Septime Sévère

Septime Sévère
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Septime Sévère
Empereur romain
Image illustrative de l'article Septime Sévère
Buste de Septime Sévère, National Gallery of Victoria.
Règne
D’abord usurpateur puis légitime
1er juin 1934 février 211 (~18 ans)
Période Sévères
Prédécesseur(s) Didius Julianus
Usurpateur(s) Pescennius Niger (193194)
Clodius Albinus (197)
Successeur(s) Geta et Caracalla
Biographie
Naissance 11 avril 145[1]
Leptis Magna (Afrique)
Nom originel Lucius Septimius Severus
Décès 4 février 211 (65 ans)
Eboracum (Bretagne)
Père Publius Septimius Geta
Mère Fulvia Pia
Épouse(s) (1) Marciana (c.175 - av.187)
(2) Julia Domna (187 - 211)
Descendance (1) Caracalla (de Julia Domna)
(2) Geta (de Julia Domna)
Liste des empereurs romains

Septime Sévère (Lucius Septimius Severus Pertinax) (11 avril 145[1] - 4 février 211) est un empereur romain d'origine punique, qui règne de 193 à 211. Avec lui commence l'arrivée au pouvoir de provinciaux d'ascendance non romaine et la dynastie des Sévères dont il est l'éponyme. Il est le seul empereur né dans la province d'Afrique[2].

Sommaire

Une origine africaine

Il naît le 11 avril 145[1] à Leptis Magna, une ville située en Tripolitaine sur la côte de la Libye actuelle. Du côté de sa mère, Fulvia Pia, il descend d'immigrés italiens (les Fulvii) mariés probablement à des personnes d'origine libyenne[3],[4]. Par son père, Publius Septimus Geta, il descend d'une famille d'origine libyco-punique, et de culture punique[5],[6],[7],[8], ayant obtenu la citoyenneté depuis le Ier siècle. Les deux côtés de sa famille se composent de notables. Ainsi, son grand-père paternel est préfet de Leptis avant d'en être le premier duumvir lorsque la cité devient colonie romaine sous Trajan.

L'historien Dion Cassius le décrit comme un homme de petite taille, maigre, très vif et taciturne. Il avait un fort accent qui lui valait d'être taquiné par ses contemporains. De son caractère il faut distinguer son attachement à sa famille et à sa cité d'origine. C'est un personnage qui s'intéresse à la vie religieuse et intellectuelle (il est sans doute initié aux mystères d'Eleusis et un fervent dévot de Sérapis)[3]. Ses origines et son ascension témoignent de la prospérité de l'Afrique ainsi que de la parfaite intégration de cette province et de ses habitants dans le monde romain.

Une brillante carrière sous les règnes de Marc Aurèle et de Commode (163-180)

Grâce à un cousin ayant fréquenté la cour impériale, il quitte en 164 Leptis Magna pour Rome, et entame un cursus honorum sénatorial brillant. C'est un juriste[9]qui parle, outre le punique, le latin et le grec. Contrairement à une idée répandue[10], ce n'est pas un militaire, mais plutôt un administrateur efficace et énergique[11]. Il est en poste sous Commode en Tarraconaise, Sardaigne, Afrique, Syrie (vers 180 où il s'attache à Pertinax son supérieur), Lyonnaise et Sicile. Il vit à Athènes de 183 à 185, dans un exil dû à un conflit avec Pérennis le favori de l'empereur.

Septime Sévère se marie en secondes noces (en 187) avec Julia Domna, fille du grand prêtre d'Emèse (Syrie) Julius Bassianus, dont il a deux fils, Caracalla (né à Lugdunum en 188) et Geta (né à Rome en 189).

Il accède au consulat en 190 puis obtient l'année suivante le poste de légat de Pannonie supérieure, avec le soutien de Aemilius Laetus, le préfet de la garde prétorienne, lui conférant ainsi la légation de trois légions pour défendre la frontière. C'est son premier grand commandement militaire.

Le vainqueur de la guerre civile (193-197)

L'intermède Pertinax

Le 31 décembre 192, l'empereur Commode est assassiné suite à un complot fomenté par ses proches. Les conspirateurs, dans l'urgence, persuadent Pertinax, le préfet de la ville, de prendre la pourpre après l'avoir emmené devant les prétoriens, puis devant le Sénat. Helvius Pertinax est alors confirmé par le Sénat après avoir donné un donativum aux prétoriens. Mais il constate rapidement que les caisses impériales sont vides et décide d'éloigner les prétoriens du pouvoir et de leur imposer une discipline plus sévère. Trois mois plus tard, le 28 mars 193 il est assassiné lors de la mutinerie d'une partie de la garde prétorienne.

