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Seltz
La commune de SeltzAdministration Pays France Région Alsace Département Bas-Rhin Arrondissement Wissembourg Canton Seltz Code commune 67463 Code postal 67470 Maire
Mandat en coursHugues Kraemer
2008-2014Intercommunalité C.C. de Seltz Delta de la Sauer Démographie Population 3 217 hab. (2008[1]) Densité 153 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 107 m — maxi. 165 m Superficie 21 km2 Seltz est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace. La ville de Seltz (Selz en allemand) doit son nom latin (Saletio) aux Romains qui choisirent le site pour sa position géographique et stratégique au bord du Rhin. Située sur la frontière de l'empire (limes), la cité jouait le rôle de forteresse face aux tribus barbares.
La localité n'a rien à voir avec l'eau de Seltz, qui doit son nom à la commune allemande de Selters. L'eau de Seltz est appelée en allemand Selterswasser.
Sommaire
Géographie
Seltz fait partie du Ried Nord ou Petit Ried, région de prés et de forêts inondables qui va de Strasbourg à Lauterbourg. Pour certains, Seltz fait aussi partie de l'Outre-Forêt[2].
Histoire
Article détaillé : Histoire de Seltz.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 en cours Hugues Kraemer 1977 1995 Gérard Wollenschlaeger 1971 1977 Marcel Schmitt 1945 1971 Aimé Schneider Les données antérieures sont visibles dans l'article Histoire de Seltz.
Source : Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. - lien mort ?Religion
Église catholique
Église réformée
Aux XVIe et XVIIe siècles, Seltz et les Seltzois étaient réformés sous le règne des électeurs palatins réformés. L'église collégiale Saint Étienne de Seltz a été un temple réformé de 1559 à 1576, de 1584 à 1622 et de 1648 à 1684.
Église de la confession d'Augsbourg
Au XVIe siècle, Seltz et les Seltzois étaient luthériens sous les règnes des électeurs palatins luthériens Otto Henri (1556-1559) et Louis VI (1576-1583). L'église paroissiale Saint-Étienne de Seltz a été une église luthérienne en 1559 et de 1576 à 1583. Depuis la proclamation de la liberté de culte garantie par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et les articles organiques de 1802 accordés par le Premier Consul Bonaparte, les luthériens de Seltz se réunissaient dans une maison d'oraison proche de l'hôpital. Tout au long des XIXe et XXe siècles, Seltz compte de quelques dizaines à une petite centaine de luthériens. L'annexe de Seltz dépend de la paroisse luthérienne de Niederrœdern (consistoire et inspection de Wissembourg). En 1900, la communauté luthérienne de Seltz et celle de Lauterbourg se constitue en vicariat jusqu'en 1919. Seltz redevient annexe de Niederrœdern jusqu'en 2006. Depuis 2006, le pasteur de la paroisse protestante de Lauterbourg-Seltz, Gilbert Greiner organise des cultes bimensuels à la chapelle œcuménique de la maison de retraite de Seltz (chapelle élevée sur l'emplacement de l'ancienne maison d'oraison luthérienne) et hebdomadaires à l'église protestante de Lauterbourg.
Judaïsme
Le duc de Deux-Ponts a obtenu l'autorisation du roi de recevoir des juifs sur ses terres en 1774. Les juifs doivent alors lui payer un droit de réception à l'installation dans le duché puis un droit de protection annuel ou Schirmgeld (fixé à 20 livres mais parfois porté à 24 voir 30 livres). Les juifs qui veulent entrer à Seltz temporairement doivent payer un impôt corporel ou Judenzoll. Ces impôts sont abolis par la Révolution française qui mène à l'Émancipation des Juifs. Du XIXe siècle aux années 1960 moins d'une dizaine d'israélites vivent à Seltz. Les juifs de Seltz fréquentent la synagogue de Niederrœdern, érigée en 1869 et détruite en 1945, rattachée au rabbinat de Lauterbourg jusqu'en 1910 puis au rabbinat de Wissembourg.
