- Payrac
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Payrac Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Lot Arrondissement Arrondissement de Gourdon Canton Canton de Payrac Code commune 46215 Code postal 46350 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Favory
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Haute Bouriane Démographie Population 687 hab. (2008) Densité 35 hab./km² Gentilé Payracois, Payracoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 125 m — maxi. 364 m Superficie 19,5 km2 Payrac est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.
Les habitants de Payrac se nomment les "Payracois" et les "Payracoises".
Sommaire
Géographie
- Commune située dans la Bouriane sur la route départementale 820 (anciennement route nationale 20) et la route nationale 673 entre Souillac et Cahors.
Communes Limitrophes
Lamothe-Fénelon Loupiac Calès Rouffilhac Anglars-Nozac Le Vigan Reilhaguet Histoire
Payrac, qui tire son nom de l’occitan « Peyro » qui signifie « pierres », était déjà un bourg important lors de la paix romaine. L’écrit le plus ancien mentionnant le village remonte au Xe siècle. Les terribles campagnes militaires, pillages et destructions de la guerre de Cent Ans, ainsi que la peste de 1347 éprouvent la population, si bien que la région finit presque inhabitée. De nombreux paysans, Limousins, Auvergnats, viennent alors repeupler le bourg, sous l’impulsion des seigneurs locaux. Après de nouveaux ravages apportés par les guerres de religion (500 morts à Payrac en 1589 dans l’armée protestante), Payrac, qui a de tout temps profité de son emplacement privilégié sur l’axe Paris-Toulouse, connaît un renouveau économique qui en fait une ville riche et prospère. Malheureusement, la Révolution Industrielle laisse de côté Payrac, qui perdra plus de la moitié de sa population en un siècle.
A l’époque féodale, Payrac appartenait aux seigneurs de Gourdon, ville fortifiée qui reste encore la capitale de la Bouriane. Vers 1279, Payrac devint propriété de la famille Verneuil et le resta environ 500 ans. C’est à cette époque, au XIIIe / XIVe siècle que le château, dont il ne reste que la grosse tour féodale fut construit. Au cours de la Guerre de Cent Ans, la population fut pratiquement exterminée ; la région fut donc ensuite repeuplée à partir des régions avoisinantes. Au 16e, Payrac souffrit des guerres de religion. Suite à une défaite en 1580 à Rocamadour les protestants se réfugièrent dans l’église et dans le château de Payrac. Celui-ci fut alors incendié et les protestants, exterminés. À partir de la Renaissance, Payrac prit de l’importance en tant que centre postal et relais d’étape. Le courrier en provenance des grandes villes de France y fut déposé pour être réexpédié dans toute la région. La vie devint plus ordonnée et plus prospère. La notoriété du village dans le domaine des foires et marchés augmenta, et couvrit rapidement une zone très étendue. Les archives montrent que d’énormes quantités de grain et de bétail furent vendues sur les marchés pendant cette période.
La révolution de 1789 entraîna le dépeuplement de Payrac. En effet, la population actuelle, d’environ 700 habitants, ne représente qu’un tiers de celle de 1789. Vint ensuite l’ouverture, sous le règne de Napoléon, d’une voie impériale traversant Payrac pour relier Paris à Toulouse (l’actuelle RD 820) puis l’avènement du chemin de fer transportant les marchandises plus vite et plus loin, qui diminuèrent le rôle prépondérant de plaque commerciale qu’était devenue Payrac. Jusqu'au début du XXe siècle, la vigne et la lavande étaient cultivées sur le canton de Payrac, une distillerie de lavande y était même présente. Le phylloxera détruisit la majeure partie des vignes, tandis que la culture de la lavande fut abandonnée au profit de régions plus productives comme la Provence. La Révolution Industrielle qui ne toucha que très peu le Lot et quasi-inexistante à Payrac, a contribué avec les causes précédentes à son déclin dès le XIXe siècle et surtout au XXe siècle. Le village perdit plus de la moitié de sa population (la commune comptait plus de 1 200 habitants dans les années 1800-1850). La révolution industrielle accentua ainsi le mouvement de dépeuplement et la disparition de l’artisanat local. Malgré ces pertes de population, le village réussit à conserver une communauté relativement prospère, et demeure un centre administratif.