Le vainqueur de Didius Julianus

Didius Julianus, prétendant au titre d'Auguste, se livre à une véritable mise aux enchères du trône en compétition avec un autre prétendant et se fait nommer princeps par les prétoriens. Le Sénat accepte celui qui veut rétablir la tradition commodienne.

En 193 à Carnuntum, en Pannonie supérieure, Septime Sévère apprend les meurtres de Commode et de Pertinax. Les légions stationnées sur le Danube, jalouses des prétoriens, dénoncent la comédie. Se considérant comme les seuls vrais citoyens romains, ils acclament leur chef comme empereur. Enregistrant le soutien des légions du Rhin et de Germanie, Septime Sévère décide, au mois de mai, de marcher sur Rome.

Le 1er juin 193 il est à 80 kilomètres au nord de la capitale. Le même jour le Sénat condamne Didius Julianus à mort, ouvrant la voie à Septime Sévère, qui se présente à Rome avec ses légions le 9 juin 193. Un prétorien assassine Didius Julianus. Septime Sévère invite la garde prétorienne à un banquet dans son camp. Il fait cerner les lieux par ses soldats, désarme les prétoriens et fait exécuter les meurtriers de Pertinax. Il licencie les effectifs de la garde prétorienne, qui sont remplacés par des Pannoniens.

Le vainqueur de Pescennius Niger

En Orient, Pescennius Niger, légat de Syrie, refuse d'acclamer Septime Sévère. Son armée le proclame empereur le 9 avril. Il est bientôt soutenu par l'Égypte. Il représente un triple danger: militaire car il possède 9 légions, économique grâce à l'appui de l'Égypte et diplomatique avec les appuis que lui proposent les souverains parthes. Septime Sévère réagit avec célérité, quitte Rome en juillet 193 et se déplace en Orient où des troupes ont été menées depuis l'Illyrie par Tiberius Claudius Candidus. Il assiège Byzance enlevée par P.Niger (elle ne capitule qu'en 195 après deux ans de siège), puis remporte deux victoires sur son compétiteur à Cyzique, fin 193, puis à Nicée au début de 194. Il obtient alors le ralliement de l'Égypte, de l'Arabie et de la Syrie. La bataille décisive a lieu à Issus au printemps 194. Pescennius Niger se réfugie à Antioche, qui est bientôt investie par les troupes de Septime Sévère, et s'enfuit probablement vers le royaume parthe. Capturé il est exécuté.

Son pouvoir consolidé, Septime Sévère prend le nom de Pertinax, se proclame fils de Marc-Aurèle et crée une généalogie fictive remontant à Nerva.

Le vainqueur de Clodius Albinus

En Bretagne, une menace plus sérieuse pèse sur la légitimité de Septime. Clodius Albinus, légat de Bretagne, également d'origine africaine, réclame une part du pouvoir. Son armée est importante et bien entraînée face aux Écossais. Septime se concilie habilement Clodius Albinus en lui accordant le titre de César et le consulat pour l'année 194. En 195, après une campagne contre les Parthes, Septime Sévère fait proclamer Clodius Albinus ennemi public. Celui-ci traverse la Manche en 196 avec ses légions (40 000 hommes). La bataille décisive a lieu en février 197 à proximité de Lugdunum (Lyon). Septimius et ses légions sont victorieux. Clodius s'enfuit et se donne la mort. Septime Sévère fait déshabiller la dépouille et la fait piétiner par son cheval ; la tête tranchée est envoyée à Rome, le corps est jeté dans le Rhône. La famille de Clodius n'est d'abord pas inquiétée, mais sa veuve et ses fils sont ultérieurement assassinés. 29 sénateurs qui avaient soutenu Clodius Albinus sont éliminés.

La monarchie sévérienne (197-211)

Aureus de Septime Sévère

Une monarchie héréditaire

Septime Sévère tient absolument à assurer immédiatement sa légitimité :

  • Il procède à un rattachement posthume et fictif à la dynastie antonine : en 195, il se proclame le fils de Marc-Aurèle et le frère de Commode et exalte la mémoire de Pertinax dont il se prétend le vengeur (ses portraits ressemblent à ceux de ses "ancêtres" et les inscriptions retrouvées en Afrique font remonter sa généalogie jusqu'à Nerva).
  • Il affirme le caractère dynastique du pouvoir impérial en associant au pouvoir ses deux fils qui se haïssent, Caracalla en 196 et Géta en 198, et sa seconde épouse Julia Domna dès 193: les images et les noms de la famille impériale s'étalent partout, sur les monnaies et sur les monuments de Rome comme l'arc du Forum Boarium ou en Afrique, notamment avec l'arc quadrifrons de Leptis Magna.

