Jardin des plantes de Nantes

Jardin des plantes de Nantes
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Jardin des plantes
Image illustrative de l'article Jardin des plantes de Nantes
Le grand bassin.
Géographie
Pays Drapeau de France France
Ville Nantes
Quartier Malakoff - Saint-Donatien
Altitude 11 à 20 m
Superficie 7,328
Caractéristiques
Création XIXe siècle
Type Jardin botanique
Jardin anglais
Essences Palmiers, épiphytes, camellias, magnolias
Lieux remarquables Serres à cactées
Orangerie
Magnolia d'Hectot (années 1880)
Protection Jardin remarquable
Lien Internet Service des espaces verts
Coordonnées 47° 13′ 10″ N 1° 32′ 34″ W / 47.219444444, -1.54277777847° 13′ 10″ Nord
       1° 32′ 34″ Ouest
/ 47.219444444, -1.542777778
  
Plan du Jardin des plantes de Nantes.
Plan du Jardin des plantes de Nantes.

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Jardin des plantes

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Jardin des plantes

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Jardin des plantes

Le Jardin des plantes de Nantes est un jardin botanique appartenant à la ville de Nantes, ouvert au public, d'une superficie de 7,328 hectares.

Sommaire

Situation

Le Jardin des Plantes de Nantes se situe sur le territoire de cette commune dans le quartier Richebourg, au nord de la gare SNCF. Il couvre une superficie de 7,328 hectares[1], et est longé par la rue Gambetta au nord, la rue Stanislas Baudry à l'ouest, la rue Ecorchard et le boulevard Stalingrad au sud, et la rue Frédéric Caillaud à l'est. Il a globalement la forme d'un rectangle orienté nord-sud[1]. Il s'agit du seul espace vert du département de la Loire-Atlantique classé Jardin remarquable[2].

Histoire

Les prémices du Jardin des plantes : le jardin des Apothicaires

C'est en 1687 que fut créé le premier jardin botanique de la ville de Nantes[3]. Les maîtres apothicaires se voient confier la jouissance d'un terrain situé à l'ouest de la ville[4]. Ce « Jardin des apothicaires » se situe alors dans le quartier du Marchix (où sera construite la Tour Bretagne au XXe siècle). L'accès se fait par la rue Paré qui existe encore au début du XXIe siècle, la parcelle, totalement urbanisée par la suite, est traversée par la rue de Budapest[S 1]. Ce jardin est uniquement destiné à la culture des végétaux. Ainsi, au XVIIIe siècle, la ville ne comporte pas de jardins particulièrement signifiants destinés à la promenade[5].

Ce jardin se développe sous l'action de l'intendant du jardin du Roi, Pierre Chirac. Ce dernier comprend vite le rôle que peut jouer un jardin botanique qui se situe dans un port alimenté par un fort trafic de produits exotiques et qui, grâce à la Loire, permet un accès aisé vers Paris. Chirac y voit un lieu idéal pour favoriser l'acclimatation des plantes tropicales rapportées par les navigateurs de leurs lointaines escapades. En 1719, son action permet au Jardin des apothicaires de devenir un « jardin royal des plantes », subordonné au jardin du roi[4]. Le développement de ce jardin se trouve considérablement encouragé par l'ordonnance royale prise le 9 septembre 1726 par Louis XV pour « assujettir les Capitaines des Navires de Nantes d'apporter Graines & Plantes des Colonies des Païs Etrangers, pour le Jardin des Plantes Médicinales établi à Nantes »[6].

Le succès de cette mesure est tel que le Jardin des apothicaires s'avère vite trop petit pour accueillir toutes les plantes. Cependant, la Révolution française survient sans qu'un autre emplacement ait été trouvé.

1793 - 1836 : la mise en place d'un Jardin des plantes à l'est de Nantes

Le 10 juin 1793, la Convention nationale prend un décret qui marque la réorganisation des jardins botaniques en France[7]. Il y est notamment décidé la création dans chaque département d'un jardin botanique de quatre arpents[3].

