Musicologie

Musicologie

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La musicologie est une discipline qui étudie les phénomènes en relation avec la musique, dans leur essence (sémiologie musicale, analyse, théorie), leur évolution (histoire des idées et des théories musicales) et dans leur rapport avec l'être humain et la société, domaines plus particulièrement abordés par l'ethnomusicologie et la sociologie de la musique.

Son caractère scientifique la fait se distinguer de la musicographie.

En tant qu'interrogation sur la musique, elle est amenée à distinguer l'histoire de la musique de la création musicale. En tant que science, elle convoque plusieurs disciplines (histoire, linguistique, psychologie, sciences humaines et sciences physiques). Ces interrogations reflètent plusieurs des problèmes que pose un regard « scientifique » sur la musique. On peut regrouper ces questions en deux catégories.

La première catégorie comprend l'ensemble des leçons que l'on peut aujourdhui tirer de l'histoire et qui ont abouti aux préoccupations actuelles. Toutes les confluences stylistiques qui jalonnent l'histoire de la musique et toutes les influences qui ont bâti les œuvres de toutes les époques retrouvent une certaine part de concrétisation dans la musique d'aujourd'hui, y compris dans la musique technologique.

La seconde catégorie est d'ordre conceptuel, et tend surtout à comparer les statuts de l'œuvre musicale d'hier et de celle d'aujourd'hui, et à analyser toute l'évolution de la musique selon cette optique.

Voir aussi : ethnomusicologie

Sommaire

Les leçons de l'histoire

Pour comprendre la première catégorie de problèmes, la musicologie suit ladaptation de la création artistique aux environnements philosophiques, scientifiques et techniques. Par exemple la technique, aujourdhui, permet de travailler le critère de lauthenticité, si difficile à définir et pourtant si chère à notre culture. Analyser la composition musicale sous langle du phénomène historique permet donc de comprendre la place de la musique dans la société. Parce quelle est le fruit des hommes qui subissent et tout en même temps font lhistoire, la musique traduit ces crises et ces moments de sérénité dans des valeurs qui possèdent une certaine universalité.

La création contemporaine demeure ainsi le miroir dune réalité les conflits et les prises de pouvoir quoccasionnent les attaques contre la rationalité reflètent les crises actuelles. Les rapports de lart à lhistoire, riche de sa diversité, ne peuvent sévaluer ni qualitativement ni quantitativement. Le temps marque une direction, celle qui fonde la « flèche du temps », mais chaque période qui nous rapproche de notre quotidien ne marque pas nécessairement un progrès. Au-delà des hommes et des techniques, les rapports de lœuvre à lhistoire, en nous reliant à notre passé, peuvent sévaluer en termes plus inductifs. Dune histoire marquée par des œuvres phares, dune évolution des schémas et des règles décriture, on peut faire ressortir ces éléments essentiels à la vie que sont la liberté de lindividu et la nécessaire soumission à des codes de vie en société. Ainsi, les théories musicales se comprennent moins comme des règles imposées que comme des adaptations.

Conceptualisation

Deuxième catégorie de problèmes, quand le cumul des connaissances scientifiques et lépanouissement des technologies cybernétiques et informatiques encouragent une recherche sur la définition du vivant et de la communication, la place de lhomme dans la création artistique appelle à une redéfinition du statut de la musique. Lart englobant de plus en plus des « objets esthétiques » à la fois intentionnels et surtout de nature purement humaine (des artefacts), le sujet de lart, la création musicale, et son objet esthétique, la définition de sa beauté réceptive, viennent à se confondre. Cette ambivalence les outils sont à la fois dépassement et utilisation du réel amène la musique vers des frontières instables entre constructions de lintelligence et constructions de lesprit.

De grandes avancées conceptuelles de notre vision de lorganisation du monde se retrouvent alors à la fois dans certains systèmes dorganisation artistique comme dans les systèmes musicaux, et dans les avancées scientifiques. La musicologie se propose de les prendre en charge dans une totalité globalisante qui d'une science à l'autre parcourt les méandres de l'analyse et de la création musicale. Lacoustique musicale, fondement de la création, a, par exemple, progressé au rythme des techniques (spectographe, électronique), et encore récemment grâce aux ordinateurs qui nont eu de cesse de reposer les véritables problèmes de la cognition musicale. Il paraît donc fondamental, pour comprendre lévolution du langage musical et ses manifestations contemporaines, détudier les avancées de la science, parallèlement à lévolution des concepts utilisés en musique et qui en ont marqué lhistoire.

