La Semaine des Guignols

La Semaine des Guignols

Les Guignols de l'info

Les Guignols de l'info
Logo
Titre original Les Arènes de l'info
Genre Émission satirique
Créé par Alain de Greef
Réalisé par Jean-Louis Cap
Rebecca Dreymann
Natacha Fitoussi
Don Kent
Serge Khalfon
Pascal Rétif
Écrit par Lionel Dutemple
Julien Hervé
Philippe Mechelen
Présenté par PPD
Compositeur(s) de la musique Martin Meissonnier
Pays France France
Langue(s) Français
Nombre de saisons 20
Production
Producteur(s) Yves Le Rolland
Lieu(x) de tournage La Plaine Saint-Denis
Durée 8 minutes env.
Société(s) de production Canal+
Diffusion
Diffusé sur Canal+
Format d’image 16/9
Format audio Stéréo
Date de première diffusion 31 août 1988
Public conseillé Tous public
Liens externes
Site Web officiel
Les Guignols de l'info sur IMDb

Les Guignols de l’info, parfois simplement appelée Les Guignols, est une émission télévisée française satirique de marionnettes, diffusée sur Canal+ depuis 1988. Parodie de journal télévisé, l'émission est une caricature du monde politique, des médias, des personnalités ou plus généralement de la société française et du monde actuel.

Initialement créée pour pallier l'arrêt du JTN des Nuls, l'émission est partie d'une idée d'Alain de Greef qui désirait un équivalent français de Spitting Image. Arnold Boiseau s'est ensuite occupé de la mise en place de l'équipe. L'émission voit le jour initialement sous le titre Les Arènes de l’info. Après des débuts difficiles, l'émission subit une restructuration et atteint une réelle notoriété en 1991 comme l'ensemble de Nulle Part Ailleurs.

Les Guignols de l'info ont un poids important sur la culture populaire française : le caractère répétitif des citations et des stéréotypes des marionnettes ont permis de rendre parfois plus populaire les traits de la caricature que la personne elle-même.

Sommaire

Présentation

Déroulement

Sous la forme d'un journal télévisé de 8 minutes, l'émission met en scène des marionnettes de latex, généralement des caricatures de personnalités médiatiques du spectacle, de la politique et du sport, pour parler de manière satirique de l'actualité. PPD, caricature de l'ex-présentateur du journal télévisé de TF1 : Patrick Poivre d'Arvor, présente et enchaîne les différents sujets, et interview les autres marionnettes, en utilisant toujours les mêmes formules précises qui font office de gimmicks.

PPD commence le journal par l'info du jour, avec la formule « L'actualité de ce [date] c'est... », s'ensuit un sketch concernant cette actualité. Puis, le journal est réellement lancé par la traditionnelle formule « Nous sommes en [année] et vous regardez trop la télévision, bonsoir » ou une formule dérivée comme « Vous croyez toujours ce qu'on vous dit à la télévision, bonsoir » ou encore « Vous regardez la télévision avec publicité, bonsoir ». PPD présente ensuite l'invité du jour par la formule « Aujourd'hui c'est X qui nous accompagnera tout au long de ce journal, avec [expression pour désigner l'invité(e)] nous reviendrons sur... ». Une série de petits sketchs se succèdent ensuite sur un plateau fait pour cela. Puis PPD enchaîne par la tournure « sans transition... » et une courte fiction est lancée qui raconte une petite histoire. À la fin du film, PPD interview l'invité du jour (« voilà, je suis donc avec... ») puis le journal se termine par un dernier petit sketch qui concerne en général le sport ou la culture. Enfin, PPD clôt le JT par le désormais célèbre « Allez, atchao bonsoir ! »

Tous les dimanches, une compilation des cinq émissions de la semaine, La semaine des Guignols, est diffusée et que PPD termine par « Maintenant vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale. Allez atchao, bon dimanche. »

Réalisation

Les Guignols de l'info est réalisé dans un studio de 3 000 m², 300 personnes dont 30 marionnettistes sont employés[1]. Un budget de 15 millions d'euros par saison est alloué au tournage des sketchs, salaires et charges comprises[2],[1].

Chaque matin, l'équipe passe toute la presse en revue et en tire les principales informations de la journée. Ces quatre ou cinq informations servent ensuite à construire la quotidienne de l'émission. Cela permet aux gens de tout de suite comprendre à quel sujet l'équipe fait référence sans devoir trop s'échiner à remettre les faits dans leur contexte[2]. En début d'après-midi, une première ébauche de l'émission est proposée et est affinée jusqu'à 17 h. Dans le même intervalle, les ateliers (qui occupent 80 % de l'immeuble) reçoivent les consignes et commencent à préparer les marionnettes. De 17 h à 19 h 55, au studio 104 de la Plaine-Saint-Denis, les marionnettistes et les imitateurs reçoivent leurs textes et commencent à répéter[3]. Trois répétitions sont faites au total ; il arrive que des changements d'accessoires ou de décors se fassent à la dernière minute, ou plus rarement, des modifications de texte[3]. À 19 h 55, tournée en direct, l'émission commence.