François Lemeignen (1732 - 1803), un médecin originaire de Machecoul, se bat alors pour qu'un tel jardin soit créé à Nantes. Il propose de l'implanter dans le couvent des Ursulines fondé en 1626. Celui se trouve à l'est de la ville entre le « faubourg St Clément et celui de Richebourg, à peu de distance du cours St Pierre ». Cette proposition est retenue et Lemeignen est chargé d'en assurer l'entretien. Le terrain mesure 32 000 m2, et est situé à l'emplacement où va être installée à partir de 1806 la cour de récréation du lycée de Nantes[S 2].

La création du lycée de Nantes par un arrêté du Premier Consul le 1er Vendémiaire an XII (24 septembre 1803)[8] conduit le Jardin des plantes à rechercher un nouvel emplacement. En effet, l'ancien couvent des Ursulines est choisi pour accueillir ce nouvel établissement scolaire.

Le magnolia d'Hectot

Le 26 février 1806, le préfet Belleville prend un arrêté définissant les limites du jardin botanique qui s'implante alors définitivement sur un terrain attenant à l'ancien couvent des Ursulines. Le tracé du jardin est confié à l'architecte nantais Félix François Ogée. L'apothicaire et botaniste Jean Alexandre Hectot (1769 - 1843), un ancien élève de Lemeignen, est nommé directeur de ce nouveau jardin des plantes qui a désormais trouvé son emplacement définitif[9].

La mise en place de ce jardin botanique est cependant problématique. Faute de moyens financiers, le jardin tombe peu à peu en décrépitude, malgré les incessants efforts d'Hectot[4]. On lui doit notamment d'avoir planté en 1809 un superbe Magnolia grandiflora connu à l'époque pour être l'un des plus beaux du pays[1]. Un autre magnolia planté au même endroit est aujourd'hui le plus ancien du jardin (voir en Description).

Épuisé par les efforts qu'il a dû mener pour préserver le jardin malgré les difficultés financières, Hectot quitte la direction du Jardin des plantes en 1819. Le jardin est alors dans un état déplorable, notamment en raison de l'absence de surveillance de la part d'employés plus préoccupés de cultiver des parcelles qui leur avaient été cédées pour leur usage personnel[9].

Par ordonnance royale du 12 septembre 1820, Louis XVIII décide de transférer la propriété du jardin du Département à la ville de Nantes. Celle-ci a alors comme objectif d'ouvrir le jardin au public et, devant les difficultés d'assurer les travaux nécessaires par ses propres services, elle décide d'en confier le réaménagement à un professionnel. C'est au printemps 1822 que Louis Lévêque, maire, prend les premiers contacts avec Antoine Noisette (1778 - 1858), un paysagiste parisien réputé, frère du botaniste et agronome Louis Claude Noisette[1]. En octobre 1822, il accepte de prendre la direction des travaux. En plus d'un salaire confortable et d'un logement de fonction, Noisette dispose d'un avantage considérable : la possibilité de vendre à son profit les plantes en surnombre. Au cours des années, ce qui était une activité annexe prend de plus en plus d'importance au risque de voir le jardin botanique appauvri de ses espèce les plus intéressantes au profit de plantations plus rentables[9]. En effet, la partie nord de l'enclos est consacrée à l'activité botanique alors que la partie sud est affermée.

C'est finalement en 1829 que le jardin est ouvert au public, tout au moins sa partie haute. Il est cependant fermé le dimanche et jours de fêtes, ce qui ne manque pas de soulever des protestations de la part des nantais[1]. La possibilité confiée à Noisette de mener des activités commerciales au sein du jardin semble avoir été la principale raison de la dégradation des relations entre le directeur du Jardin et la municipalité. En 1833, une commission est nommée pour régler les conflits entre les deux parties et, malgré quelques solutions provisoires, la ville décide finalement de ne pas reconduire Noisette dans ses fonctions de directeur. L'administration du Jardin des plantes est complètement revue suite au rapport rendu au maire Ferdinand Favre par une commission de surveillance en juin 1835. C'est finalement en septembre 1835 qu'Antoine Noisette quitte la direction du jardin, non sans avoir obtenu que son fils Dominique soit nommé jardinier en chef[1].

C'est cependant le titulaire de la nouvelle chaire de botanique qui vient marquer de son empreinte l'histoire du Jardin des plantes.