Communauté Rom
Seltz compte une petite communauté rom (dite aussi tzigane, gitane ou manouche) depuis le début du XVIIIe siècle (Ils sont signalés pour la première fois en Alsace en 1418). Ils apparaissent sur les registres paroissiaux dès 1716. Les guitaristes roms de jazz manouche, mondialement connus, Yorgui et Gigi Loeffler sont natifs de Seltz et orginaires de Seltz par leur famille maternelle : les Weiss.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Ehess[3] et INSEE[4])1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 144 1 070 1 752 2 256 2 263 2 285 2 177 2 282 2 402 1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 2 060 1 991 1 934 1 757 1 914 1 864 1 773 1 666 1 654 1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1 591 1 639 1 684 1 726 1 813 1 822 1 841 1 836 1 824 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2 150 2 387 2 570 2 637 2 584 2 985 3 161[5] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'abbaye (disparue) de Seltz
Elle a été construite dans le premier quart du XIVe siècle et détruite après 1577. Suite à une crue du Rhin en 1307 et à la destruction de la deuxième abbaye, le pape autorisa la construction de la troisième abbaye. La construction se situe entre 1307 et 1315. En 1481, la sécularisation de l'abbaye entraîna l'abandon de ces bâtiments. De 1575 à 1577, les bâtiments conventuels abritent la Rittersakademie fondée par le comte palatin Frédéric III. Il semblerait que dès le XVIIe siècle, elle ait servi de carrière. Le site fut découvert lors de deux fouilles menées par le service régional d'archéologie, la première en 1981 (C. Jeunesse y découvrit des débris de céramique et de brique datant du XIVe siècle), la seconde en 1988 suite à la fondation d'un lotissement appelé le Couvent (C. Peter fouilla le site sur 6 000 mètres carrés et découvrit les fondations et une vingtaine de sépultures).
L'église abbatiale orientée mesuraient 70 m de longueur et 30 m de large ; elle comprenait une tour-clocher accolée au mur ouest, une nef à trois vaisseaux et sept travées, un transept avec une travée de part et d'autre de la croisée et un chœur à pan coupé. Une chapelle et un porche en hors-œuvre, se trouvaient au niveau de la troisième et quatrième travée sud. La travée nord du transept permettait de communiquer avec les bâtiments conventuels constitués d'une série de cinq salles (les seules dégagées lors de la fouille archéologique) comprenant une sacristie, une salle capitulaire, un passage, un parloir (ou une chapelle) et un atelier le tout bordant le cloître. Un scriptorium ou une infirmerie communiquait à l'est avec la salle du chapitre. Le cimetière se trouvait au nord-est du chœur. Un bâtiment non relié au complexe a été découvert au sud de l'église.
Église paroissiale Saint Étienne
Elle a été construite au XIVe siècle et remaniée aux XVe s siècle, XVIe s siècle, XIXe et XXe siècles. L'église paroissiale existerait depuis l'époque mérovingienne. Après la guerre, lors de la reconstruction de la nef, des fondations romanes ont été découvertes. Attestée principalement à partir du XIVe siècle, c'est peut être de cette époque que datait la nef détruite en 1940. En 1481, le pape Sixte IV fait transférer les biens de l'ancienne abbaye Saints Pierre et Paul à l'église paroissiale Saint Étienne, qui abrite alors un collège de douze chanoines. Le chœur date sans doute de cette époque (limite XVe s siècle-XVIe siècle). La chapelle Sainte Adélaïde semble un peu plus tardive est date vraisemblablement du premier quart du XVIe siècle. La chapelle funéraire des Fleckenstein date de la première moitié du XVIe siècle. La sacristie date probablement de la limite XVe s siècle-XVIe siècle, comme le chœur. L'église passa aux protestants de 1557 à 1682. En 1682, Louis XIV donna Seltz aux Jésuites. Entre 1898 et 1900 construction d'une tour porche, avec adjonction (?) d'une travée. Le 28 mai 1940, l'église est bombardée, la tour porche est détruite, il ne reste que le chœur, le rez-de-chaussée de la sacristie, les chapelles latérales, une partie des murs de la nef et des collatéraux ainsi que le mur-pignon et le mur est de la tour porche. Les voûtes de la nef et en partie celles des collatéraux ont été détruites. La reconstruction de la nef se fait entre 1954 et 1958, sur les plans de l'architecte parisien Jean Viallefond et l'aide de l'architecte Schech de Bischheim. Elle fut consacrée le 21 juin 1964. La firme Sutter et Compagnie de Seltz a construit le nouveau bâtiment. Le mur pignon reçut un décor en béton réalisé par Jean Lambert-Rucki et son atelier.
