- Réserve Fédérale
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Réserve fédérale des États-Unis
Réserve fédérale des États-Unis
Federal Reserve SystemSiège Washington, D.C. Création 23 décembre 1913 Président Ben Bernanke Zone monétaire États-Unis Devise Dollar US Code ISO 4217 USD Site officiel www.federalreserve.gov La Réserve fédérale (Federal Reserve System), appelée souvent Federal Reserve ou, plus court encore, Fed, est la banque centrale des États-Unis. Elle a été créée le 23 décembre 1913 par le Federal Reserve Act dit aussi Owen-Glass Act.
La Réserve fédérale :
- décide de la politique monétaire des États-Unis
- avec un double objectif de stabilité des prix et de plein emploi,
- et l'obligation de faciliter la croissance économique,
- supervise le système bancaire américain,
- publie des rapports, tels que le livre beige, relatifs à l'économie américaine
- agit comme prêteur de dernier ressort,
- peut agir sur la valeur externe de la monnaie, le dollar US notamment à travers l'utilisation de ses taux directeurs (rémunération des prêteurs) pour motiver la venue ou la fuite de capitaux, et donc influer sur la masse monétaire et la croissance économique des États-Unis (exemple du protectionnisme déguisé qui entraîne par la suite une dévaluation du dollar et donc une meilleure compétitivité-prix),
- est indépendante des institutions politiques
Sommaire
Histoire
En 1791, le gouvernement américain crée la First Bank of the United States chargée de l'émission de la nouvelle monnaie américaine et de la régulation du crédit. En 1816, après la seconde guerre contre les Britanniques, elle est remplacée par la Second Bank of the United States surtout pour stopper l'inflation galopante consécutive à la guerre. Mais, en 1830, elle est dissoute par le président Andrew Jackson qui est hostile aux banquiers, non responsables devant le peuple américain. Les États-Unis ont eu à faire face à un système monétaire très complexe qui reposait sur un troc entre différentes monnaies régionales, les greenpapers, qui rendait toute régulation impossible.
En 1907, suite à une panique bancaire, le Congrès élabore un nouveau projet de banque centrale. Le Federal Reserve Bank Act est voté et est promulgué par le président des États-Unis Woodrow Wilson le 29 décembre 1913. Si l'organisation (banques régionales + bureau des gouverneurs) est la même que celle d'aujourd'hui, le gouvernement place la nouvelle institution sous son autorité en y nommant comme membres le Secrétaire au Trésor et le « Comptroller of the Currency » ("Contrôleur de la monnaie"). Son but est alors de favoriser la gestion de la monnaie et l'économie du pays, de permettre l'escompte des effets de commerce et, de manière plus générale, de surveiller le bon fonctionnement des banques américaines.
La crise de 1929 montre les limites de ce système, même si à l'époque la solution envisagée par la réserve fédérale new-yorkaise, une relance monétaire, aurait permis de sortir de la crise. Cette solution fut d'ailleurs refusée par les autres membres, de peur de voir cette dernière devenir trop puissante. En 1935, le Federal Reserve Board devient le Gouvernors Board et, par le Banking Act, acquiert un pouvoir de contrôle sur les banques régionales. Est créé également le Federal Open Market Committee (FOMC), un comité de politique monétaire qui veille à la réglementation et au contrôle des taux d'intérêt. Avec le retrait du secrétaire d'État au Trésor et du Contrôleur de la monnaie, la banque devient théoriquement indépendante pour la politique monétaire. Mais, dans la pratique, elle continue à subir des pressions politiques dont elle va se défaire progressivement après la Seconde Guerre mondiale, d'abord pendant la longue présidence de McChesnet Martin (1951-1970), puis définitivement sous les présidences de Paul Volcker (1979-1987) et d'Alan Greenspan (1987-2006).
La banque centrale est aussi indépendante financièrement, ne recevant aucun budget ni du gouvernement, ni du congrès américain. Elle se finance via les intérêts des emprunts publics auxquels elle souscrit sur les marchés, les commissions perçues pour les prestations aux banques de dépôts et les intérêts sur les changes de monnaies étrangères. En 2005, elle a ainsi versé près de 600 millions USD à ses actionnaires et plus de 18 milliards USD d'excédent au Trésor américain.
En janvier 2008, la Réserve fédérale américaine (Fed) a baissé drastiquement son taux directeur à 2,25 %. Une décision prise en urgence face aux risques accrus pour la croissance et à la panique des marchés boursiers, qui craignent une récession aux États-Unis. La Fed a réduit son taux de référence pour les prêts interbancaires de trois quarts de point, pour la première fois depuis la mise en place du système des taux actuel au début des années 1990. Fait inhabituel, la Réserve fédérale a pris sa décision en dehors de la réunion habituelle de son comité de politique monétaire, prévue les 29 et 30 janvier. Il faut remonter à 2001, après les attaques du 11 septembre, pour retrouver une baisse d'urgence du taux directeur.
