- Saint-Thurien (Finistère)
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Saint-Thurien
la mairieAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Quimper Canton Scaër Code commune 29269 Code postal 29380 Maire
Mandat en coursJoël Derrien
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays de Quimperlé Démographie Population 882 hab. (2008[1]) Densité 41 hab./km² Gentilé Thuriennois, Thuriennoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 22 m — maxi. 166 m Superficie 21,41 km2 Saint-Thurien est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Géographie
La commune de Saint-Thurien est située au sud-est du Finistère. Son territoire est bordé à l'ouest et au sud par l' Isole, une rivière au cours sinueux qui coule dans une vallée boisée et profondément encaissée. Au nord coule le ruisseau de Saint-Eloi. Le bourg occupe une position centrale et se situe sur le plateau armoricain à une altitude comprise entre 100 et 120 mètres. Le reste de la population se disperse dans une cinquantaine de lieux-dits et écarts. En voici les noms pour n'en citer que quelques-uns avec, entre parenthèses, la signification en français :
- Crozuel
- Le Faouedic (la petite hêtraie)
- Le Cleuziou (les fossés)
- Quelennec (la houssaie)
- Le Roué (la clairière)
- Lojou (les huttes, les loges)
- Magorou (les murs en ruine)
- Kerminiou (village du dénommé Miniou),
- Le Guernic (la petite aulnaie)
- Kerguyader (village du tisserand, ou du dénommé Guyader)
- Rostrennec (la colline des ronces)
- Loj ar Bleiz (loge au loup)
- Troysol (vallée de l'Isole)
Depuis les hauteurs de la commune, dans les environs du village du Roué, on bénéficie d’une vue vers le lointain en direction du sud.
Étymologie
Selon certains auteurs, Saint-Thurien vient de Saint Turian ou Saint Gourien. En 1278, Saint-Thurien est mentionné pour la première fois sous la forme Saincthourchan.
Démographie
Évolution démographique de 1793 à 2006
Personnalités liées à la commune
- Jean-Marc Bideau, coureur cycliste professionnel de l'Équipe cycliste Bretagne-Schuller.
Histoire
XIe siècle
1030: Le cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé cite le bourg de Bannalec dans une charte sous la dénomination de plebs banadluc et évoque deux trèves attachées à ce bourg : Treu Tabalac (Trebalay en bannalec) et Treu Guennou (Trevennou en Saint Thurien). Le comte de Cornouaille Alain Canhiart a cédé ces deux hameaux à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé pour la remercier de son appui dans son conflit avec le comte de Léon. À la Révolution la trève de Trevennou est annexée par Saint-Thurien.
XVIIe siècle
Vers 1645 de fâcheuses rumeurs parvinrent aux oreilles de l'évêque de Quimper concernant sa paroisse de Saint-Thurien : le recteur y vivait en concubinage notoire et le vicaire y avait scandaleusement célébré la messe dans l'une des nombreuses auberges du bourg. L'année suivante il demanda au prédicateur Julien Maunoir et à son équipe de missionnaires de s'y rendre. Les paroissiens, le recteur à leur tête, cailloux en mains, signifièrent aux missionnaires qu'ils n'avaient rien à y faire et les chassèrent. En guise de punition la paroisse rebelle fut frappée pendant deux années d'interdit religieux par l'évêque. Le père Maunoir reviendra 17 ans plus tard en 1663 remettre les brebis égarées dans le droit chemin.
XVIIIe siècle
Le 29 mars 1789 les paroissiens de Saint-Thurien se réunissent sur convocation du roi pour dresser le cahier de doléances de leur paroisse. Ils réclament notamment la fin des corvées de grand chemin qui les empêchent de vaquer à leur récolte ainsi que l'abolition du tirage au sort pour la milice, la possibilité d'aller moudre son grain à tel moulin que l'on voudra et la cessation du logement des troupes et des fournitures aux casernes.
1794 : Le premier maire de Saint-Thurien est Louis Derrien, élu en 1791 et né au village de Kerboudou. Il est l'un des 26 administrateurs du Finistère, ayant levé des troupes pour protéger les Girondins qui furent guillotinés place du Château à Brest le 3 prairial an II (22 mai 1794).
1800 : Le premier recensement nominatif de la population masculine nous permet de savoir que l'on dénombrait à Saint-Thurien 175 cultivateurs, 37 domestiques, 35 journaliers, 8 sabotiers, 8 tailleurs, 6 tisserands, 6 conscrits, 5 meuniers, 4 maréchaux, 3 menuisiers, 1 charron, 1 boucher, 1 notaire, 1 cordonnier, 1 fournier et 2 écoliers en pension à Quimperlé.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle l'occupation des sols de la commune d'après le cadastre est la suivante : on compte 924 hectares de landes et de friches (43 % des terres), 908 hectares de terres labourables (42 % des terres), 186 hectares de prés et de pâturages (9 % des terres), 38 hectares de bois (1,8 % des terres), 10 hectares de terrains bâtis (moins de 1 % des terres) et 75 hectares de contenances non imposables (terres en indivision) [3].
Un recensement effectué en 1831 révèle une très faible pénétration de la langue française puisque seulement 0,4 % de la population de la commune peut le lire et l'écrire.
L'église Saint-Thurien est entièrement reconstruite à la fin de ce siècle. L'édifice précédent datait du XVIe siècle . Il s'agit de la dernière réalisation de l'architecte diocésain Joseph Bigot. Le nouvel édifice, d'une extrême froideur, semble dépourvu de style.
XXe siècle
En 1964 l'usine de conserverie Penny est transféré de Bannalec sur la rive gauche de l'Isole, côté Saint-Thurien. Aujourd'hui, les installations de l'usine occupent les deux rives, mais le siège social est côté Saint-Thurien. Cette usine, propriété du groupe agroalimentaire CECAB, produit des conserves de légumes et des plats cuisinés.
Jumelage
Saint-Thurien est jumelé avec le village irlandais de Kilmacow.
Notes et Références
- Populations légales 2008 de la commune : Saint-Thurien (Finistère) sur le site de l'Insee
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne par Jean Ogée, nouvelle édition, tome 2
Catégorie :- Commune du Finistère
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