- André (apôtre)
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L’apôtre André est le deuxième apôtre cité par Matthieu et Marc. Dans l’Évangile selon Jean, il fait en revanche partie des deux premiers disciples appelés (le deuxième n'est pas nommé) et c'est lui qui va trouver Simon (saint Pierre), pour le conduire à Jésus[1]. Pour cette raison, la tradition ecclésiastique lui donne le titre de « Protoklite » ou « Premier appelé » (par le Seigneur).
Fête : 30 novembre (Translation: 9 mars)
Sommaire
Histoire
Ce que dit la Bible
André est né à Bethsaïde, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Simon, il était pêcheur. Recherchant Dieu, il avait d’abord été le disciple du prédicateur Jean le Baptiste, qui l’avait certainement baptisé. Lorsque Jean-Baptiste désigna Jésus-Christ en disant : « Voici l’Agneau de Dieu », « l’Agneau de Dieu qui l'emporte sur les péchés du monde » (Jean I:29-40), il le suivit et ne le quitta plus. Il fut ainsi le premier disciple appelé par Jésus-Christ.
André servit souvent d’intermédiaire. Il présenta notamment son frère Simon à Jésus ; puis, lors de l’épisode de la multiplication, il amena le jeune garçon portant les cinq pains et les deux poissons ; lorsque des Grecs voulurent rencontrer Jésus, c’est encore à lui qu’ils s’adressèrent.
La tradition
Après la Pentecôte, il partit prêcher l’Évangile, au cours d’un long voyage, tout autour des côtes de la mer Noire. Ses voyages l’amenèrent en Bithynie (côte turque), à Éphèse, en Mésopotamie, en Ukraine actuelle, en Thrace (région entre le Bosphore et le Danube), à Byzance et finalement en Achaïe (région au nord du Péloponnèse), où il finit crucifié, sous l’empereur Néron, à Patras en l’an 60. La Légende dorée rapporte que son supplice fut ordonné par le proconsul de la région, dont saint André avait converti l’épouse et qui lui avait offert l’alternative suivante : sacrifier aux idoles ou mourir sur la croix. Ayant choisi le martyre, l’apôtre survécut pendant deux jours, durant lesquels il prêcha à la foule, qui s’indigna et menaça le proconsul de mort. Celui-ci chercha donc à le faire descendre de la croix, mais on ne put le délier et le saint mourut dans une grande lumière[2].
La croix de supplice sur laquelle il a été crucifié aurait été en forme de X, ce qui a donné le nom de croix de saint André.
Au IVe siècle, ses reliques furent transportées à Constantinople, mais reposent aujourd’hui à Amalfi en Italie. Pendant la décennie 1960-1970, une grande partie des reliques du saint et de sa croix furent restituées à l’Église de Grèce. Dans la ville de Patras, on construisit une grande église pour les abriter : la basilique Saint-André.
La tête ou chef de saint André avait été apportée de Patras à Rome sous le pape Pie II en 1462. Elle fut considérée comme une des quatre plus importantes reliques de la basilique Saint-Pierre de Rome, avec un morceau de la Croix du Christ, le voile de Véronique, la lance de Longin. Le Bernin construisit une des quatre logias, autour du chœur de la basilique, pour la conserver. En septembre 1964, le pape Paul VI créa la surprise en la restituant à l’église de Patras, en Grèce.
L’attribut de saint André est la croix à branches égales, dite croix de saint André, sur laquelle il fut martyrisé. Parfois, l’ancien pêcheur de Galilée tient un grand filet d’où émergent des têtes de poissons.
Sous le patronage du saint apôtre André
Outre l’Église de Constantinople, la ville de Patras, et le monastère du cap Saint-André à Chypre, de nombreux lieux et communes de par le monde portent le nom de Saint-André, en particulier Santander dont la croix figure sur le drapeau basque.
L’Ukraine le considère comme le premier évangélisateur de Kiev, et l’ordre de Russie le plus prestigieux était l’ordre impérial de Saint-André. La Russie actuelle a rétabli la croix de saint André sur les pavillons de ses navires de guerre, comme le faisaient autrefois les marins du tsar depuis 1690, sous le règne de Pierre Ier.
En souvenir du patronage de saint André sur l’ancien État de Bourgogne, la marine royale belge arbore aussi un pavillon à la croix de saint André.
Il est aussi le saint patron de l’Écosse ; plusieurs loges maçonniques ainsi que de très nombreux pubs ainsi qu'une université d’Écosse ont été nommés en son honneur.
Voir aussi
Liens externes
- Saint André, histoire complète & Liturgie (lien externe)
Notes et références
- Évangile selon Jean, 1:37-42
- Jacques de Voragine, La Légende dorée, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, publication sous la direction d’Alain Boureau, chapitre 2, pp 17-28.
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