Katakana

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Les écritures du japonais

Article principal :
Écritures du japonais

kanji (漢字) :

Lectures on’yomi (音読み) et kun’yomi (訓読み).


kana (仮名) :

Emplois spécifiques :


rōmaji :

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Les katakanas[1] sont les éléments d'un des trois ensembles de caractères de l'écriture japonaise avec les kanjis et les hiraganas.

Les katakanas (片仮名?, lit. « kanas fragmentaires ») sont un des deux syllabaires utilisés en japonais. Comme les hiraganas – l'autre syllabaire – les katakanas sont des signes correspondant à des syllabes (ka, ki, ku, ke, ko, etc.). Ils sont utilisés dans le système d'écriture japonais pour transcrire les mots étrangers, les noms propres étrangers, les noms scientifiques des plantes et animaux, et les onomatopées japonaises. Ils peuvent également servir à mettre en valeur dans un texte des mots qui s'écrivent normalement en kanjis ou en hiraganas.

Sommaire

Utilisation

On écrit en katakanas :

  • les mots d'origine étrangère (les mots d'origine chinoise ou coréenne ne sont pas considérés comme étrangers) :
    • ビール bīru : « bière » (de l'hollandais « bier »),
    • フランス Furansu : « France »,
    • ズボン zubon : « pantalon » (ce mot vient du français « jupon ») ;
  • les onomatopées ou petits mots expressifs, très fréquents en japonais (voir aussi à l'article Manga) :
    • フワフワ fuwafuwa : bruit de ce qui est tendre et moelleux,
    • ペコペコ pekopeko : bruit de gargouillis,
    • コケコッコ kokekokko : « cocorico » ;
  • les noms d'animaux dans les ouvrages scientifiques ; dans l'usage courant, on utilise plutôt les kanjis ou les hiraganas :
    • イルカ iruka : « dauphin »,
    • サル saru : « singe » ;

Certains mots japonais peuvent être écrits en katakana pour produire un effet particulier, comme en adoucir le sens. Par exemple, ダメ dame, qui signifie « cela ne convient pas » ou « ce n'est pas possible », terme potentiellement offensif, peut être écrit en katakana pour paraître moins brutal.

Tableau des katakanas

Le kana est suivi de sa transcription rōmaji selon la méthode Hepburn.
Les prononciations en bleu sont les notations API phonologiques.
Les prononciations en vert sont les notations API phonétiques.
Les kana marqués en rouge ne sont plus utilisés aujourd'hui.

