qui le premier a décrit cette espèce, sous le nom de Tetrao urogallus.
Il existe neuf sous-espèces, dont deux sont isolées :
- T. u. cantabricus dans les Monts Cantabriques
- T. u. aquitanicus dans les Pyrénées
- T. u. major en Europe centrale
- T. u. rudolfi dans le sud des Balkans
- T. u. urogallus en Scandinavie et dans le Nord de la Russie
- T. u. uralensis
- T. u. volgensis dans la partie du Sud-Ouest de la Russie
- T. u. taczanowskii
- T. u. kureikensis dans la partie la plus orientale de l’aire.
Préservation
En France, le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire a lancé en 2009 une stratégie nationale de conservation du Grand Tétras.
C'est un groupement constitué de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), de l’Office national des forêts (ONF), du Groupe tétras France[2] et du réseau des réserves naturelles de France qui sera responsable de la mise en place de ce plan de sauvegarde dans l'Hexagone. Les chasseurs devraient également être pleinement associés au projet qui devrait être finalisée à la fin de l’année 2009.
Voir aussi
Bibliographie
Olivier Duriez, Bernard Leclercq, Norbert Lefranc, Emmanuel Ménoni, Christian Nappée et Françoise Preiss, « Le Grand Tétras Tetrao urogallus en France : biologie, écologie et systématique ; statut actuel de l'espèce dans les Vosges, le Jura et les Pyrénées ; disparition dans les Alpes ; réintroduction dans les Cévennes », dans Ornithos, vol. 15, no 4, 2008, p. 233-293 (ISSN 1254-2962.)
Maxime Metzmacher, « Oiseaux des Hautes-Fagnes. Histoire et géographie des oiseaux nicheurs. », dans Eole, 2004, p. 253-254. (ISSN 2-87186-100-5)
Références taxonomiques
- Référence Alan P. Peterson : Tetrao urogallus dans Galliformes (en)
- Référence Avibase : Tetrao urogallus (+répartition) (fr+en)
- Référence Fauna Europaea : Tetrao urogallus (en)
- Référence ITIS : Tetrao urogallus Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Tetrao urogallus (en)
- Référence NCBI : Tetrao urogallus (en)
Liens externes
- Référence IUCN : espèce Tetrao urogallus Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Tetrao urogallus (en)
- Référence Oiseaux.net : Tetrao urogallus (+répartition) (fr)
Notes et références
- ↑ Monroe B.L. & Sibley C.G. (1993) A World Checklist of Birds. Yale University Press, New Haven, 393 p.
- ↑ Groupe Tétras - Association pour la sauvegarde des tétraonidés et de leurs habitats.
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