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Gentioux-Pigerolles
Gentioux-Pigerolles Pays France Région Limousin Département Creuse Arrondissement Aubusson Canton Gentioux-Pigerolles
(chef-lieu)Code Insee 23090 Code postal 23340 Maire
Mandat en coursPierre Simons
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Gentioux Latitude
LongitudeAltitude 653 m (mini) – 929 m (maxi) Superficie 79,29 km² Population sans
doubles comptes372 hab.
(2005)Densité 4 hab./km² Gentioux-Pigerolles (Genciòus en occitan) est une commune française, située dans le département de la Creuse et la région Limousin.
Elle abrite également une petite station de ski de fond (90km de pistes)[1].
Sommaire
Géographie
La commune de Gentioux-Pigerolles est située au sud du département de la Creuse, au point culminant de la route reliant Limoges à Felletin et à peu près à mi-chemin de cette dernière et d'Eymoutiers. Gentioux a donné son nom au Plateau de Gentioux, pendant septentrional du Plateau de Millevaches.
Un ancien dicton local affirme que entre la Jasse et Pigerolles, "jamai lo cocut l'i a chantat, mas de bravas oelhas l'i an benlat " (entre la Jasse et Pigerolles, le coucou n'a jamais chanté - ce qui signifie qu'il n'y avait pas d'arbre pour qu'il puisse se percher - mais de bons moutons y ont bêlé ". Mais l'environnement de Gentioux-Pigerolles évolue comme l'ensemble du paysage du plateau de Millevaches. Les landes disparaissent peu à peu au profit des plantations des résineux. L'agriculture est en déclin laissant les prairies envahies par des friches.
Hydrologie
- La Maulde prend sa source dans la commune de Gentioux-Pigerolles. Elle alimente notamment le lac de Vassivière, vaste mer intérieure de 1100 hectares, créé vers les années 1950. Elle se jette dans le lac vers la presqu'île de Broussat, puis ressort au niveau du barrage de Vassivière dans la commune de Royère-de-Vassivière. Mais la Maulde alimente également d’autres barrages sur son parcours : le barrage du Mont Larron, le barrage de Saint Julien le Petit, puis suit le lac de Ste Hélène à Bujaleuf. C'est juste après avoir accueilli les eaux du Langladure que la Maulde devient la Cascade des Jarrauds dans la commune de Saint-Martin-Château. En bas de la Cascade qui s'étend sur 3,2 kilomètres avec une dénivellation de 14 métres, il y a une usine qui a permis d'électrifier Bourganeuf en 1889. Après un parcours de 35 km, La Maulde se jette dans la Vienne.
- Le lac de Lavaud-Gelade est situé sur les communes de Royère-de-Vassivière, Saint-Marc-à-Loubaud et de Gentioux-Pigerolles. D'une surface de 285 hectares, il est alimenté par le Thaurion. Il est situé dans un site inscrit depuis le 24 décembre 1980.
Le climat
La Creuse est soumise à un climat océanique plus ou moins dégradé[2] à l'image de son relief qui varie de 200 à 900 mètres du nord au sud.
Pour le plateau des Millevaches où est situé Gentioux-Pigerolles c'est un climat humide dégradé par des reliefs de moyenne montagne qui sont le premier obstacle aux perturbations venant de l'Atlantique. Les précipitations sont très abondantes, avec une moyenne pluviométrique à Royères-de-Vassivière de 1550mm/an[3]. Les chutes de neige sont significatives et tiennent au sol. Les températures basses sont régies par le relief. La moyenne annuelle journalière est de 8° centigrade. Le plateau connaît néanmoins de belles journées tièdes (grâce à une inversion de température), alors qu'elles sont médiocres ailleurs dans les vallées[4].
Histoire
XIX siècle : Depuis le Moyen Âge, comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur...C'est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseur de Cathédrale, en 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle, au XIX siècle, ils participèrent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive : ainsi la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre de Martin Nadaud "Mémoires de Léonard", la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie. Gentioux fut un des berceaux des maçons de la Creuse.
Pour Gentioux en 1847, la commune comptait 1 489 habitants et 153 migrants soit 10,3% de la population. Parmi ces 153 migrants, 143 étaient maçons[5]
Gentioux et Pigerolles ont fusionné en 1972, mais il existe toujours 2 mairies.
Administration
La région
Le Limousin est une des 26 régions françaises composée des trois départements Corrèze, Creuse et Haute-Vienne. Situé presque en totalité sur le Massif central, au 1er janvier 2005, il regroupait 724 243 habitants sur près de 17 000 km². Ses habitants sont appelés les Limousins.
