- Jacques Dondoux
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Jacques Dondoux, né le 16 novembre 1931 à Lyon, est un ingénieur et homme politique français, mort le 21 mai 2002.
Biographie
Jacques Dondoux est polytechnicien (promotion X1951) et ingénieur de l’École nationale supérieure des télécommunications. Ingénieur général des télécommunications dans les années soixante-dix, il fut l’un des principaux maîtres d’œuvre du plan d’extension du réseau téléphonique français. Il commence sa carrière professionnelle au Centre national d'études des télécommunications(CNET) en 1956, en qualité d'ingénieur. Il en prendra la direction en 1971.
En 1974, Valéry Giscard d'Estaing lui préfère Gérard Théry comme directeur général des Télécommunications et l’éloigne à l’inspection générale. Membre du Haut Conseil de l’Audiovisuel de 1973 à 1976, il prend sa revanche en 1981 : François Mitterrand remercie son rival Gérard Théry et le nomme directeur général des télécommunications (avant qu’elles ne deviennent une société anonyme sous le nom de France Télécom). C’est lui qui permettra le développement du précurseur d’Internet qu’était le Minitel, en imaginant le fameux « Kiosque», qui rapportera beaucoup d’argent aux Télécoms françaises. Il conduit aussi pendant ces années la mise au point des premiers satellites français de télécommunication, et en partenariat avec les Télécoms allemandes, de la norme GSM qui permettra plus tard l’explosion de la téléphonie mobile.
Il reste cinq ans à ce poste, protégé par le Président de la République, malgré la vive opposition de son ministre de tutelle, Louis Mexandeau.
En 1986, la cohabitation met fin à ses fonctions et il se replie sur la présidence de l’Institut de recherches économiques et sociales sur les télécommunications (IREST) et de l’OMSYC (Observatoire Mondial des Systèmes de Communication). Tout au long de sa carrière, il cumule ses responsabilités avec des sièges au CNES et au CNRS.
En outre, il était membre du conseil de surveillance d’Alcatel depuis 1987, et administrateur de Thomson depuis 1989.
Cet homme d’influence est maire de Saint-Agrève (Ardèche) et conseiller général du canton de Saint-Agrève depuis 1988. Il se présenta une première fois à la députation en 1988, sans étiquette mais avec le soutien du PS. Il adhéra au PRS en 1996, au moment où ce parti procédait aux investitures, et fut élu comme candidat d’union PRS-PS.
Il est élu député en juin 1997 de la deuxième circonscription de l'Ardèche, puis est nommé Secrétaire d'État au Commerce extérieur jusqu'en 1999, durant le gouvernement de Lionel Jospin.
Son frère, le conseiller d’État Philippe Dondoux, a appartenu à divers cabinets ministériels gaullistes. À l'époque maître des requêtes au Conseil d'État, il a rédigé en 1978 les conclusions du fameux arrêt « GISTI » du 8 décembre 1978 par lequel le Conseil d'État a affirmé le principe général du droit à mener une vie familiale normale dans le cadre du regroupement familial des travailleurs immigrés, permettant ainsi d'annuler un décret de 1977 par lequel le Gouvernement subordonnait l'entrée des conjoints et enfants de travailleurs immigrés à la promesse que ceux-ci ne tenteraient pas d'y chercher un emploi.
Commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite, chevalier des Palmes académiques, Jacques Dondoux décède brutalement le 21 mai 2002 d’une hémorragie cérébrale.
Voir aussi
Catégories :- Personnalité du Parti radical de gauche
- Ministre français du Commerce extérieur
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Ancien conseiller général de l'Ardèche
- Ancien maire de l'Ardèche
- Ancien député de l'Ardèche (cinquième République)
- Ingénieur du corps des télécommunications
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
- Naissance en 1931
- Naissance à Lyon
- Décès en 2002
- Mort d'une hémorragie cérébrale
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