 a /?/ [a]  i /?/ [i]  u /?/ [ɯ]  e /?/ [e]  o /?/ [o]
 ka /?/ [ka]  ki /?/ [ki]  ku /?/ []  ke /?/ [ke]  ko /?/ [ko]
 sa /?/ [sa]  shi /?/ [ɕi]  su /?/ []  se /?/ [se]  so /?/ [so]
 ta /?/ [ta]  chi /?/ [cɕi]  tsu /?/ [tsɯ]  te /?/ [te]  to /?/ [to]
 na /?/ [na]  ni /?/ [ni]  nu /?/ []  ne /?/ [ne]  no /?/ [no]
 ha /?/ [ha]  hi /?/ [hi]  fu /?/ [ɸɯ]  he /?/ [he]  ho /?/ [ho]
 ma /?/ [ma]  mi /?/ [mi]  mu /?/ []  me /?/ [me]  mo /?/ [mo]
 ya /?/ [ja]  yu /?/ []  yo /?/ [jo]
 ra /?/ [ɹa]  ri /?/ [ɹi]  ru /?/ [ɹɯ]  re /?/ [ɹe]  ro /?/ [ɹo]
 wa /?/ [ɰa]  wi /?/ [ɰi]  we /?/ [ɰe]  wo /?/ [ɰo] ou [o]
 n
 ga /?/ [ga]  gi /?/ [gi]  gu /?/ []  ge /?/ [ge]  go /?/ [go]
 za /?/ [za]  ji /?/ [ɟʑi] ou [ʑi]  zu /?/ []  ze /?/ [ze]  zo /?/ [zo]
 da /?/ [da]  ji /?/ [ɟʑi] ou [ʑi]  zu /?/ [] ou [dzɯ]  de /?/ [de]  do /?/ [do]
 ba /?/ [ba]  bi /?/ [bi]  bu /?/ []  be /?/ [be]  bo /?/ [bo]
 pa /?/ [pa]  pi /?/ [pi]  pu /?/ []  pe /?/ [pe]  po /?/ [po]
キャ kya /?/ [kʲa] キュ kyu /?/ [kʲɯ] キョ kyo /?/ [kʲo]
ギャ gya /?/ [ɡʲa] ギュ gyu /?/ [ɡʲɯ] ギョ gyo /?/ [ɡʲo]
シャ sha /?/ [ɕa] シュ shu /?/ [ɕɯ] ショ sho /?/ [ɕo]
ジャ ja /?/ [ɟʑa] ジュ ju /?/ [ɟʑɯ] ジョ jo /?/ [ɟʑo]
チャ cha /?/ [cɕa] チュ chu /?/ [cɕɯ] チョ cho /?/ [cɕo]
ニャ nya /?/ [ȵa] ニュ nyu /?/ [ȵɯ] ニョ nyo /?/ [ȵo]
ヒャ hya /?/ [ça] ヒュ hyu /?/ [çɯ] ヒョ hyo /?/ [ço]
ビャ bya /?/ [bʲa] ビュ byu /?/ [bʲɯ] ビョ byo /?/ [bʲo]
ピャ pya /?/ [pʲa] ピュ pyu /?/ [pʲɯ] ピョ pyo /?/ [pʲo]
ミャ mya /?/ [mʲa] ミュ myu /?/ [mʲɯ] ミョ myo /?/ [mʲo]
リャ rya /?/ [ɹʲa] リュ ryu /?/ [ɹʲɯ] リョ ryo /?/ [ɹʲo]

Autres caractères

  •  : marque de prolongation du son. Cette marque se place après les voyelles pour noter qu'elles sont longues (voir ci-dessous) ;
  •  : marque d'itération. On l'utilise pour éviter de répéter un même kana. Par exemple, クク pourrait être écrit クヽ ;
  •  : marque d'itération pour une syllabe sonore. Ainsi, on peut abréger ググ en グヾ.

Caractères étendus

Ces combinaisons de katakana servent à noter des mots étrangers utilisant des phonèmes qui n'existent pas en japonais.

 a /?/ [a]  i /?/ [i]  u /?/ [ɯ]  e /?/ [e]  o /?/ [o]
ウィ wi /?/ [ɰi] ウェ we /?/ [ɰe] 'ウォ wo /?/ [ɰo]
ヴァ va /?/ [va] ヴィ vi /?/ [vi]  vu /?/ [vɯ] ヴェ ve /?/ [ve] ヴォ vo /?/ [vo]
シェ she /?/ [ɕe]
ジェ je /?/ [ɟʑe]
チェ che /?/ [cɕe]
ツァ tsa /?/ [tsa] ツィ tsi /?/ [tsi] ツェ tse /?/ [tse] ツォ tso /?/ [tso]
デュ dyu /?/ [dʲɯ]
ティ ti /?/ [ti] トゥ tu /?/ [tɯ]
テュ tyu /?/ [tʲɯ]
ディ di /?/ [di] ドゥ du /?/ [dɯ]
ファ fa /?/ [ɸa] フィ fi /?/ [ɸi] フェ fe /?/ [ɸe] フォ fo /?/ [ɸo]
フュ fyu /?/ [ɸʲɯ]

Orthographe

Les katakanas peuvent s'utiliser pour écrire des mots japonais ; dans ce cas les règles orthographiques sont les mêmes que pour les hiraganas, notamment pour l'allongement des voyelles (トウキョウ = ToukyouTōkyō). Le rōmaji – la romanisation du japonais – peut masquer certains faits inhérents à l'écriture en kanas.

On utilise comme pour les hiraganas les diacritiques (dakuten) et ゜ (handakuten) pour former des syllabes dérivées ou nigori ( ka + ga).

