- Pete Townshend
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Pete Townshend Pete Townshend en 1974.Surnom Bijou Drains Nom Peter Dennis Blandford Townshend Naissance 19 mai 1945
Chiswick (Royaume-Uni)Genre musical rock Instruments guitare, basse, harmonica, batterie, claviers, banjo, accordéon, etc. Années d'activité depuis 1962 Labels Track, Polydor, Atlantic, Atco, Decca, Rykodisc Site officiel petetownshend.co.uk Entourage The Who Peter Dennis Blandford Townshend plus communément appelé Pete Townshend né le 19 mai 1945 à Chiswick (Londres), est un guitariste et un auteur-compositeur de rock britannique. Il est plus connu en tant que membre des Who. En 2003, le magazine Rolling Stone l'a classé 50e meilleur guitariste de tous les temps[1].
Il fut dans les années 60, avec Jeff Beck, Syd Barrett, Eric Clapton et Jimi Hendrix, par son jeu de scène et son style musical, l'un des guitaristes les plus novateurs du rock. Compositeur de la plupart des chansons des Who, il fut l'un des premiers guitaristes à utiliser des effets comme le larsen et les power chords dans un style qui préfigurera le hard rock et le punk. Pete Townshend a été aussi le premier à placer des boucles sonores de synthétiseurs sur des morceaux de rock (album Who's Next en 1971) et à écrire des opéras rock (la chanson A Quick One, While He's Away en 1966, préfigurant Tommy en 1969). Il s'est aussi rendu célèbre en brisant ses guitares sur scène.
Musicien accompli, Pete Townshend sait aussi jouer du piano, du banjo, de la basse, de la batterie et même de l'accordéon, et s'est parfois enregistré à ces instruments sur certains titres de ses albums solo ou des Who.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille de musiciens (son père, Cliff[2], est saxophoniste dans le groupe The Squadronaires et sa mère chanteuse), Pete Townshend montre sa fascination pour la musique dès son plus jeune âge. Il découvre très tôt le rock 'n' roll américain (selon sa mère, il avait vu de nombreuses fois le film de 1956 : Rock around the clock), et se fait offrir sa première guitare par sa grand-mère à l'âge de 12 ans. Il aura d'ailleurs tôt fait de la détruire contre un amplificateur, afin de produire un fuckin' sound, importunant sa grand-mère déjà dérangée par le son produit par l'instrument lui-même.[réf. nécessaire]
Carrière avec les Who
Article détaillé : The Who.En 1961, Townshend entre au Ealing Art College, et, un an plus tard, avec son camarade de classe John Entwistle, il fonde leur premier groupe : The Confederates, un duo de Dixieland avec Townshend au banjo et Entwistle au cor. À partir de là, ils rejoignent The Detours, un groupe de skiffle dirigé par un ouvrier métallurgiste, Roger Daltrey, qui, avec l'arrivée de Keith Moon pour batteur, sous l'influence de Townshend, se transforme en The Who. Peu après, ils passent sous la coupe du publicitaire Peter Meaden qui les convainc de transformer leur nom en The High Numbers pour leur donner une identité plus mods. Après avoir sorti un single (Zoo Suit), ils lâchent Meaden et signent avec deux nouveaux managers, Chris Stamp et Kit Lambert, et rebaptisent une nouvelle et dernière fois le groupe en The Who.
Les premiers titres que Townshend écrit pour les Who, dont I Can't Explain, Pictures of Lily, Substitute et My Generation marient un sens de l'ironie dans les paroles avec une musique ravageuse et même parfois grossière. Cette combinaison deviendra la marque de fabrique du groupe, dont le style de rock amplifié sera promu sous le nom de « Maximum R&B ».
Au final, Townshend reste le principal compositeur des Who, écrivant plus de cent chansons pour les dix albums studio du groupe. Une des réalisations les plus reconnues est Tommy, pour laquelle le terme d'opéra rock est inventé avec son utilisation pionnière du feedback et son introduction du synthétiseur comme un instrument de rock.
Du milieu des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, Townshend participe à une succession de rassemblements et de concerts d'adieux avec les membres encore vivants des Who, notamment une tournée en 2002 qui continue malgré la mort de John Entwistle (remplacé par Pino Palladino).
En février 2006, une tournée mondiale majeure se déroule pour la sortie de Endless Wire, leur premier album depuis 1982.
