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Lauragais
Le Lauragais ou Lauraguais (en occitan Lauragués) est une région du sud-ouest de la France, située au sud-est de Toulouse.
Géographie
Le Lauragais est situé de la banlieue est de Toulouse jusqu’à Fanjeaux en passant par Castelnaudary autour de l’axe central que constitue la voie d’Aquitaine ou voie d’Agrippa (puis le canal du Midi et la RN113) à cheval sur quatre départements que sont l’Ariège, l’Aude, la Haute-Garonne et le Tarn. C’est une vaste plaine située entre le plissement de La Piège, la Montagne Noire et le Cabardès. La plaine se resserre au niveau de la partie ouest de l’Aude à un petit col qui représente le point de partage des eaux de la mer Méditerranée et celles de l’océan Atlantique : le seuil de Naurouze à 194 m.
Histoire
Le Lauragais tire son nom du château de Laurac situé près du village éponyme au sud-est de Castelnaudary. Cité pour la première fois en 1070, acquis après la croisade contre les Albigeois par le comte de Toulouse Raymond VII, il entre en 1271 dans le domaine royal. Son territoire est alors à peu près fixé. Érigé par Louis XI en comté au profit de la famille de La Tour d’Auvergne en 1477, il revient dans le domaine royal par le mariage de Catherine de Médicis, comtesse du Lauragais, avec le futur Henri II en octobre 1533. La reine obtient la création de la sénéchaussée royale en 1553 par démembrement de celle de Toulouse, et Castelnaudary devient alors le siège d’un présidial.
Son territoire est connu avec précision comme circonscription électorale des députés aux États généraux de 1789. Les réformes administratives et judiciaires de la Révolution française le scindent en deux arrondissements, l’un de Castelnaudary et l’autre de Villefranche-de-Lauragais.
Le Lauragais et particulièrement la région de Castelnaudary ont connu deux grandes périodes de prospérité. La première est liée à la culture du pastel, plante tinctoriale dont les cocagnes étaient expédiées par les marchands toulousains dans toute l’Europe. Le Lauragais est alors connu comme le pays de Cocagne. Cette spéculation qui se développe à partir de 1515 décline après 1560 sous l’effet conjugué des guerres de religion et de la concurrence de l’indigo tropical importé d’Amérique nouvellement conquise.
La deuxième période de grande croissance économique date du XVIIIe siècle. Celle-ci est attachée d’abord à la culture du maïs, importé d’Amérique, qui est coté pour la première fois sur le marché de Castelnaudary et en France le 5 octobre 1637. Cette céréale nouvelle, dotée de bons rendements, permet de nourrir la population et dégage des surplus de blé qui sont alors exportés, via le canal du Midi (1666-1681), vers les régions méditerranéennes déficitaires. Ces exportations enrichissent les propriétaires terriens qui gravitent autour de la sénéchaussée mais aussi les négociants de la ville de Castelnaudary. La fortune de la région atteint son apogée sous le premier Empire. Par la suite la diminution du prix du blé entraîne le déclin de ce qui a été appelé « la machine à blé ». La ville et l’Ouest audois ne retrouveront la croissance à travers une agriculture dynamique qu’après la Seconde Guerre mondiale.
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