Bien que cette écriture ne soit pas bicamérale, elle fait usage de caractères de petit format. Ceux-ci servent à créer des syllabes qu'on ne pourrait pas noter, sinon, directement (que ces syllabes existent ou non en japonais). Le kana qui précède n'a alors pas de valeur syllabique pleine (on les lit sans voyelle). Par exemple, ニャ ne se lit pas niya (qu'on écrirait ニヤ) mais nya. Du fait d'évolutions phonétiques, il faut connaître des équivalences qui ne sont pas forcément évidentes : ainsi, チョ vaut phonologiquement chi-yochyo mais se lit cho. De plus, le sert comme en hiragana, à noter les consonnes géminées : ベッド se lit donc beddo, « lit » (de l'anglais bed) et non betsudo.

Quand les katakanas servent à transcrire des mots étrangers ou des onomatopées, ils suivent une série de règles supplémentaires :

  • tout d'abord, l'allongement de la voyelle se fait systématiquement, pour toutes les voyelles, avec le signe d'allongement de voyelle (ligne horizontale dans le cas de l'écriture horizontale, ligne verticale dans le cas de l'écriture verticale), par exemple : フリー百科事典, furī hyakkajiten (encyclopédie libre) où フリー est en fait la transcription en phonétique japonaise du mot anglais free ;
  • de nouvelles combinaisons avec les kana de petit format ont été inventées, pour permettre de mieux transcrire des phonèmes qui n'existent pas en japonais ; ainsi, fu est rendu par , et pour les autres voyelles on utilise ce kana suivi du petit kana de la voyelle : ファ fa, フィ fi, フェ fe, フォ fo ;
  • le kana  tsu est utilisé de même : ツァ tsa, ツィ tsi, ツェ tse, ツォ tso ;
  • pour retranscrire la consonne v absente du japonais, on utilise le kana spécial vu et, suivant la même méthode, on a ヴァ va, ヴィ vi, ヴェ ve et ヴォ vo (mais cette série est peu utilisée ; en général on se contente de ba, bi, bu, be et bo à la place) ;
  • le kana u est utilisé pour : ウィ wi, ウェ we, ウォ wo (wu n'existe pas ; on utilise tout simplement à la place ; wa a son propre kana standard, ) ;
  • les syllabes avec ch (prononcé comme tch français), sh (prononcé comme ch français) s'écrivent :
    • pour les voyelles a, u, o, suivant les règles standards comme les hiragana, c'est-à-dire en écrivant le kana avec i suivi d'un petit ya, yu ou yo.
    • pour la voyelle e, en plaçant un petit kana e après la syllabe en i : チェ che, シェ she et ジェ je ;
  • les syllabes ti et di sont rendues par te ou de suivi d'un petit i : ティ ti et ディ di ;
  • enfin, comme en hiragana, les syllabes avec la semi-voyelle y pour les voyelles a, u et o sont possibles pour toutes les consonnes ayant une syllabe en i (sauf ji, shi et chi) en lui ajoutant un petit ya, yu ou yo.

Exemples de mots étrangers transcrits en katakana :

  • デューティ・フリー (dyūti・furī) = duty free
  • クリスマス (Kurisumasu) (de l'anglais Christmas) = Noël
  • エスペラント (esuperanto) = espéranto

Sens d'écriture des katakanas

Les katakanas, tout comme les caractères chinois, ont un sens d'écriture défini. Ordre d'écriture des traits qui prend son importance dans la calligraphie japonaise.

Tableau montrant le sens d'écriture des katakanas

Origines

Chaque kana possède à sa droite le kanji dont il est originaire. La partie de celui-ci qui a donné naissance au kana est indiquée en rouge.

Ils ont été formés par isolement d'une partie d'un kanji homophone : ce sont donc des formes simplifiées de caractères chinois, de même que les hiraganas. Ils ont été créés pour rendre l'écriture du japonais accessible à ceux qui ne connaissaient pas l'écriture chinoise. Apparus peu de temps après les hiragana (à l'époque Heian), ils servaient à l'origine aux étudiants bouddhistes pour noter la prononciation de caractères chinois inconnus.


Notes et références de l'article

  1. Dans cet article, les mots japonais resteront invariables, les mots comme kana, hiragana, katakana ou kanji sont entrés dans les dictionnaires français et s'accordent donc en conséquence.

Voir aussi

Articles connexes

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