- Artemare
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Artemare
Vue générale d'ArtemareAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ain Arrondissement Belley Canton Champagne-en-Valromey Code commune 01022 Code postal 01510 Maire
Mandat en coursMireille Charmont-Munet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Valromey Démographie Population 1 097 hab. (2008) Densité 293 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 242 m — maxi. 360 m Superficie 3,75 km2 Artemare est une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Artemare est un village de l'Ain, dans le Valromey, qui est situé à 16 km de Belley et 8 km de Culoz et du Rhône. Artemare est exposé au sud entre deux chaînons du Massif du Jura : le Planachat à l'ouest et le Colombier qui culmine au Grand-Colombier (1538 m d'altitude) à l'est.
Ce village est entre Bas-Bugey et Haut-Bugey, non loin de la Savoie et de l'Isère.
Artemare est arrosé par un réseau de trois rivières :
- la rivière d'Yon, canalisée pour traverser le village et qui actionnait jadis des scieries et alimente toujours des viviers à truites ; elle se jette dans le Séran, lui-même affluent du Rhône qu'il rejoint près de Culoz ;
- le Séran traverse la commune ; le hameau de Cerveyrieu a donné son nom à une cascade d'une cinquantaine de mètres ;
- l'Arvière (appelée localement le Groin) forme un confluent avec le Séran.
Groin et Séran ont profondément entaillé le relief calcaire ; le premier sort de terre sur la commune de Vieu, dans une spectaculaire source intermittente, avant de former un profond canyon bien visible au Pont du Diable sur la commune de Vieu, le second a creusé en amont de la cascade de Cerveyrieu de belles marmites de géant où l'eau tourbillonne… quand le Séran n'est pas à sec.
Histoire
Selon Louis Berthelon[1], Artemare n'était d'abord qu'« un petit groupe d'habitations situées au-dessus de la colline appelée Molard » et c'est son « admirable situation dominant les vastes marais s'étendant du Bourget à Cerveyrieu qui lui valut son nom d'Altemare, ou Haute-Mer », devenu plus tard Artemare. La tradition veut que Saint Martin ait évangélisé la région qui s'adonnait jusque là à des cultes païens. L'église d'Artemare lui est vouée et il a donné son nom à une localité voisine, Saint-Martin-de-Bavel.
La période gauloise et romaine est à l'origine de nombreux noms de lieux actuels, notamment ceux en -ieu dérivés de noms de villas gallo-romaines, par exemple, Talissieu vient de Talussus, le nom de son fils Donnus a donné Don etc. Les invasions, en particulier celle des énigmatiques « sarrasins » occupant le plateau de Fierloz sont non seulement à l'origine du nom du lieudit "sous les Carraz", mais aussi selon Louis Berthelon, d'une partie de la population. Frappé par les fléaux du Moyen Âge et après avoir été un domaine direct des comtes puis des ducs de Savoie, le Valromey est occupé de 1536 à 1559 par François Ier et Henri II, et de 1595 à 1601 par Henri IV, il devient définitivement français par le traité de Lyon du 17 janvier 1601 en même temps que la Bresse, le Bugey et le Pays de Gex et bien avant la Savoie voisine qui ne sera rattachée à la France par Napoléon III qu'en 1860.
En 1612 l'écrivain Honoré d'Urfé devient, en héritant de sa mère née Renée de Savoie, le premier marquis du Valromey (Verromey, en patois local). Ce nom apparaît dans les textes sous les noms de Verrumensi en 1110, Veromensi (1142), Verrometum (1169) et dérive sans doute de Venetonimagus ou plus anciennement de Vernemetonimagos (Marché du Grand Sanctuaire ?). L'étymologie "Vallis Romana", val romain, serait l'invention d'érudits latinistes.
Cerveyrieu, Yon, Artemare et Ameyzieu, paroisse qui incluait Artemare jusqu'à la Révolution française, étaient encore de petits villages jusqu'à la dissolution de la commune d'Ameyzieu en 1862 (aujourd'hui commune de Talissieu) et la formation de celle d'Yon-Artemare. À partir du 1er janvier 1886 la commune prend seulement le nom d'Artemare.
La commune, ou plus exactement à l'époque les paroisses d'Yon et Cerveyrieu, était connue pour sa fabrication de barques à fond plat permettant de rejoindre par le Séran le port de Culoz sur le Rhône, notamment pour le commerce du bois. Un « tramway du Bugey »(petit train à vapeur) fonctionna entre Virieu-le-Grand et Ruffieu via la « grimpette d'Artemare », de 1898 à 1933. Le 29 décembre 1923, un accident à La Faverge (Champagne-en-Valromey), causa la mort du mécanicien et du chauffeur.