Jean-Paul Denanot est Président du Conseil régional du Limousin depuis 2004.
La circonscription
Gentioux-Pigerolles appartient à la 2e circonscriptionde la Creuse. Celle ci est composée des cantons de : Ahun, Aubusson, Auzances, Bellegarde-en-Marche, Boussac, Chambon-sur-Voueize, Châtelus-Malvaleix, Chénérailles, La Courtine, Crocq, Évaux-les-Bains, Felletin, Gentioux-Pigerolles, Jarnages, Pontarion, Royère-de-Vassivière, Saint-Sulpice-les-Champs.
Le député de cette circonscription est M. Jean Auclair de l'UMP. Il est par ailleurs Maire de Cressat et Membre du Conseil général de la Creuse, (Canton d'Ahun).
Le département
Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois.
Les conseillers généraux sont élus dans le cadre des cantons pour une durée 6 ans. En Creuse, il y a 27 cantons et donc 27 conseillers généraux. Ces derniers élisent en leur sein le Président du Conseil Général de la Creuse. Depuis 2001, c'est Jean-Jacques Lozach, conseiller général de Bourganeuf, qui en est le Président.
Le Conseiller général actuel du canton, suite au décès de Pierre Gourdy (UMP) (2004-2005), c'est Jean-Luc Léger ( PS) qui a été élu le 10 avril 2005.
La commune
Lors des élections municipales des 9 et 16 mars 2008, les élus du premier tour sont les suivants : Mme Denise Jeanblanc 128 voix, M. Bernard Cheype 126 voix, M. Pierre Simons 122 voix, M. Daniel Tarnaud 121 voix, Mme Madeleine Germain 109 voix, Mme Emilie Gianre 106 voix, Mme Evelyne Faure 106 voix. Les élu(e)s au 2ème tour sont : Mme Dominique Simoneau 101 voix et Mme Denise LEGER 86 voix.
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Pierre Simons Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Dès le Moyen Âge, les creusois émigrent vers les grandes villes. Dans tous les villages les hommes partent souvent dans les métiers du bâtiment de mars à novembre. Certains s'installent définitivement dans ces villes. Au XXe siècle, la guerre de 1914-1918 décime une génération et marque l'accélération du dépeuplement des campagnes. Après la Seconde Guerre mondiale, les campagnes limousines, et même les villes continuent de se dépeupler et la moyenne d'âge augmente sans arrêt. De 1851 (287 000 habitants) à 2005 (123 000 habitants), le département a perdu plus de la moitié de sa population.Gentioux-Pigerolles ne déroge pas à cette évolution.
Mais au début du XXIe siècle, et contrairement à toutes les prévisions, la région connaît un regain démographique. Certes, c'est un phénomène très limité, mais historique : en 5 ans, le Limousin a gagné quelque 14 000 habitants en passant de 710 939 habitants en 1999 à 725 000 habitants en 2005. Cette tendance se confirme en 2006, ce qui a fait la une du journal régional Le Populaire du Centre, daté du mercredi 31 mai 2006 : « Nouveau baby-boom ».
Les causes principales de ce renouveau sont la venue de Britanniques et de Néerlandais attirés par des prix de maison attractifs, de retraités en quête de nature et d'étudiants ayant fini leurs études. Depuis maintenant une dizaine d'années, le phénomène touche aussi les zones rurales, surtout celles qui, comme Gentioux-Pigerolles promeuvent un tourisme dit « vert » et/ou situées le long des grands axes de circulation (par exemple l'A 20 en Limousin et l'A 75).{| align="center" |
Évolution démographique
(Source : INSEE[6])Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 634 535 419 371 367 389 372 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Monuments remarquables
Le monument aux morts de Gentioux
Le monument aux morts pacifiste de Gentioux est l'un des rares monuments pacifistes. Il a été inauguré officiellement qu'en 1985. Comme tous les monuments aux morts de France, il comporte la longue liste des enfants de Gentioux morts pour la France (ils furent 58 en 14-18)[7]. Mais ce qui est original ici c'est l'inscription « Maudite soit la guerre » sous la liste et la statue d'un orphelin le poing levé au pied du monument. C'est plus un appel au pacifisme qu'un honneur rendu aux victimes de cette hécatombe que fut la guerre de 14-18. Il fut construit en 1922, à l'initiative du maire SFIO de l'époque Jules Coutaud et de son conseil municipal. Il est classé Monument historique et la plaque Maudite soit la guerre est inamovible[8].
