- Jean Henri Becays Ferrand
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Jean Henri Becays Ferrand Portrait du général Becays-Ferrand, de profil datant du XVIIIe siècleNaissance 16 septembre 1736
Monflanquin (Lot-et-Garonne)Décès 28 novembre 1805 (à 69 ans)
Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)Origine Français Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire françaisGrade Général de division Années de service 1746 - 1800 Conflits Guerre de Sept Ans
Guerres de la RévolutionHommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (4e colonne) modifier Jean Henri Becays Ferrand[1], né à Monflanquin, Lacaussade (Lot-et-Garonne), le 16 septembre 1736, mort à La Planchette, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le 28 novembre 1805, général français[2].
Sommaire
Avant la Révolution française
Fils d'une famille noble[3] originaire d'Italie, qui s'était établie à Avignon en 1386 puis en Agenois en 1465, il est entré très jeune dans la carrière des armes.
Il obtient à l'âge de 10 ans, le 18 novembre 1746 une lieutenance au régiment d'infanterie de Normandie.
Il fait les campagnes de 1747 et 1748, et assiste aux sièges de Berg-op-Zoom, du fort Lillo, de Maestricht, et à la bataille de Laufeld.
Il est réformé le 21 mars 1749 puis replacé lieutenant le 13 octobre 1750.
Il est élevé au grade de capitaine en 1755 puis grièvement blessé au combat de Clostercamp pendant la guerre de Sept Ans.
Décoré Chevalier de la Croix de Saint-Louis le 16 avril 1771, il est fait major-commandant de Valenciennes le 28 juillet 1773, place qu'il occupa jusqu'à la suppression des états-majors de places en 1790.
Sous la Révolution française
Jean Henri Becays Ferrand devient colonel de la garde nationale de Valenciennes en 1791 et le commandant temporaire de la place, le 8 août 1792.
Nommé maréchal de camp par Charles François Dumouriez, le 20 août 1792, il commande l'aile gauche de l'armée du Nord à la bataille de Jemmapes le 6 novembre 1792. Il contribua au succès de cette journée par l'intrépidité avec laquelle il emporta à la baïonnette les villages de Carignan et de Jemmapes, et par l'habileté qu'il déploya en manœuvrant sur le flanc droit de l'ennemi.
Il est confirmé général de brigade le 8 mars 1793, puis général de division le 15 mai 1793.
Posté à Mons, il conduit le 26 mars 1793 à Valenciennes et à Condé les troupes qu'il avait sous ses ordres.
Ayant reçu le commandement de Valenciennes, il en dirige la défense du 23 mai au 28 juillet 1793. Il refusera de livrer la ville que Dumouriez voulait ouvrir aux ennemis, et s'y défendit avec 9 000 hommes contre 150 000 commandés par le prince de Cobourg, le duc d'York, et le général Ferraris.
Avec une si faible garnison, il défendit la place pendant trois mois, et ne capitula qu'en désespoir d'être secouru, après avoir soutenu quatre assauts et défendu trois brèches praticables dans le corps de la place.
Arrêté à la capitulation sur une déclaration faite par Lescuyer, il est fait prisonnier de guerre sur parole le 28 juillet 1793, puis est libéré sous condition de ne pas servir contre les coalisés durant un an.
Il rentre à Paris le 6 août 1793, mais est rapidement arrêté comme noble (le 17 août) et incarcéré jusqu'au 9 thermidor an II (27 juillet 1794).
Par ordre du Comité de salut public, son journal lui avait été enlevé avec une grande partie de ses papiers.
Appelé à la barre et confronté avec les canonniers de la garde nationale de Valenciennes, sortis par capitulation, il eut la douce satisfaction de se voir défendre énergiquement par ces mêmes canonniers, qui lui servirent de caution et empêchèrent par là qu'on ne l'envoyât à l'échafaud.
Sous le Consulat et le Premier Empire
Admis à la retraite en 1800, Napoléon le nomma préfet de la Meuse-Inférieure d'avril 1800 à octobre 1801[4].
Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 29 mars 1805[5].
Il meurt le 28 novembre 1805, sans descendance, au hameau de La Planchette à Clichy-la-Garenne, aujourd'hui situé sur la commune de Levallois-Perret près de Paris[6].
Il s'était marié le 2 août 1774 à Valenciennes avec Anne Michelle de Mauroy, fille de Jean-Louis de Mauroy, Directeur et Receveur général des domaines du Roi en la province du Hainaut.
Son nom est gravé en tant que personnalité de la Révolution et de l'Empire à l'intérieur du pilier Nord de l'Arc de triomphe de l'Étoile à Paris.
Quelques mois avant sa mort, il avait publié un Précis de la défense de Valenciennes (Paris 1805, édition corrigée et augmentée en 1834 et 1842).
Source partielle
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jean Henri Becays Ferrand » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- « Jean Henri Becays Ferrand », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Notes et références
- Jusqu'en 1791, il a servi sous les noms et prénoms de François Becays Ferrand de la Caussade.
- Portrait du Général Ferrand
- La famille Bécays porte les armoiries suivantes : d'azur au lion d'or, au chef cousu de gueules, chargé de 3 poires d'argent.
- Page retraçant l'histoire de la Belgique
- Documents disponibles sur le site du Ministère de la Culture
- Historique de la commune de Levallois-Perret
Catégories :- Général de la Révolution française promu en 1792
- Préfet du Consulat ou du Premier Empire
- Naissance en 1736
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Décès en 1805
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