Mirepoix (Ariège)

Mirepoix (Ariège)
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43° 05′ 23″ N 1° 52′ 28″ E / 43.0897222222, 1.8744444444

Mirepoix
Vue de Mirepoix du clocher de la cathédrale
Vue de Mirepoix du clocher de la cathédrale
Armoiries
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Ariège
Arrondissement Pamiers
Canton Mirepoix (Chef-lieu)
Code commune 09194
Code postal 09500
Maire
Mandat en cours
Nicole Quillien
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Mirepoix
Démographie
Population 3 277 hab. (2008 - Insee)
Densité 69 hab./km²
Aire urbaine 54 409 hab. ()
Gentilé Mirapiciens / Mirapiciennes
Géographie
Coordonnées 43° 05′ 23″ Nord
       1° 52′ 28″ Est
/ 43.0897222222, 1.8744444444
Altitudes mini. 276 m — maxi. 462 m
Superficie 47,28 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative


Mirepoix (occitan : Mirapeis) est une commune française située dans le département de l'Ariège et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Mirapiciens[1].

Sommaire

Géographie

Commune limitrophe avec le département de l'Aude située entre piémont pyrénéen et Lauraguais sur l'Hers-Vif entre Carcassonne et Pamiers.

Accès par les anciennes routes nationales RN 119, RN 625, RN 626

Histoire

Dépendante du comté de Foix, la ville fut gagnée par le catharisme à la fin du XIIe siècle. Un concile en 1206 y rassembla 600 cathares. La ville fut prise en 1209 par Simon de Montfort qu'il donna à un de ses lieutenants Guy de Lévis, d'où la famille de Lévis-Mirepoix.

La ville, initialement établie près du lit de l'Hers, sur sa rive droite, est inondée par une violente crue (accompagnée de la rupture du verrou du lac de Puivert) en 1289, et non 1279, comme l'erreur ancienne d'un copiste l'a longtemps fait croire.

Totalement détruite, elle est rebâtie immédiatement sur l'autre rive de la rivière, mais cette fois sur une terrasse naturelle surélevée, cédée par le seigneur de Mirepoix.

Mirepoix n'est donc pas à proprement parler une « bastide » (ville nouvelle de repeuplement), mais une ville ancienne reconstruite sur les plans urbanistiques en vigueur à cette époque, et qui sont typiques des bastides.

Mirepoix fut un évêché jusqu'en 1801.

Toponymie

L'étymologie du nom Mirepoix semble ne pas faire entièrement consensus: la plupart des références (guides touristiques, etc.) mentionnent une origine basée sur l'occitan Mira Peis c’est-à-dire « qui regarde les poissons », ce qui ferait référence au fait que la ville est bâtie à proximité d'un gué sur l'Hers, aux eaux supposées suffisamment claires et limpides en cet endroit pour pouvoir y admirer les poissons.

Mirepoix vue du château de Terride. Au fond le massif de Tabe. Gravure du XIXe siècle

Cette explication est toutefois réfutée par les érudits qui se sont penchés sur la question[2]

Selon ces travaux, l'origine du nom vient du bas latin « Mirum Podium », ce qui signifie : « qui regarde la montagne ». En effet, la ville de Mirepoix fait directement face aux cimes du massif de Tabe qui se dressent en une toile de fond impressionnante (voir gravure ci-contre). Sur le site « histariege », on trouve notamment l'indication suivante : « Le nom primitif était "Mirum Podium" ». L'évolution normale de ce toponyme en occitan devient alors Mira Puèg, une étymologie fautive, assez ancienne, aurait alors transformé ce nom en Mira Peis, phonétiquement voisin.

Blason Mirepox 09.svg

Le blason de la ville, établi plus tardivement (au début du XIXe siècle), - « D'azur, à un poisson (truite) d'argent, posé en fasce, et un chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'or », - serait basé sur cette étymologie fautive[3]

L'armorial « De gueules, à un poisson d'or, posé en fasce, et un chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or », date quant à lui de 1697.

Administration

Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1942 1944 Antoine Pierre Marie François Joseph de Lévis Mirepoix[4]    
mars 2001 2008 Jean Cazanave PS  
mars 2008 2014 Nicole Quillien PS  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Jumelage

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[5] et INSEE[6],[7])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3300 3193 3510 3 657 3 633 4 060 4 160 4 394 4 476
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 326 4 181 4 187 3 943 4 057 3 942 3 934 3 524 3 560
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 368 3 314 3 558 3261 3 341 3 236 3 112 3 030 3 078
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
3 078 3 255 3 273 3 139 2 993 3 061 3 060    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Vie locale

Éducation

Culture et événements

  • Premier dimanche de juillet : Salon du livre d'histoire locale de Mirepoix (17e salon en 2011)

3 autres journées d'histoire à thème dans l'année, une par saison :

  • Début août : festival de la marionnette
  • Saison de concerts (de mai à octobre) en la cathédrale par les amis de l'orgue
  • Début de la rentrée scolaire, exposition scientifique organisée par l'association Vive la science