Comme le rappellent les monuments aux morts de la commune, de nombreux habitants d'Artemare sont morts durant les deux guerres mondailes. Lors de la Seconde Guerre mondiale, une Kommandantur siégeait à l'hôtel Berrard (aujourd'hui Michallet). Le maquis du haut Valromey, était proche, et durant l’occupation allemande, il a attaqué un Chantier de jeunesse pour se procurer des équipements. Un monument en bordure de la route du col de la Lèbe, près de Bioléaz et une vingtaine de stèles ou de plaques, sur les lieux où des Résistants ont été détenus ou abattus, témoignent à Artemare et dans les environs de l'engagement des habitants dans la Résistance. Après la Libération, un camp de prisonniers allemands fut installé en haut du village (actuellement usine de plastiques).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélue mars 2008 Mireille Charmont-Munet[2] 1995 2001 André Gonguet Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
La commune possède de nombreux commerces et magasins.
Lieux et monuments
- Clos Lambert, jadis maison forte des chevaliers de Seyssel, remplacée par une maison renaissance dans la seconde moitié du XVIe siècle siècle, aujourd'hui E.S.A.T. (Établissement et Services d'Aide par le Travail). Toiture, cave, une petite maison du XVIe siècle et une belle fenêtre à meneaux ont échappé aux vicissitudes de l'histoire!
- Cascade de Cerveyrieu, très spectaculaire en période de crue du Séran.
- Cuve à Balthazar, beau gouffre du Groin entre Don et Artemare. La micro-centrale construite juste en dessous du gouffre diminue le débit une partie de l'année en raison du prélèvement d'eau en amont.
- Château de Machuraz, sur la commune de Vieu, (XVIe, restauré XIXe), sa tour ronde domine l'entrée du village d'Artemare quand on arrive par l'ouest. Son vignoble développé par l'abbaye de Saint-Sulpice fournissait un des vins réputés du Bugey.
- À Cerveyrieu : maison du XVIe, en rénovation depuis plusieurs années pour la partie de la cour interne et de la tour hexagonale, l'autre partie étant en mauvais état et à l'abandon. Sa tour polygonale porte encore la date de 1572 ; four à pain restauré et lavoir.
- Vierge de Fierloz (prononcer : "Fiarle") : il s'agit d'un beau lapiaz sur lequel se trouvent les traces des camps "sarrasins"[6].
- Château d'Antioche, en plein cœur de Don à Vieu.
- Source du Groin à Vieu ; il est possible de surprendre l'eau surgissant de la résurgence certains jours.
- Pain de Sucre (concrétion calcaire) de Champagne-en-Valromey.
- Musée rural du Valromey à Lochieu.
- Jardin ethnobotanique d’Arvières (plantes du Néolithique au XVe siècle)sur la commune de Lochieu.
- Ruines de Châteauneuf entre Songieu et Bassieu (hameau de Songieu).
- Poisieu sur la commune de champagne-en-Valromey: ensemble architectural de trois monuments (fontaine, calvaire et four)et bac gallo-romain.
- Grand Colombier (1538 m) Randonnée d'une journée pour les sportifs. Magnifique point de vue sur toute la région avec table d’orientation.
- Châteaufroid (XIXe) à Talissieu.
- Marais de Lavours à Aignoz (8 km) : 480 hectares classés réserve naturelle depuis 1984, avec des plantes rares comme le spiranthe d'été et le liparis de Loesel, plus de 400 papillons, dont l'azuré des paluds et le cuivré des marais, une douzaine d'amphibiens tels la grenouille agile ou le crapaud sonneur à ventre jaune, des reptiles comme la couleuvre d'Esculape, plus de 200 oiseaux, parmi lesquels le gorge-bleue à miroir, le courlis cendré ou le circaète Jean-le-Blanc et des mammifères tels que le castor d'Europe ou le cerf élaphe. Un sentier sur pilotis (long de 2 400 mètres) et la présence de la Maison du marais en facilitent la découverte.
Personnalités liées à la commune
- Adolphe Appian - Peintre de l'École lyonnaise (1818-1898) a passé de nombreux étés à Artemare et a peint beaucoup de sites du Valromey. Quelques-uns de ses tableaux sont exposés au musée du monastère de Brou.
Notes et références
- Monographie sur l'histoire d'Artemare, par Louis Berthelon. Louis Berthelon était pharmacien de son métier, mais historien profondément attaché au village, il a relaté dans son ouvrage Artemare aux temps anciens paru en 1948, l'histoire religieuse, politique et administrative de la localité depuis la préhistoire.
- Liste des maires de l'Ain au 16 avril 2008 sur le site internet de la préfecture de l'Ain [PDF]
- Artemare sur le site de l'Insee
- Population municipale 2008 sur le site de l'Insee.
- Artemare sur le site de Cassini
- Monographie sur l'histoire d'Artemare, par Louis Berthelon.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Ain
- Commune du Bas-Bugey
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