André Louis Elisabeth Marie Briche

André Louis Elisabeth Marie Briche
André Louis Elisabeth Marie Briche
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Naissance 12 août 1772
Neuilly-sous-Clermont (Oise)
Décès 21 mai 1825
Marseille
Origine Drapeau de France France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1790 - 1825
Distinctions Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Commandeur)
Baron de l'Empire
Vicomte
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

André Louis Elisabeth Marie Briche, né à Neuilly-sous-Clermont (Oise), le 12 août 1772.

Sommaire

Biographie

Cavalier dans le 1e régiment de chasseurs à cheval le 1er avril 1790, sous-lieutenant le 15 septembre 1791, il fit la campagne de l'armée du Nord en 1792 ; lieutenant le 1er avril 1793, il continua de servir à la même armée jusqu'à l'an VI, devint capitaine le 25 ventôse an III, et passa le 28 germinal an VI, en qualité d'adjoint, à l'état-major général, il avait été détaché pendant six mois, en l'an II, dans la Vendée, et avait été compris le 26 frimaire an IV dans la réforme du 4e escadron de son régiment ; c'est à cette époque qu'il obtint du général Moreau l'autorisation de servir à la suite de son corps jusqu'au 1er vendémiaire an VI.

Passé avec son grade à l'état-major de l'armée d'Italie, par ordre du général Leclerc, du 28 germinal même année; il fut placé le 15 ventôse an VII dans le 11e régiment de hussards, et se fit remarquer à la bataille de la Trebbia, en couvrant la retraite de l'armée avec une poignée de braves de toutes armes qu'il parvint à rallier. Il se distingua à la bataille de Marengo.

Au passage du Mincio, il prit un major et plusieurs cavaliers, et Murat, alors général en chef, le nomma chef d'escadron provisoire le 11 prairial an X. Le gouvernement confirma cette nomination le 23 frimaire an X. Major du 9e hussards le 6 brumaire an XII, et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant, il passa avec le grade de colonel.

Nommé le 13 janvier 1806 au 10e régiment de hussards, il fit avec ce corps les guerres de la grande armée de 1806 à 1807. À Saalfeld, le 11 octobre 1806, apercevant le 9e de son arme ramené par les Russes, il fit aussitôt sonner la charge, s'élança avec impétuosité sur l'ennemi, l'enfonça, s'empara de deux pièces de canon, et jeta le désordre dans la colonne commandée par le prince Louis-Ferdinand de Prusse, qui fut tué dans cet engagement.

Il combattit à Iéna. Quelques jours après, informé que le régiment de dragons prussiens de la reine s'était mis en mouvement pour venir le surprendre dans ses cantonnements, près de Torn, il fit monter son régiment à cheval, tomba sur l'ennemi, lui coupa la retraite et le défit entièrement. En Pologne, il soutint sa brillante réputation et devint officier de la Légion d'honneur le 14 mai 1807.

Envoyé en Espagne, il arriva assez tôt pour prendre une part glorieuse au siège de Saragosse. Après la prise de cette place, le 21 février 1809, il fut chargé du commandement d'un détachement composé du 10e hussards et de deux bataillons du 26e régiment d'infanterie, avec lequel il devait rétablir les communications entre l'armée du Midi et celle de la Catalogne, c'est-à-dire depuis Fraga jusqu'à Wals. Cette opération présentait de grandes difficultés; Briche réussit. Napoléon Ier, informé de ce succès, conféra à cet officier supérieur, le 15 août, le titre de baron de l'Empire, avec dotation, et le nomma général de brigade le 17 septembre 1809.

A la bataille d'Ocaña, le 18 novembre suivant, il chargea l'ennemi avec quatre régiments de cavalerie-légère, et culbuta l'aile droite de sa ligne. Au mois de février 1810, il fit partie du 5e corps de l'armée d'Espagne. Au combat de Fuente de Cantos, le 13 septembre suivant, à la tête de sa brigade, qui ne comptait que 2 700 chevaux, il mit en déroute les Espagnols et les Portugais, leur prit 500 hommes dont le colonel du régiment de l'infante, un grand nombre d'officiers et six pièces de canon avec leurs attelages et leurs caissons.

Le 6 janvier 1811, il chassa de Merida la cavalerie espagnole, et, après avoir nettoyé la rive droite de la Guadiana, poussa sa colonne jusque sur Albuquerque, atteignit l'arrière-garde ennemie à la Botoa, et lui fit éprouver une déroute complète. Le 20, même mois, placé en observation à Talaveira-la-Roa, et attaqué inopinément par les Espagnols, il les repoussa jusqu'auprès de Badajoz. Le 19 février suivant, il contribua au gain de la bataille de Gebora et fut cité honorablement dans le rapport du duc de Trévise.

Il se signala de nouveau à la bataille d'Albuera le 16 mai ; chargé du commandement de la cavalerie légère, il se porta rapidement à l'extrême droite de l'armée, pour garder un pont dont la possession eût permis à l'ennemi de tourner nos troupes de ce côté. Après avoir bivouaqué toute la nuit en présence de l'ennemi, il attaqua-de bonne heure les avant-postes anglais en avant du ruisseau d'Albuhera, et parvint à les rejeter au-delà du pont. Napoléon lui accorda, le 20 du même mois, la croix de commandeur de la Légion d'honneur. Au commencement du mois d'octobre 1811, sa brigade fit partie d'une colonne dirigée par le général Gérard; il parcourut avec elle le pays renfermé entre la Guadiana et le Tage, seconda puissamment cet officier général, et concourut à forcer le général Castanos à se retirer sur les frontières de Portugal.

