La Tuque, Québec

La Tuque, Québec

La Tuque

La Tuque

Le centre-ville de La Tuque et la rivière Saint-Maurice
Le centre-ville de La Tuque et la rivière Saint-Maurice

La Tuque#Héraldique
Détail
Administration
Pays Canada Canada
Province Québec Québec
Région Mauricie
Comté ou équivalent Agglomération de La Tuque
Statut municipal Ville
Constitution 26 mars 2003
Maire
Mandat en cours
Réjean Gaudreault
2005 - 2009
Site Web http://www.ville.latuque.qc.ca/vlt/
Démographie
Population 12 187 hab. (2006)
Densité 0.43 hab./km2
Gentilé Latuquois, Latuquoise
Géographie
Coordonnées
géographiques
47° 26′ 00″ Nord
       72° 47′ 00″ Ouest
/ 47.433333, -72.783333
Altitudes mini. {{{mini}}} m — maxi. {{{maxi}}} m
Superficie 28 421 48 km2
Fuseau horaire
Indicatif
Code géographique 24 90012
Canada location map.svg
La Tuque

La Tuque[1] est une ville du Québec (Canada) faisant partie de l'agglomération de La Tuque en Mauricie. Elle est la deuxième plus grande municipalité du Québec en superficie après la municipalité de la Baie-James.

Sommaire

Géographie

Géographie physique

Article connexe : Géographie du Québec.

Situation

La Tuque est située à 167 km au nord de Trois-Rivières. La ville est constituée d'un territoire de 28 421,48 km2 dont 3 316 km2 sont recouvert d'eau douce. Elle est dont la seconde municipalité du Québec après Baie-James et la 6e au Canada. Elle est située au nord de la Mauricie et elle fait partie de l'agglomération de La Tuque dont elle est le chef-lieu. Elle partage ses limites avec 6 municipalités (Senneterre, Baie-James, Lac-Bouchette, Lac-Édouard, La Bostonnais et Trois-Rives) et 12 territoires non organisés. Elle enclave aussi 3 réserves indiennes, Wemotaci, Coucoucache et Obedjiwan.

Relief

La Tuque est située à l'amont du bassin du Saint-Maurice dans les Laurentides.

Protection du territoire

Malgré sa très grande superficie, La Tuque est plutôt mal pourvue en aire protégée. Les seules aires protégées se résument à quelques habitats fauniques. Le gouvernement du Québec prévoit cependant la création de plusieurs réserves de biodiversité dans le territoire de la ville.

Du côté des territoires de chasses, elle est beaucoup plus fournie. Elle possède entre autres 9 zones d'exploitation contrôlée soit les zecs de la Bessonne, Borgia, de la Croche, Frémont, Gros-Brochet, Jeannotte, Kiskissink, Menokeosawin, Tawachiche et Wessonneau. Le réservoir Gouin est aussi désigné comme aire faunique communautaire. La municipalité possède finalement nombre de pourvoiries avec et sans droits exclusifs.

Géographie humaine

Transport

La gare de La Tuque

La Tuque est traversée du sud au nord par la route 155, une route nationale du Québec. La province entretient aussi la route de Parent–Mont-Laurier ainsi que les routes menant aux villages de Lac-Édouard et La Croche.

La Tuque est traversée par trois lignes de chemin de fer, soit la subdivision Lac-Saint-Jean, qui relie shawinigan au lac Saint-Jean, la subdivision La Tuque, qui relie la gare de Fitzpatrick à Québec et la subdivision Saint-Maurice qui relie gare de Fitzpatrick à l'Abitibi. Elle est parcourue par deux ligne de passagers L'Abitibi et Le Saguenay tous deux gérés par Via Rail Canada. La Tuque possède aussi les gares de La Tuque, Parent et Clova.

Histoire

1651 : arrivée du premier blanc jusqu’au territoire amérindien Atikamekw dans le but de les évangéliser. Environ 550 Amérindiens occupent les rives du Saint-Maurice. Le père Jacques Buteux, (premier missionnaire jésuite de la région), fut l’un des premiers blancs victimes des raids iroquois.

Fin du XVIIIe siècle : Les Atikamekws en guerre contre les iroquois et les épidémies de variole sont presque complètement anéantis. Ces nomades fréquentaient assidûment les postes de traite installés par la Compagnie de la Baie d’Hudson.

1680 : la traite des fourrures augmente. Une trentaine de blancs parcoururent le territoire. La Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson intensifient la traite souvent au détriment des autochtones. Des postes de traite sont installés aux Piles, à la Rivière-aux-Rats, à La Tuque (1700), à la rivière Vermillon, à Parent et à Weymontachie.

Milieu du XIXe siècle : La colonisation euro-québécoise de la Haute-Mauricie débute vraiment grâce à l’exploitation forestière.

L'usine de la Smurfit-Stone. Les pâtes et papiers constituent la principale industrie de la région.

1908 : installation de la St-Maurice Industrial Co. dans la région de La Tuque, industrie d’exploitation papetière. Elle profita de la demande accrue de papier de la part des États-Unis, due à l’épuisement des forêts du nord-est américain.

Première partie du XXe siècle : la Shawinigan Water and Power Company procède à l’installation de barrages hydro-électriques à Rapide-Blanc, à La Trenche, au Beaumont et à La Tuque. Ils fournissent l’énergie nécessaire à l’établissement de grandes usines papetières et au développement économique.

