- Arc de triomphe de l'Etoile
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Arc de triomphe de l'Étoile
Cet article concerne le monument de Paris. Pour les autres significations, voir Arc de triomphe (homonymie).L’arc de triomphe de l’Étoile souvent appelé simplement l'Arc de Triomphe, est situé à Paris, sur la place de l’Étoile, à l’extrémité ouest de l’avenue des Champs-Élysées, à 2,2 kilomètres de la place de la Concorde. Haut de 55 mètres, large de 45 mètres et 22 mètres du profondeur, il est géré par le Centre des monuments nationaux[1]. Le hauteur de la grande voûte est de 29,19 mètres et sa largeur de 14,62 mètres. La petite voûte, quant à elle, mesure 18,68 m de haut et 8,44 m de large.
La place de l'Étoile forme un énorme rond-point de douze avenues percées au XIXe siècle sous l’impulsion du baron Haussmann, alors préfet du département de la Seine. Ces avenues « rayonnent » en étoile autour de la place, notamment l’avenue de la Grande-Armée, l’avenue de Wagram et, bien sûr, l’avenue des Champs-Élysées. Des pavés de couleurs différentes dessinent sur le sol de la place deux étoiles dont les pointes arrivent pour l'une au milieu des avenues, pour l'autre entre les avenues.
Sommaire
Histoire
Napoléon Ier, au lendemain de la bataille d'Austerlitz déclare aux soldats: « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de Triomphe » et ordonne la construction de l'arc le 18 février 1806 : son projet initial était d'en faire le point de départ d'une avenue triomphale traversant notamment le Louvre et la place de la Bastille.
L'architecte Chalgrin, chargé du projet, fut inspiré par l'Antiquité. Les fondations exigèrent deux années de chantier.
Lors des premières défaites napoléoniennes (Campagne de Russie en 1812), la construction fut interrompue, puis abandonnée sous la Restauration, avant d'être finalement reprise et achevée entre 1832 et 1836, sous Louis-Philippe Ier. Les architectes Louis-Robert Goust puis Huyot prirent la relève sous la direction de Héricart de Thury.
L'Arc de triomphe de l'Étoile est inauguré le 29 juillet 1836 pour le sixième anniversaire des Trois Glorieuses. Au départ avait été prévue une grande revue militaire en présence de Louis-Philippe. Mais, alors que celui-ci vient d'être visé par un nouvel attentat le 25 juin, le président du Conseil, Adolphe Thiers, convainc le roi de s'abstenir. La revue militaire est décommandée et remplacée par un grand banquet offert par le roi à 300 invités, tandis que le monument est inauguré en catimini par Thiers, à sept heures du matin.
Un symbole historique
L'Arc de triomphe fait partie maintenant des monuments nationaux à forte connotation historique. À ses pieds se trouve la tombe du Soldat inconnu de la Première Guerre mondiale. La flamme éternelle qu’il abrite, est avec celle de l'autel de la Patrie à Rome la première du genre depuis l’extinction de la flamme des Vestales en 391. Elle commémore le souvenir des soldats morts au combat et ne s’éteint jamais : elle est ravivée chaque soir à 18h30 par des associations d'anciens combattants ou de victimes de guerre. Depuis 1923, année de l'allumage de la flamme qui veille sur la tombe du Soldat Inconnu, ce geste de ravivage symbolique a été accompli chaque soir, même le 14 juin 1940, jour où l'armée allemande est entrée dans Paris et défilait sur la place de l'Étoile : ce jour là, le ravivage a eu lieu devant les officiers allemands qui ont autorisé la cérémonie.
L'association La Flamme sous l'Arc de Triomphe, qui regroupe quarante-et-un membres issus du monde combattant et victimes de guerre, organise les cérémonies de ravivage ainsi que les dépôts de gerbes par les personnalités françaises et étrangères : il y a chaque jour un ou plusieurs membres du Comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe pour accueillir les associations qui viennent tour à tour raviver la Flamme du Souvenir.
