- Exposition universelle de 1878
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Exposition universelle de 1878 Panorama sur les palais de l'exposition de 1878 Localisation Paris, Champ-de-Mars Pays France Type Exposition universelle Date d'ouverture 1er mai 1878 Date de clôture 31 octobre 1878 Fréquentation 16 102 089 [1] visiteurs modifier L'exposition universelle de 1878 est la troisième exposition universelle de Paris ; elle a lieu du 1er mai au 31 octobre 1878 sur le Champ de Mars.
Sommaire
Site de l'exposition
Il ne faut que dix-neuf mois de travaux pour préparer la manifestation.
La surface de l'exposition couvre 75 hectares. Elle occupe le Champ de Mars et la butte de Chaillot.
Le pont d'Iéna est élargi et rehaussé pour relier aisément le palais du Trocadéro et le palais du Champ de Mars de chaque côté de la Seine.
Pour desservir le site, on refait la gare du Champ-de-Mars[2]. Quatre voies desservent la gare et l'on construit un buffet le long de l'avenue de Suffren. C'est l'architecte Juste Lisch qui est chargé des plans du bâtiment voyageurs, une structure métallique au remplissage de briques pourvue de larges verrières.
On aménage à l'extrémité de l'Île aux Cygnes un passerelle piétonne dite passerelle de Passy[3].
Palais du Trocadéro
Article détaillé : Ancien Palais du Trocadéro.Le palais du Trocadéro aussi appelé Palais de pierre est construit pour cette occasion par l'architecte Gabriel Davioud et l'ingénieur Jules Bourdais[4]. C'est là que le président Mac Mahon reçoit avec faste les ambassadeurs et les princes étrangers. Le palais est doté d'une salle des fêtes et possède une vaste salle de concert, les frises supérieures du front de scène sont dues au talent de Charles Lameire[5]. La ventilation de la salle est assurée par cinq mille[6] bouches d'aspiration d'air vicié placées entre chacun des fauteuils et qui rejettent l'air au dehors. L'air frais est puisé dans le réservoir naturel de fraicheur tempérée que constituent les cinq hectares des anciennes carrières sous le palais.
Article détaillé : Orgue du palais du Trocadéro.Aristide Cavaillé-Coll construit un grand orgue pour le Palais du Trocadéro. Cet orgue vaut à Cavaillé-Coll la distinction d’Officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur[7].
L'ingénieur Jean-Charles Alphand, spécialiste des jardins parisiens et des mises en scène de cascades, est responsable des espaces extérieurs[8].
Les statues des Continents qui ornent la façade du palais du Trocadero, ont été réinstallées devant le musée d'Orsay.
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L'Europe parAlexandre Schoenewerk
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L'Asie par Alexandre Falguière
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L'Océanie par Mathurin Moreau
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L'Amérique du sud par Aimé Millet
Certaines statues monumentales d'animaux ont également trouvé leur place sur le parvis d'Orsay. Le rhinoceros, le cheval à la herse, l'éléphant, présenté dans les jardins de la colline du Trocadéro, font un passage durant de longues années à la porte de Saint-Cloud. Le bœuf, quatrième animal présent se trouve aujourd'hui à Nîmes. Deux taureaux sont présentés au champ de Mars, non loin de la tête de la statue de la liberté par Bartholdi. L'un d'entre eux est installé devant l'entrée principale des anciens abattoirs de Vaugirard, devenu Parc Georges Brassens avec une autre reproduction presque similaire.
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Le rhinocéros par Alfred Jacquemart
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Jeune éléphant pris au piège par Emmanuel Fremiet
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Le cheval à la herse par Pierre Louis Rouillard
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Taureau du Parc Georges Brassens par Isidore Bonheur
Palais de l'Exposition ou palais du Champ de Mars
Le Palais de l'Exposition, dit aussi Palais de fer, renferme les envois de toutes les nations peut être comparé à une longue serre en damier. Le bâtiment occupe une surface de 420 000 m2. C'est un vaste rectangle donnant au nord comme au sud sur un vestibule. Le premier vestibule d'honneur, est nommé vestibule d'Iéna, le second est dit vestibule école militaire. L'ingénieur responsable des constructions métalliques est Henri de Dion, mort avant la fin de la construction et l'architecte Léopold Amédée Hardy. Les fabricants qui obtiennent le marché sont les sociétés Fives-Lille et Schneider.
La rue des nations avec ses façades typiques de chacun des pays exposants occupe tout un côté de l'édifice. L'autre côté est réservé aux produits français et coloniaux. Le centre du bâtiment est consacré aux beaux-arts et au stand de la ville de Paris.
La Galerie du Travail expose toutes les richesses du savoir faire humain et permet d'observer les ouvriers au travail. Le monde des jouets présente les jouets savants, petites machines à vapeur, trains à mouvement d'horloge, jeux de construction et déjà des poupées animées.
Une section d'anthropologie permet d'observer une série de crânes d'assassins, en parallèle à la tenue d'un Congrès international des sciences anthropologiques[9].
Devenir des bâtiments métalliques
- Un des bâtiments est reconstruit sous le nom de hangar Y à Meudon, où il existe encore,
- Un autre est reconstruit à Belfort pour BMC.
- Une autre partie est reconstruite sur le quai de la Loire, à l'extrémité sud du bassin de la Villette, où elle sert maintenant de cinéma.
- Une partie est reconstruite pour servir de gymnase à Paris, gymnase Jean Jaurès, en 1888.
- Une partie sert de brasserie sur le site industriel Le petit Fagnières à Châlons-en-Champagne.
Attractions
- La tête de la statue de la liberté est exposée au Champ-de-Mars.