Carrière solo
En parallèle de son travail avec les Who, Townshend réalise sporadiquement des albums solo. Entre 1969 et 1971, Townshend, associé à d'autres dévots de Meher Baba, enregistre trois albums, qui rencontrent peu de succès, dédiés au yoga : I Am, Happy Birthday et With Love. En réponse à l'énorme contrebande de ceux-ci, il compile ses travaux les plus fameux (ainsi qu'Evolution, une collaboration avec Ronnie Lane) et sort Who Came First en 1972, son premier disque solo produit par une major. Ce disque rencontre un succès mitigé et comprend des démos de chansons des Who ainsi qu'un étalage de ses talents de guitariste acoustique.
Il collabore avec son ami et bassiste de The Faces Ronnie Lane, également disciple de Meher Baba, sur le double album Rough Mix de 1977. La véritable percée de Townshend en tant qu'artiste solo a lieu après la mort du batteur des Who Keith Moon, grâce à son album Empty Glass en 1980, qui comprend le hit Let My Love Open the Door. Ce disque est suivi en 1982 par All the Best Cowboys Have Chinese Eyes, qui inclut le tube radio Slit Skirts.
Durant le reste des années 1980 jusqu'au début des années 1990, Townshend expérimente encore dans l'opéra rock et dans les albums-concepts, en sortant plusieurs disques basés sur des histoires incluant White City: A Novel (1985), The Iron Man: The Musical by Pete Townshend (1989) et Psychoderelict (1993).
Townshend a aussi la chance de jouer avec son idole Hank Marvin pour les sessions du rockestra de Paul McCartney, ainsi qu'avec d'autres musiciens de rock respectés tels que David Gilmour, John Bonham et Ronnie Lane.
Townshend enregistre aussi plusieurs albums live, dont un avec Deep End, un supergroupe qu'il monte pour ne réaliser que deux concerts et un passage dans l'émission télé The Tube, afin de récolter des fonds pour aider les toxicomanes.
En 1984, Townshend publie un recueil de nouvelles intitulé Horse's Neck. Il déclare également qu'il s'est mis à l'écriture de son autobiographie. En 1993, Des MacAnuff et lui écrivent et réalisent l'adaptation pour Broadway de l'album des Who Tommy, ainsi qu'une comédie musicale qui rencontre moins de succès basée sur son album solo The Iron Man, inspiré du livre de Ted Hughes. MacAnuff et Townshend co-produisent aussi le film d'animation The Iron Giant (1999), également basé sur l'histoire de Hughes.
Vie privée
Pete Townshend rencontre Karen Astley (fille du compositeur Ted Astley) alors qu'il est en école d'art et se marie avec elle en 1968. Le couple se sépare en 1994 et divorce en 2000. Ils ont trois enfants, Emma (née en 1969), qui est elle-même compositeur-interprète, Aminta (née en 1971) et Joseph (né en 1989). Depuis plusieurs années, Townshend refuse de confirmer ou de nier les rumeurs selon lesquelles il serait bisexuel. Townshend vit aujourd'hui avec son amie de longue date, la musicienne Rachel Fuller, à Richmond, en Angleterre.
Pete Townshend semble avoir souffert d'agressions sexuelles pendant son enfance par sa tante, qui avait coutume de se promener nue dans la rue. Au niveau du public, ceci semble être une clé importante pour la lecture de Tommy. Le petit garçon martyrisé, enfermé dans son secret, est peut-être une image transposée du guitariste enfant. Il a également souffert de son apparence physique. Sa grande taille (plus d'un mètre quatre-vingt) et son nez ont été la sources de brimades, même Roger Daltrey l'a désigné, à l'époque des Detours, comme un « nez sur un bâton » (« as a nose on a stick »)[3]. Pete Townshend a notamment déclaré « les Who n'auraient pas existé sans [mon] fichu tarin ! ». Il a en outre, du fait de sa grande timidité, des difficultés à communiquer avec ses semblables. Ce qui est à l'origine de ce besoin de trouver une violente catharsis dans le Rock and Roll. Ces thèmes sont d'ailleurs très souvent abordés dans les paroles des chansons des Who.
Par ailleurs, le 13 janvier 2003, Pete Townshend est arrêté pour avoir consulté un site Internet exposant des images pédophiles. Pour sa défense, après avoir reconnu qu'il avait utilisé sa carte de crédit pour payer l'accès à ce site, il a expliqué effectuer des recherches pour une sorte de mémoire expliquant la facilité avec laquelle les images pédophiles circulaient sur le Net. Sur quatorze ordinateurs saisis à son domicile par Scotland Yard, aucun disque dur n'a livré d'images à caractères pédophiles ou la trace d'autres visites sur ce genre de sites.