Technique

La musique, un art du temps

Lire l'article spécialisé acoustique musicale

Le temps gouverne la musique comme il gouverne la perception du son : depuis le "micro-temps", qui est l'échelle de la vibration sonore (le son est une mise en vibration de l'air), jusqu'à la forme musicale, construction dans un temps de l'écoute[1]. Comme la forme musicale ne nous est révélée quau fur et à mesure, chaque instant est en puissance un moment davenir, une projection dans linconnu. Cest le sens du titre dune œuvre dHenri Dutilleux qui propose de nous plonger dans lemystère de linstant ”. Le théologien suisse Hans Urs von Balthasar livre cette métaphore judicieusement musicale de la condition humaine :Faites donc confiance au temps. Le temps cest de la musique ; et le domaine d elle émane, cest lavenir. Mesure après mesure, la symphonie sengendre elle-même, naissant miraculeusement dune réserve de durée inépuisable.” [2]

Composantes de la musique

Dans cette composante temporelle, la musique peut se déployer selon trois dimensions fondamentales :

  • Le rythme, qui relève de la durée des sons et de leur niveau d'intensité (la dynamique).
  • La mélodie, qui est l'impression produite par la succession de sons de hauteurs différentes.
  • La polyphonie ou harmonie (ces deux termes, pris dans leur sens le plus large), considère la superposition voulue de sons simultanés (cf aussi fusion),
  • Une autre catégorie du son est apparue dans la musique savante à partir du XVIe siècle, celle du timbre. Elle permet une polyphonie mêlant plusieurs instruments (le terme harmonie est d'ailleurs encore utilisé dans ce sens lorsque l'on parle de « l'harmonie municipale »), ou une monodie spécialement dédiée à l'un d'eux.

Selon le type de musique, l'une ou l'autre de ces trois dimensions pourra prédominer:

  • Le rythme, par exemple, a généralement la primauté dans certaines musiques africaines traditionnelles (Afrique noire notamment).
  • la mélodie prime dans la plupart des musiques de culture orientale.
  • l'harmonie est le socle de la musique savante occidentale, ou d'inspiration occidentale.

Dimensions du sonore et son musical

Grâce au développement des recherches de l'acoustique musicale et de la psychoacoustique, le son musical se définit à partir de ses composantes timbrales et des paramètres psychoacoustiques qui entrent en jeu dans sa perception. D'objet sonore, matériau brut que le musicien doit travailler, ce matériau devient objet musical; la musique permet de passer à une dimension artistique qui métamorphose le « donné à entendre ». Le silence n'est plus « absence de son ». Même le fameux 4'33" de John Cage, est un « donné à entendre ».

Mais ce donné à entendre englobe désormais un matériau de plus en plus large. Depuis le début du XXe siècle, cet élargissement sopère vers lintégration des qualités intrinsèques de notre environnement sonore (concerts bruitistes, introduction des sirènes chez Varèse, catalogues doiseaux de Messiaen, etc.). Comment distinguer alors bruit et signal, comment distinguer ordre et désordre, création musicale et nuisance sonore? Le bruit, cest uniquement ce quon ne veut pas transmettre et qui sinsinue malgré nous dans le message; en lui-même il na aucune différence de structure avec un signal utile. On ne peut plus distinguer comme auparavant le son purement musical et le bruit. Avec lélaboration dune formalisation par nature des fonctions du bruit, les sons inharmoniques (apériodiques) qui liés à la vie courante participent désormais, dans lintégration du sonore, à la construction musicale. Tous les éléments de notre environnement sonore contiennent une certaine part de bruit, qui a vocation de devenir fonction structurante par destination.

Lensemble de ces bouleversements conceptuels accompagne les découvertes scientifiques et techniques qui permirent de développer des factures instrumentales nouvelles (notamment avec l'électronique). Linstrument de musique primitif se voulait représentation des sons naturels (le vent dans les arbres se retrouvant dans le son de la flûte, le chant des oiseaux dans celui de lhomme…). À cette condition, il était le seul capable de traduire le musical (dopérer une distinction entre sons harmoniques et bruits). Lextension des techniques aidant, la notion même dinstrument sest trouvée redéfinieLa machine et linstrument se sont rejoints. Ce que les hommes acceptent de reconnaître comme musical correspond désormais à une appropriation dun matériau sonore étendu, à une intégration de phénomènes jusqualors considérés comme bruits.

Lintrusion de laléatoire

Avec la composition assistée par ordinateur, première expérimentation musicale à utiliser lordinateur, les théories musicales se sont tour à tour préoccupées dinfléchir ou de laisser linitiative à la machine, et, parallèlement, de libérer totalement lhomme de certaines tâches de régulation ou de lui laisser une part importante de création. La problématique oscille ainsi, de façon quasi paradoxale mais finalement foncièrement dialectique, entre déterminisme et aléatoire, entre aléa et logique, entre hasard et nécessité.

Le formalisme aléatoire (mathématisé) « calcule » sans quil nempiète sur les atouts sensibles du compositeur. Les objets mathématiques qui se sont développés créent véritablement un intermédiaire vers des paradigmes esthétiques que lexpérimentation musicale essaie petit à petit de mettre à jour, intermédiaire qui se situerait entre une ordre régulier, périodique, et un chaos incontrôlé, aléatoire et singulier. Hiller, le père de la composition assistée par ordinateur, sans juger qui pourrait effectuer les compromis, considérait déjà que « la musique est un compromis, voire même une médiation, entre la monotonie et le chaos. »

Artistiquement, à la théorie de l'information de Shannon répond la théorie de lindétermination de John Cage (linformation est maximale donc nulle). En 1951, Cage et Feldman sen remirent à laléatoire codifié du I Ching pour bâtir leur œuvre Music of Changes. Cette œuvre, qui brise les carcans de la notion traditionnelle dœuvre musicale, sert de manifeste artistique au concept de lindétermination.