Alors que la situation s'aggrave, le 16 décembre 2008 la Fed décide de baisser son taux directeur à 0% (marge de fluctuation entre 0 et un 0,25%), ce qui provoque une rapide chute du dollar contre toutes les autres devises et une ruée vers l'or physique[1]. De plus, la Fed a désormais officiellement "carte blanche" pour intervenir sur les marchés afin de maintenir un système agonisant.
Le 18 mars 2009, pour contrer les effets de la récession aux États-Unis, la Fed a décidé d'acquérir pour 300 milliards USD d'obligations du Département du Trésor des États-Unis, pour 750 milliards USD de mortgage-backed securities (MBS), portant ainsi son portefeuille de MBS à 1 250 milliards USD, et d'acquérir des dettes de Fannie Mae et Freddie Mac pour 100 milliards USD[2]. Selon un bureau d'études économiques, la Fed, en moins d'un an, aura ajouté à son bilan 3 500 milliards USD de dettes. Ces opérations ont, entre autres, pour but d'augmenter la liquidité sur les marchés de l'emprunt[3].
Direction et orientations
Le Federal Reserve Act
Le Federal Reserve Act, modifié en octobre 1978 par le Humphrey-Hawkins Full Employment Act, définit ainsi la mission de la Fed : « Maintenir en moyenne une croissance des agrégats monétaires et de la quantité de crédit compatible avec le potentiel de croissance de la production, de manière à tendre vers les objectifs suivants :
- un taux d'emploi maximum,
- des prix stables
- et des taux d'intérêt à long terme peu élevés. »
Le Bureau des gouverneurs
Le bureau est l'organe dirigeant de la Réserve fédérale, dont le siège est à Washington, D.C.. Il compte sept membres nommés par le président des États-Unis et confirmés par le Sénat américain. Leur mandat est de quatorze ans non renouvelable. Celui du président est de quatre ans renouvelable sans limite. Malgré ce processus de désignation, l'institution est en pratique quasiment indépendante du pouvoir politique. Le gouverneur dépose néanmoins régulièrement devant les commissions des affaires monétaires et financières du Congrès.
Président
Le président actuel du Bureau des gouverneurs (donc de la Réserve fédérale) est Ben Bernanke, qui a pris ses fonctions le 1er février 2006, nommé à ce poste par le président George W. Bush le 24 octobre 2005. Il succède à Alan Greenspan qui a été gouverneur pendant près de dix-neuf ans.
Alan Greenspan, économiste né en 1926, était depuis le 11 août 1987 « gouverneur » (plus exactement : président du Conseil des gouverneurs), poste auquel il a été nommé initialement par Ronald Reagan et confirmé par tous les successeurs de ce dernier. Son mandat a pris fin le 31 janvier 2006.
Sous sa direction, la Réserve fédérale, après un début plutôt rigoriste, aura finalement eu une politique globalement très accommodante, n'hésitant pas à ajouter à chaque choc important des liquidités dans le système bancaire et à maintenir longtemps des taux extrêmement bas pour faciliter la reprise économique, au risque d'alimenter des « bulles » spéculatives (actions technologiques en 2000, immobilier et obligations en 2004-2005) et le déséquilibre des comptes extérieurs des États-Unis. La hantise d'une répétition des erreurs de 1929, où la Réserve fédérale avait eu une politique restrictive catastrophique, a manifestement été un thème majeur de son mandat.
Alan Greenspan avait lui-même succédé à Paul Volcker qui avait, en 1979-1981, et au prix d'une sévère récession, mis fin à l'inflation des années 1970 en faisant monter les taux au jour-le-jour du marché monétaire, les Fed Funds, à plus de 20 %.
Liste des présidents de la Réserve fédérale depuis 1914
- 10 août 1914 - 9 août 1916 : Charles S. Hamlin
- 10 août 1916 - 9 août 1922 : William P. G. Harding
- 1er mai 1923 - 15 septembre 1927 : Daniel R. Crissinger
- 4 octobre 1927 - 31 août 1930 : Roy A. Young
- 16 septembre 1930 - 10 mai 1933 : Eugene Meyer
- 19 mai 1933 - 15 août 1934 : Eugene R. Black
- 15 novembre 1934 - 31 janvier 1948 : Marriner S. Eccles[N 1]
- 15 avril 1948 - 31 mars 1951 : Thomas B. McCabe
- 2 avril 1951 - 31 janvier 1970 : William McChesney Martin Jr.