Les fictions sont tournés comme de véritables courts métrages, avec décors, montage et effets spéciaux. Trois semaines séparent leur écriture de leur diffusion à l'antenne[1] et ils sont tournés une semaine avant la diffusion[3].

Diffusion

L'émission est diffusée « en clair » du lundi au vendredi vers 19 h 55, sauf pendant les vacances d'été et d'hiver. Également, durant les vacances de Pâques, la tranche horaire est respectée, mais constituée uniquement de rediffusions des semaines précédentes. Les émissions des lundi et mardi précédant l'ouverture du Festival de Cannes sont aussi des rediffusions mais, durant ledit festival, Les Guignols sont également diffusés le samedi, toujours à 19 h 55.

Une compilation des cinq émissions de la semaine est diffusée le dimanche vers 19 h 50 sur BeTV et à 13 h 45 sur Canal+ sous le titre La Semaine des Guignols.

Depuis le 3 septembre 2007, Les Guignols, tout comme le Grand Journal, est diffusé en 16/9e ; l'analogique VHF est affiché au format "letterbox"

Traditionnellement, pendant le festival de Cannes l'émission est réalisée en direct de Cannes dans de nouveaux décors. Cette opération demande de déplacer l'équipe des Guignols mais aussi de nombreuses marionnettes et accessoires. Il faut deux semi-remorques pour transporter toutes les marionnettes et les accessoires. L'émission qui s'installe sur la Croisette, est réalisée en direct et en public. Plusieurs réalisateurs connus s'y succèdent : Jean-Louis Cap, Don Kent, Serge Khalfon, Pascal Rétif, Natacha Fitoussi, Tristan Carné, Rebecca Dreymann, etc.

Marionnettes

Initialement, une vingtaine de marionnettes avaient été fabriqués pour l'émission qui en compte aujourd'hui plus de 300[4]. En moyenne, 15 marionettes sont utilisées pour chaque émission, même si cela peut dépasser la centaine pour tourner les fictions[1]. Une trentaine de marionnettistes travaillent en intermittence pour l'émission[3]. Les marionnettes sont réalisées à la demande des auteurs : Alain Duverne contacte alors Bruno Marty pour l'informer des futures personnalités à caricaturer[5].

La conception et la réparation des marionnettes est assurée par quatre permanents, sous l'égide d'Alain Duverne[6]. La fabrication d'une marionnette prend environ un mois et est coûteuse : la matrice coûte 6 000 € et le tirage 2 500 €[1]. Elle comporte plusieurs étapes[3],[6] :

  • à partir d'archives photos, une caricature de la personnalité est réalisée par Bruno Marty ; Alain Duverne a besoin de deux croquis : un de face, l'autre de profil[7]. Au contraire des caricatures de presse, l'expression des visages doit être assez neutre pour permettre une large palette d'émotions selon les situations[7].
  • une sculpture en terre du modèle est fabriquée, elle sert ensuite à la création d'un moule associé ;
  • de la mousse de latex est ensuite coulée dans le moule puis elle est cuite à 100° durant trois heures ;
  • les yeux, cils et cheveux sont rajoutés et la marionnette est peinte ;
  • la marionnette subit lavage, essorage et séchage pour favoriser l'adhésion de la peinture et les traces des joints du moule sont masquées.

Les marionnettes sont relativement fragiles, le latex n'apprécie ni les UV, ni les corps gras, ni le contact des mains. Ainsi, la marionnette de PPD doit être refaite tous les ans[6]. Le délai assez long et le coût de fabrication relativement élevé implique quelques précautions avant de demander une marionnette : toutes les personnalités figurant dans l'émission n'ont ainsi pas forcément droit à leur propre marionnette. Par exemple, le guignol de Ben Laden est en fait une version modifiée de celui d'Harlem Désir et Carla Bruni-Sarkozy a d'abord eu une poupée lambda, le temps de voir si sa relation avec Nicolas Sarkozy perdurerait[8]. A contrario, des marionettes de personnalités espagnoles créées pour "Las noticias del Guiñol" (Canal+ Espagne) servent parfois d'inconnus français, et réciproquement.

L'équipe dispose d'une collection toujours grandissante d'accessoires, depuis différentes tailles de gourdins jusqu'au bobsleigh. Près de 380 cartons sont empilés dans les ateliers, chacun contenant une tête de guignol. Chaque semaine, environ cinq costumes sont achetés ; les habits des guignols sont coupés au niveau des coudes pour permettre la manipulation[1].

Durant le journal, PPD et ses invités se trouvent derrière la banque (ou castelet) ou dans la lucarne (avec le fond noir). Les marionnettes sont en fait « debout », chaque guignol est manipulé par deux marionnettistes et tous les décors sont rehaussés de 1,5 m pour les marionnettistes[1]. L'un des marionnettistes s'occupe de la tête et donc de la bouche et des yeux à l'aide d'une pompe, l'autre s'occupe des bras qu'il enfile comme des gants[3]. Pour la gestuelle des marionnettes, les marionnettistes visionnent des vidéos de la personnalité imitée et essaye de reproduire ce qui la caractérise (énergie, regard, démarche…)[3].