Le système dynastique mis en place par Septime Sévère semble fonctionner : quand la branche africaine s'éteint au profit de Macrin, la dynastie surmonte rapidement sa mise à l'écart en proposant la branche syrienne avec successivement Élagabal et Sévère Alexandre.

Une monarchie sacralisée

Buste de Septime Sévère assimilé à Sérapis, après 204 av. J.-C., musée du Louvre

L'empereur, revêtu du grand pontificat et de la puissance tribunitienne depuis les débuts du principat, est considéré comme une personne sacrée. Cet aspect s'amplifie sous Septime Sévère qui entend restaurer le prestige de l'Empire en modifiant la nature de l'institution impériale :

  • La maison impériale est qualifiée de sacra et l'empereur se fait couramment appeler dominus ou dominus noster.
  • L'empereur n'est pas représenté comme un dieu de son vivant mais la tradition le représente de plus en plus au milieu des divi. En Afrique, Septime Sévère va jusqu'à se faire représenter sous les traits de Jupiter Capitolin et certaines inscriptions vont jusqu'à l'assimiler à un dieu.

Septime Sévère manifeste une forte croyance en l'astrologie qui lui a prédit gloire et fortune et épouse en secondes noces une femme à qui les oracles ont prédit qu'elle épouserait un roi, Julia Domna, fille du grand-prêtre du Soleil d'Émèse en Syrie. Il se serait rendu à Athènes où il aurait été initié aux mystères d'Éleusis.

Une monarchie antisénatoriale

Les relations entre Septime-Sévère et le Sénat sont dès le départ empreintes d'amertume suite aux exécutions de sénateurs et aux confiscations de biens suite à la défaite de Clodius Albinus. Septime Sévère et ses successeurs ne sont pas désignés par le Sénat mais par l'armée : il respecte en partie la tradition en recevant l'investiture de la Haute Assemblée.

Cette accélération du déclin du Sénat va de pair avec l'ascension de l'ordre équestre, amplifiant une évolution déjà amorcée depuis le IIe siècle.

Septime Sévère, comme ses successeurs, gouverne avec l'appui de l'armée, du Conseil du Prince et des amis de l'empereur : il s'appuie sur un clan de fidèles africains et syriens qui terminent leur carrière au Sénat.

Le poids et la place de l'élément militaire

Les conditions de son arrivée au pouvoir imposent à Septime Sévère de s'appuyer sur l'armée : il entreprend des réformes qui préparent l'avenir et sont autre chose que de simples mesures d'opportunité.

  • Il recrute les meilleurs soldats des légions (essentiellement des Illyriens et Thraces) dans la garde prétorienne à la place des Italiens, coupables de l'assassinat de Pertinax et de la mise aux enchères de l'empire. Les cohortes prétoriennes deviennent de la sorte le corps d'élite de l'armée. Composées des meilleurs éléments des légions.
  • Il lève trois nouvelles légions, les trois Parthiques, commandées par des chevaliers. L'empereur introduit une brèche dans le monopole sénatorial du commandement des légions qui prépare les réformes de Gallien.
  • Les gradés sortis du rang (centurions et primipiles)

Les conditions de vie des soldats sont améliorées afin de maintenir le recrutement volontaire et d'éviter la conscription

  • Les soldes sont relevées pour la première fois depuis Domitien, peut-être de moitié, ce qui provoque ainsi un déséquilibre des finances et de l'économie, une telle revalorisation n'ayant pas été entreprise depuis un siècle.
  • Il améliore également l'annone militaire en créant officiellement l'institution. L'achat et l'entretien des équipements et du ravitaillement étant l'affaire des soldats, le transport est attribué à l'État et Septime Sévère en institue responsable la Poste impériale.
  • Il rajuste le statut civil des militaires, en leur donnant le droit au mariage et à l'officialisation de leurs enfants, ce que la précédente libéralisation du statut par Claude interdisait. En effet, jusqu'à Claude les soldats ne pouvaient pas quitter le camp durant la durée de leur service (15 ans pour les prétoriens, 20 ans pour les légionnaires et 30 ans pour les auxiliaires) et ne pouvaient avoir de famille. Claude avait réformé le système en autorisant les soldats à quitter le camp quand ils n'étaient pas de service afin de fonder officieusement une famille ; ils n'avaient cependant pas le droit de se marier ni de reconnaître leurs enfants avant leur retraite.
  • Il fonde des collèges militaires et crée trois légions supplémentaires, ce qui accroît l'effectif de l'armée de 10%. Il accorde enfin de nouveaux honneurs aux militaires, autorisant les officiers à porter un anneau d'or, privilège jusqu'alors réservé aux chevaliers.