- 1er février 1970 - 31 janvier 1978 : Arthur F. Burns
- 8 mars 1978 - 6 août 1979 : G. William Miller
- 6 août 1979 - 11 août 1987 : Paul Volcker
- 11 août 1987 - 31 janvier 2006 : Alan Greenspan[N 2]
- 31 janvier 2006 - aujourd'hui : Ben Bernanke
Institutions et fonctionnement
Structure générale
La Réserve fédérale est détenue par douze Regional Federal Reserve Banks, et est donc à ce titre, une institution fédérale. Ce statut est censé lui assurer l'indépendance de ses choix vis-a-vis du gouvernement. La Réserve fédérale ne reçoit pas de subsides du congrès pour son fonctionnement.
En revanche, les parts détenues par les banques régionales dans la Réserve fédérale ne sont ni échangeables ni vendables, et ne peuvent être mises en gage pour dégager des fonds. De plus, ces parts rapportent un coupon fixe de 6 % annuel. Et finalement, l'excédent de capital généré par les activités de la Réserve fédérale peut être cédé au budget fédéral, mais en aucun cas aux banques régionales actionnaires. Ceci exclut donc le risque d'une instrumentalisation pure et simple des capacités de la Réserve fédérale par ses actionnaires. En 2006 par exemple, la Réserve fédérale a contribué positivement au budget fédéral à hauteur de 29 milliards de dollars[4].
Les banques régionales
Chacune des douze Regional Federal Reserve Bank possède sa propre zone de chalandise (« District Reserve Banks ») regroupant plusieurs états ou portion d'état, parfois représentée au niveau local par l'une des 25 succursales du réseau. Chaque banque commerciale se trouvant dans la zone géographique de l'une des « Regional Federal Reserve Banks » est obligatoirement actionnaire de celle-ci. Les sièges de chaque banque régionale sont respectivement situées, par ordre d'importance, dans les villes de : New York, San Francisco (qui couvre les sept états de l'Ouest + Hawaï et l'Alaska), Chicago, Richmond, Atlanta, Boston (pour la Nouvelle Angleterre), Dallas, Cleveland, Philadelphie, Kansas City, Saint-Louis et Minneapolis.
La Federal Reserve Bank of New York est donc la plus importante des douze banques du réseau, car c'est à elle qu'échoit la supervision de l'une des plus importantes places bancaires mondiales (que certains situent en deuxième place). Elle concentre plus de 40 % des actifs des banques régionales, et constitue aussi la plus grande réserve d'or du monde avec 9 000 tonnes en dépôt en 2006 dont seulement 2 % appartiennent aux États-Unis, mais dont les principaux propriétaires sont une cinquantaine d'états étrangers, des organismes internationaux et quelques particuliers.
Elle joue également un rôle majeur puisque que c'est elle qui exécute les opérations de marché décidées par le comité de politique monétaire pour faire varier les fonds fédéraux. Elle peut aussi intervenir sur le marché des changes à la demande du Trésor américain. Son président est membre permanent du Comité de politique monétaire.Le réseau régional de la Réserve fédérale Banques régionales Lettre Nombre Succursales Site Web Président Boston A 1 Néant http://www.bos.frb.org/ Eric S. Rosengren New York B 2 http://www.newyorkfed.org/ Timothy F. Geithner Philadelphie C 3 Néant http://www.philadelphiafed.org/ Charles I. Plosser Cleveland D 4 http://www.clevelandfed.org/ Sandra Pianalto Richmond E 5 http://www.richmondfed.org/ Jeffrey M. Lacker Atlanta F 6 - Birmingham
- Alabama / Jacksonville
- Floride / Miami
- Floride / Nashville
- Tennessee / Nouvelle-Orléans
- Louisiane
http://www.frbatlanta.org/ Dennis P. Lockhart Chicago G 7 http://www.chicagofed.org/ Charles L. Evans Saint Louis H 8 http://www.stlouisfed.org/ James B. Bullard Minneapolis I 9 http://www.minneapolisfed.org/ Gary H. Stern Kansas City J 10 http://www.kansascityfed.org/ Thomas M. Hoenig Dallas K 11 - El Paso
- Texas / Houston
- Texas / San Antonio
- Texas
http://www.dallasfed.org/ Richard W. Fisher San Francisco L 12 http://www.frbsf.org/ Janet L. Yellen Le FOMC ou Comité de politique monétaire
La Réserve fédérale décide de manière définitive de la politique monétaire américaine, l'organe décisionnaire étant le Federal Open Market Committee ou FOMC, ce qu'on peut traduire par « Comité fédéral pour les interventions publiques sur les marchés de taux d'intérêt » équivalent d'un « Comité de politique monétaire ». Il siège au moins huit fois par an. Il est composé des membres du bureau des gouverneurs, du président de la Federal Reserve Bank of New York et, par rotation, de quatre autres représentants des Regional Federal Reserve Bank. Un compte-rendu de la réunion est rendu public au bout de trois semaines.
