- Jean-Joseph d'Hautpoul
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Jean Joseph Ange d'Hautpoul
Jean Joseph Ange d'Hautpoul Naissance 13 mai 1754
Cahuzac-sur-VèreMort au combat 14 février 1807 (à 52 ans)
EylauOrigine France Arme Cavalerie Grade Général de division Autres fonctions sénateur Jean Joseph Ange d'Hautpoul est un général français de la Révolution française et du Premier Empire, né le 13 mai 1754 au château de Salette (Cahuzac-sur-Vère) et mort le 14 février 1807, suite à sa blessure à Eylau.
Sommaire
États de service
Né d'une famille d'ancienne noblesse du Languedoc, il entre comme volontaire dans la légion corse à 15 ans en 1769, passe en 1771 dans les Dragons de la légion de Dauphiné, puis en 1777 dans le régiment du Languedoc. De 1777 à 1792, il est cadet gentilhomme au régiment de Languedoc, où il finit colonel.
Il assiste aux combats les plus mémorables de la Révolution : de 1794 et 1795, malgré ses origines nobles, grâce à l'intervention de ses soldats, il reste à la tête de ses troupes, et commande la cavalerie d'avant-garde de l'Armée de Sambre-et-Meuse.
Guerres de la Révolution française
Le 15 octobre 1793, il se fait remarquer à la délivrance de Maubeuge.
Exclu comme noble à Cambrai en février 1794, ses soldats exigent et obtiennent son maintien au corps.
Le 3 avril 1794, il est nommé Général de brigade (nomination provisoire) à l'armée du Nord sous Ferrand. Il commande l'avant-garde de la Cavalerie Légère à l'armée des Ardennes sous Desjardin le 17 mai 1794 puis l'avant-garde sous Marceau le 27 mai 1794. Il passe à la division Dubois le 6 juin 1794 et le 26 juin 1794, il combat à Fleurus, il est employé à l'armée de Sambre-et-Meuse le 2 juillet 1794 et quitte la division Dubois le 21 juillet 1794 pour la division Lefebvre.
Confirmé dans le grade de général de brigade par le comité de Salut Public le 13 juin 1795, il se signale au combat de Blankenberge le 13 septembre 1795. Le 4 juin 1796, il est promu général de division et inspecteur de la cavalerie. Ce même jour, il est blessé d'une balle à l'épaule gauche à Altenkirchen, remplacé par Richepance qu'il remplacera lorsqu'il sera blessé le 6 août 1796.
Il commande en chef la grosse Cavalerie sous Grenier à l'armée de Sambre-et-Meuse le 23 janvier 1797, sert au passage du Rhin à Neuwied le 18 avril 1797 puis il est désigné pour l'armée d'Angleterre le 12 janvier 1798.
Il commande la 7e division de Cavalerie à l'armée de Mayence le 29 juillet 1798, à l'armée du Danube le 6 mars 1799, sert à Ostrach le 24 mars 1799, puis à Stockach le 25 mars 1799, mais ayant désobéi et manqué une charge, il est suspendu de ses fonctions le 30 avril 1799 après une plainte déposée par le général en chef Jourdan. Il est acquitté par un conseil de guerre réuni à Strasbourg et remis en activité à l'armée du Rhin le 27 juillet 1799.
Il commande la réserve de cavalerie sous Ney le 25 septembre 1799, sous Lecourbe en novembre 1799 puis sous Baraguey d'Hilliers en janvier 1800.
Il fait partie du corps de réserve sous Moreau le 1er avril 1800, se signale à Engen le 3 mai 1800, à Biberach le 9 mai 1800, enfin à Hohenlinden le 3 décembre 1800.
Guerres napoléoniennes
Il est nommé par le Premier Consul inspecteur général de la Cavalerie le 24 juillet 1801 puis il fait partie du camp de Compiègne le 30 août 1803. Il commande la Cavalerie au camp de Saint-Omer le 17 novembre 1803.
Le 24 août 1805, il commande la 2e division de Cuirassiers à la réserve de Cavalerie de la Grande Armée sous Murat, il enfonce le centre russe par une charge de Cavalerie sur le plateau de Pratzen à la bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805.
Napoléon Ier lui donna le grand cordon de la Légion d'honneur et le nomma sénateur avec une pension annuelle de 20 000 francs le 19 mars 1806, sert en Prusse à Iéna le 14 octobre 1806 et à la prise de Lubeck le 6 novembre 1806.
Il est employé avec sa division au 2e corps de Cavalerie de Bessières le 13 décembre 1806 puis sous Murat de nouveau le 12 janvier 1807. À la bataille d'Eylau, où, après avoir exécuté plusieurs charges à la tête de sa division de cuirassiers, il fut blessé pendant sa troisième charge atteint d'un biscaïen. Refusant d'être amputé d'une jambe, contre l'avis du chirurgien Larrey, il meurt cinq jours après (14 février 1807) de septicémie. Il était sur le point d'être nommé maréchal de France. Napoléon avait ordonné qu'une partie des canons pris à Eylau fût employée à la fonte d'une statue représentant le général d'Hautpoul, revêtu de l'uniforme des cuirassiers.
Il est inhumé à Vornen. Son fils le comte Alphonse Napoléon d'Hautpoul ira, en 1840 rechercher ses restes pour les rapporter à Paris dans le caveau familial au Père-Lachaise (43ème division). Son cœur est déposé dans la crypte des gouverneurs aux Invalides. Son nom est gravé sur l'Arc de triomphe.
Hautpoul était Grand Aigle (Grand Croix) de la Légion d'honneur depuis le 8 février 1806.
Grades
- Brigadier en 1774,
- Maréchal des logis le 24 novembre 1776,
- Cadet gentilhomme à la même date,
- Sous-lieutenant à la suite du régiment de Languedoc-Dragons le 29 décembre 1777,
- Capitaine le 10 mars 1792,
- Lieutenant-colonel le 15 août 1792,
- Chef de brigade le 21 mars 1794,
- Général de brigade (nomination provisoire) à l'armée du Nord le 3 avril 1794,
- Général de brigade (confirmation par le comité de Salut Public) le 13 juin 1795,
- Général de division le 10 octobre 1796.
Décoration et titres
- Mai 1806 Sénateur,
- Grand Aigle (Grand Croix actuellement) de la Légion d'honneur depuis le 8 février 1806.
Annexe
- A donné son nom à une rue du XIXe arrondissement de Paris, près du Parc des Buttes-Chaumont:
Rue d'Hautpoul - 75019 - Paris - France
Source partielle
- « Jean Joseph Ange d'Hautpoul », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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