- La Celle-Saint-Avant
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La Celle-Saint-Avant Administration Pays France Région Centre Département Indre-et-Loire Arrondissement Loches Canton Descartes Code commune 37045 Code postal 37160 Maire
Mandat en coursMichel Jouzeau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Touraine du Sud Démographie Population 1 037 hab. (2007 INSEE) Densité 58 hab./km² Gentilé Cellois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 37 m — maxi. 103 m Superficie 17,80 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/Indre-et-LoireLa Celle-Saint-Avant est une commune française du département d'Indre-et-Loire, dans la région Centre.
Ses habitants sont appelés les Cellois, Celloises.
Sommaire
Toponymie et géographie
La Celle-Saint-Avant désigne probablement le couvent ou le refuge d'un saint mérovingien ou à la fin du Bas-Empire nommé Adventius. Le sanctuaire entretenu par les moines de Noyers s'appelle cella sancti adventi.
La commune il y a 150 ans s'écrivait Selle-saint-Avant dans les actes administratifs, en référence à une étymologie populaire de l'époque moderne indiquant un relais de chevaux de selle ou la forme de la butte.
La commune appartient à l'arrondissement de Loches et au canton de Descartes. Elle est au sud du département d'Indre-et-Loire, sur les voies qui relient son chef-lieu Tours à Châtellerault dans le département de la Vienne. La commune, à 9 km au nord-ouest de Descartes, centre de perception, est au nord de la rivière Creuse, qui, à Port-de-Piles en face de La Celle Saint-Avant et en particulier du hameau riverain du Corps de Garde, s'approche de sa confluence avec la Vienne, au Bec-des-Eaux équipé d'un grand barrage.
Le territoire communal s'étend sur 17,8 km2. Le terroir rural entre 60 et 102 m d'altitude est constitué des belles terres plates de la vallée alluviale et des premières buttes boisées qui annoncent les bas-plateaux calcaires au sol pauvre à falun de Sainte-Maure-de-Touraine. Elle possède une zone industrielle.
La population est stable depuis quelques décennies. La commune comptait 1 033 habitants en 1978. Elle compte 1 080 cellois et affiche une densité de 60,7 habitants par km2 en 2000[1].
Géologie
Sur une coupe théorique nord-sud de part et d'autre du val de Creuse, par exemple Celle Saint-Avant à Port-de-Pile, ou mieux sur une coupe est-ouest de la vallée plus échancrée de la Vienne, par exemple Celle Saint-Avant à nord de Ports, le géologue retrouve, en partie masqués par les imposantes terrasses fluviales des périodes les plus récentes, les terrains caractéristiques de Touraine.
- D'abord la craie turonienne, blanche sur le rebord des vallées qui ont gardé leurs falaises comme sur les rives méridionales de la basse Creuse, notamment à Port-de-Piles l'ancienne petite ville portuaire poitevine. Les molles ondulations caractérisent toute le Richelais ou petit pays de Richelieu, ainsi que la vallée aux très faibles pentes de la Vienne.
- Les terres fortes argileuses, comportant les argiles à silex déposées à l'Eocène.
- les cailloutis à chailles puis les calcaires d'eau douce, qui recouvrent les plateau de Champeigne entre Cher et Indre.
- les terres à faluns, déposées par la mer des Faluns, au Miocène.
Paysages anciens et modernes
La Celle-saint-Avant appartient à des terres marginales à la fois aux confins de la Touraine et aux portes du Poitou[2]. Mise à part l'enclave poitevine dans la basse vallée de la Creuse, les deux rives de la Creuse, et donc la rive méridionale de Buxeuil à Tournon-Saint-Martin ouvrant l'accès à la Brenne, ont appartenu à la Touraine. Les bonnes communes rurales d'Indre-et-Loire au sud d'une ligne de Loches à Sainte-Maure ont été longtemps les gardiennes discrètes des traditions tourangelles.