En février 2008 fut inaugurée la nouvelle scénographie permanente de l'Arc de triomphe due à l'artiste Maurice Benayoun et à l'architecte Christophe Girault. Renouvelant l'exposition des années 1930, cette nouvelle muséographie accorde une large place au multimédia. Intitulée "Entre guerres et paix", elle propose une lecture de l'histoire du monument prenant en compte l'évolution de sa symbolique jusqu'à la période actuelle, période où les valeurs du dialogue et de la rencontre prennent le pas sur la confrontation armée. Une présentation multimédia raconte en sept stations et sur trois niveaux l'histoire du monument de façon contemporaine, interactive et ludique. Elle permet de découvrir ce qui aurait pu être (les projets non réalisés), ce qui a disparu et ce qui ne peut être facilement vu (le décor sculpté).
Détails des sculptures
- Les quatre plus importants groupes sculptés sont :
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- Le Départ de 1792 (dit La Marseillaise), par François Rude
- Le Triomphe de 1810, par Jean-Pierre Cortot
- La Résistance de 1814, par Antoine Étex
- La Paix de 1815, par Antoine Étex
Le Départ de 1792
La MarseillaiseLe Triomphe de 1810
La Résistance de 1814
La Paix de 1815
- Six bas-reliefs sont gravés sur les quatre faces de l'arc et retracent des scènes de la révolution et de l'Empire. Ils se situent au-dessus des 4 groupes ainsi que sur les cotés de l'arc :
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- Les funérailles du général Marceau le 20 septembre 1796, par P. H. Lamaire (face SUD droite),
- La bataille d'Aboukir le 25 juillet 1799, par Seurre aîné (face SUD gauche),
- La bataille de Jemappes le 6 novembre 1792, par Carlo Marochetti (face EST),
- Le passage du pont d'Arcole le 15 novembre 1796, par J. J. Feuchère (face NORD droite),
- La prise d'Alexandrie le 3 juillet 1798, par J. E. Chaponnière (face NORD gauche),
- La bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805, par J. F. T. Gechter (face OUEST),
Les funérailles du général Marceau le 20 septembre 1796
La bataille d'Aboukir le 25 juillet 1799
La bataille de Jemmappes le 6 novembre 1792
Le passage du pont d'Arcole le 15 novembre 1796
La prise d'Alexandrie le 3 juillet 1798
La bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805
- L'attique est orné de 30 boucliers quinconcés par des glaives dressés. Sur les boucliers sont gravés les noms de grandes batailles de la révolution et de l'Empire :
- Valmy, Jemappes, Fleurus, Montenotte, Lodi, Castiglione, Rivoli, Arcole, Pyramides, Aboukir, Alkmaer, Zurich, Heliopolis, Marengo, Hohenlinden, Ulm, Austerlitz, Iena, Friedland, Somosierra, Essling, Wagram, Moskowa, Lützen, Bautzen, Dresde, Hanau, Montmirail, Montereau et Ligny.
Batailles gravées sur les boucliers de l'attique (noter les détails calligraphiques)- Le bas-relief de la frise du grand entablement tourne sur les quatre faces de l'édifice. Il représente :
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- Le départ des armées, par Brun, G. Jacquot et Laité. Sur cette frise on peut voir la représentation de plusieurs personnalités de la révolution et de l'Empire. De gauche à droite, on y distingue, Chenier, Moitte, Roland, Me Roland, Penthièvre, Marceau, Hoche, Soult, Carnot, Cambronne, Joubert, Latour d'Auvergne, Championnet, Jourdan, Beurnonville, La Fayette, Sieyes, Duc d'Orléans, Bailly, Duc de Bourbon, Talleyrand, Mirabeau, Custine, Foy, Desaix, le Duc de Chartres, Masséna, Kléber, Houchard, Kellermann, Daboville, Lefebvre, Augereau, Gouvion St Cyr, Eugène et Joséphine de Beauharnais, David, Gossec, Rouget de l'Isle.