Les trois premières marionnettes fabriquées ont été celles de PPDA, Johnny Hallyday et Serge Gainsbourg[9].

Guignols et gimmicks célèbres

  • Le fameux « Atchao, bonsoir » de PPD a été trouvé par Arnold Boiseau. Celui-ci déclare que ça lui est apparu « comme une évidence » à la fin d'une émission grâce à un ensemble d'éléments comme le phrasé de l'imitation d'Yves Lecoq ou le petit défaut de prononciation du vrai PPDA[10].
  • La boîte à coucou qui s'ouvre avec le « A que coucou » de Johnny Hallyday est une idée de François Rollin[11].
  • Selon Bruno Gaccio, le « spice di counasse » que lance la marionnette d'Oussama Ben Laden et ses acolytes était une manière de « montrer l'imbécilité des Afghans dans leur façon de traiter les femmes ». L'expression a cessé d'être employée lorsque l'équipe apprit que certains jeunes de banlieue s'en servait pour parler des femmes[12].
  • La tournure « ici, à Nagano » et ses dérivés, imitant en voix off les commentaires de Pierre Fulla pendant les Jeux olympiques d'hiver de 1998, permet à ce dernier d'obtenir, durant un temps, une énorme popularité (même sans marionnette dédiée) et de se faire inviter dans différentes émissions[13]. Profitant de cette vague de célébrité, Fulla enregistre un titre Ici à Nagano sur une idée de Didier Barbelivien[14].
  • Mangez des pommes est le slogan inventé pour Jacques Chirac pendant l'élection présidentielle de 1995.

Historique

Les Arènes de l'info

En 1988, les Nuls décident d'arrêter leur JTN, parodie de journal télévisé intégré dans l'émission Nulle part ailleurs et diffusé vers 20 h sur Canal +. Pour remplacer le JTN, Alain de Greef (directeur des programmes) décide alors de prendre pour modèle une émission britannique dont il est féru, Spitting Image, qui parodie les personnalités du monde anglosaxon avec des marionnettes[15]. Alain de Greef demande alors à Arnold Boiseau, un auteur des Nuls recommandé par Alain Chabat[10], de former l'équipe de la future émission en essayant à tout prix de conserver l'audience engendrée par le JTN[10]. Arnold Boiseau décide alors de faire la jonction entre le JTN et Spitting Image en réalisant une parodie de journal télévisé avec des marionnettes[10]. Boiseau s'entoure vite d'une équipe d'auteurs ; lors du casting, il leur demande de savoir se fondre dans l'esprit des guignols, en mettant leur ego de côté[10]. Christian Borde, Alexandre Pesle et Benoît Delépine le rejoignent ainsi, et plusieurs imitateurs viennent s'adjoindre à Yves Lecoq.

Le 29 août 1988, Les Arènes de l'Info apparaît sur Canal + au sein de l'émission Nulle part ailleurs ; comme pour le JTN, le journal est coprésenté : ce sont les marionnettes de Patrick Poivre d'Arvor et de Christine Ockrent qui s'occupe de ce rôle, les « vrais » s'affrontant à la même heure sur les JT de TF1 et Antenne 2. À cette époque, l'émission est enregistrée et les textes sont écrits trois semaines à l'avance ce qui pose de gros problèmes à l'équipe, censée coller à l'actualité[10]. Finalement, à l'issue de la première saison, Boiseau et son équipe se déclarent capables de faire une courte intervention en direct et ainsi de mieux coller à l'actualité. Pour la seconde saison, François Rollin et Jean-Marie Gourio remplacent Christian Borde et Alexandre Pesle, repartis écrire pour les Nuls. Lorsque l'authentique Christine Ockrent quitte Antenne 2 en 1990, PPD reste seul aux commandes du journal.

Les Arènes de l'Info connait un début difficile. Humour maladroit, concept bancal, cette première mouture est globalement considérée comme un départ raté[16],[17]. De plus, l'émission doit faire face au Bébête show de TF1, une émission de marionnette parodiant le monde politique programmée à la même heure et déjà présente depuis cinq ans. Néanmoins, à l'issue de la deuxième saison, Arnold Boiseau, voyant que l'émission commence à fonctionner, décide de démissionner à condition que ce soit Benoît Delépine qui le remplace pour diriger l'écriture[10]. L'émission subit une restructuration et devient alors Les Guignols de l'info, sa formule change pour se rapprocher véritablement du format de journal télévisé qui est le sien aujourd'hui. L'équipe est encore modifiée : François Rollin quitte l'émission en 1990 tandis que Jean-François Halin vient la rejoindre en octobre de cette même année et Franck Arguillère devient le nouveau directeur artistique après le départ d'Arnold Boiseau.

L'envol des guignols

Image de l'ancien générique des Guignols de l'Info, des années 1990.