L'église est orientée. L'ancienne église comptait trois vaisseaux : un vaisseau central et deux collatéraux, détruits. Il subsiste le chœur et deux chapelles latérales ainsi que la sacristie qui était surmontée d'une salle capitulaire à l'étage. Une photographie datant d'avant 1940, montre cinq travées pour la nef. Des niches aménagées dans les contreforts abritaient des statues de saints. Avant les travaux de 1898-1900, le mur pignon ouest de l'église était percé de deux ou trois portes et flanqué, dans l'angle nord-ouest de la nef, d'un clocher, visible sur la lithographie de Sandmann datée de 1839. On a conservé et restauré le chœur et deux chapelles. La nef actuelle se compose d'une succession de portiques en béton armé supportant un plafond en bois. Les bas-côtés sont raccordés au porche d'entrée. Le clocher est isolé.
Personnalités liées à la commune
- Ferdinand, Comte de la Ville, né le 5 mai 1777 à Lauterbourg, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, petit-fils de Charles-Annibal de Maubuisson (bailli de Seltz avant 1768) officier de la légion d'honneur, et décoré de l'ordre du croissant. Il a fait les campagnes de 1794 et 1795 dans le régiment des hussards de Baschi de l'armée des émigrés commandée par le prince de Condé. Il passe sous-lieutenant dans le régiment suisse de Roll, au service de l'Angleterre, le premier juin 1796, capitaine dans le même corps le 21 octobre 1804. Il a fait toutes les campagnes dans ce régiment, avec lequel il a été en Corse, à l'île d'Elbe, en Italie, en Portugal, à Minorque, à Malte et en Égypte où il a été blessé à la bataille de Canope, devant Alexandrie ; nommé colonel de cavalerie au service du grand-duc de Bade, le 12 mai 1807 ; passe au service du royaume de Westphalie en 1808, où il a été fait général de brigade le 14 septembre 1813, passe colonel au service de la France le 26 novembre 1814. Il a épousé à Cassel, en Hesse, le 19 décembre 1810, Caroline, princesse de Hesse-Philipsthal, née le 15 janvier 1795, , fille du landgrave Louis (1810-1816). Ils ont une fille : Jeromia, née à Cassel, en Hesse, le 12 octobre 1811, décédée le 15 août 1813. Ils divorcent en 1814. Il se retire sur ses terres à Seltz où il décède le 1er mars 1865.
- Léon, baron RENOUARD de BUISSIERE, conseiller général du canton de Seltz 1863-1870
Liste des promus dans l'ordre de la Légion d'Honneur natifs de Seltz
- ALBENESIUS Jean Georges né en 1762, sous-lieutenant de hussards
- AMANN Charles né en 1829
- CONRAD Charles Louis né en 1785, capitaine adjudant-major aux hussards de la Meurthe
- EIGNER Antoine né en 1877
- HENRY Louis Robert né en 1856
- HERMANN François Antoine né en 1829
- LENGERT Michel né en 1851
- LOHR Georges Frédéric né en 1768
- NIESS Frédéric né en 1842
- SAUVESTRE Louis Paul né en 1866
- SCHNEIDER Ferdinand né en 1829
- SCHNEIDER Othon né en 1842
- SCHULTZ François Etienne né en 1758
- STEINMETZ Philippe Marie Antoine Célestin né en 1867
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Seltz sur le site de l'Insee
- p. 206 « Outre-Forêt », in Alsace, Gallimard, Paris, 2007,
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Recensement de 2006 des communes du Bas-Rhin
Liens externes
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