A ce jour, l'offre en matière de services commerciaux et administratifs est bien en place et parfaitement adaptée aux exigences du moment. Le grand attrait du village est sans doute sa situation, car il est entouré de sites remarquables tels que Rocamadour ou Padirac. Les principales activités du village et de son canton sont maintenant l'agriculture, avec de nombreux vergers de noyers et de chênes truffiers. L'élevage est aussi présent, celui des canards et la production de foie gras participant à l'authenticité du canton Payracois.
Territoire communal
La commune de Payrac absorbe Camy et Loupiac en 1806. Elle cède Loupiac en 1839 pour que celle-ci puisse reformer une commune indépendante.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Jean-Pierre Favory mars 2001 2008 Bernard Choulet PRG Conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
De 1806 à 1839 la commune de Loupiac a été absorbée par celle de Payrac, d'où la population bien plus élevée.
Évolution des tranches d'âge de la population de Payrac entre 1999 et 2007
Données trouvées sur le site de l'INSEEDonnées socio-économiques
En 2006:
- La population était de : 626 personnes avec 52,2% d'hommes et 47,8% de femmes
- Le nombre de célibataire était de 31,4% dans la population.
- Les couples mariés représentaient 53% de la population.
- Dans la commune de Payrac les divorcés représentaient 6,7%.
- Le nombre de veufs était de 9% à Payrac.
Entre 1999 et 2006:- En 1999, il y avait: 564 personnes avec 52,7% d'hommes et 47,3% de femmes
- Le taux de chômage en 2006 était de 14,9%. En 1999 il était de 10,6%
- Les retraités et les pré-retraités représentaient 28,1% de la population en 2006 et 28% en 1999
- Le taux d'activité était de 68,9% en 2006 et de 70,5 en 1999
Le pourcentage de résidences secondaires à Payrac est un des plus elevé du département, 38,96% des logements sur la commune sont des résidences secondaires. Sources : INSEE
Armoiries
De gueules à la fasce d'argent chargée de trois fleurs de lis d'azur.
.Lieux et monuments
Bourg:
- De ce passé si riche, nous n’avons gardé que quelques bâtiments, dont le château, ancien repaire de la seigneurie de Gourdon, avec sa grosse tour ronde du XVIe siècle. Elle comporte deux étages sur une salle voûtée en demi-sous-sol. Des meurtrières la percent, permettant l’usage d’une petite artillerie. Le logis date du XVIIIe siècle . Le château a accueilli de 1856 à 1957 les sœurs de Saint Vincent de Paul, Certains habitants de Payrac ont conservé l'habitude d'appeler le château : "le couvent".
- Église Saint-Pierre, l'église romane, mal entretenue, fut minée et détruite en 1899 ainsi que la halle et la mairie qui y était accolées. La nouvelle église, terminée en 1901, est une construction étonnante, d’une réelle beauté. Moderne pour l'époque, mais inspirée de styles antique et néoclassique, elle possède de magnifiques vitraux du début du XXe siècle, œuvre des verriers du Lot. Ils représentent la vie du Christ et de la vierge Marie. Ils ont été restaurés en 2001 avec grand soin et ont retrouvé toute leur splendeur. De l'ancienne église, le sanctuaire conserve une belle Vierge à l'enfant en bois sculpté et un petit tabernacle de style Louis XVI. Un buste du Christ crucifié sculpté dans le bois et polychromé datant de la fin du XVIIe siècle, début XVIIIe siècle se trouve dans la chapelle Saint Joseph de l'église.
