Joseph Bernelle

Joseph Bernelle

Le général Joseph Jean-Nicolas Bernelle est un officier de Légion étrangère français, fils du général Pierre-Antoine et de dame Marguerite Desnoyers, né à Versailles le 5 octobre 1785.

Sommaire

La carrière militaire

La Grande armée

Le 15 mai 1801, il entre au Prytanée militaire de Saint-Cyr et en sort avec le grade de sous-lieutenant, le 10 septembre 1803. De 1806 à 1809, il participe aux campagnes d’Italie où il est blessé d’un coup de feu à la prise de Vicence, le 18 vendémiaire de l’an 14 (en 1805) ; d’Illyrie et de Dalmatie. Le 22 octobre 1806, il est promu au grade de lieutenant à la demi-brigade d’infanterie de ligne, qui devient 97e DBIL puis 60e régiment d’infanterie de ligne. Il est promu au grade de capitaine au 2e régiment de la Méditerranée le 26 mars 1811. Il sert ensuite au 133e régiment d’infanterie de ligne pour compter du 20 août 1812. Aide de camp du général Curial, lors de la campagne de Saxe avec les armées de Napoléon, il est promu chef de bataillon le 20 juillet 1813 au 18e régiment d’infanterie légère et chevalier l’ordre impérial de la Légion d’honneur le 16 août, puis officier le 28 novembre de la même année. Le 3 novembre 1814, il est fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il participe à la campagne de France comme major de la Garde impériale pendant les « Cents Jours ». Le 1er juin, 1815 il est attaché à l’état-major du général Drouot. Waterloo le voit rejoindre la foule des « demi-solde ».

Pendant cette période, il épouse demoiselle Tharzile Bazin, le 21 avril 1817. Le 1er juillet 1818, il reprend du service à l’état-major de la Légion du Finistère puis plus tard, à celle de l’Ardèche avant de rejoindre le 20e régiment de ligne. En 1824, il est placé en traitement de réforme. En 1826, il parvient à reprendre du service. Il est promu lieutenant-colonel au 10e régiment d’infanterie légère, le 3 juin 1831. Il commence alors ses campagnes en Afrique.

La Légion étrangère

En août 1832, il est détaché au commandement de la Légion étrangère, puis détaché au 1er BILA le 5 février 1833. Promu au grade de colonel, le 9 avril 1833, il revient à la Légion. Il y est cité le 18 mai 1833, lors de d’une opération en Mitidja contre les Hadjoutes. Trois mois après son arrivée, les 1er et 5e bataillons sont cités en exemple pour l’entrain et la vigueur dont ils font preuve dans la construction du blockhaus du gué de l’Arrach, la chaussée de Sidi Amsa, et la construction des camps de Kouba et de l’Oufferia. En septembre 1833, il organise la défense de Goéla. Suite à une blessure occasionnée par son cheval, il laisse le commandement de trois bataillons de Légion, stationnés au camp de Douera, au commandant Conrad.

Le maréchal de camp au titre espagnol

En raison du traité de « Quadruple alliance » du 22 avril 1834, la Légion est cédée à l’Espagne, le 11 juin 1835. Regroupés en rade d’Alger, les bâtiments transportant 123 officiers, 4.021 bas-officiers et militaires du rang, réunis en 6 bataillons, mettent à la voile et débarquent à Tarragone, le 16 août 1835, avec le titre de division auxiliaire française. La veille, le colonel Bernelle est promu commandeur de la Légion d’honneur et nommé maréchal de camp au titre espagnol dès que les navires sont entrés dans les eaux espagnoles. Ayant depuis longtemps prévu une refonte de la Légion, il l’organise sur des bases nouvelles. Il amalgame ce corps qui lui est confié en mêlant les hommes de nationalités différentes.

Il s’illustre aux combats d’Arlaban, à Tirapégui, Zubiri et à Inigo. Bon combattant, mais mauvais administrateur, controversé, fatigué et malade, il demande alors sa relève. Il rentre en France le 16 août 1836 sans avoir rendu compte dans les formes réglementaires.

Le lieutenant-colonel Lebeau, nommé maréchal de camp au titre espagnol, lui succède puis laisse la place au colonel Conrad. Le général Bernelle a l’esprit de famille très développé. Il traîne dans ses bagages un capitaine : Jean-François Bernelle ; un sous-lieutenant : Emile Bernelle, son cousin engagé en 1834 comme musicien gagiste à dix neuf ans et nommé illégalement sergent-major en 1835 ; un adjudant : Louis Bernelle ; deux enfants de troupes : Eugène et Jules Bernelle, sans oublier madame la « générale ». Par ailleurs, il développe un sens du décorum en étalant un nombreux état-major et une garde personnelle de « sapeurs barbus ».

Retour au armées françaises

Replacé dans le cadre des armées françaises avec son grade de colonel, il est mis à la disposition du gouverneur général des possessions françaises en Afrique du Nord, le 3 novembre. Le 4 décembre, il commande les troupes stationnées à Bône. Désigné au commandement supérieur de Constantine en octobre 1837, il est nommé maréchal de camp, le 11 novembre. Il commande ensuite une brigade de la division d’Alger. Nommé commandant du département de l’Hérault, il rentre en France en 1839. En 1846, il commande le département du Loiret. Le 6 octobre 1847, il intègre la section de réserve et lors de la dissolution de cette section, il est mis en position de retraite le 30 mai 1848, totalisant 44 ans de services.

La "générale"

L'épouse du général, elle-même appelée « La générale » ou encore « Isabelle III, princesse de Navarre, reine de la Légion », princesse de Larassoana (localité de stationnement de l’état-major du général), fille de Nicolas, Luis Bazin et de Tharsile Françoise, elle est née le 7 août 1798 à Rennes. Elle porte le nom de Tharsile Bazin et apporte 30.000 francs en dot. Plus jeune que son mari, elle favorise la carrière des jeune officiers « bien mis » en particulier le chef de bataillon Horain. Elle est la cause probable de la mésentente entre le général et le colonel Conrad.

Il décède le 7 janv. 1871 à Paris.

Décorations

  • Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis;
  • Grand officier de la Légion d'honneur
  • Grand’ croix de l’ordre royal d’Isabelle la Catholique,
  • Croix de 3e et de 4e classe de l’ordre royal et militaire de San Ferdinand d’Espagne.
  • Médaille de Saint Hélène.

Voir aussi

Bernelle : Ville d’Algérie, aujourd’hui Oued El Ma, dans la commune mixte d’Aïn Touta, sur la route de Sétif à Batna.

Sources

Répertoire des chefs de corps de Légion étrangère - Centre de documentation de la Légion étrangère


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Joseph Bernelle de Wikipédia en français (auteurs)

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