Notre-Dame-du-bâtiment
C'est une immense statue de lave volcanique, roche plus tendre que le granit local, dédiée aux maçons de la Creuse. On y monte par un sentier, autrefois au milieu des bruyères, aujourd'hui dans des forêts de sapins. Le socle de la statue, constitué pierres de granit taillées, est orné des outils de maçon. Elle a été inaugurée en 1904.
Le Pont de Sénoueix
Ce petit pont de Sénoueix dit romain, véritable image d'Épinal du département de la Creuse, est situé à 5 km au nord de Gentioux-Pigerolles. Il enjambe, par son unique arche faite de gros blocs de granit mal dégrossis, le Thaurion ou Taurion qui n'est à cet endroit qu'un petit ruisseau au milieu de la lande du Plateau de Millevaches.
Villemoneix
Petit hameau situé à 5 km au nord de Gentioux. On peut y admirer la chapelle ainsi qu'une croix similaire à la croix de Pallier (voir ci-dessous).
La Lézioux
Petit hameau comportant également une croix fleuronnée avec le Christ d'un côté et la Vierge Marie de l'autre. Le nom de "La Lézioux" (La Légiou au XVIIIe siècle) viendrait du nom d'un territoire paroissial (occitan L'Agleasia).
L'église Saint Martial
Ancienne dépendance de l'Ordre de Malte (commanderie de Charrière), dotée d'un clocher carré au siècle dernier, c'est une église d'origine romane, revoûtée d'ogives au XVe siècle. À l'intérieur, deux bas-reliefs dont un représente Dieu le père surmontant un écusson de la famille d'Aubusson soutenu par Adam et Ève.
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La chapelle de Pallier et la Maison du notaire
La commanderie de Pallier est située à 3 km à l'est de Gentioux vers Pigerolles, la Maison du notaire est située à l'emplacement d'une ancienne commanderie de l'ordre de Malte qui a peut-être auparavant appartenu à l'ordre des Templiers. Le bâtiment actuel fut construit à l'initiative d'Alexis Jabouille, notaire royal, en 1760. Il a connu une vocation agricole jusqu'aux années 80 du XXe siècle.
Situé juste au-dessus, la chapelle date du XIIe siècle, elle est juste à côté du cimetière où l'on peut voir des dalles funéraires gravées de la croix de Malte. On peut y voir aussi une croix avec le Christ d'un côté et la Vierge Marie de l'autre.
On peut aussi visiter à proximité une reconstitution d'un jardin médiéval, avec ses plantes aromatiques et médicinales, ses roses, son arbre de vie.
Aux environs
La chapelle du Rat
Cette petite chapelle, a été construite au XVIIe siècle sur une hauteur à proximité immédiate de mégalithes naturels. Une croix en granit a été disposée sur le bloc le plus élevé d'où s'offre un très large point de vue, notamment vers Gentioux. Le jour de la Saint-Roch, la chapelle du Rat servait de lieu de bénédiction. Son chemin de croix, dont il ne reste que quelques croix, a été indulgencié par l'un des papes limousins au XIVe siècle.
Elle se situe sur la commune de Peyrelevade en Corrèze.
Les éoliennes de Gentioux-Peyrelevade
Mises en service en janvier 2005, ces 6 éoliennes sont situées près du village de Neuvialle à mi-chemin entre Pigerolles et Peyrelevade.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Coutisson-Dumas né le 16 mai 1746 à Gentioux, mort le 18 août 1806 à Évaux-les-Bains, est un révolutionnaire français[9].
Pierre Desrozier, maire de la commune durant 2 mandats avant d'être victime d'un accident de la route. Pierre Simons, maire réélu de la commune.
- Emile Goué (1904-1946), compositeur français, y passa ses vancances de jeunesse et composa "Paysage vu du mont condreau" pour orchestre symphonique.
Pour approfondir
Liens internes
Liens externes
- Gentioux-Pigerolles sur le site de l'Institut géographique national
- Site de l'association de ski de fond de Pigerolles
Notes et références
- ↑ La station de ski
- ↑ http://www.meteolafleche.com/Climatologie/climatologie.html La carte des climats
- ↑ http://www.meteo-mc.fr/climat-Creuse.html Météo Creuse
- ↑ http://www.meteofrance.com/FR/climat/tmd/23/zcdm24.jsp La creuse sur Météo france
- ↑ Source :Quand Martin Nadaud maniait la truelle... La vie quotidienne des maçons limousins, 1830-1849, de Pierre Urien, Felletin, Association les Maçons de la Creuse, 1998, 143 pages, préface de Pierre Riboulet Page 135.
- ↑ Gentioux-Pigerolles sur le site de l'Insee
- ↑ Source:GenWeb
- ↑ Source : Patrimoine de France
- ↑ Source site de l'assemblée nationale : [1]
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