Un règne civil

Alors que l'affirmation militaire de la monarchie est indéniable, on observe également une consolidation civile du pouvoir qui se manifeste dans l'entourage de l'empereur.

En effet, ce dernier a su s'entourer d'une cour importante constituée, outre d'Italiens, moins prospères que lors des deux siècles précédents, d'Africains mais également d'Orientaux originaires de Syrie.

Leurs statuts sont divers ; on y compte :

  • Des juristes, tel Plautien, plus juriste que préfet du prétoire, appartenant à une riche famille de Leptis Magna.
  • Des " juristes consultes " tels Ulpien, Paul, Papinien, qui auprès de l'empereur travaillent aux lois et à la jurisprudence.
  • Des philosophes comme Flavius Philostrate gravitent autour de l'empereur. Ils abandonnent petit à petit le stoïcisme pour une philosophie basée sur la présence de dieu en toute chose et l'idée que l'homme doit contrôler ses pulsions. Prônant l'abstinence et l'universalité des dieux, la philosophie néoplatonicienne commence à se répandre, beaucoup plus austère et proche de la philosophie chrétienne. L'empereur apparaît au centre de cette nouvelle cour basée sur une extension du palais palatin.

L'activité civile de Septime s'exprime également dans ses voyages de 199 à 203. Lors d'un périple en Orient, il coupe la Syrie, dont sa femme est originaire, en deux provinces ; son but est de soulager le travail trop important du gouverneur mais également d'éviter toute tentative de coup d'État en divisant le pouvoir de chaque gouverneur et donc de leurs légions. En Afrique, il crée officiellement la province de Numidie puis il visite l’Égypte, y rend hommage à la dépouille embaumée d’Alexandre le Grand et remonte le Nil jusqu’à Thèbes. Il proclame l'Égypte province libre d'Empire et accorde aux cités le droit de se doter d'institutions. On observe donc que Septime Sévère déploie une activité civile très importante parallèlement à son activité militaire. C’est seulement en 203 que Septime Sévère revient à Rome.

Septime Sévère fait réaliser plusieurs constructions imposantes :

  • À Rome, il embellit la face sud du Palatin par l'érection d'une fontaine monumentale, le Septizodium, dédiée aux sept astres majeurs (les planètes, la Lune et le Soleil), et par la construction d'une aile nouvelle du palais impérial. Il fait aussi entamer les travaux des thermes de Caracalla. Par ailleurs, il restaure un grand nombre d'édifices endommagés par des incendies de la fin du règne de Commode, parmi lesquels le Temple de la Paix (au sein duquel il fait ériger un plan de Rome monumental, la Forma Urbis), le théâtre de Pompée, le portique d'Octavie, les Arcus Neroniani, etc.
  • Sa ville natale, Leptis Magna, est gratifiée de monuments remarquables : forum de Sévère, basilique sévérienne, installations portuaires.

Septime Sévère prend encore des mesures d'organisation structurantes pour l'Empire romain :

  • il transfère aux préfets du prétoire le traitement en appel des causes judiciaires, jusque là domaine réservé de l'empereur. Cette réforme donne aux préfets du prétoire un rôle de plus en plus important dans le domaine civil.
  • en sus des traditionnelles distributions de blé, il institue pour la plèbe des distributions gratuites d'huile d'olive.

Une fin de règne assombrie par les querelles de succession et la dureté des campagnes militaires

Le Tondo severiano: Septime Sévère, Julia Domna et Caracalla, médaillon peint de Djemila en Égypte, Staatliche Museen zu Berlin.

Il cherche à consolider sa succession : il marie son fils Caracalla avec Plautilla, la fille de Gaius Fulvius Plautianus, préfet de la garde prétorienne, avec lequel il est lié d’amitié. Les relations au sein du couple se détériorent cependant rapidement.

Peut-être sur incitation de Caracalla, Plautianus est accusé de trahison par des centurions en 205. Septime Sévère le fait assassiner et Plautilla est bannie sur l’île de Lipari.