Sport et équipement sportif

12e étape du Tour de France 2006

Lieux et monuments

Cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix
Palais épiscopal et musée
La Maison des Consuls
La place des couverts
Château de Terride
  • Ancienne Cathédrale Saint-Maurice
  • Palais épiscopal[8],[9] Le palais épiscopal, pour la partie située dans le prolongement de la nef de la cathédrale, date du XVe siècle. Il fut bâti, également, par Philippe de Lévis. Il abrite de nos jours le Musée Patrimoine et traditions. Le bâtiment perpendiculaire fut construit au XVIIIe siècle à la demande de l'évêque Jean Boyer.
  • Maison des Consuls

Elle date du XVe siècle : Le 5 janvier 1274, Guy III de Lévis donne aux habitants de la cité le droit d'élire des consuls. Après la crue dévastatrice de l'Hers en juin 1289, il leur fait concession, quelques jours plus tard, de cent sétérées de terre sur la rive gauche de la rivière pour y bâtir la ville nouvelle. En l'année 1500, les consuls se voient octroyer le droit de bâtir leur maison sur le solier de la maison de Justice. Le 14 août 1655, ils achètent une maison pour en faire l'Hôtel de Ville. Elle faisait office de tribunal, de salle de conseil et de prison. La poutre de façade, ou poitrail, est un cœur de chêne d'un seul tenant de près de 12 mètres de long et de plus de 60 cm d'épaisseur. 104 sculptures ornent les extrémités des sommiers (poutres perpendiculaires à la façade) et les piliers de soutènement.

  • La Porte d'Aval

Elle date de 1372. La tour se trouvant à proximité, aujourd'hui propriété privée, est celle de Charles de Montfaucon, seigneur de Rogles (XVIe siècle). Elle servait de poste de guet.

  • Les couverts et maisons à colombages

À l'ouest du Grand Couvert, un écusson porte la date de 1573. Une carte de l'Ariège, œuvre des frères Poulain, est peinte au plafond du Couvert (côté Est de la place).

  • Maisons d'illustres personnages

On notera la maison du Maréchal Bertrand Clauzel et celle de l'astronome Jean-Joseph Vidal, né et mort à Mirepoix (30 mars 1747 - 2 janvier 1819), qui avait installé un observatoire dans sa maison natale pour ses études sur la planète Mercure, en particulier, et qui a laissé des mémoires scientifiques qui font encore autorité. De même, les Hôtels de Montfaucon, des Lévis sont à signaler.

  • L'église Notre-Dame-et-Saint-Michel

Située dans le cimetière, elle présente quatre tableaux dont trois retracent la fondation et l'œuvre des Trinitaires, et un retable du XVIIe siècle. On peut voir dans le cimetière le mausolée du maréchal Clauzel ainsi que les tombeaux du colonel Petitpied, du gouverneur Émile Pinet-Laprade, et de Raymond et Marie-Louise Raymond Escholier.

  • Le pont

D'une longueur de 206 mètres et comportant sept arches, il est l'œuvre de l'architecte Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794), qui fonda avec Daniel-Charles Trudaine l'École nationale des ponts et chaussées, et dont les ouvrages les plus connus sont le pont de la Concorde à Paris (1787-1791) et le pont de Nantes. Sa construction est initiée en 1776. Le chêne vert, proche du pont, est un vénérable arbre de 800 ans.

  • La Fontaine des Cordeliers

Dans la périphérie, la fontaine des Cordeliers date du XVIIe siècle. C'est en 1272 que les franciscains « Cordeliers » s'étaient installés à Mirepoix, à la demande de Guy Ier de Lévis (1216).

  • Le château de Terride

L'ancien château de Mirepoix, dont la première mention remonte à 960, avait été pris (en même temps que la cité, le 22 septembre 1209, jour de la Saint-Maurice), par les croisés de Simon de Montfort. Celui-ci l'avait donné à Guy de Lévis (c'est le 1er décembre 1212 que ce dernier reçoit un domaine d'environ 200 km2, dont Mirepoix est le siège). Le château ne prit le nom de « Terride » qu'au XVIe siècle, en vertu d'une convention conclue entre Jean de Lévis et Catherine-Ursule de Lomagne, qui lui apporta en dot la baronnie de Terride en Gimois (Lot-et-Garonne, commune de La Bourgade, où se trouve le château de Terride).

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 17/07/2008.
  2. F. Pasquier, Mirepoix et ses environs, Éditions Comité du tourisme, ca 1900 ; réédition en 2002 par les Éditions Lacour-Ollé
  3. F. Taillefer, in Bulletin annuel de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1998
  4. Labrousse, Bruno, Les Politiques Ariégeois
  5. Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  6. Mirepoix sur le site de l'Insee
  7. Insee : Population légale 2007
  8. Bruno Tollon - Le palais épiscopal de Mirepoix - pp.381-391, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1973
  9. Base Mérimée : Palais épiscopal
  10. Dominique Vingtain, Avignon, Le Palais des Papes, Éditions Zodiaque, 1998, page 93, « Les débuts du chantier et le rôle de Pierre Poisson »

Liens externes

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Gratien Leblanc - La "bastide" de Mirepoix - pp.344-366, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1973



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mirepoix (Ariège) de Wikipédia en français (auteurs)

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