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Chasseur à cheval
Un chasseur à cheval est un type de cavalier léger, chargé généralement de l'éclairage de l'armée.
Sommaire
Origine et création
Les chasseurs pouvaient être utilisés pour poursuivre les unités ennemies en déroute, elle était comme la dague dans la main de l'armée qui achevait les blessés.
Les chasseurs de Fischer
Les chasseurs (à cheval et à pied) sont créés par un mercenaire allemand au service de la France durant la guerre de Succession d'Autriche. Il arrivait alors fréquemment que des hussards autrichiens s’emparent des chevaux français. Pour les reprendre, un corps de partisans est créé par Johann Christian Fischer (ou Jean Chrétien Fischer) : il va « chasser » les montures. Ce corps de volontaires, formé de domestiques hardis, est reconnu par une ordonnance de 1743 : c’est la Compagnie franche des chasseurs, composée de 45 chasseurs à pied et de quinze cavaliers. Fischer est fait capitaine. Cette compagnie devient le corps mixte des cavaliers, fantassins et chasseurs de Fischer, à effectif de 600 hommes (deux tiers de fantassins, un tiers de cavaliers). Ils se distinguent au siège de Berg-op-Zoom. Fischer tient rang de lieutenant-colonel d’infanterie et de cavalerie en 1747. Un corps de chasseurs est levé pour la Compagnie des Indes.
Lors de la guerre de Sept Ans, les chasseurs de Fischer prennent Marbourg et Ziegenheim, battent les chasseurs hanovriens. Ils font, comme pour la guerre précédente, du ravitaillement pour l’armée. Il bat l’arrière-garde prussienne, au passage de la rivière Arlof, après la bataille de Bergen (13 avr. 1759). Ce corps compte alors plus de 1200 hommes, dont 50 % de fantassins et 50 % de cavaliers, plus 800 surnuméraires. Après plusieurs autres exploits, il devient brigadier (1759), mais en 1761, le corps des chasseurs est donné au marquis de Conflans. Fischer reste lieutenant-colonel.
Création d’autres corps de chasseurs
Sur le modèle des chasseurs de Fischer, des unités mixtes sont créées :
- en 1744, les arquebusiers de Grassin ;
- en 1745, les fusiliers de la Morlière ;
- en 1746, les volontaires de Gantès, les volontaires Bretons et les volontaires du Dauphiné ;
- en 1747, les volontaires du Hainaut, puis les volontaires royaux.
Ces corps sont dissous dès 1749. D’autres unités sont constituées :
- Les volontaires royaux ;
- les volontaires des Flandres ;
- la légion du Hainaut (créée en 1763), renommée en 1768 légion lorraine ;
- les volontaires étrangers de Clermont-Prince (créés en 1758), qui se dédouble en 1761 avec la création des volontaires de Saint-Victor ; ces corps constituent en 1761 la légion de Clermont-Prince, renommée légion de Condé en 1766 ;
- les volontaires étrangers de Wurmser est créé en 1762, renommé l’année suivante volontaires de Soubise, puis renommé 6e légion de Soubise ;
- la légion corse est créée en 1769, renommée légion du Dauphiné en 1775.
Tous ces corps fonctionnent de la même façon : mélange de troupe à pied et de cavaliers, actions audacieuses, et aucune ne porte le nom de chasseurs.
En 1776, le comte de Saint-Germain dissous ces légions et crée officiellement vingt-quatre escadrons de chasseurs à cheval qui sont répartis entre les vingt-quatre régiments de dragon. En 1779, une ordonnance sépare ces escadrons de chasseurs (parfois nommés chevau-légers) et les regroupe pour donner naissance à six régiments de chasseurs à cheval, numérotés de un à six. En 1784, ces corps redeviennent mixtes par l'adjonction d’un bataillon d’infanterie. Ils comprennent donc 612 cavaliers et 348 fantassins, et sont nommés :
- 1er chasseurs des Alpes ;
- 2e chasseurs des Pyrénées ;
- 3e chasseurs des Vosges ;
- 4e chasseurs des Cévennes ;
- 5e chasseurs du Gévaudan ;
- 6e chasseurs des Ardennes.
La fin des unités mixtes
Dès 1788, ces unités sont scindées. Chaque unité de chasseurs devient chasseurs à pied ; les cavaliers sont transférés dans de nouveaux régiments, numérotés de 7 à 12. Les numéros 1 à 6 sont attribués à des régiments de dragons convertis en chasseurs. Ce qui donne :
- 1er régiment d'Alsace formé avec Humières-Cavalerie
- 2e régiment des Évêchés formé avec Fimarcon-Dragons
- 3e régiment de Flandres formé avec du Fay-Dragons
- 4e régiment de Franche-Comté formé avec Nancré-Dragons
- 5e régiment de Hainaut formé avec Audigeau-Dragons
- 6e régiment de Languedoc formé avec Languedoc-Dragons
- 7e régiment de Picardie formé avec les escadrons des chasseurs des Alpes
- 8e régiment de Guyenne formé avec les escadrons des chasseurs des Pyrénées
- 9e régiment de Lorraine formé avec les escadrons des chasseurs des Vosges
- 10e régiment de Bretagne formé avec les escadrons des chasseurs des Cévennes
- 11e régiment de Normandie formé avec les escadrons des chasseurs du Gévaudan
- 12e régiment de Champagne formé avec les escadrons des chasseurs des Ardennes
En 1791, tous ces régiments perdent leur nom de province, et sont simplement nommés régiment de chasseurs à cheval.
Armée des émigrés
- Chasseurs de Bussy, Français émigrés qui servent dans un régiment autrichien, pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire.
Voir aussi
- Portail du monde équestre
- Portail de l’histoire militaire
Catégorie : Cavalerie
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