En 208, Septime Sévère s’embarque avec ses deux fils Caracalla et Geta vers la province de Bretagne pour combattre les Calédoniens. Plusieurs batailles ont lieu jusqu’en 209, sans victoire décisive. Pour sécuriser la frontière nord de l’empire romain, il fait consolider le Mur d'Hadrien sur une longueur d’environ 130 km.

Affaibli par la goutte, il se retire à York où il meurt le 4 février 211 à l’âge de 65 ans. D'après certaines sources romaines, il aurait prononcé sur son lit de mort des mots qui sont restés célèbres : « Maintenez la concorde, enrichissez les soldats et moquez-vous du reste ».

Descendance de Septime Sévère

  • Publius Septimius Geta
  • épouse Fulvia Pia, voir Flaviens.
    • Lucius Septimus Severus Empereur
    • épouse Julia Domna, voir Flaviens.
      • Marcus Aurelius Septimius Bassianus Antoninus Caracalla, Empereur (211-217)
      • épouse Plautilla, fille de Platianus, chef de la garde Pretorienne.

Noms successifs

  • Avril 146, naît Lucius Septimius Severus
  • Juin 193, accède à l'Empire : Imperator Caesar Lucius Septimius Severus Pertinax Augustus
  • 195, ajoute le surnom Pius : Imperator Caesar Lucius Septimius Severus Pius
  • 195, suite à sa victoire sur les Adiabéniens et les Arabes : Imperator Caesar Lucius Septimius Severus Pius Pertinax Augustus Arabicus Adiabenicus
  • 198, suite à sa victoire sur les Parthes : Imperator Caesar Lucius Septimius Severus Pius Pertinax Augustus Arabicus Adiabenicus Parthicus Maximus
  • 209, suite à sa victoire sur les Calédoniens : Imperator Caesar Lucius Septimius Severus Pius Pertinax Augustus Arabicus Adiabenicus Parthicus Maximus Britannicus Maximus.
  • 211, titulature à sa mort : Imperator Caesar Lucius Septimius Severus Pius Pertinax Augustus Arabicus Adiabenicus Parthicus Maximus Britannicus Maximus, Pontifex Maximus, Tribuniciae Potestatis XIX, Imperator XV, Consul IV, Pater Patriae.

Citations

«  Pour la première fois, l'empire se trouvait aux mains d'un provincial, romanisé certes, mais qui, issu d'une famille berbère de Leptis Magna, en Tripolitaine, gardait de solides attaches africaines. [...] L'avènement du premier Prince africain - à propos duquel on a pu parler de "revanche d'Hannibal" - inaugure une période de quarante années d'une grande importance pour l'histoire ultérieure de Rome. Bien entendu parce que Sévère a sauvé l'Empire de l'anarchie. Mais aussi parce que les réformes politiques, militaires, économiques et sociales que lui ont imposées à la fois les circonstances et les conditions mêmes de son arrivée au pouvoir, autant que son tempérament personnel et l'influence de son entourage, ont orienté l'Urbs, ses institutions et même sa culture vers ce que les historiens allemands appellent la Spätantike, pour nous l'Empire tardif. »

— Marcel Le Glay, Histoire de Rome, éd. Hachette, 1992, t. 2, p. 336-337

Notes et références

  1. a, b et c Anthony R. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, Londres, Routledge, (ISBN 0-415-16591-1), (2000) [1971], p. 1
  2. Eutrope, VIII, 18.
  3. a et b Marcel Le Glay, Yann Le Bohec, Jean-Louis Voisin, Histoire romaine, P.U.F., 1991 (réédition 2008).
  4. Claude Briand-Ponsart, L'Afrique romaine : De l'Atlantique à la Tripolitaine, 146 av. J.-C. - 533 ap. J.-C., Armand Collin, 2005, p. 70
  5. Anne Daguet-Gagey, Septime Sévère, Payot, 2000, p.38
  6. Michael Grant (historien), The Severans, Routlegde, 1996, p.7.
  7. « Le punique est né de la rencontre de deux mondes, l'un autochtone, l'autre oriental, il est un métissage ethnique et culturel », Nacéra Benseddik, Thagaste, Souk Ahras, Patrie de saint Augustin, Inas, 2004, p. 25
  8. "dynastie berbère de Cyrénaïque", Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique des origines à nos jours, Ellipses Marketing, 2009, p.108
  9. Son règne correspond d'ailleurs au triomphe des juristes
  10. Voir par exemple Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, édition Bury, 1896, vol. I, p. 111-125.
  11. M. Hammond, « Septimius Severus, Roman Bureaucrat », Harvard Studies in Classical Philology, vol. 51 en l'honneur de William Scott Ferguson (1940), p. 137-173.

Bibliographie

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