- L'aquarium est aménagé sur le site abandonné d'anciennes carrières de pierre à bâtir, situé à flanc de la colline de Chaillot, c'est le projet de l’architecte Combaz qui est retenu. Il est intégré dans le décor des jardins dessinés par Alphand qui l’entourent, une partie est à ciel ouvert et l'autre partie souterraine utilise la conformation des anciennes carrières et imite l’intérieur d’une grotte. Les animaux sont présentés soit dans des bassins, pour la zone à ciel ouvert, soit en aquarium, pour la zone souterraine[10].
- L'inventeur Henri Giffard construit un ballon captif de 25 000 m³, pour l’exposition universelle de Paris de 1878, capable d’emporter 40 à 50 passagers.
On dit que ce ballon, situé aux Tuileries, fait voler en deux mois autant de personnes que depuis le début de l’aérostation, soit en un siècle environ. Une dizaine d’ascensions par jour emmenent les passagers jusqu’à plus de 500 mètres. Parallèlement au ballon captif, la machine servant à produire le gaz permet de gonfler de nombreux ballons libres, permettant des ascensions variées, parfois par groupes (jusqu’à trois ballons simultanément). C'est une des attractions phare de l'exposition où 35 000 personnes volèrent ainsi dans la nacelle de l'ingénieux Henri[11].
- La maison de Champagne Mercier expose un foudre de vin de Champagne d'une contenance de soixante-quinze mille bouteilles. Ce tonneau est battu en gigantisme par celui de la délégation de l'Autriche-Hongrie qui lui contient cent-mille litres!
- Le pavillon japonais impressionne : "...les Japonais nous donnent ici un échantillon de leur architecture, qui est remarquable et qui est fort remarqué. Les artistes de Yedo en ont apporté de leur île tous les morceaux et les ont assemblés sur place. Jamais cette vérité que l'architecture est un art essentiellement relatif, n'a été plus sensible, plus clairement exprimée. Il y a, dans la porte japonaise, quelque chose de primitif et de raffiné tout ensemble...." (dans BURTY, Philippe, Le Japon ancien et la Japon moderne, in l'Art, 4°année, vol.IV, tome XV, 1878, pp 242-243.)
En effet, le Japon est représenté à l'Exposition par un pavillon construit dans la rue des Nations au Champ de Mars, et une ferme dans les jardins du Trocadéro. Les critiques, japonisants et architectes, s'attachent à les considérer dans des descriptions élogieuses. Pour en savoir plus : http://laurent.buchard.pagesperso-orange.fr/Japonisme/OUVERT_2.htm et SIEFFERT René, Le Japon et la France. Images d'une découverte. Paris, Publications Orientalistes de France (POF), 1974 (160p).
Récompenses
L'exposition récompense les meilleurs produits des arts, de l'artisanat et de l'industrie. Les médailles délivrées dans le cadre des Expositions Universelles sont spécifiques à chacune des expositions. Les médailles représentent les valeurs universelles de l'amitié des peuples, du travail et sont à la gloire de la République française. C'est le sculpteur Eugène André Oudiné[12] qui réalise la médaille de récompense, déclinée en trois couleurs, or, argent et bronze.
Frédéric Auguste Bartholdi présente le modèle en plâtre au 1/3 du lion de Belfort, ce qui conduit la ville à l'acheter. Elle acquiert donc en 1880 la réplique réduite en cuivre présente aujourd'hui encore place Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement.
Léopold Flameng est médaillé dans la catégorie graveurs.
Jean-Antoine Injalbert expose.
La Légion d'honneur est décernée à Benjamin Peugeot, constructeur de la machine à coudre.
Émile Reynaud obtient une « mention honorable » pour son Praxinoscope.
Voir aussi
Bibliographie
- Le Magasin pittoresque, E. Charton, 1878
- Guide Conty, Paris en poche, 1878
- Exposition de Paris 1878, A.Bitard, ed. Librairie illustrée, 1878
- L'Exposition universelle de 1878 : Les expositions universelles à Paris de 1855 à 1937, D. Jarrassé
- Le Trocadéro, Frédéric Seitz, Belin
- La première Exposition Universelle de la République, A.Pingeot, ed. Réunion Musée nationaux, 1988
- Mac Mahon, Gabriel de Broglie, ed. Perrin, 2000
- Les Expositions universelles de 1855 à 1937, M.Gaillard, ed. Presses franciliennes, 2005
- Sur les traces des Expositions universelles de Paris, 1855-1937, Editions Parigramme, 2006, par Sylvain Ageorges
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Exposition virtuelle "Les expositions universelles à Paris 1867-1900" Bibliothèque nationale de France
- Le devenir des vestiges de l'exposition
Notes et références
- Journal Excelsior 25/11/1937
- Bois-Colombes. Cette gare ne dure que jusqu'à l'exposition de 1900 puis elle est déménagée à
- La passerelle sera remplacée après 1900 par le viaduc de Passy.
- 1937). Il est démoli en
- Reproduction des frises de Lameire (1832-1910
- Autant que de places dans la salle
- Culture Gouvernement exposition de 1878
- Les jardins d'Alphand sont remplacés en 1937 à la construction du nouveau palais de Chaillot
- Histoire de la criminologie française,Laurent Mucchielli, ed. L'Harmattan, 1995
- L' entrée de l'aquarium est refaite en 1937
- L'histoire de l'Aérostation des origines à 1940
- Eugène André Oudiné (1810-1887) sculpteur de médailles, premier grand prix de Rome catégorie Gravure en médailles en 1831
Catégories :- Exposition universelle
- Exposition internationale à Paris
- 1878 en France
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