- Le retour des armées, par L. D. Caillouette, F. Rude et Seurre aîné
- Les grandes arcades sont rehaussées de figures allégoriques représentant des personnages de la mythologie romaine (par J. Pradier).
- Sur les faces intérieures des piliers des grandes arcades, les noms des grandes batailles de la Révolution et de l'Empire sont gravés.
Batailles gravées sous les grandes arcades (noter les séparateurs)- Les petites arcades sont rehaussées de figures allégoriques représentant l'infanterie (par Bra), la cavalerie (par Valois), l'artillerie (par Debay) et la marine (par Emile Seurre).
Figure allégorique représentant l'Infanterie
Figure allégorique représentant la Cavalerie
Figure allégorique représentant l'Artillerie
Figure allégorique représentant la Marine
- Sur les faces intérieures des petites arcades sont gravés les noms des personnalités de la Révolution et de l'Empire. Les noms de ceux qui sont morts au combat sont soulignés.
Pilier Nord
Pilier Sud
Pilier Est
Pilier Ouest
- Quatre bas-reliefs se situent au-dessus des noms des personnalités de la Révolution et de l'Empire. Ils portent le nom de batailles célèbres de la révolution et de l'Empire :
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- Attributs des victoires du NORD, par François Joseph Bosio. La scène indique les batailles d'AUSTERLITZ, d'IENA, de FRIEDLAND, d'ULM, de WAGRAM et d'EYLAU.
- Attributs des victoires du SUD, par Gérard. La scène indique les batailles de MARENGO, de RIVOLI, d'ARCOLE et de LODI.
- Attributs des victoires de l'EST, par Valcher. La scène indique les batailles d'ALEXANDRIE, de PYRAMIDE, d'ABOUKIR et d'HÉLIOPOLIS.
- Attributs des victoires de l'OUEST, par J. J. Espercieux. La scène indique les batailles de JEMMAPES et de FLEURUS.
Attributs des victoires du NORD
Attributs des victoires du SUD
Attributs des victoires de l'EST
Attributs des victoires de l'OUEST
- Sous l'arc se trouve la tombe du soldat inconnu. Sur la tombe on peut lire :
Ici
repose
un soldat
français
mort
pour la patrie
1914 . 1918- Le monument est encerclé par 100 plots symbolisant les Cent-Jours.
Anecdotes
- Durant le transfert des cendres de Napoléon, le 15 décembre 1840, le cortège passa sous l'arc de Triomphe.
- Le corps de Victor Hugo est veillé sous l'arc la nuit du 22 mai 1885, avant d'être enterré au Panthéon.
- Deux fois par an (aux alentours du 10 mai et du 1er août), le Soleil se couche dans l'axe des Champs-Élysées. Pour une personne située sur les Champs-Élysées, le disque solaire est ainsi visible quelques minutes sous l'arche de l'arc de Triomphe. Le 10 mai 1994, le phénomène s'est accompagné d'une éclipse partielle de Soleil, observée par près de 200 000 personnes. À noter qu'en sens opposé vu de la Porte Maillot, le Soleil se lève deux fois par an dans l'arc de Triomphe, aux alentours du 7 février et du 4 novembre.
Notes et références
Voir aussi
- Pour les timbres-poste émis par les États-Unis pour servir en France libérée, voir : Arc de Triomphe (timbre).
- Arc de triomphe
- Tétrapyle
- Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile
- Batailles gravées sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile
Liens externes
- Bibliothèque de l'Université de Kyoto : Description détaillée des gravures de l'Arc
- Site officiel de l'Arc de Triomphe
- La scénographie permanente de l'Arc de triomphe par Maurice Benayoun et Christophe Girault
- La visite de l'Arc de Triomphe : le tombeau du Soldat Inconnu, la Cérémonie du Ravivage de la Flamme, ...
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