En 1991, la guerre du Golfe provoque un afflux vers Canal+ de téléspectateurs lassés par l'ambiance pesante des journaux télévisés habituels[18], atteignant 10 à 14 % de part de marché[19]. Les Guignols est alors le seul média télévisuel à fournir une vision décalée de la guerre, avec notamment l'apparition du guignol Monsieur Sylvestre, caricature de Sylvester Stallone symbolisant l'impérialisme américain[20],[21]. À partir de là, l'émission décolle véritablement, attirant chaque jour trois millions de téléspectateurs en moyenne[22]. En 1993, Les Guignols de l'info reçoit deux 7 d'or pour la meilleure émission de variétés et la meilleure émission de divertissement et en 1995, le Grand Prix de l'humour de la SACEM.

En mars 1992, Bruno Gaccio s'installe aux côtés de Jean-François Halin et Benoit Délépine ; ensemble, ils forment le trio emblématique de la grande époque de l'émission. À la rentrée 1992 de Greef lance La semaine des Guignols, émission hebdomadaire dominicale qui reprend les meilleurs extraits des différentes émissions de la semaine. En 1993, Jérôme Richebon et Jean-Paul Bathany viennent collaborer à l'écriture des sketchs, suivis par Franck Magnier en 1994.

En 1995, Les Guignols de l'info reçoit un nouveau gros coup de projecteur. L'émission est suspectée d'avoir influé sur les résultats de l’élection présidentielle à cause du traitement jugé trop sympathique accordé au guignol de Jacques Chirac, transformé par les auteurs en anti-héros et devenu l'une des marionnettes les plus populaires. À ce sujet, Benoît Delépine explique : « On détestait Balladur. Il était d’une prétention hallucinante avec un côté aristo qui faisait penser à l’époque giscardienne. Les Guignols ont sans doute participé à le déstabiliser. Cela dit, il s’est surtout déstabilisé tout seul. Chirac, lui, avait ce côté un peu looser sympa. Il s’était fait discret pendant quelques années et bénéficiait de l’image d’un homme neuf. Jospin n’était pas prêt. Il paraissait même surpris d’être là. On connaît la suite… »[23].

En 1996, la composition de l'équipe change de nouveau : Benoit Délépine et Jean-François Halin quittent l'émission, tout comme un de leurs collaborateurs, Jérôme Richebon. À la rentrée 1996, Alexandre Charlot rejoint Bruno Gaccio et Franck Magnier dans l'écriture des sketchs. Éric Lavaine et Yvan Longuet viennent collaborer à la rédaction.

En 1997, l'émission décroche un troisième 7 d'or.

Les années 2000

Le 3 mars 2000, après douze années de présence sur le PAF, Les Guignols de l'Info annoncent la fin de leur émission. Ce n'était qu'un canular, mais 3,4 millions de personnes sont devant leur petit écran le lundi 6 mars 2000, dans l'attente d'une confirmation. Cette blague avait pour but, de la part des auteurs, de tester l'état médiatique des Guignols. De nombreux articles assassins prévoyaient la fin de l'émission, les auteurs ont annoncé l'arrêt des Guignols pour voir l'émotion que cela susciterait durant le week-end.

Depuis 2001, l'émission est diffusée depuis les studios de la Plaine Saint-Denis, au nord de Paris. Après l'arrêt de Nulle part ailleurs en juin 2001, Les Guignols de l'Info est pendant un temps diffusé entre Le Journal du cinéma (puis remplacée par un épisode des Simpson) et Burger Quiz, les programmes remplaçants. À la rentrée 2004, les Guignols s'insère de nouveau dans une émission : le Grand Journal de Michel Denisot.

En 2002, l'accusation d'influence sur le résultat de l’élection présidentielle se répète, plusieurs sondages affirmant que les Guignols ont permis à plus de 15 % des votants de faire leur choix. Chirac est surnommé « Supermenteur ». Quoi qu'il en soit, la présidentielle réactive l'attention médiatique autour des Guignols. Le 9 mars 2007, Les Guignols réalisent leur deuxième meilleure audience depuis le 24 avril 1995 (lendemain du premier tour de l'élection présidentielle) avec 3,6 millions de téléspectateurs (14,8 % de part d'audience). Après seize ans de service, Bruno Gaccio décide de quitter l'émission après les présidentielles, considérant que le départ de Chirac constituait pour l'émission la fin d'un cycle dont il faisait partie[24]. Les Guignols consacreront d'ailleurs l'émission spéciale pour le second tour de la présidentielle de 2007 au "pot de départ" de Jacques Chirac. Le 19 décembre 2007, PPD refusant de commenter le couple Sarkozy/Bruni, l'émission est exceptionnellement présente par la marionnette de Jean-Marc Morandini. [25]

À partir du 11 juillet 2008, le journal télévisé de TF1 n'est plus présenté par Patrick Poivre d'Arvor. La marionnette de ce dernier reste toutefois aux commandes des Guignols.

Les Guignols de l'info ont fêté leurs 20 ans le 16 mars 2009 sur Canal+, dans le cadre d'une soirée spéciale où certaines personnalités ont remplacé leur marionnette, comme Patrick Poivre d'Arvor ou Aimé Jacquet. Cette soirée a bénéficié de très bons scores d'audience[26].