1836 - 1882 : l'influence déterminante d'Écorchard

Le buste d'Écorchard dans le Jardin des plantes de Nantes

Jean-Marie Écorchard (1809 - 1882) est nommé le 30 mai 1836 pour assurer la chaire de botanique créée par le conseil municipal le 5 juin 1835. Ce n'est alors qu'un jeune médecin de 26 ans qui a suivi des cours de botanique à l'université de Rennes et a herborisé avec Augustin Pyrame de Candolle[1]. Lorsqu'il entre en fonction, il est effaré par l'état d'un jardin qui est alors, selon lui, « plutôt une pépinière qu'un établissement scientifique [...] avec un seul carré contenant de 400 à 900 plantes des plus communes et non classées »[9]. Critique envers le bilan d'Antoine Noisette, Écorchard a aussi rapidement des relations tendues avec le fils Dominique, le jardinier en chef. Dans un courrier adressé en 1838, il se plaint ainsi des nombreuses négligences de ce dernier dans l'approvisionnement en plantes nouvelles et de sacrifier l'intérêt général à son intérêt particulier. En 1839, le contrat de Dominique Noisette n'est pas renouvelé et celui-ci quitte alors Nantes. Écorchard se retrouve directeur du Jardin le 1er janvier 1840[1].

Sous la direction d'Écorchard, les travaux d'aménagement reprennent et, surtout, les collections végétales s'enrichissent considérablement. Le nouveau directeur s'approvisionne tant auprès des pépiniéristes locaux, dont son prédécesseur Antoine Noisette, que grâce aux apports des navigateurs féru de botanique qui perpétuent la tradition d'apport de plantes exotiques du siècle précédent[1]. Parmi ceux-ci, Mathurin Jean Armange (1801 - 1877) se distingue particulièrement par la régularité et la richesse de ses apports. Ce capitaine de marine marchande passionné de botanique et d'horticulture navigue principalement vers la Martinique, La Réunion et les Indes. De 1841 à 1863, il rapporte à Nantes des milliers de graines et de plantes vivace qui alimentent le Jardin des plantes mais aussi la Société nantaise d'horticulture et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Écorchard se bat pour obtenir les crédits nécessaires à la construction d'une serre chaude indispensable à la conservation de ces plantes exotiques. Elle est finalement construite en 1844 mais satisfait tout juste aux besoins[9].

La "montagne" du Jardin des plantes

Écorchard est fortement impressionné par les exemples des jardins botanique rencontrés lors de ses voyages, notamment par les Jardins botaniques royaux de Kew près de Londres et le Jardin botanique national de Belgique de Meise. En 1844 il propose de transformer le Jardins des plantes en jardin à l'anglaise en argumentant qu'« un Jardin des plantes digne de ce nom doit posséder une école de paysages en plus d'une école de botanique et de fruitiers ». Il s'oppose ainsi aux conceptions d'Henri-Théodore Driollet, l'architecte en chef de la Ville[1]. Fort du soutien d'Adolphe Brongniart, alors directeur du Jardin des plantes de Paris, et de Dominique Noisette, devenu paysagiste de renom, il entreprend de transformer le plan du jardin, parfois au mépris des ordres des maires qui se succèdent[1]. Ainsi, il entreprend en 1846 la création de "la montagne", un monticule dont la construction prendra plusieurs années[1]. La partie médiane du jardin sera finalement ouverte au public en mars 1854.

C'est à l'occasion de l'arrivée du chemin de fer à Nantes que le jardin va acquérir sa forme définitive. En effet, le quartier de Richebourg est réorganisé avec l'inauguration de la gare en 1853 et le percement de l'actuel boulevard de Stalingrad. Un décret impérial du 31 janvier 1854 entérine l'extension vers le sud du jardin sur une superficie de 16 000 m2, mais ce n'est qu'en 1858 que les terrains seront tous acquis en raison de la complexité du découpage parcellaire et de nombreux recours des riverains.