Années 1930 / 1950 : la hausse du niveau de vie produit une classe de population à la recherche d’aventure : les chasseurs et pêcheurs. La région offre un tel potentiel faunique qu’elle attire les chasseurs des autres régions du Québec, mais aussi des autres pays, de septembre à novembre selon les races dont la chasse est permise. L’orignal, qui était autrefois encore considéré comme une ressource pour gens démunis devient à la mode, autant pour le goût de sa viande que pour le trophée. Le « panache » (les bois) de cet élan est le plus grand de la planète. Avant que le gouvernement n’instaure des lois régissant la chasse, la population d’orignal a frôlé l’élimination, ce que n’a pu éviter le cerf de Virginie dans cette région. La disparition de ce dernier est due majoritairement à l’utilisation de pesticides et défoliants en forêt à la fin des années 1950. Il recommence actuellement à être plus visible, mais sa chasse y est encore interdite (aux dernières nouvelles de 1998). Actuellement, les compagnies d’Aventures Nature attirent toujours autant les amateurs de la planète entière pour la chasse et la pêche, avec un nombre considérable de lacs à truites, ombles de fontaine, brochets et dorés de la région.

La Tuque, en 1976.

Années 1970 : l’apogée de la ville. Des événements sportifs et touristiques y ayant lieu attirent des gens du monde entier pour y participer. Le « 24 Heures International de nage de La Tuque » convie des nageurs du monde entier (Européens, Américains, Africains - dont des Égyptiens) à venir participer à une compétition en équipe, ininterrompue sur 24 heures d’affilée. Les touristes et les habitants venaient en grand nombre pour y assister, ainsi qu’aux dizaines d’activités parallèles installées autour du lac Saint-Louis, lac où se tenait la compétition. La compétition a malheureusement cessé ses activités vers 1980. La Classique internationale de canoë » est aussi présente, mais depuis beaucoup plus longtemps, et est toujours en vigueur. Des équipes de 2 personnes en canoë de rivière, ainsi que des équipes multiples en rabaska, prennent le départ depuis La Tuque pour descendre le cours de la rivière Saint-Maurice jusqu’à Trois-Rivières. Le tout se fait en un weekend, par étapes. Des équipes internationales s’y joignent tous les ans. Durant ces années, la population directe de la ville se situe à peu près à 13 000 habitants.

Années 1980 : des grèves longues et pénibles pour les employés de l’usine de pâtes et papiers - et pour le reste des Latuquois - sont le signe d’une crise des industries traditionnelles de La Tuque. L’exode des jeunes couples et des étudiants vers les grandes villes du Québec réduit à presque 10 000 personnes le nombre d’habitants.

Origine du nom

Le terme « tuque » nous vient en fait du Périgord, où, à l’époque de la colonisation du Canada, il était encore utilisé pour désigner un sommet, une colline ou encore un promontoire. Lors de la colonisation, le vieux français évolua en dialecte canadien avec absorption de mots de diverses origines (incluant le basque, le catalan, le wallon, le néerlandais, les langues amérindiennes diverses et bien sûr, l’anglais, pour ne citer que les principales).

En québécois, la tuque est le bonnet de laine avec un pompon utilisé en hiver. Le terme est utilisé depuis très longtemps. Par extension, le pompon d’une tuque est le sommet de la tête.

A l’époque où les trappeurs et traiteurs de la Nouvelle-France sillonnaient la zone, ils voyageaient par les voies d’eau. Sur la rivière Saint-Maurice (de 1,5 à 2 km de large par endroits), le repère le plus reconnu pour La Tuque était une montagne d’aspect plutôt pelée, ayant à son sommet quelques sapins. Son aspect de tuque (le bonnet), et sûrement aussi l’influence du terme périgourdin (le sommet) ont immédiatement influencé les coureurs des bois afin de le nommer comme étant le repère principal du coin, étant visible depuis plusieurs kilomètres en aval et en amont. La Tuque était née, au moins traditionnellement sinon officiellement. L’explorateur François Verreault le décrit ainsi en 1823-24 :

un portage nommé Ushabatshuan (le courant trop fort pour le sauter). Les voyageurs le nomment la Tuque, à cause d’une montagne haute, dont le pic ressemble à une tuque. Ce portage est d’une lieue, avec des fortes côtes à monter.

Chronologie municipale

  • 1909 : Constitution de la municipalité du village de La Tuque à partir de territoire non organisé.
  • 1910: Constitution de la municipalité du village de La Tuque Falls à partir de territoire non organisé.
  • 1911 : Fusion entre les villages de La Tuque et La Tuque Falls pour former la ville de La Tuque.
  • 1972: Constitution de la municipalité de Haute-Mauricie à partir de territoire non organisé.
  • 1993 : Fusion de La Tuque avec Haute-Mauricie pour former la ville de La Tuque.
  • 26 mars 2003 : Fusion de La Tuque avec les municipalités de La Bostonnais, La Croche, Lac-Édouard, la municipalité du village de Parent ainsi que la totalité des territoires non-organisés composant la MRC du Haut-Saint-Maurice. La Tuque devient de ce fait la seconde municipalité au Québec pour sa superficie.
  • 1er janvier 2006: La municipalité de La Bostonnais et la municipalité de Lac-Édouard se sont détaché du territoire de La Tuque.

Héraldique

blason

Les armes de La Tuque se blasonnent:
D'azur à la fasce ondée d'argent chargé d'un dard vivré de gueules posé en fasce, la pointe à sénestre, accompagné en chef de deux sapins arrachés d'or et en pointe d'une tuque aussi d'or.

Sociologie du mariage

La ville de La Tuque serait la ville au monde où il y a le taux le plus élevé de relations hors-mariage, soit environ 43 % des relations hommes-femmes. [2]

Célébrités

Municipalités limitrophes

Notes et références

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Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

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