Mis en disponibilité le 16 janvier 1812, il fut appelé le 23 octobre suivant au commandement de la brigade du premier ban, qui venait d'être organisée dans la capitale. Le 18 janvier 1813, Napoléon lui confia le commandement et la formation de la cavalerie qui devait faire partie du corps d'observation de l'armée d'Italie, stationné à Vérone. Employé en avril de la même année au 4e corps de la grande armée, il en commanda l'avant-garde, et il exécuta à la bataille de Lützen une charge habile contre l'aile gauche victorieuse des alliés.

A l'affaire de Dresde, il perdit presque toute sa brigade, et l'Empereur lui donna le commandement d'une division de cavalerie wurtembergeoise.

Général de division le 19 novembre suivant, et placé à la tête de la 5e division de grosse cavalerie du 5e corps de réserve, il reçut vers le même temps la croix de l'Ordre du Mérite militaire du Wurtemberg (en). La campagne de France (1814) lui ouvrit un nouveau champ de gloire. Le 9 janvier, le duc de Bellune voulant s'établir à Épinal, Rambervilliers et Saint-Dié, envoya Briche avec sa division de dragons pour chasser l'ennemi de ces positions. Ce général parvint à s'emparer de Rambervilliers, après un combat de quelques heures : la division ennemie, poursuivie l'espace de deux lieues, laissa sur le champ de bataille 300 tués, blessés ou prisonniers. Le 12, il chassa les alliés de Saint-Mihiel, et se distingua d'une manière particulière aux combats de Saint-Dié. Le 29, il inquiéta la cavalerie du général Pahlen, en retraite sur Brienne, et lui fit quelques prisonniers. À la bataille de La Rothière, le 1er février, il ne céda le terrain à l'ennemi qu'après lui avoir fait éprouver des pertes considérables. Le 4, le général Michel, soutenu par sa division de dragons, surprend les alliés à Saint-Thiébault et les repousse vigoureusement jusqu'à Saint-Pierre-les-Vandes, malgré la supériorité de leurs forces. À la fin de l'action, Briche tombe sur les Autrichiens, en tue une centaine et leur fait 150 prisonniers. Le 27, au second Combat de Bar-sur-Aube, il chasse du village de Villars la cavalerie légère du prince de Wurtemberg, et le force à se replier sur l'infanterie.

Le 18 juin 1814, Louis XVIII le nomma inspecteur général de cavalerie dans la 14e division militaire, le chargea de l'organisation du régiment de cuirassiers d'Angoulême et du 9e de chasseurs à cheval, et lui donna la croix de Saint-Louis le 19 juillet suivant.

Il commandait la 2e subdivision de la 9e division militaire (Montpellier) depuis le 1er janvier 1815, lorsqu'à la nouvelle du débarquement de Napoléon Ier de l'île d'Elbe, le ministre de la guerre lui donna l'ordre de se rendre à Nîmes, où le duc d'Angoulême avait son quartier général. Le prince le laissa dans cette ville à la tête des troupes qui s'y trouvaient : mais il tenta vainement de les conserver à la cause des Bourbons. Il courut même les plus grands dangers dans la journée du 3 avril; ses épaulettes et ses décorations lui furent arrachées, et il faillit être massacré par ceux qu'il avait un instant commandés. Napoléon le destitua par un décret du 16 avril.

Appelé au commandement de la 9e division militaire, et nommé le 3 mai 1816 commandeur de Saint-Louis, il fit partie du conseil de guerre chargé de juger le général Mouton-Duvernet. Il présida la même année le collège électoral du département du Gard, et reçut de Louis XVIII le titre de vicomte, sur la proposition du duc de Feltre, alors ministre de la guerre. Le roi, pour le dédommager de ses pertes lui accorda une indemnité de 3 000 francs.

Compris dans le cadre de l'état-major général de l'armée, le 30 décembre 1818, il conserva le commandement de la 9e division militaire, qu'il échangea le 23 janvier 1821 pour celui de la 4e, et fut fait grand officier de la Légion d'honneur le 1er mai suivant.

Mis en disponibilité le 13 juillet 1822, réemployé le 12 février 1823, et placé à la tête de la 8e division militaire, il est mort à Marseille le 21 mai 1825.

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud.

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason à dessiner.svg
Armes du baron de Briche et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 15 octobre 1809 (Quartier général Impérial de Schönbrunn))

Coupé le premier parti d'or à deux têtes de cheval de sable et de gueules, au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur à deux fasces d'argent superposées, chargées de deux chevrons superposés d'or, accompagnés de trois molettes aussi d'or.[1],[2],[3]

Livrées : bleu, jaune, rouge et noir.[3]

Notes et références

  1. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  2. Philippe Lamarque, La figure héraldique du cheval, Editions Cheminements, 2002 (ISBN 9782844780768) [lire en ligne (page consultée le 29 août 2009)] 
  3. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).

Source

  • « André Louis Elisabeth Marie Briche », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;

Liens externes


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