Cage introduit subrepticement le hasard dans la composition dans un sens plus combinatoire. Music of Changes laisse place à laléa contre la logique en réhabilitant le pouvoir créateur de lexpérience divinatoire, le pouvoir de la création par le hasard. John Cage, Morton Feldman et Earle Brown utilisaient aussi un hasard codifié, laléatoire duI Ching”, livre de divination chinois qui laisse entrevoir un certain nombre de combinaisons par pentagrammes. Le hasard est sublimé par le destin dans une prédication divinatoire (Concerto pour piano (1957)). Puis, chez Cage les théories devenant paroxystiques, il prône la raréfaction de la musique jusquau total aléa (433’’): lécoute est focalisée vers des objets sonores qui nont pas été directement prévus pour cela. Peu de critiques ont pu abonder dans son sens, déplorant que ces théories ne servent quà la justification dun « coup » médiatique.

Musique algorithmique

Pour tenter de réduire la proportion de hasard fatalement confiée à la technique, la machine fut utilisée par la suite pour ses fonctions de contrôle de lautomation qui assure un enchaînement continu dopérations mathématiques et logiques. Pierre Barbaud débuta dans cet esprit ses travaux sur la composition « automatique » et mit au point avec Roger Blanchard en 1959 le programme ALGOM I-5 pour lordinateur Gamma 60 du Centre de calcul électronique de la compagnie Bull à Paris.

Musique stochastique

Cette mathématisation accrue des possibles, continua à être prise en compte, mais en essayant de reprendre à la machine la part de responsabilité quelle avait conquise. Dès 1954 Iannis Xenakis avait créé son opus un, Metastasis pour soixante-et-un instruments ; cest la première musique entièrement déduite de règles et de procédures mathématiques. Pour son créateur, il sagit de mettre en pratique une relation directe entre musique et architecture, combinaison certes peu commune, mais qui, pour lassistant de Le Corbusier va de soi. Il la mettra à profit en utilisant les mêmes règles de construction dans lélaboration des plans du pavillon Philips pour lexposition universelle de Bruxelles en 1958 (pavillon seront jouées dans un même concert les créations des œuvres de Varèse (Poèmes électroniques) et de Xenakis (Concret PH).

En 1956 sera publiée une théorisation de la musique stochastique qui sappuie entre autres sur la théorie des jeux de von Neumann. Le hasard ny est déjà plus une simple chance ; contrairement à la troisième sonate de Boulez ou aux autres œuvres « ouvertes », contrairement à Cage, et à sa démission de compositeur, la probabilité est entièrement calculée, les règles explicitées (Achorripsis ou ST/10-1 en 1961). Le processus global est prévisible, même si les évènements qui le composent sont aléatoires. Par cette philosophie de la création, Xenakis essaie de se rapprocher des phénomènes biologiques et des événements du monde vivant.

Notation, théorie et système

Un « système musical » est un ensemble de règles et d'usages attachés à un type de musique donné (on parle parfois de théorie musicale). La conception de la musique comme système peut aller très loin, et les anciens Grecs comptaient la musique comme une des composantes des mathématiques, à l'égal de l'arithmétique, de la géométrie et de l'astronomie. Voir l'article « Harmonie des sphères ». Plus près de nous, Rameau dans son Dictionnaire de la Musique arrive à considérer la musique comme étant à la base des mathématiques.

Certaines musiques possèdent en outre un système de notation (la musique occidentale, avec son solfège, en est un exemple notoire). Dans ce cas, il est difficile de séparer le système musical du système de notation qui lui est associé. D'autres types de musique sont uniquement de transmissions orales, et développent des systèmes musicaux totalement différents.

Signes musicaux

En occident, un certain répertoire musical inclus dans le paradigme de l'écriture s'écrit avec un ensemble de signes : notes de musique, clés, silences, altérations, etc.

Les notes de musique s'écrivent sur une portée, composée de 5 lignes parallèles. La portée comporte aussi des barres verticales. L'espace entre deux barres de mesure est une mesure. Il existe aussi des doubles barres.

Les sept notes de musique sont : do (ou ut), , mi, fa, sol, la, si. Les notes s'écrivent sur la portée ou sur des lignes supplémentaires placées au-dessus ou en dessous de la portée. La portée va du plus grave (en bas) au plus aigu (en haut). Une même note peut être jouée de façon plus ou moins grave ou aigue.

Une octave est la distance qui sépare deux notes identiques, plus ou moins graves.

Il existe de très nombreux signes musicaux pour indiquer la durée d'une note. En particulier :

  • la figure de la note : ronde (la plus longue), puis blanche (avec une queue simple), puis noire, puis croche (queue avec une croche), puis double croche, puis triple croche, puis quadruple croche (la plus courte).
  • Le point, placé à côté de la note (ou du silence), la fait durer plus longtemps (il ajoute à la note la moitié de son temps initial). Le point peut être doublé (mais le deuxième point dure la moitié du premier).
  • La liaison entre deux notes du même nom fait durer cette note tout le temps de la liaison (même si d'autres notes s'intercalent entre les deux).
  • Le triolet (identifié par un chiffre "3" sous ou sur les trois notes reliées) allonge également la durée de la note. Deux triolets forment un sextolet identifié par un chiffre "6").