Équipe

Auteurs

L'équipe d'auteurs des guignols est constitué d'une part de coauteurs s'occupant chaque jour de rédiger la partie « direct » du journal et, d'autre part, de collaborateurs qui aident à l'écriture des sketchs des fictions[27]. La composition de l'équipe a été modifiée plusieurs fois.

Coauteurs :

  • Arnold Boiseau (1988-1990) : ancien coscénariste des Nuls, Arnold Boiseau pose le principe de l'émission. Il quitte ensuite l'aventure pour se reposer deux années puis part notamment créer Les Minikeums sur France 3, une émission avec des marionnettes similaires à celles des Guignols, mais destinée aux enfants cette fois[10].
  • Christian Borde (1988-1989) : animateur depuis une douzaine d'années sur RMC, Alain Chabat le fait rentrer à Canal+. Il intègre alors l'équipe des Guignols qu'il quitte six mois plus tard pour repartir écrire des sketches avec les Nuls. Il devient par la suite Jules-Édouard Moustic dans l'équipe de Groland.
  • Alexandre Pesle (1988-1989) : autre collaborateur des Nuls, il repart ensuite travailler avec eux. Il se fait bien plus tard connaître du grand public en interprétant le rôle de Sylvain dans Caméra Café.
  • Benoît Delépine (1988-1996) : successeur d'Arnold Boiseau, il est l'un des fondateurs de la formule qui a fait le succès de l'émission. Il rejoint ensuite l'équipe de Groland dans laquelle il joue le rôle de Michael Kael.
  • François Rollin (1989-1990) : fort de la popularité de son personnage du professeur Rollin, acquis notamment grâce à Palace, il rejoint Delépine et Gourio pour poser la formule des Guignols.
  • Jean-Marie Gourio (1989-1993, pour la séquence « En Bref ») : ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo et auteur du best-seller Brèves de comptoir.
  • Jean-François Halin (1990-1996) : auteur de Patrick Timsit et Laurent Violet avant de rejoindre les Guignols. Il travaille actuellement dans l'équipe de Groland.
  • Bruno Gaccio (1992-2007) : il part rejoindre l'équipe des Guignols à son entrée à Canal+. Après le départ de Halin et Delépine, il prend la direction de l'écriture qu'il tient pendant plus de dix ans. Il décide de partir après l'élection présidentielle de 2007 afin de coïncider avec le départ de Jacques Chirac de l'Élysée[24].
  • Franck Magnier (1994-1999) : après deux ans comme pigiste, il devient membre à part entière de l'équipe après le départ de Halin et Délépine en 1996.
  • Alexandre Charlot (1996-1999) : tout comme Franck Magnier, il vient remplacer Delépine et Halin à l'écriture après leur départ.
  • Laurent Vassilian (1999-2001)
  • Lionel Dutemple (depuis 1999)
  • Ahmed Hamidi (1999-2008)
  • Julien Hervé (depuis 1999)
  • Philippe Mechelen (depuis février 2009)

Collaborateurs :

Selon Bruno Gaccio, Les Guignols ont toujours fonctionné par cycles politiques[24]. Il est ainsi possible de définir cinq grandes périodes dans l'histoire de l'émission. Généralement, la période avec le trio Benoît Delépine, Jean-François Halin et Bruno Gaccio (1992-1996) est considéré comme l'âge d'or de l'émission[réf. nécessaire].

Période Arènes de l'info Guerre du Golfe Années Balladur/Présidentielles 1995 Présidence de Jacques Chirac Après Bruno Gaccio
Époque 1988-1989 1989-1990 1990-1992 1992-1996 1996-1999 1999-2001 2001-2007 2007-2008
Équipe Arnold Boiseau
Benoît Delépine
Christian Borde
Alexandre Pesle
Arnold Boiseau
Benoît Delépine
François Rollin
Jean-Marie Gourio
Benoît Delépine
Jean-François Halin
Jean-Marie Gourio
Benoît Delépine
Jean-François Halin
Bruno Gaccio
Bruno Gaccio
Franck Magnier
Alexandre Charlot
Bruno Gaccio
Laurent Vassilian
Lionel Dutemple
Ahmed Hamidi
Julien Hervé
Bruno Gaccio
Lionel Dutemple
Ahmed Hamidi
Julien Hervé
Lionel Dutemple
Ahmed Hamidi
Julien Hervé

Imitateurs

Initialement, la totalité des voix est assurée par Yves Lecoq et Béatrice Belthoise, ensuite rejoints par Jean-Luc Reichmann. En 1990, Yves Lecoq découvre Sandrine Alexi à l'émission Sébastien, c'est fou ! de Patrick Sébastien et lui permet d'être auditionnée aux Guignols[28]. Retenu pour son imitation de Dorothée, Sandrine Alexi rejoint l'équipe en mars 1990, en même temps que Jean-Éric Bielle. À la même époque, Daniel Herzog rencontre Guy Bedos qui, impressionné par l'imitation de sa voix, l'invite faire un sketch sur le plateau de Nulle part ailleurs où les auteurs des Guignols le repèrent[28]. En août 1995, TF1 propose à Yves Lecoq et Jean-Éric Bielle de participer à la future émission Niouzes de Laurent Ruquier[29]. Yves Lecoq reste aux Guignols mais Jean-Eric Bielle quitte l'aventure et laisse Lecoq et Herzog se partager les voix masculines à la rentrée 1995. Ils sont alors rejoints par Nicolas Canteloup en novembre 1995. Il faut ensuite attendre douze ans pour qu'un nouvel imitateur, Thierry Garcia, soit recruté en octobre 2007.