Le val de Creuse, caractérisé par ses peupliers d'Italie, est une terre agricole : blé, fourrages, autrefois choux et topinambours. La vallée de la Vienne a été, lorsque la batellerie et le flottage y étaient prospères, une terre de grande richesse, comme l'atteste le cartulaire de l'abbaye de Noyers.
Le bon pays des grandes comme des plus modestes vallées adjacentes, montrait en 1860 partout des fermes spacieuses, des granges à larges auvent et des logis à pignon couvert de tuiles plates. Terres de blé et surtout de froment, de fourrages articiels à plusieurs coupes dans l'année, trèfle sur sols argileux, sainfoin sur sols crayeux, fermes aux gros élevages, bovins et porcs du Lochois, engraissant oies blanches et gélines noires, vendangeant les vignes des coteaux ou des aubuis formé de dépôts marno-calcaire et vinifiant un blanc sec, terres de pâturages, de prairies de fauche, de maraîchage et(ou) d'arboriculture fruitière dans les varennes ou vallons plats arrosés par les vèdes ou petits ruisseaux, mais aussi hautes terres d'élevage caprin au abords des landes à bruyères sur les pauvres plateaux recouverts d'argiles à silex.
Les mutations entre les années 1830 et 1930 sont saisissantes. Les plateaux autrefois mal peuplé ont accru le terroir agricole, adapté sur les faluns ou terres à faluns légères, les bournais ou terres argileuses collantes, les perruches ou terres légères à silex; les landas à la carapace siliceuse impropre aux cultures, porteuses de landes ou reboisé en chênaies. La perte démographique est souvent de l'ordre de 10 %, rarement 20 %.
Les grandes vallées ont par contre avec la fin des échanges nautiques et le développement du chemin de fer subi une vidange démographique de l'ordre de 35 %, parfois dépassant localement la moitié. Des communes ont été supprimées tel Noyers, centre prestigieux de l'abbaye homonyme, rattaché à Nouâtre.
Histoire de Celle saint-Avant
Si une occupation celte au premier âge du fer est attestée par un tumulus, les soubassements d'un domaine gallo-romain à l'Aunaye, un sanctuaire du Bas-Empire, préservé et dédié à saint Adventius, rénové en église par les moines de l'abbaye de Noyers au XIe siècle, l'encadrement seigneurial des terres par la châtellenie de Nouâtre, puis de La Tourballière assurent la continuité d'une densité d'occupation à ce site de passage[3].
Un lieu de passage antique et moderne
Le village actuel, et précisément au sud son écart Le Corps de Garde, est sur le tracé quasi-rectiligne de la voie romaine de Caesarodunum à Limonum. Les constructions de voies sont actives surtout entre 80 et 160 entre les récentes cités cosmopolites du premier Empire.
Par une réaffectation identitaire des Turoni au nord et Pictavi au sud, peuplades qui connaissent une forte croissance au cours du second ou Bas Empire, les cités muent et changent leur nom. Ainsi né Caesarodunum Turonum qui deviendra Tours. Limonum, paradoxalement ancien site de hauteur celte, perd son nom et s'efface devant Poitiers et l'influence pictave[4]. Il semble que la croissance picte, plus forte, ait débordé sur les terroirs méridionaux de la cité tourangelle, d'où les lignages communs au sud de Sainte-Maure et au nord de Châtellerault.
Celle-Saint-Avant, comme le nom l'indique, est probablement une fraction d'un ban neustrien vers 680 à la fin de l'époque mérovingienne. Ce dernier est ensuite émietté entre une multitude de possesseurs féodaux en rivalité. Toute cette région frontalière avec le Poitou se caractérise par des fermes et villages fortifiés[5]. Port-de-Pile sur l'axe routier reste une singulière avancée poitevine à l'aval de la rive méridionale de la Creuse, qui conflue avec la Vienne au Bec des deux Eaux. Les chemins saint Jacques, au trafic croissant, attestent le relatif déclin de la voie romaine, un chemin vient d'Amboise et franchit la Creuse à la Haye Descartes.