La grande porterie

En parallèle, Écorchard poursuit les travaux d'embellissement du jardin, en dotant notamment en 1856 le versant ouest de la montagne d'une cascade alimentée par une ingénieuse fontaine qui est toujours en fonctionnement[1]. Mais les escarmouches entre le directeur du jardin et les services municipaux se poursuivent. Ainsi en 1858, il s'oppose à nouveau à Driollet qui souhaitait un aménagement du jardin à la française. Après consultation d'experts, dont Jean-Pierre Barillet-Deschamps, le jardinier en chef du Bois de Boulogne, la Ville donne raison à Écorchard et le conseil municipal adopte définitivement son projet le 12 novembre 1858. L'année 1859 est marquée par la réalisation des derniers travaux : les porteries, le creusement du grand bassin, les clôtures... La partie haute du jardin est officiellement inaugurée le 7 octobre 1860 devant 10 000 visiteurs[1]. L'ensemble du jardin est ouvert au public le 9 avril 1865.

Les travaux d'aménagement du jardin terminés, Jean-Marie Écorchard se consacre à l'enrichissement des collections et continue à prodiguer ses cours de botanique. Son œuvre sera consacrée par la présentation d'un plan en relief du jardin lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris[4]. Cependant, le terrible hiver 1879-1880, avec des températures atteignant les -16°C, est fatal pour bien des plantes : 245 arbres et 600 arbrisseaux et arbustes sont gelés[1]. Écorchard meurt en 1882 sans avoir connu l'achèvement des travaux de restauration.

1882 - 1900 : Le Jardin des plantes après Écorchard

Palmeraie stores clos
Paul Marmy dans la roseraie en 1897

La mort subite de celui qui en a été le directeur pendant plus de quarante ans marque le début d'une période sombre pour le Jardin des plantes. Le jardinier chef Rochais tente d'assurer la gestion quotidienne du jardin en cette période où la Ville connaît des difficultés financières[1]. Il faut attendre dix ans après la mort d'Écorchard pour que l'état de dégradation du Jardin des plantes conduise diverses personnalités à demander la nomination d'un nouveau directeur. Le 28 avril 1893, Paul Marmy est officiellement embauché comme « Inspecteur des promenades, Directeur du Jardin des Plantes ». Ses premières actions s'inscrivent dans un contexte de reprise en main après une décennie de laisser-aller. La décoration florale est revue, les plantes sont soignées, les serres sont réhabilitées et, surtout, un règlement interne visant à ramener la discipline parmi les employés et les bonnes mœurs dans le parc. Sur le plan botanique, il entreprend de réorganiser des collections selon la classification de Lloyd et reprend les contacts avec les jardins botaniques étrangers, interrompus depuis plus de vingt ans.

L'apport le plus marquant de Marmy est la réalisation du palmarium, une vaste serre chauffée destinée au développement des plantes exotiques. Cet équipement était souhaité depuis de longues années mais les prédécesseurs de Marmy n'avaient pas réussi alors à convaincre les maires de débloquer les crédits nécessaires[9].

Paul Marmy était également un grand passionné de roses. C'est à son initiative que le jardin se dote d'une roseraie en 1895 qui compte plus de 600 variétés[1]. Au cours des années 1930, elle est remplacée par les actuelles plates-bandes botaniques.

Marmy meurt le 21 décembre 1897 avant d'avoir vu l'achèvement des travaux de son dernier grand projet, la réalisation de l'orangerie[1]. Le directeur suivant n'occupe sa fonction qu'un peu plus d'un an. Entré en fonction le 1er octobre 1898, Antoine-Théophile Pellerin met fin à ses jours début décembre 1899[1].

L'orangerie est achevée le 26 janvier 1900[1] et se situe derrière la palmeraie, le long de la rue Gambetta. La réalisation de cet équipement marque l'achèvement de la création du jardin.

Depuis 1900

Les directeurs successifs au XXe et XXIe siècles sont[S 3] :

En 1910, le directeur Paul-Émile Citerne recense 2 226 espèces cultivées. Le rôle du Jardin des Plantes prend de l'importance lorsqu'en 1920 des plantations sont effectuées en au delà de ses murs, des équipes extérieurs effectuant ces opérations sous les ordres du directeur du Jardin. Cette expansion entraîne en 1921 la nomination du directeur du Jardin des Plantes, Georges Durivault, à la tête d'une entité du tout nouveau service des plantations de la ville. Georges Larue, nommé en 1941, procède à la suppression des arbres fruitiers dans le Jardin. C'est Paul Plantiveau, nommé en 1951, qui transforme le service des plantations en service des espaces verts et de l'environnement, le SEVE. Le Jardin se transforme peu à peu. Les rosacées d'Ecorchard ont fait place à une importante collection de camélias. Le jardin est devenu plus horticole que scientifique[10].