Les silences sont les moments du morceau de musique sans son. Il existe sept figures de silence : la pause, la demi-pause, le soupir, le demi-soupir, le quart de soupir, le huitième de soupir, le seizième de soupir.

Les clés indiquent la base de départ de la lecture de la partition. Il existe trois clés : la clé de sol, la clé de fa, la clé d'ut . Celles-ci peuvent être situées sur différentes lignes de la portée : ainsi, on parlera d'ut 1, ut 2, ut 3, ut 4, sol 2, sol 1 (rare), fa 4 et fa 3 (rare). Les nombres désignes la ligne sur laquelle se trouve la note désignée par la clef, les lignes se comptant de bas en haut. Par exemple, en ut 1, le do est situé sur la première ligne.

Les altérations modifient le son d'une note pour le rendre plus grave ou plus aigu. Il existe trois altérations :

  • le dièse (qui rend le son plus aigu, "l'élève"),
  • le bémol (qui rend le son plus grave, "l'abaisse"),
  • le bécarre, qui remet le son dans son état initial.

Il existe également des double-dièse et des double-bémol. Si l'altération concerne la ligne entière, elle est placée près de la clé et s'appelle armure. Si elle ne concerne qu'une note (ou toute note identique suivant la note modifier dans la mesure), elle est placée juste avant la note.

Gammes

Une succession de notes voisines (ou conjointes) forme une gamme. Celle-ci est donc une succession de sons ascendants (de plus grave au plus aigu) ou descendants (du plus aigu au plus grave). Lorsqu'elle respecte la loi de la tonalité, il s'agit d'une gamme diatonique.

Une succession de notes qui ne sont pas voisines (ou disjointes) forme un arpège (un arpège est souvent le jeu "égrainé" d'un accord du plus aigu au plus grave ou l'inverse).

Les notes de la gamme (alors également appelées des degrés), sont séparées par des tons ou des demi-tons. On distingue les demi-tons diatoniques (situé entre deux notes de nom différent) et demi-tons chromatiques (situé entre deux notes de même nom mais altérées par un dièse ou un bémol).

La gamme chromatique comprend tons et demi-tons, tandis que la gamme diatonique ne contient que les tons.

Les notes sont séparés par des intervalles : lorsque les notes sont voisines (ex : do et ), l'intervalle est dit de "deux degrés" ou seconde. On, parle ensuite, par éloignement croissant entre les notes, de tierce, quarte, quinte, sixte, septième et octave (intervalle de huit degrés). Comme il existe sept notes de musique, l'octave, qui relie 8 degrés, relie deux notes de même nom, mais de hauteur différente (on dit que la note est plus aigue ou plus grave d'un octave). Au-delà de l'octave, on parle d'intervalle redoublé (on parle de neuvième, de dixième, etc.).

Par défaut on considère que l'intervalle est ascendant (il va du grave à l'aigu) sauf si le contraire est indiqué. L'intervalle peut en effet être renversé.

Les différents types d'intervalle sont également appelés mineur, majeur, juste. Ils sont alors dits « diminués » ou « augmentés ».

Mesure

La mesure est la manière d'ordonner les notes et les silences. La mesure se lit sur la portée par la barre de mesure (verticale). Toutes les mesures doivent avoir une durée égale.

La double barre de mesure indique la fin d'un morceau, d'une partie ou un changement d'armure de la clé ou un changement de manière de compter les mesures (« changement de mesure »). Certains temps sont dits temps fort et d'autres temps faible.

La mesure se subdivise en deux, trois ou quatre temps. La mesure d'un morceau est annoncée par deux chiffres superposés après une double barre. Le chiffre supérieur indique le nombre de temps dans la mesure et le chiffre inférieur indique la durée allouée à chaque temps.

On distingue

  • la mesure simple (pour un temps binaire : chaque temps a deux parties) avec 2, 3, ou 4 en chiffre supérieur : chaque temps vaut un note ordinaire,
  • la mesure composée (pour un temps ternaire : chaque temps a trois parties) avec 6, 9 ou 12 en chiffre supérieur : chaque temps vaut une note pointée.

Le rythme est la manière dont sont ordonnées les durées (c'est-à-dire les notes et les silences). On distingue :

  • la syncope : son qui commence sur un temps faible et continue sur un temps fort.
  • le contretemps : son qui commence également sur un temps faible mais se poursuite par un silence.

Le mouvement est la vitesse d'exécution du morceau de musique. Il est indiqué par un mot placé au début du morceau. De plus lent au plus vif (rapide), les principaux mouvements sont : Largo, Lento, Adagio, Andante, Andantino, Moderato, Allegretto, Allegro, Presto. Mais il en existe des dizaines d'autres.

Instruments de musique

La musique peut être réalisée avec des objets de la nature (bout de bois) ou de la vie quotidienne (verres à eau et couverts), des parties du corps (battements de mains, de pieds) avec la voix humaine, ou avec des instruments spécialement conçus à cet effet.

Les instruments de musique peuvent être classés selon le mode de production du son :

Approches définitoires

Approche intrinsèque et approche extrinsèque

Il existe alors deux « méthodes » pour définir la musique : l'approche intrinsèque (immanente) et lapproche extrinsèque (fonctionnelle).