La voix d'un nouveau personnage est attribué à l'imitateur qui se sent le plus à l'aise[30]. Parmi ses imitations préférées, sur plus de 120 voix, Yves Lecoq cite Jacques Chirac, Monsieur Sylvestre et Bernard Tapie[31].

Impact et influence

Un outil politique ?

Entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002, voyant le président sortant Jacques Chirac face au candidat d'extrême-droite Jean-Marie Le Pen, les guignols diffusaient quasi-quotidiennement les spots de campagne des deux candidats. Ceux de Jacques Chirac étaient clairs et le montrait comme quelqu'un d'extraordinaire, alors que ceux de Jean-Marie Le Pen étaient diffusés en crypté, et ne montraient qu'un chien aboyant violemment.

Controverses

Les auteurs des Guignols ont eu souvent à justifier leurs sketchs.

  • Dès leurs débuts, un sketch met en scène Françoise Sagan incitant à utiliser des tampons hygiéniques périodiques, avec, à la fin, Béatrice Dalle portant un énorme tampon entre les jambes. Françoise Sagan se plaint à la justice. Le procès porte sur six points, et Canal+ perd sur un demi point, à cause d'une séquence intitulée Les Mardis de François Sagan. Le tribunal juge que la vraie Françoise Sagan peut très bien avoir une chronique qui s'appelle Les Mardis de François Sagan.
  • En 1995, le soir du second tour des élections présidentielles, les Guignols organisent une soirée spéciale. Sur le plateau, les marionettes multiplient les interventions vides : les résultats ne pouvant être annoncées avant 20 heures, elles cherchent désespérément à combler ce vide. Finalement, l'horloge qui indiquait l'heure est avancée et affiche 20 heures, heure qui permet d'annoncer les résultats. En fait, les Guignols annoncent les résultats dix minutes avant l'heure légale.
  • En 1996, un sketch montrant Raymond Barre nu (Jérôme Richebon) suscite une polémique. Les conséquences de cette controverse donnent lieu à deux sketches. Le premier, Raymond Barre nu en slip, et l'autre, avec Alain de Greef, directeur des programmes à cette époque, qui doit expliquer au CSA un sketch mettant en scène Mickael Kael, avec le fameux « 'Cule un mouton ».
  • En 1999, un différend oppose les Guignols et l'avocat Gilbert Collard, souvent brocardé. Après jugement, Canal+ a remis un franc symbolique à Gilbert Collard[32].
  • 11 mai 2005 : Le CSA met en demeure Canal+ après une plainte déposée par les évêques de France à propos d'une séquence jugée injurieuse pour le nouveau pape : celui-ci donne sa bénédiction « au nom du Père, du Fils et du IIIe Reich ». Benoît XVI, d'origine allemande et ayant été enrôlé de force dans les Jeunesses hitlériennes, est appelé « Adolf II ». Depuis ce jour, la chaîne enregistre les shows des Guignols.
  • En 2002, lors du premier tour des élections présidentielles, les Guignols ont annoncé dès 19h45 la présence de Jean-Marie Le Pen en seconde place. Ceci prêta à controverse car la loi interdit l'annonce des résultats à 20h. Cette annonce précoce avait pour but d'inciter les derniers abstentionnistes d'aller voter en vue d'empêcher l'extrême droite d'atteindre le second tour.[33]

Il ne s'agit pas des seuls exemples de conflits entre les auteurs et les personnalités qu'ils caricaturent. Cependant, dans la plupart des cas, ces litiges sont résolus sans passer devant les tribunaux.

Dans les autres pays

À l'origine, Les Guignols de l'info est une émission inspirée de Spitting Image qui existait au Royaume-Uni. L'émission en a, à son tour, inspiré d'autres. Ainsi, il existe d'autres versions des Guignols de l'info dans plusieurs pays :

Tout comme des émissions qui sont aussi des soupapes humoristiques, mais en images de synthèse :

Produits dérivés

Vidéos

Chaque année, une ou plusieurs compilations sont éditées, L’année des Guignols, reprenant les meilleurs moments de la saison écoulée et quelquefois des sketchs inédits non diffusés. De 1992 à 1997, il y avait deux best of par an.