Description

Il s'agit d'un jardin botanique de centre ville à l'anglaise, faisant entre autres fonction d'arboretum[11].

On y trouve des plans d'eau, des fontaines, une cascade, des ponts, des statues, des sculptures et des pavillons. Les éléments végétaux sont représentés par des plantes vivaces, des arbustes et des arbres. L'un des plus âgés est un Magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora), surnommé Magnolia d'Hectot. Le premier magnolia de la région, celui de la Maillardière près de Rezé, permet à M. Grolleau d'en posséder un à Nantes en 1791. Transplanté une première fois en 1796, ce magnolia est acheté par Hectot pour la somme de 384 francs de l'époque est planté dans le jardin en 1807. Son existence est attestée en 1859. Il est admis qu'il est mort ensuite et remplacé par un autre magnolia. L'hiver 1880 ayant détruit tous les jeunes arbres du jardin, le magnolia existant encore en 2010 est donc postérieur à 1880. Cet exemplaire est déjà estimé centenaire en 1986 par le service des espaces verts de la ville de Nantes. Fort de ses 2,30 mètres de diamètre, il aurait au moins 120 ans en 2010[S 4]. Parmi les autres arbres et arbustes remarquables, un groupe de platanes (Platanus acerifolia) de 140 ans, un Tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera) de 150 ans[11] dont le tronc dépasse trois mètres de circonférence[12], un marronnier (Aesculus hippocastanum) de 140 ans, un Séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) de 150 ans, un Séquoia à feuilles d'if (Sequoia sempervirens) de 150 ans[11], un Arbousier (arbutus unedo)[11], un Charme pyramidal (Carpinus betulus 'fastigiata'), un groupe de Ginkgo biloba, un groupe de Copalmes d'Amérique (Liquidambar styraciflua)[11], un Metasequoia glyptostroboides[12], un ptérocaryer du Caucase (Pterocarya caucasica), un chêne des Canaries (Quercus canariensis)[11], un Nyssa, et un Plaqueminier (diospyros kaki)[12].

Le Jardin des plantes a quatre grandes missions : la conservation des collections et des espèces protégées dans la nature ; l'expérimentation scientifique notamment l'écophysiologie de la germination, l'étude sur l'épiphytisme dans les serres, les expérimentations sur des espèces sauvages protégées présentes à Nantes, des travaux expérimentaux sur la germination des espèces sauvages dans l'ouest de la France, la recherche et l'étude de nouvelles espèces prostrées sur le littoral ; la pédagogie au moyen de cours municipaux de botanique et de visites d'initiation à l'écologie tropicale dans les serres ; l'horticulture mise en œuvre dans les collections, la décoration florale, la mosaïculture, les soins aux plantes[11].

Chaque année 75 000 plantes sont plantées dans le période du 15 mai au 20 juin pour la décoration florale d'été. Elles sont issues de cent variétés, et réparties dans cinq mosaïques florales. Elles sont arrachées entre mi-octobre et mi-novembre. La décoration florale d'automne-hiver-printemps est réalisée à partir de bulbes de plantes à fleur (giroflées, pensées, etc.). Ce sont 65 000 plantes qui sont disposées pour cette période de l'année[11].

Collections

  • La collection de 600 cultivars de Camellias, plante symbole pour Nantes.
  • La collection de cactées et succulentes abritée par la serre à cactées.
  • Le Palmarium, construit en 1898, qui abrite une collection d’épiphytes.
  • L’école de botanique qui expose la flore du Massif armoricain.

Le Jardin d’essai

Il présente au public les plants utilisés chaque année pour la décoration des massifs floraux.