Dans l'approche intrinsèque, la musique existe chez le compositeur avant même dêtre entendue; elle peut même avoir une existence par elle-même, dans la nature et par nature (la musique de la rivière, des oiseaux, etc., qui n'a aucun besoin d'intervention humaine).

Dans l'approche extrinsèque, la musique est une fonction projetée, une perception, sociologique par nature. Elle a tous les sens et au-delà, mais n'est perçue que dans un seul : la musique des oiseaux n'est musique que par la qualification que l'on veut bien lui donner.

L'idée que l'être est musique est ancienne et semble dater des pythagoriciens selon Aristote. Dans la Métaphysique il dit :" Tout ce qu'ils pouvaient montrer dans les nombres et dans la musique qui s'accordât avec les phénomènes du ciel, ses parties et toute son ordonnance, ils le recueillirent, et ils en composèrent un système; et si quelque chose manquait, ils y suppléaient pour que le système fût bien d'accord et complet."

Définition anthropocentrique

Cette définition intègre l'homme à chaque bout de la chaîne. La musique est conçue et reçue par une personne ou un groupe (anthropologique). La définition de la musique, comme de tout art, passe alors par la définition d'une certaine forme de communication entre les individus. C'est ce qui fait de la musique un langage (le mot est souvent utilisé quoique contraire à la définition ontologique du langage), une communication universelle susceptible d'être entendue par tout le monde, mais comprise uniquement par quelques uns. Boris de Schlœzer, dans Problèmes de la musique moderne (1959), écrit : « La musique est langage au même titre que la parole qui désigne, que la poésie, la peinture, la danse, le cinéma. Ceci revient à dire que tout comme lœuvre poétique ou plastique, lœuvre musicale a un sens (qui napparaît que grâce à lactivité de la conscience) ; avec cette différence pourtant quil lui est totalement immanent, entendant par que close sur elle-même, lœuvre musicale ne comporte aucune référence à quoi que se soit, ne nous renvoie pas à autre chose[3] ».

Définition tautologique

Selon cette définition, la musique est l'« art des sons » et englobe toute construction artistique destinée à être perçue par l'ouïe.

Définition sociale

Article détaillé : Sociologie de la musique.

Cette définition considère la musique comme un fait de société, qui met en jeu des critères tant historiques que géographiques se retrouvant dans les différents types de musique.

La musique passe autant par les symboles de son écriture (les notes de musique) que par le sens quon accorde à sa valeur affective ou émotionnelle. En Occident, le fossé na cessé de se creuser entre ces musiques de loreille (proches de la terre, elles affirment une certaine spiritualité et jouent sur le parasympathique) et les musiques de lœil (marquées par lécriture, le discours, et un certain rejet du folklore). Les cultures occidentales ont privilégié lauthenticité et inscrit la musique dans une histoire qui la relie, par l'écriture, à la mémoire du passé. Les musiques dAfrique font plus appel à limaginaire, au mythe, à la magie, et relient cette puissance spirituelle à une corporalité de la musique. Lauditeur participe directement à lexpression de ce quil ressent, alors quun auditeur occidental de concerts serait frustré par la théâtralité qui le délie de participation corporelle. Le baroque constitue en occident lépoque charnière fut mise en place cette coupure. Lécriture, la notation, grâce au tempérament, devenait rationalisation des modes musicaux.

Musique et société

Le phénomène social

Chaque époque est tributaire des rapports entre l'art et la société, et plus particulièrement entre la musique et les formes de sa perception. Cette étude sociale aux travers des âges est menée dans un essai de Jacques Attali (Bruits Paris, PUF, 1978 ). Les questions qui y sont posées peuvent se retrouver aujourd'hui sous la forme : quel est le rôle de la musique dans la vie daujourdhui ? Pourquoi est-elle un produit de consommation différent (par rapport aux autres produits de consommation, et par rapport aux autres arts) ? La musique devient-elle un instrument de pouvoir (major companies, industrie du disque, politique des média) ? Quelles sont aujourdhui les opportunités, les perspectives, de lInternet et des musiques en ligne ? etc.

« Évolution » de la musique

La libération esthétique du compositeur par rapport à certaines « règles » et « interdits », fondés au cours de l'histoire de la musique, et celle, concomitante, des liens quil noue avec lauditeur est un facteur d'évolution. Elle va rarement sans heurts. Lévolution historique des courants stylistiques est jalonnée de conflits exprimées notamment à travers la question classique : "Ce qui m'est présenté ici, est-ce de la musique ?"

Lhistoire évolue également par alternance de phases de préparations et de phases de révélation intimement liées entre elles. Ainsi, la place prépondérante quoccupe Jean-Sébastien Bach dans le répertoire de la musique religieuse, conséquence du génie créatif de ce musicien dexception, ne peut nous faire oublier tous les compositeurs qui lont précédé et qui ont tissé ces liens avec le public en le préparant à des évolutions stylistiques majeures. Lœuvre de Bach concentre de fait un faisceau dinfluences allemandes (Schütz, Froberger, Kerll, Pachelbel), italiennes (Frescobaldi, Vivaldi), flamandes (Sweelinck, Reincken) et françaises (Grigny et Couperin), toutes embrassées par le Cantor.

