- Karl Friedrich Schinkel
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Karl Friedrich Schinkel Schinkel en 1836Naissance 13 mars 1781
NeuruppinDécès 9 octobre 1841 (à 60 ans)
BerlinNationalité Allemande (prussienne) Pays de résidence Confédération germanique Profession Directeur du cabinet de construction prussien Activité principale Architecture Autres activités Peinture Formation Bauakademie Berlin Ascendants Johann Christoph Schinkel et Dorothea Rose Conjoint Susan Berger Enfant Marie (* 1810), Susan (* 1811), Karl Raphael (* 1813) et Elisabeth (* 1822) Karl Friedrich Schinkel (né le 13 mars 1781 à Neuruppin (Brandebourg) - décédé le 9 octobre 1841 à Berlin) est un peintre et surtout un architecte prussien, qui a profondément marqué le néoclassicisme en Prusse, puis le style romantique, ou néogothique.
Sommaire
Vie
Karl Friedrich Schinkel est le fils de Johann Christoph Schinkel et Dorothea Schinkel. À l'âge de six ans, Schinkel perd son père dans un incendie à Neuruppin. En 1798, il quitte le lycée et part à Berlin où il devient l'élève et un ami intime de Friedrich Gilly et de son père David. En 1803, il entreprend son premier voyage en Italie. À son retour à Berlin, la ville est occupée par les troupes de Napoléon. Il commence alors à travailler en tant que peintre. Après la défaite de la France, Schinkel est responsable du cabinet de construction prussien à partir de 1815. Sa fonction consiste à transformer Berlin en une capitale représentative de la Prusse et à mener à bien différents projets à travers tout le territoire prussien de la Rhénanie à l'ouest jusqu'à Königsberg à l'est.
Œuvre
Le style de Schinkel dans sa période la plus productive est marqué par un retour à l'architecture grecque classique, peut-être une tentative de s'écarter du style romain des occupants français. Ses bâtiments les plus célèbres se trouvent à Berlin et dans ses alentours. Parmi ceux-ci, on peut noter à Berlin le Konzerthaus (1819-1821), sur la Gendarmenmarkt, qui remplace l'ancien théâtre détruit après un incendie et l' Altes Museum sur l'île aux musées (1823-1830).
L'importance de Schinkel ne réside pas seulement dans ses réalisations architecturales, mais aussi dans son travail théorique. Ses idées apparaissent clairement dans certains projets non réalisés comme la transformation de l'Acropole en palais royal ou l'aménagement du palais Orianda en Crimée. Ces plans peuvent être étudiés dans sa Sammlung architektonischer Entwürfe (collection d'ébauches architecturales de 1820 à 1837) et dans ses Werke der höheren Baukunst (1840-1842; 1845-1846).
Certains pensent que les circonstances politiques (occupation française et dépendance vis-à-vis de rois prussiens parfois incapables) empêchèrent Schinkel de déployer tout son potentiel et le talent que ses schémas laissaient présager.
À côté de ses nombreux bâtiments, Schinkel réalisa aussi des œuvres en tant que peintre, créateur de décors théâtraux et architecte d'intérieur. Il officiait aussi en tant qu'expert (il fit plusieurs rapports pour la cathédrale de Cologne : le Kölner Dom, avec l'aide du roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse qui finança ses projets). Par la suite Schinkel évolue vers un style néoromantique inspiré du Moyen Âge anglais et Peter Joseph Lenné, qu'il a connu en 1818, collabore avec lui pour la créations de parcs romantiques autour de ses constructions. Il eut pour élève Friedrich Hitzig.
Karl Friedrich Schinkel est enterré au cimetière de Dorotheenstadt à Berlin.
Réalisations
Bâtiments et constructions importantes
- 1800, le Temple de Pomone sur le mont Pfingstberg à Potsdam
- 1811, le monument de la reine Louise à Gransee
- 1818, la Neue Wache (Nouvelle Garde) à Berlin
- 1818, le Konzerthaus sur le Gendarmenmarkt à Berlin
- 1818-1823, le château de Seifersdorf en Saxe
- 1819, le château de Hohenzollern
- 1821, le château de Tegel à Berlin
- 1824, le Neues Museum à Berlin (aujourd'hui appelé le "Altes Museum")
- 1825, le Château de Glienicke à Berlin
- 1825, l'église de Friedrichswerder (aujourd'hui musée Schinkel) à Berlin et l'église de Schöneberg près d'Aix-la-Chapelle
- 1825, château de Petzow
- 1826, l'église de Straupitz
- 1826-1829, le palais de Charlottenhof à Potsdam
- Après 1830, le château de Kamenz en Silésie, pour la princesse Albert de Prusse
- 1830, l'église Saint-Nicolas à Potsdam
- 1831, l' Altstädtische Hauptwache à Dresde
- 1831, la chapelle Saint-Alexandre-Nevski dans le parc (Alexandria) à l'anglaise du palais de Peterhof (Russie)
- 1832-1836, la Bauakademie (académie d'architecture) à Berlin
- 1832, la mairie de Kolberg
- 1832, reconstruction du château de Doelzig
- 1833, les bains romains de Potsdam
- 1834, le château de Babelsberg à Potsdam
- 1834, les églises Sainte-Élisabeth, Saint-Jean (Alt-Moabit), Alte Nazarethkirche (Wedding) et Saint-Paul (Gesundbrunnen) dans ce qui était alors les faubourgs de Berlin
- 1834, église d'Heudeber
- 1835, le château de Stolzenfels, sur la rive du Rhin
Peintures
On peut voir ses peintures dans plusieurs musées de Berlin notamment :
- Alte Nationalgalerie (Salle 3.05)
Divers
- Schinkel a réalisé le dessin définitif de la Croix de fer (décoration militaire) établie par le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse en 1813 et qui est toujours le symbole de l'armée allemande actuelle (Bundeswehr).
Liens internes
- Schinkelplatz, place de Berlin baptisée en son honneur
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