Le FOMC se fixe des objectifs sur le taux au jour-le-jour du marché monétaire américain, les Fed Funds. Pour y arriver, les instruments dont il dispose sont :
- le taux d'escompte ;
- le taux des réserves obligatoires ;
- et surtout les opérations sur les marchés de taux d'intérêt, essentiellement sur des emprunts d'État courts.
En revanche, la valeur externe du dollar américain (USD) est, elle, du strict ressort du gouvernement fédéral, et la Réserve fédérale se garde bien de la commenter sauf, éventuellement, et avec de sérieuses précautions oratoires, quant aux effets inflationnistes ou déflationnistes de son évolution.
La politique monétaire de la FED
La FED n'utilise pas d'objectifs intermédiaires clairement déterminés pour guider sa politique monétaire ; elle a abandonné la politique de suivi strict des agrégats monétaires (M3 notamment). Elle pratique une politique de fine tuning (réglage fin), ajustant ses taux plus fréquemment que ses homologues, ce qui la rend plus réactive.
Bâtiments
La banque centrale américaine se situe à Washington D.C., sur l’avenue de la Constitution (Constitution Avenue). Elle a été construite en 1935, selon les plans de Paul Philippe Cret. Un autre bâtiment édifié en 1974, (le Martin Building) se trouve sur C Street et abrite d'autres services de la Réserve fédérale.
La Federal Reserve Police
Depuis 2001, elle emploie plus de 1000 policiers armés (Sig-Sauer P229, .40 S&W/12 coups) répartis dans 25 stations.
Anecdotes
En 1942, la Federal Reserve Bank de New York fut le lieu des réunions secrètes entre les états-majors britannique, soviétique et américain, afin de mener la guerre contre l'Allemagne nazie et l'Italie. En mai 1943, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le Président américain Roosevelt s'y sont retrouvés.
Oppositions à la Fed
Politiques
Charles August Lindbergh, un représentant du Minnesota à la Chambre des représentants des États-Unis, s'opposa au système de la Réserve Fédérale dès sa création en 1913 dans un essai qu'il publia la même année[5]. Le 10 juin 1932, Louis Thomas McFadden, un représentant de Pennsylvanie, fit un discours de 25 minutes devant la Chambre des représentants des États-Unis, durant lequel il accusa la Réserve fédérale d'avoir délibérément provoqué la Grande dépression[6]. Le 15 juin 2007, Ron Paul, un représentant du Texas à la Chambre des représentants des États-Unis, a déposé un amendement visant à supprimer la Réserve fédérale[7].
Médiatiques
G. Edward Griffin dans son livre qui fut un bestseller populaire[8] [9] ainsi que dans les milieux des affaires[10] [11] The Creature from Jekyll Island: A Second Look at the Federal Reserve et qui en est à sa sixième édition, va dénoncer « les banques privées qui possèdent effectivement la Réserve Fédérale »[12].
Plusieurs films développent la même théorie, défendue également par le sénateur Ron Paul, candidat aux élections en 2008. The Fiat Empire[13] et Zeitgeist [14].
Notes et références
- Notes
- Références
- ↑ Inisos.fr
- ↑ (en) Personnel de rédaction, « A test of will », dans The Economist, 18 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 19 mars 2009)]
- ↑ Éric Desrosiers, « La Fed ajoute 1000 milliards sur la table », dans Le Devoir, 19 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 19 mars 2009)]
- ↑ Federal Reserve Board, Annual Financial Statements (2006)
- ↑ Charles August Lindbergh, Banking, Currency, and the Money Trust, 1913
- ↑ Louis Thomas McFadden sur le site du Modern History Project
- ↑ Federal Reserve Board Abolition Act. Modèle:USBill, 2009-02-03, originally Modèle:USBill, 1999-03-17. Abolishes the Federal Reserve Board and its banks and repeals the Federal Reserve Act
- ↑ Gavin, Robert : The man who shaped the Federal Reserve, The Boston Globe (2004-11-28). Consulté le 2008-03-02.
- ↑ USA Daily Staff : Paul Out to Slay The Creature from Jekyll Island, USA Daily (2007-08-22). Consulté le 2008-03-02.
- ↑ Bestselling business books, Calgary Herald (2006-07-04), p. F5.
- ↑ Best-selling business books, April 14, Rocky Mountain News (2007-04-14). Consulté le 2008-02-29.
- ↑ (en) G. Edward Griffin, The Creature from Jekyll Island: A Second Look at the Federal Reserve, American Opinion Publishing, Appleton, WI, 1994 (ISBN 0912986166) (OCLC 31354943)
- ↑ http://video.google.com/videoplay?docid=5232639329002339531
- ↑ http://www.youtube.com/watch?v=_dmPchuXIXQ&hl=fr
Voir aussi
Liens externes
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