- La Verdière
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La Verdière Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Var Arrondissement Arrondissement de Brignoles Canton Canton de Rians Code commune 83146 Code postal 83560 Maire
Mandat en coursDenis Beauduen
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Verdon Mont Major Démographie Population 1 297 hab. (2006) Densité 19 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 327 m — maxi. 692 m Superficie 68,16 km2 La Verdière (en provençal : La Verdièra selon la norme classique et La Verdièro selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Accès
Lieux-dits et hameaux
Communes limitrophes
Relief
Géologie
Sismicité
Il existe 3 zones de sismicité dans le Var :
- Zone 0 : risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer.
- Zone Ia : risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la Montagne Sainte-Victoire au Massif de l'Esterel.
- Zone Ib : risque faible. Ce risque le plus élevé du département, qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
La commune de La Verdière est en zone sismique de faible risque Ib[1].
Hydrographie
Climat
Économie
Histoire
Du XIIe au XVe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait le prieuré Notre-Dame d’Église (à l’époque, Sancte Marie de Basseto)[2].
Blasonnement
Les armoiries de La Verdière se blasonnent ainsi :
De gueules au château donjonné de trois tours d'or, au chef du même.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en mars 2008 Denis Beauduen PS Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 473 486 505 524 646 782 1297[4] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Le château
La construction du château est due à la famille royale des contes de Castellane en 980 sous la forme d'une forteresse.
Juché au sommet du village, le château de la Verdière embrasse un vaste panorama. On peut apercevoir au nord, les villages de Moustiers-Sainte-Marie et de Castellane ; à l'ouest, le Mont Ventoux et le Luberon ; au sud-ouest, les montagnes de la Sainte- Baume et de la Sainte-Victoire et enfin au sud-est, la chaîne des Maures.
En 980, la famille des comtes de Castellane, une des plus anciennes et illustres familles de Provence, édifie une forteresse : la Verdière. Après avoir appartenu aux comtes de Vintimille de 1262 à 1437, l’édifice revient de nouveau à la maison des Castellane puis entre, en 1613, dans la famille des comtes de Forbin. Ce sont ces trois grandes familles qui offrirent au château de la Verdière une architecture si particulière née de ces différentes périodes d’aménagement.
Au Xe siècle, le bâtiment originel, orienté nord-ouest/sud-est, était composé de deux salles superposées :
- La salle basse, construite dans la déclivité du rocher.
- La seconde salle pouvant contenir deux à trois cents hommes.
Par son caractère militaire, la Verdière commandait la route menant d'Arles à Castellane.
Une chapelle fut également édifiée au pied du château.
Au XIIIe siècle, c’est sous l’égide de la Maison de Vintimille, très ancienne famille sicilienne, que la Verdière connaît ses premiers grands travaux, lui faisant perdre peu à peu son caractère militaire. Conservant sa forme primitive, le château s’agrandit considérablement et un donjon s’ajoute à l’édifice. Une église, de style roman, remplace alors la petite chapelle. Au XVe siècle, le château revint par succession à la famille de Castellane.
De 1437 à 1613, le château connaît une nouvelle période de travaux. Le donjon est démoli mais l’édifice se développe vers le nord. Un nouveau bâtiment est construit du côté de la cour ainsi que des salles voûtées en contrebas des terrasses abritant les écuries. Devant celles-ci un jardin appelé « le manège » est aménagé. Enfin, l’église se dote d’un clocher afin d’abriter le presbytère. N’appartenant plus au château, c’est aujourd’hui l’église du village dont l’architecture n’a guère changé depuis sept siècles.
Au XVIIe siècle, par le mariage d'Aymare de Castellane avec Vincent-Anne de Forbin, le château échut à la famille des Forbin. Ne demeurant pas au château, ils le transforment peu. Les Forbin ajoutent cependant une tour à l’angle des terrasses ainsi qu’un grand escalier à double rampe pour accéder à celles-ci. Une tribune au-dessus d’une des chapelles de l’église est également ajoutée afin de permettre au seigneur d’assister aux offices à l’abri des regards.