Elle ne devient une paroisse du diocèse de Tours qu'au treizième siècle. Les Huguenots remontent les axes de passage de leurs bons Pays du Sud-Ouest et suscitent des vocations surtout entre 1560 et 1580, non sans troubler l'ordre religieux, dévaster les églises et détruire statuaire et symbole catholiques trop ostensibles[6].
Une route des postes prioritaires est attestée en 1632 entre Tours et Châtellerault. Celle saint Avant n'est-elle qu'un modeste relais ? Il semble qu'elle soit plus importante.
C'est le long de ce même axe que les ingénieurs du corps des Ponts-et-Chaussées déterminent le tracé ferroviaire.
Histoire de la Selle saint-Avant et du Corps de Garde
La vieille bourgade a longtemps conservé un corps de garde, apparemment vestige de fortifications médiévales. Intégré par une enceinte commune et extérieur à l'îlot religieux saint Avant surélevé à environ 1 km au nord, il protège marchands et pérégrins. En 1990, le lieu-dit "Le Corps de Garde" correspond à un ancien croisement routier, où passe uniquement le départementale 912 à grande fréquentation en contrebas du vieux village. En 1850 il y a encore une auberge, des greniers et des jardins.
Au milieu des années 1850, l'intense et folle activité liée à l'installation de la ligne de chemin de fer trouble la paix de la contrée rurale. Une station à un embranchement ferroviaire et des camps éphémères d'ouvriers s'installent près de la petite bourgade. Le désenclavement ferroviaire et routier accélère dans un premier temps l'émigration vers la ville. Quelques jeunes filles, chamboulant les codes d'alliances matrimoniales de la vieille bourgade, épousent en 1857 des jeunes ouvriers ou techniciens du chantier, principalement venus de la Grande Aquitaine et dont les sièges d'entreprises sont basés à La Rochelle.
Pendant l'Empire libéral, l'essor démographique ne reprend que faiblement. La voie ferroviaire fait passer un intense trafic qui, depuis Bordeaux gagne Paris, par Poitiers et Tours. Le port bordelais en croissance, domine les autres ports plus modestes La Rochelle et Rochefort.
La commune de Selle-saint-Avant fait partie du canton de La Haye-Descartes, dans la partie sud-ouest de l'arrondissement de Loches. Située à 34 km de Loches à l'extrémité occidentale de l'arrondissement administratif, elle est bien mieux desservie par le double axe routier et ferroviaire Tours-Poitiers ou même encore par la vieille bâtellerie des rivières Creuse et Vienne, qui accentue son irrémédiable déclin.
L'hiver de la guerre de 1870-71 surprend les habitants autant par la rigueur climatique que par l'irruption d'une brutalité oubliée. Quelques habitants peuvent observer dès le 11 décembre 1870 la fuite chaotique du gouvernement républicain de Tours vers Bordeaux. Le chef-lieu du département abandonné après la folle levée en masse de soldats inexpérimentés, s'installent partout l'incertitude, les pénuries et les violences et brimades d'un arrière front en débandade. Surgit quelques semaines plus tard une armée ennemie, indolente et parfois surprenamment mobile, en tous cas prompte à venger avec férocité le moindre affront à ses hommes.
Alors que le 18 janvier 1871, les troupes du général prussien Hartmann occupent Tours, l'avant-garde allemande a déjà investi le sud du département d'Indre-et-Loire et contrôle les voies de passage menant à Celles-Saint-Avant. Les troupes allemandes prennent une position défensive en face de la rivière Creuse, où se terrent les troupes françaises frigorifiées pendant les deux dernières semaines de la guerre[7].
La fin de février, confirmée par le printemps 1871 apporte le retour de la paix campagnarde. Les vestiges de la guerre s'effacent et l'économie reprend un cours précipité.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 2001 Jean Pironnet mars 2001 mars 2014 Michel Jouzeau Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
La commune de La Celle-Saint-Avant comptait 1 037 habitants (population légale INSEE) au 1er janvier 2007. La densité de population est de 58,3 hab./km².