- L'Hôtel de Ville, construit en 1911, remplaçant l'ancienne Mairie détruite en même temps que l'ancienne Église Saint Pierre car collée à cette dernière; est un bel exemple de l'architecture bourgeoise du début du XXe siècle; construite en briquettes et pierre blanches, elle se démarque ainsi des autres bâtisses du centre du village. Privé de son campanile (clocheton) depuis 1948 (rasé par manque d'entretien par le maire de l'époque, M. Constant) un projet de reconstruction de celui est en ce moment mené par la Mairie.
- Maisons bourgeoises du XVIIIe siècle au XIXe siècle le long de l'ancienne "route royale" RN 20 aujourd'hui RD820. Maisons pittoresques dans le vieux bourg, vieux porche du XVIIe siècle dans la rue Saint Louis.
- Grande croix en fer forgé de 1829 à un carrefour proche du lavoir.
- Monument aux Morts.
- Important patrimoine de monuments du XIXe siècle et XXe siècle. École maternelle, église Saint Pierre, Hôtel de Ville, la Villa des Pins, et de nombreuses autres battisses du bourg.
Aux alentours:
- Au sud-ouest, dans la vallée du Tournefeuille, hameau de Camy: tour carrée à échauguette d'un ancien repaire du XVe siècle en partie modifié début XIXe siècle ; Église remaniée en 1898, d'origine gothique (vestiges et peintures).
- Les Granges: maison bourgeoise à porche; maison rural à bolet en angle et grange attenante.
- Au sud-est, sur le plateau caussenard, hameau dispersé de Toulas, résultat d'un repeuplement familial après la guerre de Cent Ans. Puits collectif voûté en berceau brisé récemment restauré près d'une ferme datée 1788; maison d'habitation à lucarnes ornées d'épis de pierre, précédée d'un porche (daté 1700) et accompagnée d'un four. Fontaine-lavoir vers La Séguinie.
- Four à pain de Campanole.
Vie locale
- Service public: Gendarmerie, bureau de poste, bibliothèque communale, Maison d'Accueil pour Personnes Âgées (MAPA les 4 saisons), ADMR, maison des associations, office de tourisme de la Haute Bouriane, piscine municipale d'été, terrain de tennis, boulodrome, salle des fêtes.
- Enseignement: une école maternelle et primaire sont présentes sur la commune de Payrac. L'école maternelle est proche de l'église et l'école primaire est sur la place du Foirail.
- Santé: 2 médecins, cabinet d'infirmières, kinésithérapeute, pharmacie.
- Commerces de proximités et produits régionaux.
- Secteur touristique: Cafés/bars, restaurants, hôtels, campings, chambres d'hôtes & gites.
Personnalités liées à la commune
- Paul Margis , 1874 (Colombes) - 1913 (Paris) - "enfant de Payrac" auteur de la Valse bleue
- Abbé Paul Boisset (Marmande, 3 mai 1917 ; Cahors, 17 octobre 2006), curé de Payrac de 1971 à 1994, poète et compositeur de chansons, biographe du bienheureux Antoine Auriel-Constant.
- Professeur Edmond Jouve (né le 4 septembre 1937), promoteur et président des Colloques francophones internationaux du Canton de Payrac (1991 - 2000).
- Philippe Loiseleur des Longchamps Deville (Dakar, 27 juillet 1923 ; Toulouse, 24 février 2003), chevalier de l'ordre des Arts et Lettres, historien, historiographe de Payrac.
- le Pape Pie VII, qui s'arrêta au relais de poste de Payrac dans la nuit du 30 janvier au 31 janvier 1814.
- Roger Thières, ferronnier d'art, artiste sculpteur, né et mort à Payrac (XXe siècle). Une salle d'exposition lui est consacrée à l'Office de Tourisme de Payrac.
Voir aussi
- Liste des communes du Lot
- Anciennes communes du Lot
- Sentier de grande randonnée GR 64
- Communauté de communes Haute Bouriane
Notes et références
Liens externes
Catégorie :- Commune du Lot
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