En 1750, Louis-Roch de Forbin, brillant officier du roi, se retire à la Verdière. Pendant dix-sept ans, de vastes travaux sont entrepris et donnent à l’édifice l’aspect qu’il possède aujourd’hui. La demeure ainsi aménagée en véritable château d’agrément comprend une terrasse de 40 m de long, six salons, une grande salle à manger, deux cuisines, une salle de bal mesurant plus de 20 m de long, une bibliothèque, une salle des archives, de nombreuses chambres de maîtres jouxtées de cabinets de dépendances, une salle de bain, des chambres de domestiques, une lingerie…
Le château et son parc sont entièrement classés aux Monuments historiques depuis 1986.
L’histoire du château et du village de la Verdière sont fortement liées. Les habitants furent constamment mis à contribution pour les travaux, ce qui donna lieu à de nombreuses plaintes, notamment au XVe siècle où un compromis fut trouvé entre les habitants et le seigneur de Castellane. Non ébranlé par les différentes guerres, le château de la Verdière en connut cependant quelques unes. Les guerres de religion (1562-1598), pour lesquelles les seigneurs mêmes de la Verdière étaient très actifs, ne laissa guère de séquelles à l’édifice, si ce n’est le clocher de l’église qui fut détruit. La Révolution Française fit plus de dégâts. En l’absence de Louis-Roch de Forbin, les villageois pillèrent le château qui fut ensuite ajouté aux biens nationaux confisqués par le nouveau régime. Le château après avoir perdu portes, fenêtres et toiture fut menacé de démolition. Le département promit 30000 francs à qui le démolirait. Sa destruction menaçant les habitations situées en contrebas, personne n’encourut ce risque. Les révolutions suivantes (1830, 1848 et 1870) furent plus clémentes.
Un évènement fut cependant longtemps gravé dans les mémoires. En 1851, un contingent révolutionnaire se rendant à Aups où se déroulait une insurrection, s’arrêta à la Verdière. Sur ordre du colonel responsable des troupes, huit cents hommes, infanterie et artillerie, furent logés à l’intérieur de l’enceinte du château.
Onze siècles d’histoire sont aujourd’hui passés sur le château. Toujours aussi fascinant, il est depuis peu sauvé de l’état de ruine dans lequel il était[5].
L'église
L'église paroissiale de l'Assomption, également classée monument historique, est accolée au château qui communique avec elle par un escalier intérieur. Elle résulte également d'une reprise de la chapelle castrale qui s'y trouvait au moyen âge. Ce magnifique ensemble architectural ne doit pas faire oublier l'ensemble du riche patrimoine dont est dotée cette commune, ainsi la tour de Bellevue, le château Notre-Dame et ceux de la Vicence, la chapelle Notre-Dame de Santé, lieu de pèlerinage depuis le XVe siècle, dont la tradition rapporte qu'elle contient une pierre rapportée de Jérusalem en 1655 par un religieux, au retour de son pèlerinage.
L'aqueduc
De la même époque que le château.
Personnalités liées à la commune
- Antoine Honoré de Castellane-Bézaudun (1559-1594), né à La Verdière, chef ligueur pendant les guerres de religion[6]
- Jean La Verdière ( 1895-1987), peintre et sculpteur, tira son nom d'artiste de ce village qui lui inspira quelques toiles, avant qu'il ne se spécialise dans les sculptures inspirées par le monde hippique qu'il vendait à des amateurs sur les champs de course.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Notes
- sismicité du Var sur le site de la préfecture
- ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 232 Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (
- La Verdière sur le site de l'Insee
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 20 février 2009
- Chateau de la Verdière
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 144 Sous la direction d’
Catégorie :- Commune du Var
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