Selon un communiqué de la police britannique :
« Après quatre mois d'investigation par des officiers du groupe de protection de l'enfance de Scotland Yard, il est établi que M. Townshend n'était pas en possession d'une quelconque image téléchargée à caractère pédophile[4]. »
À cause de ce fait divers les Who ne jouent plus I'm a Boy en concert.
Townshend a également commencé en septembre 2005 la publication d'une histoire semi-autobiographique The Boy Who Heard Music à la manière d'un feuilleton sur son blog. Le blog s'est arrêté en octobre 2006, comme annoncé sur le site web de Pete Townshend[5].
Problèmes d'audition
Suite à une exposition intensive à une musique assourdissante en concert avec une cathédrale d'amplis Hiwatt et en studio (en utilisant des casques audio pendant des heures), Townshend souffre de surdité partielle et d'acouphène.
L'un des exemples les plus marquants des excès des Who eut lieu lors d'un concert dans les années 1970 lorsque le niveau sonore fut mesuré à 120 dB à 40 m de la scène. Il se peut également qu'une part de son état soit lié à une prestation mémorable dans le Smothers Brothers Comedy Hour en 1967, durant laquelle Keith Moon actionna, sur My Generation, une large quantité d'explosifs placés à l'intérieur de sa batterie alors que Townshend se tenait à proximité.
En 1989, Townshend fut l'un des premiers rockers à apporter son soutien à l'association H.E.A.R. (Hearing Education and Awareness for Rockers) [6].
Caractéristiques
Personnage timide et poli dans la vie de tous les jours, Pete Townshend entre sur scène dans ce qu'il décrit lui-même comme un état second, bondissant à travers le plateau à des hauteurs invraisemblables, fracassant guitare et amplis à la fin des concerts et n'hésitant pas à agresser à coups d'instrument tout imprudent qui tenterait d'interrompre le spectacle ! Le premier cas de smashing guitar[7] fut un accident. Lors d'un concert au Railway Hotel à Harrow en 1964, Pete aurait heurté avec sa guitare le plafond particulièrement bas de la salle et brisé sa six-cordes. De rage, il aurait par la suite achevé de démolir son instrument devenu inutilisable. Loin de décevoir le public, l'événement (qui avait pourtant écourté le set du groupe) rendit la foule hystérique[8]. Détruire leurs instruments sur scène devint alors un rituel des performances des Who (fortement encouragé par leurs managers Kit Lambert et Chris Stamp). Townshend, toujours très prolixe en interview, rapprochera plus tard ces « singeries » des théories de l'artiste Gustav Metzger sur l'art auto-destructif, auxquelles il avait été confronté en école d'art. Townshend se fait donc connaître pour son jeu de scène, perturbant souvent les concerts avec de très longues intros de chansons, balançant son bras droit contre les cordes de sa guitare en faisant de grands moulinets[9] tout en sautant en l'air en faisant le grand écart.
Townshend a aussi démontré un prodigieux talent à la guitare qui fait de lui une référence, développant un style unique combinant des aspects de guitare lead et rythmique alliés à un mélange caractéristique de désinvolture et de finesse. Auteur de la grande majorité des chansons du groupe, Pete Townshend concentre dans sa personne nombre de paradoxes : Pionnier du feedback et des accords de puissance, grande inspiration des punks, il est également à l'origine de concepts abhorrés par ces mêmes punks, tels que les opéra rock. Townshend a, durant toute sa carrière, revisité les techniques de narration des albums et reste le musicien le plus associé au genre de l'opéra rock.
Un grand nombre de titres ont vu aussi Townshend jouer du piano, du clavier, ou bien du synthétiseur. Les Who firent également appel à des invités tels que Nicky Hopkins ou Chris Stainton.
Influences
Influences musicales
Parmi les guitaristes ayant le plus influencé Pete Townshend, on retrouve Link Wray, John Lee Hooker, Bo Diddley et Hank Marvin de Cliff Richard and The Shadows, le premier guitar hero britannique.
Pete Townshend, par son utilisation du feedback, des power chords et son jeu de scène a lui aussi inspiré de nombreux guitaristes de rock, notamment Jimi Hendrix. Ce dernier avait été particulièrement impressionné par les concerts des Who et de Cream auquel il avait assisté lors de son arrivée en Angleterre en 1966.