Période Titre Formats Commentaires
Septembre 1990 - Juin 1991 Les Guignols de l'info VHS / Laserdisc
Septembre 1991 - Juin 1992 Tout à fait Thierry VHS / Laserdisc
Septembre 1992 - Janvier 1993 Le Monsieur te demande VHS / Laserdisc
Février 1993 - Juin 1993 Si c'est ça, je m'en vais VHS / Laserdisc
Septembre 1993 - Février 1994 Putain, deux ans VHS / Laserdisc
Mars 1994 - Juin 1994 La Combine à Nanard VHS / Laserdisc
Septembre 1994 - Mars 1995 Pas de Polémique ! VHS / Laserdisc
Avril 1995 - Juin 1995 J'ai niqué Couille Molle ! VHS / Laserdisc
1995 Présidentielles 1995 VHS Intégralité de la soirée électorale. Disponible uniquement pour les abonnés de Canal+
Septembre 1995 - Février 1996 Du Cul, du cul, du cul VHS / Laserdisc
Mars 1996 - Juin 1996 Les voleurs de Patates VHS / Laserdisc
Septembre 1996 - Février 1997 J'y arrive pas VHS / DVD / Laserdisc
Mars 1997 - Juin 1997 Putain, mais quel con ! VHS / DVD / Laserdisc
Septembre 1997 - Juin 1998 Y'a paaas de méthode ! VHS
Septembre 1998 - Juin 1999 On m'aurait menti ? VHS / DVD
1999 Putain 10 Ans ! VHS / DVD Disponible uniquement pour les nouveaux abonnés de Canal+
Septembre 1999 - Juin 2000 Ras le Bol les Guignols ! VHS / DVD
Septembre 2000 - Juin 2001 Je peux dire une connerie ? VHS / DVD
Septembre 2001 - Juin 2002 Une ispice de counasse d'année VHS / DVD
Septembre 2002 - Juin 2003 Pardon aux familles..... tout ça VHS / DVD
Septembre 2003 - Juin 2004 Un Jean-Pierre ça peut tout faire DVD
Septembre 2004 - Juin 2005 Good bye Louis XVI DVD
Septembre 2005 - Juin 2006 Qu'est-ce t'as, t'es pas content ? DVD
Septembre 2006 - Juin 2007 Pot de départ DVD
Septembre 2007 - Juin 2008 La France d'après DVD
Septembre 2008 - Juin 2009 Yes we can ! DVD

De plus, 3 compilations reprenant des sketchs sur plusieurs années ont été éditées :

Année Titre Formats
2002 Conversation 2 VHS / DVD
2003 Putain 15 ans ! VHS / DVD
17 mars 2009 Putain 20 ans ! DVD

Il n'existe aucun best of des Arènes de l'info. Néanmoins plusieurs extraits ont été inclus dans la compilation Putain 15 ans !.

Le 19 février 1999, pour fêter les dix ans des Guignols, un téléfilm long métrage a été réalisé : Les Guignols de l'info : la Fiction, ainsi qu'un documentaire de quatre heures. L'ensemble était disponible en VHS lors d'un abonnement à Canal Plus l'année de la diffusion du documentaire, en 1999. Dans le film, les personnalités politiques se réveillent un matin et constatent la disparition des « gens », c'est-à-dire les personnes sans pouvoir ni notoriété particulière mais qui constituent la quasi-totalité du pays.

Jeux vidéo

Deux jeux vidéo ont été édités sur le thème des Guignols par Canal + Multimedia. Sorti en 1995, les Guignols… le jeu ! est un jeu d'aventure à base d'écrans fixes proposant de partir à la recherche de scoops en prenant le rôle d'un journaliste. Dans le Cauchemar de PPD, sorti en 1996, il s'agit de réaliser la grille de programmes d'une chaîne de TV en recherchant dans Paris des films, animateurs, scoops et invités. Les deux jeux vidéo ont ensuite été commercialisés ensemble sous le titre Les Guignols de l'info... La Totale ! avec un économiseur d'écran « guignols ».

Livres

Trois livres ont été édités :

  • Benoît Delépine, Bruno Gaccio, Jean-François Halin, L'Agenda secret de Jacques Chirac, Albin Michel, 21 octobre 1993 (ISBN 978-2-22-606575-9).
    Livre qui retrace l'année 1993 de Jacques Chirac après la nomination d'Édouard Balladur et relate son désœuvrement dans l'attente de l'élection de 1995.
     
  • L'enveloppe électorale.
    Ouvrage contenant toutes les affiches de chaque candidat de l'élection présidentielle de 1995.
     
  • Lionel Dutemple, Ahmed Hamidi, Julien Hervé, Denis Rouvre (photos), Putain de Guignols !, Albin Michel, 5 octobre 2005 (ISBN 2226144420).
    Livre de 580 photographies, mettant en scène 272 marionnettes, édité à l'occasion des 18 ans des Guignols.
     

Autres

Un jeu de société sur l'univers des Guignols a été commercialisé en 1994. Il s'agit d'une sorte de Trivial Pursuit où les questions gravitent autour de l'univers des Guignols. Les jetons utilisés sont des capsules de Cacolac (clin d'œil au personnage de Jean-Pierre Papin, caricaturé comme étant un amateur de la boisson). Les pions sont les personnages en latex de Édouard Balladur, Jacques Chirac, Antoine de Caunes et Philippe Gildas.

D'autres objets en tout genre ont été crées : globe World Company, vinyl, sculpture en plastique des pions du jeu de société, coffret de 35 fiches sur les personnages les plus populaires des guignols, édité à l'occasion des dix ans des guignols.