Missions

  • Conservation.
Flores armoricaines et flores exotiques (ex. : la collection de plantes d'altitude boliviennes).
  • Expertise.
    • Mise à disposition de son savoir pour (exemples : ville de Nantes, autres collectivités).
    • Inventaires de flores (Nantes, Bretagne,...).
    • Le Pollinier : depuis 2003, ce jardin permet de suivre quotidiennement les émissions de pollen d'une vingtaine d'espèces locales. Son objectif est de participer à la prévention des allergies causées par les pollens.
    • Herbiers offerts à la consultation.
  • « Index seminum namnetensis & seminothèque ».
1 = Liste des semences que le JdPN propose à ses correspondants. Ce catalogue existe depuis 1845, les quelques interruptions concernant les périodes de guerre. Il est diffusé auprès de 650, environ, correspondants dans le monde entier. Il conduit à l'envoi, chaque année, de 7 à 8 000 sachets de graines dans le monde entier.
2 = Collection de graines (graines locales, non viables. Ce sont des références utilisables pour des déterminations).
  • Enseignement.
    • À la demande (ex. : collectivités), ou sous forme de conférences.
    • Cours municipaux de botanique.
Les activités d'enseignement sont anciennes, puisque dès 1728 des cours publics, gratuits, étaient proposés. En 1836, la Ville de Nantes décide de créer un enseignement de botanique ; cet enseignement est mis en place l'année suivante par Écorchard. À sa mort, ils deviennent des cours d'horticulture. Ils réapparaissent en 1893, mais ils sont plus orientés vers une formation professionnelle. En 1998, la tradition est restaurée avec la réapparition de cours de botanique destinés au public.
Les cours sont dispensés sur une durée de 2 années, sous forme de conférences, travaux pratiques et sorties sur le terrain. Une 9e promotion a commencé sa formation en octobre 2007.

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Alain Toublan, Jardins de Loire-Atlantique, Éditions Alizé - Connaissance des jardins, 2008, 128 p. (ISBN 978-2-912454-31-7)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Olivier Pétré-Grenouilleau et Claude Figureau, Nantes - Histoire et géographie contemporaine, Plomelin, Éditions Palantines, 2008, 2e éd., 300 p. (ISBN 978-2-35678-000-3), p. 74-76 Le Jardin des plantes  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Luc Le Mancq, Jardins de Nantes, « Le territoire des jardins, image d'une ville XVIIIe - XIXe », Nantes, Bibliothèque municipale et Archives municipales, 1988, 48 p. (ISBN 978-2-906494-03-9)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Catherine Vadon, Aventures botaniques, d'outre mer aux terres atlantiques, Strasbourg, Jean-Pierre Gyss, 2002, 184 p. (ISBN 978-2-914856-01-0)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Service des espaces verts et de l'environnement de la ville de Nantes, Jardin des plantes de Nantes, Nantes, ville de Nantes, 1986, 65 p.  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Service des espaces verts de la ville de Nantes, Jardins des plantes de Nantes, 1986  (voir en bibiographie).

  1. p. 5
  2. p. 11-13
  3. p. 65
  4. p. 15

Autres références.

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s et t Jardin des plantes sur site du service des espaces verts de la ville de Nantes. Consulté le 14 octobre 2010
  2. Liste des jardins labellisés sur site du Comité des parcs et jardins de France. Consulté le 16 octobre 2010
  3. a et b Pétré-Grenouilleau et Figureau 2008
  4. a, b, c et d Isabelle Robin, « Jardin des plantes, trois siècles d'aventures botaniques », dans Nantes au quotidien, no 152, février 2005, p. 26-28 [texte intégral] 
  5. Le Mancq 1988
  6. Yannick Romieux, « Le transport maritime des plantes au XVIIIe siècle », dans Revue d'histoire de la pharmacie, vol. vol. 52, no 343, 2004, p. 405-418 (ISSN 0035-2349) [résumé] 
  7. Décret relatif à l'organisation du Jardin national des Plantes et du Cabinet d'histoire naturelle, sous le nom de Muséum d'histoire naturelle sur Legifrance. Consulté le 14 octobre 2010
  8. Histoire du lycée Clemenceau de Nantes sur site du lycée Clemenceau. Consulté le 15 octobre 2010
  9. a, b, c, d, e et f Vadon 2002
  10. Pétré-Grenouilleau et Figureau 2008 p. 75
  11. a, b, c, d, e, f, g et h Jardin des Plantes de Nantes sur site du Comité des parcs et jardins de France. Consulté le 16 octobre 2010
  12. a, b et c Toublan 2008, p. 12

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