Ce type d'évolution incite Nikolaus Harnoncourt à considérer que « Mozart nétait pas un novateur »[4]. Pour lui, Mozart ne fut que le cristallisateur du style classique, et le génie qui sut porter à son apogée des éléments dans lair du temps. Concentrer les influences dune époque, consolider les éléments et en tirer une nouvelle sève, cest le propre de tout classicisme. Contrairement aux musiciens contemporains expérimentateurs qui cherchent à la fois « le système et lidée » (selon un article fondateur de Pierre Boulez), Mozart naurait ainsi jamais rien inventé qui ne lui préexistait. Les mutations radicales quil a su imposer proviennent de conceptions déjà en germe.

Le lien entre lévolution des techniques et lécriture, entre les données matérielles (instruments, lieux, espaces) et lexpression, contraint le compositeur dans la double ambiguïté du carcan systémique et de la libération expressive. Dans cette perspective, la musique se construit autour de structures, de catégories, quil faut savoir dépasser ("travailler aux limites").

En termes de style, la musique semble avoir souvent oscillé au cours des siècles entre une rhétorique de la litote et du minimum déléments syntaxiques (cest le cas de Bach ou de Lully, cest aussi celui, à un degré extrême de John Cage) et une excessivité (Richard Wagner ou Brian Ferneyhough par exemple), dilution dans lemphase (autre définition du baroque), révolte contre les alignements conceptuels. Avec le recul historique, les phases de cette élaboration paraissent suivre des paliers successifs. Le pouvoir expressif passe dapports strictement personnels à une complexification qui dénature les premières richesses de la nouveauté en cherchant à épuiser les ressources du matériau initial.

Définition esthétique

La musique peut également être définie et approchée dans une perspective de recherche esthétique.

Esthétique de la réception

Cette vision esthétique de la musique, peut être, du côté de l'auditeur, définie par la définition du philosophe français Jean-Jacques Rousseau : "La musique est l'art d'accommoder les sons de manière agréable à l'oreille."[5].

De la Renaissance jusquau XVIIIe siècle, la représentation des sentiments et des passions sest effectuée par des figures musicales préétablies, ce que Monteverdi a appelé la seconda prattica expressio Verborum.
La simultanéité dans la dimension des hauteurs (polyphonie, accords), avancée de lArs Nova au XVe (Ph. De Vitry), a été codifiée au XVIIe et au XVIIIe (Traité de lharmonie universelle du père Marin Mersenne, 1627, Traité de lharmonie réduite à ses principes naturels de Jean-Philippe Rameau, 1722). Depuis, la représentation de la musique affiche des tendances plus personnalisées. Cette traduction de la personnalité aboutit tout naturellement au XIXe siècle aux passions développées par la musique romantique.

Certains estiment que les grandes écoles de style ne sont souvent quun regroupement factice autour de théories a priori. La musique passe autant par les symboles de son écriture que par les sens accordés à sa « valeur » (affective, émotionnelle…) Théorie et réception se rejoignent pour accorder à la musique un statut, artistique puisque communication, esthétique puisque traduction de représentation (cf les théories de la réception et de la lecture selon l'école de Constance).

Les trois pôles du phénomène musical sont le compositeur, l'interprète et l'auditeur. Cependant un fossé n'a cessé de se creuser dans la musique occidentale entre le compositeur et son public. Les recherches musicales actuelles tendent à faire de la musique un support de la représentation de la complexité de notre monde (de l'infiniment petit à l'infiniment grand). Elles se seraient alors éloignées de la recherche purement esthétique.

Esthétique de la composition

Chaque étape stylistique importante (Renaissance, baroque, classicisme, romantisme, et dune certaine façon modernisme), porte ainsi en elle une ou plusieurs bifurcations esthétiques.

Au milieu du XXe siècle, dans les années 1947-1950, après les assauts formalistes du sérialisme, le noyau fédérateur qui subsistait à larrivée du magnétophone et des techniques électroniques résidait dans la manifestation dun sonore perceptible et construit. Les traités dharmonie de la fin du XIXe siècle (par exemple le Traité dharmonie de Th. Dubois), reprenant la théorie de Rameau, sétaient attachés à amarrer la tonalité à une nécessité développée par lhistoire depuis Monteverdi. Or, en rompant dès 1920 avec les schémas classiques de la tonalité, le XXe siècle aurait confiné le système tonal aux seuls XVIIIe siècle et XIXe siècles, et même réduit à cette époque, dans la stricte délimitation géographique que nous lui connaissons, à savoir en Europe et aux États-Unis[6]. La définition classique de la musique comme « art de combiner les sons » se serait effondrée peu après le milieu du XXe siècle.

Une science ?

La musique est l'une des pratiques culturelles les plus anciennes et comporte le plus souvent une dimension artistique. La musique s'inspire toujours d'un « matériau sonore » pouvant regrouper lensemble des sons perceptibles, pour construire ce « matériau musical ». À ce titre elle a, dans les années récentes, été étudiée comme une science[7],[8]. La phénoménologie de Husserl, réfutait ces points de vue.