Évolution démographique
Pyramide des âges
Aspects sociaux, civiques et économiques
La population celloise est stable sur la décennie 1990. Alors le solde migratoire est négatif accusant une perte de 43 habitants, le solde naturel est positif : + 28.
Au début du millénaire, sur 1 044 habitants, La Celle-Saint-Avant compte 481 actifs et 56 chômeurs. Le taux de chômage s'élève à 10 % et le revenu par ménage correspond à 14 203 €[13].
La construction immobilière se maintient avec, dernières réalisations en date avant 2008, le lotissement de la Verdinière et le logement du Clos-des-Vignes conçu par Touraine logement. Ces réalisations prévues à longue échéance et la gestion prudente de la commune à court terme assurent l'équilibre démographique actuelle.
Celle-saint-Avant conserve une pharmacie et des petits commerces. Une entreprise active Piscin'wood fabriquait en 2007 des piscines en bois. L'avantage du bois est thermique, le matériau chauffe plus vite et garde mieux la chaleur, mais aussi économique avec une réduction du coût standard de 30 % vis-à-vis des autres matériaux concurrents. Pour petites et grandes piscines, les fonctions sophistiquées sont possibles, type nage à contre courant.
Transport
L'aménagement de la route départementale RD 910, ancienne nationale 10, s'impose aux élus pour des raisons quotidiennes de sécurité. Les années 2007-2008 ont été marquées par l'énorme projet de transport TGV sud-Europe atlantique, nommé LGV et imposé par l'État. La commune traversée par le tracé LGV a animé un tour de fronde vaine, assez généralisée entre Poitou et Touraine, contre cette nouvelle réalisation qui segmentera un peu plus l'espace local confiné entre les voies de passage et surtout coupera les exploitations agricoles.
Lieux et monuments
Vestiges préhistoriques et antiques
- Sépulture à incinération du 1er âge du fer (Hallstatt).
- Substructions d'une villa gallo-romaine à l'Aunaye.
Architecture civile
- Château de La Tourballière XVe siècle, remanié XIXe siècle.
- La gare de Port-de-Piles, construite sur la rive droite de Creuse, donc sur la commune.
- Place du 8 mai, objet des attentions des édiles.
- Stade de la Joubardière, où s'illustrent anciens et jeunes joueurs de l'ESJC La Celle-Saint-Avant.
Architecture sacrée
- Eglise Saint-Avant modifier] Personnalités liées à la commune
- Feu Jean Pironnet, maire de la commune de 1989 à 2001.
- Michel Becker, curé de la paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption qui regroupe les communes de Sepmes, Draché, Bournan, La Celle-Saint-Avant.
Voir aussi
Notes et références
- Dictionnaire national des communes de France, Berger-Levrault, Albin-Michel
- René Descartes ou les ancêtre d'un Jean de la Fontaine. C'est un grand espace ancré au royaume capétien après 1205 par les comtés de Poitou et la sénéchaussée de Touraine, puis sous contrôle des maisons d'apanage françaises du Berry et d'Anjou. Il a marqué à l'époque moderne l'enfance d'un
- [1]. Pour une visite avec quelques images
- L'identité barbare est fortement imaginaire : les brassages intenses ont sans doute effacées la majeure part des particularismes des populations d'avant la Conquête romaine.
- Ces villages frontières, sorte de grenier fortifié, à l'instar de ceux de la contrée de Candes, se dénomment Ingrandes.
- Paix de Saint-Germain, les soldats réformés contrôlent la Touraine méridionale à partir de la place de Le Châtelier, à l'ouest de la commune actuelle de Paulmy. Avant la
- Informations sous réserve de cautionnement, à confirmer par l'histoire locale.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 20 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 20 juillet 2010
- Chiffres de population 2006 sur Insee. Consulté le 25 juillet 2010
- Pyramide des âges à La Celle-Saint-Avant en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20/07/2010.
- Pyramide des âges de l'Indre-et-Loire en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25/07/2010.
- Par les comparaisons, consulter l'encyclopédie des villes et communes
Liens externes
Catégorie :- Commune d'Indre-et-Loire
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