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Pleuville
L'église de PleuvilleAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Confolens Canton Confolens-Nord Code commune 16264 Code postal 16490 Maire
Mandat en coursDaniel Legendre
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Confolentais Démographie Population 354 hab. (2007) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 130 m — maxi. 187 m Superficie 33,63 km2 Pleuville est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Pleuville est une commune du nord-est de la Charente, limitrophe du département de la Vienne, située à 16 km au nord-ouest de Confolens et 56 km au nord-est d'Angoulême.
Le bourg de Pleuville est aussi à 9 km au sud-est de Charroux, 13 km au nord-est de Champagne-Mouton, 13 km à l'ouest d'Availles-Limouzine, 24 km à l'est de Ruffec, 56 km au sud de Poitiers[1].
La route principale traversant la commune et desservant le bourg est la D.30, route de Confolens à Charroux. La D.148 (D.948 en Charente) de Confolens à Niort traverse le nord de la commune et passe à 4 km du bourg.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le Transon, affluent de la Charente, coule au sud-ouest de la commune.
Limite dialectale
La commune est dans le domaine poitevin (langue d'oil) tout proche du domaine marchois au sud-est (langue d'oc)[2],[3].
Article connexe : Langues de la Charente.Histoire
Le 3 août 1944 à Pleuville
L’accrochage de Pleuville et ses différentes étapes
La commission inter alliée « IAN » est parachutée dans la nuit du 15 au 16 juin 1944 près de Lussac-les-Châteaux (Vienne). Elle est composée du capitaine français Delorme, du commandant américain Jo Gildee et du sergent radio canadien Louis Bourgoin.
Le capitaine Delorme, sous les ordres du lieutenant colonel Michel, donne l’ordre è l’escorte de regagner Cherves-Châtelars (Charente) avec l’intention de rejoindre Joussé ou le Maquis Renard a été inquiété par les Allemands.
À Pleuville, viennent d’arriver 200 soldats SS près de l’église, ce sont les fantassins de la TRUPP motorisée 608. À cet instant, une moto transportant deux maquisards du groupe D1, venant de Pressac, arrive au bourg de Pleuville pour se diriger vers Charroux. Le hasard veut que la moto précède d’environ 100 mètres la voiture du capitaine Delorme.
Près du monument aux morts, des Allemands tirent sur la moto qui continue sa route malgré un blessé. Puis les Allemands attaquent la voiture. Le capitaine veut faire marche arrière mais ne peut pas. Mandinaud, le chauffeur, est grièvement blessé et ne peut descendre de la voiture. Il est tué d’une balle en pleine tête. Delorme, Gildee et le lieutenant André Very peuvent se cacher derrière un coin de mur. Bourgoin, quant à lui, se dirigeant vers les champs, « est tiré comme un lapin » et succombe. Déjà les maisons brûlent à Pleuville, 17 sont entièrement détruites.
Après avoir pris position dans le clocher et tiré sur tout ce qui bouge, ils se dirigent vers les Écures : une partie par le chemin de Fellet et l’autre, par la route en direction de Pressac. Les maquisards de RAF prévenus par Lucien Chaussonnaud de Pleuville peuvent prendre leurs armes et se disperser : cette initiative a certainement sauvé des vies.
Vers 16 heures, les premiers éléments allemands arrivent à l’entrée de Pressac, conduits par un milicien français. Cette commune ne doit pas être prévue dans l’ordre de mission car ils font demi tour et reviennent aux Écures où ils mettent le feu aux gerbiers et se regroupent pour continuer à incendier les bâtiments.
Un détachement du maquis Maurice arrive en renfort avec des éléments des maquis Adolphe et Joël. Une partie prend position sur le champ de foire et l’autre partie s’arrête à Thorigné (Deux-Sèvres) pour organiser l’encerclement.
Au moment du déploiement, les Allemands incendient les bâtiments : les premiers coups de feu éclatent et l’accrochage est très violent. Après l’incendie des maisons du bourg (ce sont les fermes des Écures et les gerbiers qui ont été détruits), l’intensité du combat ne diminue qu’avec la tombée de la nuit. Les hommes se replient et doivent revenir à Thorigné où doit s’effectuer le regroupement.
Les pertes allemandes, selon Max Surville, sont : 10 tués, 25 blessés et 3 camions détruits et du côté de la Résistance : 4 tués (le sergent radio canadien Louis Bourgoin et les maquisards Mandinaud du maquis Bayard, Jurassier et Quiring du maquis RAF) et 2 blessés.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1956 1971 Maurice Pelladeau 1971 1983 Roger Pautrot 1983 1989 François Trillaud 1989 1994 Anne-Marie Vincent 1994 2000 Jacques Bellayer SE Agriculteur depuis 2000 Daniel Legendre SE Agriculteur Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Pleuville depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Pleuville et Pressac. Pleuville accueille l'école élémentaire[9].
Lieux et monuments
Le château de Pleuville, situé au bourg, du XVIIe siècle très remanié au XIXe siècle.
Le château de Gorce date de la fin du Moyen Âge. Les bâtiments forment un U composé du châtelet d'entrée qui communique avec le logis par un pont volant et d'un bâtiment de commun attenant et, de part et d'autre d'une cour ouverte, des communs dont l'aile sud est cantonnée, aux extrémités, d'une tour de section carrée. Une partie des communs est du XVIIe siècle avec la date de 1654 sur une poutre. Il a été inscrit monument historique le 14 octobre 2002[10].
Le château de la Grollière[réf. nécessaire].
Le camp romain[réf. nécessaire]
Personnalités liées à la commune
- L'Amiral Jean-Baptiste de Traversay, Ministre de la Marine des Tsars en Russie.
Notes et références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne], p. 55
- Charles De Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), 1876, 63 p.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Evolution et structure de la population à Pleuville en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Site de l'inspection d'académie de Charente
- château de Gorce, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, no 243, Geste éditions, 2007.
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Charente
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