L'ouïe, qui est le plus adapté de nos sens pour la connaissance des sentiments est, a contrario, le moins apte à la connaissance objective qui fonde la science. La musique est donc un concept dont la signification est multiple, il en résulte qu'il est difficile d'établir une définition unique regroupant tous les types de musique, tous les genres musicaux.

Citations sur la définition

  • « La musique sert à rendre la vie plus belle que la musique Bernard Lubat (fortement « inspiré » de : l'art c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art » – Robert Filliou)
  • « La musique est l'expression du monde intérieur de l'homme issue du monde extérieur » - John Blacking

L'œuvre musicale

Ludwig van Beethoven Symphonie no 9, mineur, op. 125Partition autographe, 4e mouvement.

Lœuvre musicale

La musique, comme art allographique, passe par l'œuvre musicale. Chacune est un objet intentionnel dont l'unité et l'identité est réalisée par ses temps, espace, mouvement et forme musicaux, comme l'écrit Roman Ingarden[9]. Objet de perception esthétique, l'œuvre est certes d'essence idéale, mais son existence hétéronome se concrétise par son exécution devant un public, ou par son enregistrement y compris sa numérisation.

Comme toute œuvre, l'œuvre musicale existe avant d'être reçue, et elle continue d'exister après. On peut donc s'interroger sur ce qui fait sa pérennité : combien d'œuvres subsistent réellement à leurs compositeurs ? Et sont-elles vraiment toutes le reflet de son style, de son art ? On entend surtout par œuvre musicale le projet particulier d'une réalisation musicale. Mais cette réalisation peut être décidée par l'écoute qu'en fait chaque auditeur avec sa culture, sa mémoire, ses sentiments particuliers à cet instant précis autant que par ou la partition, transcription qui ne comporte pas toute la musique.

À partir de la Renaissance et jusqu'au début du XXe siècle, l'unique support de la musique a été la partition de musique. Cette intrusion de l'écrit a été l'élément-clé de la construction de la polyphonie et de l'harmonie dans la musique savante. La partition reste unie au nom du ou des musiciens qui l'ont composée ou enregistrée. Certaines œuvres peuvent être collectives, d'autres restent anonymes.

Depuis la généralisation des moyens techniques d'enregistrement du son, l'œuvre peut également s'identifier à son support : l'album de musique, la bande magnétique ou à une simple calligraphie de la représentation du geste musical propre à transcrire l'œuvre du compositeur.

L'informatique musicale a fait évoluer encore cette notion d'œuvre, puisqu'à présent un logiciel est susceptible d'engendrer « automatiquement » une œuvre musicale, ou de produire des sons auxquels l'interprète pourra réagir.

Formalisme et fonctionnalités

Dans son essai sur les "célibataires de l'art"[10], Jean-Marie Schaeffer estime que, dans lart moderne (et a fortiori dans lart technologique du XXe siècle), la question-clé : « Quest-ce que lart ? » ou « Quand y a-t-il art ? » sest progressivement transformée en: « Comment lart fonctionne-t-il ? ». En musique, ce déplacement dobjet a posé le problème des éléments que lon peut distinguer a priori dans lécoute structurelle dune œuvre.

En 1945 apparurent les premières formes d'informatique, et en 1957 on a assisté, avec larrivée de l'électronique musicale, à un point de bifurcation. Dabord une nouvelle représentation du sonore qui, bien que difficile à maîtriser, a en fait ouvert des perspectives nouvelles. Ensuite, ces techniques ont remis en cause certaines réflexions théoriques sur la formalisation de la pensée créatrice, renvoyant le compositeur à la confrontation, essentielle dans sa démarche, entre un formalisme abstrait et lélaboration dun matériau fonctionnel. La transition vers latonalité a détruit les hiérarchies fonctionnelles et transformé le rôle tenu par les fonctions tonales, élaboré depuis Monteverdi.

De fait, la logique des formes musicales est donc devenue surtout une logique fonctionnelle, dans la mesure elle permet de maintenir la cohésion de l'œuvre, même si les éléments de composition sont multiples (éléments rythmiques, contrapuntiques, harmoniques…). La notion de processus compositionnel, a permis de passer de la vision statique de lobjet musical (celui que lon peut répertorier, et qui cesserait de vivre en entrant dans le patrimoine) à une vision dynamique. Cette vision est évolutive, ce que ne prenaient pas en considération les théories fondées sur la GestaltPsychologie qui figent la pensée dans des images accumulées dans la mémoire. Le processus musical est plus que la structure: il est en effet une forme dynamique, un devenir. Ce devenir est marqué par lempreinte du sonore, cest-à-dire par un matériau musical, et pas uniquement par loutil ou par la théorie.

À partir de la théorie de la communication de Shannon et Weaver, d'autres définitions insistent plus sur les moyens de réception que sur la chaîne de production de la musique.

Métiers de la musicologie

Article détaillé : Métiers de la musicologie.