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f  et g Loïc Torino-Gilles, Guignols de l'info : les coulisses !, Midi Libre, 7 mai 2007, (15 janvier 2009).
  2. a  et b Benjamin Berton, Les Guignols dans la campagne - Interview de Julien Hervé, Fluctuat.net, 2007, (page consultée le 14 janvier 2009).
  3. a , b , c , d , e , f  et g Lisa Gougué, Humour - Qui se cache derrière Les Guignols de l’info ?, France Soir, 30 mai 2008, (page consultée le 16 janvier 2009).
  4. L'histoire du Groupe Canal+ de 1983 à nos jours, Canal + Groupe, (page consultée le 15 janvier 2009).
  5. Marie-Hélène Branciard, La Caricature dans la peau - Interview Bruno Marty, Planète Spook N°12, juin-juillet 1998, rubrique "Happy Culture".
  6. a , b  et c Marine Lefebvre, Les Guignols tombent le masque, Le Point, (page consultée le 16 janvier 2009).
  7. a  et b Bruno Marty : De nouvelles créations en bois découpé, Le Bien Public, 3 décembre 2002, (page consultée le 17 janvier 2009).
  8. Stéphan Dudzinski, Éric Besson au ministère de l'Immigration : les Guignols à l'affût, Le dauphine.com, 17 janvier 2009, (page consultée le 17 janvier 2009).
  9. Serge Bressan, Séance photos chez les Guignols, La Dernière Heure, 6 octobre 2005, (page consultée le 17 janvier 2009).
  10. a , b , c , d , e , f , g  et h Arnold Boiseau, Le jour où j’ai créé Les Guignols, Civis Memoria, 9 décembre 2008, (page consultée le 14 janvier 2009).
  11. L'oeuvre de François Rollin, Ou-pas.net, (page consultée le 16 janvier 2009).
  12. Forum avec Bruno Gaccio, Le Nouvel Observateur, 18 octobre 2004, (page consultée le 19 janvier 2009).
  13. Arvers Fabienne, Pierre Fulla, le Guignol de Stade 2, L'Express, 23 avril 1998, (page consultée le 20 janvier 2009).
  14. "Ici au siège de SO.com...", interview de Pierre Fulla, Stars Oubliées.com, (page consultée le 20 janvier 2009).
  15. Mark Duguid, Spitting Image (1984-96), BFI Screenonline, (page consultée le 12 janvier 2008).
  16. Olivier Dubrana, Entrevue au Groland, 8 février 2006, (page consultée le 16 janvier 2009).
  17. Nicolas Blin, Les Guignols : latex, innovation et schizophrénie, janvier 2000, (page consultée le 17 janvier 2009).
  18. Aurélie Demarcy, Les Guignols de l'info dans la course à la Présidentielle, Toutelatele.com, 31 janvier 2007, (page consultée le 15 janvier 2009).
  19. Grassin Sophie, Guignols: les Bébêtes qui montent, L'Express, 21 janvier 1993, (page consultée le 15 janvier 2009).
  20. « Les Guignols de l'info » : vingt ans de succès et de parodie de l'actualité, La Voie du Nord, 31 août 2008, (page consultée le 15 janvier 2009).
  21. Marc Hecker, La presse française et la première guerre du Golfe, IRIS, L’Harmattan, coll. « Inter-National », 2004, 164 p.
  22. Virginie Spies, François Jost, La télévision dans le miroir: théorie, histoire et analyse des émissions réflexives [lire en ligne], p. 314, L'Harmattan, 2004, 393 p. (ISBN 2747563294)
  23. Jean-François Keller, Benoît Delépine - « Présidentielles : le climat n’a jamais été aussi lourd… », K.libres, (page consultée le 15 janvier 2009).
  24. a , b  et c Raphaëlle Baillot, Gaccio: « A ciao bonsoir », 20 minutes, 12 janvier 2007, (page consultée le 20 janvier 2009).
  25. http://www.programme-tv.net/news-tv/divertissement/664-morandini-presente-guignols-info/
  26. http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/article-24709-le-grand-journal-sur-les-guignols-pulverise-l-audience.html
  27. Deux des Guignols renoncent au direct, 22 juin 2000, (page consultée le 21 janvier 2009).
  28. a  et b Extrait de l'émission sur Dailymotion, Vivement Dimanche, France 2, 25 mars 2007, (page consultée le 21 janvier 2009).
  29. Les Indiscrétions de Télé 7 Jours du 12 au 18 août 1995, Télé 7 Jours, n°1837, (page consultée le 21 janvier 2009).
  30. Yves Lecoq : tant que j'ai ma voix, je continue, Ledauphine.com, 24 août 2008, (page consultée le 15 janvier 2009).
  31. Neïla Azouz, Interview avec Yves Lecoq, JetSet Mag, 30 janvier 2008, (page consultée le 15 janvier 2009).
  32. décision de justice portée à l'intention de Gilbert Collard et de l'abbé Morel reproduite dans L'Année des guignols (1999/2000) : Ras le bol les guignols !
  33. http://www.youtube.com/watch?v=2GEjleQwNXM&hl=fr

Voir aussi

Liens externes


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