Influences spirituelles
Townshend fut un disciple du gourou religieux indien Meher Baba, qui mélangeait des éléments de soufisme, védanta et écoles mystiques. Les enseignements de Baba furent une source majeure d'inspiration de beaucoup de ses travaux, incluant Tommy, et le projet inachevé des Who LifeHouse. La chanson des Who Baba O'Riley, écrite au départ pour Lifehouse et figurant finalement sur l'album Who's Next, fut d'ailleurs intitulée ainsi en hommage à Meher Baba et au compositeur minimaliste Terry Riley. Bien que les enseignements de Baba imposassent l'abstinence de drogue, Townshend eut plusieurs procès publics pour toxicomanie, et frôla la mort en 1981 suite à une overdose d'héroïne.
Matériel
Au début des Who, Pete Townshend utilisait de nombreuses guitares de marques différentes, notamment des Fender Stratocaster, Fender Telecaster, des Danelectro ainsi que des Gibson ES-335 dont beaucoup ne survivront pas le temps d'un concert. Il utilisait aussi très souvent une Rickenbacker Rose Morris, que l'on voit dans certains de leurs passages télévisés ou de leurs clips (notamment The Kids Are Alright).
À partir de 1968, il utilise de manière presque exclusive des guitares Gibson SG que l'on voit notamment lors de leur passage au Rock and Roll Circus en 1968, à Woodstock en 1969 et à l'Ile de Wight en 1970. À partir de 1972, comme la production des SG Special cesse, il se tourne vers les Gibson Les Paul Deluxe, dont il possèdera plusieurs modèles (numérotés) souvent destinés à la scène et souvent modifiés pour obtenir une sonorité particulière. À partir de 1979 et jusqu'en 1982, ce sont surtout des Schecter/Giffin Telecaster qu'il utilise sur scène. Néanmoins, il reste un guitariste non exclusif d'une marque puisqu'on le voit lors de la décennie suivante revenir à des modèles comme les Fender Stratocaster notamment la Signature Eric Clapton. Il a aussi joué sur des Gretsch, Guild ou Takamine.
Au niveau des amplificateurs, Townshend a souvent utilisé des Hiwatt entre 1970 et 1980 lors des concerts des Who, mais aussi des Fender.
Discographie
Albums réalisés avec The Who
Article détaillé : Discographie des Who.Discographie solo
Albums studio
- 1972 : Who Came First
- 1977 : Rough Mix (avec Ronnie Lane)
- 1980 : Empty Glass
- 1982 : All the Best Cowboys Have Chinese Eyes
- 1985 : White City: A Novel
- 1989 : The Iron Man: The Musical by Pete Townshend
- 1993 : Psychoderelict
En concert
- 1999 : A Benefit for Maryville Academy
- 2000 : Live: The Fillmore
- 2000 : Live: The Empire
- 2001 : Live: Sadler's Wells
- 2002 : Live: La Jolla
Compilations
- 1983 : Scoop
- 1985 : Another Scoop
- 1996 : Coolwalkingsmoothtalkingstraightsmokingfirestoking - The Best of Pete Townshend
- 2000 : Lifehouse Chronicles (coffret 6 CD)
- 2000 : Lifehouse Elements
- 2002 : Scoop 3
Notes et références
- The 100 Greatest Guitarists of All Time, Rolling Stone, Le 27/08/2003. Consulté le 18/04/2008
- Photographies légendées de Cliff Townshend par Pete Townshend
- TheWho.net [lire en ligne] Biographie de Pete Townshend sur
- CNN.com du 19 décembre 2003 [lire en ligne] Who star cautioned over child porn, article sur
- Même si ce blog existe toujours, celui-ci appartient à un autre utilisateur et ce qui s'y trouve n'a aucun lien avec les travaux de Pete Townshend
- L'objectif de cette association est d'informer des dangers d'une exposition durable et répétée à des volumes sonores élevés, en particulier chez les musiciens.
- Smashing guitar : action qui consiste à détruire ses instruments sur scène, pendant un concert.
- http://www.thewho.com/index.php?module=history
- Keith Richards. Pourtant, il affirme qu'il a piqué cet effet de scène à
Voir aussi
Liens externes
- (en) Site officiel
- (en) Description et historique des instruments de musique et du materiel de Pete Townshend
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