Notes et références

  1. EMERY (Eric), Temps et Musique
  2. Balthasar (H U) Le cœur du monde, (1956)
  3. Boris de Schlœzer et Marina Scriabine, Problèmes de la musique moderne postface de Iannis Xenakis, Paris, éd. de minuit, coll. « Arguments », 1977 [1re éd. 1959], 200 p.
  4. HARNONCOURT (N.), Le dialogue musical Monteverdi Bach et Mozart, Arcades, Gallimard, 1993
  5. ROUSSEAU (J.-J.), Article Musique, in : Encyclopédie ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des métiers " de Diderot et d'Alembert (1751-1776)
  6. c'est-à-dire dans la musique occidentale. La tonalité n'est pas parvenue sur les autres continents
  7. The science of music, Robin Maconie, New York: Oxford University Press, 1997. (OCLC 35548978)
  8. The science of music par Melvin Berger, Yvonne Buchanan, New York: Crowell, 1989. (OCLC 16802947)
  9. INGARDEN (Roman), tr. de lallemand par Smoje (Dujka), quest-ce quune œuvre musicale ?, Paris, Christian Bourgois, coll. Musique / Passé / Présent, 1989, 215 p.
  10. Schaeffer (Jean-Marie), Les célibataires de l'art, Gallimard, 1996

Articles connexes

Bibliographie

  • (fr) ARMENGAUD (Jean-Pierre), EHRHARDT (Damien) (sous la direction de), Vers une musicologie de l'interprétation, Les Cahiers Arts & Sciences de l'Art n° 3 (2010), 200 p.
  • (en) Friedrich Blume, « Musical scholarship today », dans Perspectives in musicology : inaugural lectures of the Ph. D. program in music at the City University of New York, sous la dir. de Barry S. Brook, Edward O.D. Downes et Sherman van Solkema, New York, W.W. Norton & Company, 1975, p. 15-31 (ISBN 0-393-00784-7) (trad. française par Nicolas Meeùs en ligne).
  • (fr) BOULEZ (Pierre), Penser la musique aujourdhui, 9ème éd., Paris, Gallimard, coll.TEL, 1987, 168 p., [1ère éd. Paris, Denoël/ Gonthier, 1963].
  • (fr) BOULEZ (Pierre), Points de repère, textes présentés et réunis par NATTIEZ (Jean-jacques), Paris, Christian Bourgois - Le Seuil, 1981, 573 p.
  • (fr) BOULEZ (Pierre), Jalons (pour une décennie: dix ans denseignement au Collège de France (1978- 1988. Textes réunis et présenté par J.J. Nattiez, préface posthume de Michel Foucault, Paris, Christian Bourgois, Coll. Musique/Passé/Présent, 1989, 452 p.
  • (fr) CHAILLEY (Jacques), La musique grecque antique, Paris, Belles Lettres, 1979, 222 p.
  • (de) Carl Dahlhaus puis Danhauser (dir.), Neues Handbuch der Musikwissenschaft, 1980-1995, sept volumes, Laaber
  • (fr) Alain Daniélou, Origines et pouvoirs de la musique, Éditions Kailash, 2003 (ISBN 2-8426-8090-1)
  • (fr) DELIEGE (Célestin), Invention musicale et idéologies, Paris, Christian Bourgois, coll. Musique/Passé/Présent, 1986, 391 p.
  • (fr) DUFOURT (Hugues), FAUQUET (Joël-Marie), HURARD(François) (collectif sous la direction de), Lesprit de la musique - essais desthétique et de philosophie, Paris, Klincksieck, 1992, 401 p.*
  • (fr) EMERY (Eric), Temps et Musique, Genève, LAge dHomme, 1975, 696 p.
  • (de) Ludwig Finscher (dir.) pour la dernière édition, Die Musik in Geschichte und Gegenwart, Bärenreiter-Verlag, Kassel et J.B. Metzler-Verlag, Stuttgart, 1994-2007, vingt-sept volumes dont dix-sept de biographies de compositeurs et interprètes
  • (fr) IMBERTY (Michel), Les écritures du temps - Sémantique psychologique de la musique, Paris, Bordas - Dunod, 1981, 274 p.
  • (fr) dINDY (Vincent), Cours de composition musicale, Livres rédigés par SÉRIEYX (Auguste) et DE LIONCOURT (Guy) daprès les notes prises à la Schola Cantorum entre 1897-98 et 1901-1902, Paris, Durand, 1912, trois tomes : I - 228 p., II - 340 p., III - 371 p.
  • (fr) INGARDEN (Roman), tr. de lallemand par SMOJE (Dujka), Quest-ce quune œuvre musicale ?, Paris, Christian Bourgois, coll. Musique /Passé / Présent, 1989, 215 p.
  • (fr) JANKELEVITCH (Vladimir|Vladimir Jankelevitch), La musique et linneffable, Paris, Seuil, 1983, 194 p.
  • (fr) MACHE (François-Bernard), Musique, mythe, nature ou les dauphins dArion, Paris, Klincksieck, 1983, 136 p. (2de éd. 1991).
  • (fr) Jean-Jacques Nattiez (dir.), Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle, Actes Sud 2003-2007
    Ouvrage (en cinq tomes), qui met l'accent sur des analyses pluridisciplinaires et novatrices
  • (en) Sadie (dir.), The New Grove Dictionary of Music, Macmillan, 2e édition, 2001, vingt-neuf volumes, Accessible en ligne sur abonnement (payant)
  • (fr) ZENATTI (Arlette) [coll. sous la direction de], Psychologie de la musique, Paris, P.U.F., coll. psychologie daujourdhui, 1994, 391 p.

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