Liste des quartiers de Nantes

Liste des quartiers de Nantes
Les quartiers de Nantes.

Depuis 1995, la ville de Nantes est divisée en onze quartiers administratifs rassemblant eux-mêmes plusieurs quartiers historiques.

Chacun des onze quartiers possède :

  • un comité consultatif composé d'associations et d'habitants désireux de s'impliquer dans la vie quotidienne de leur quartier ;
  • des élus référents désignés par la municipalité et chargés d'entretenir le dialogue avec les administrés ;
  • une équipe de techniciens municipaux qui est amenée tant à gérer les « affaires courantes » que de mener à bien les projets décidés sur le quartier[1].

Les chapitres suivants décrivent les caractéristiques des onze quartiers nantais (en gras) et des quartiers historiques les constituant (en italique) (toutes les données sont issues du recensement de 1999).

Sommaire

Quartier 1 : Centre-ville

Article détaillé : Rues et places du centre-ville de Nantes.
Madeleine - Champ de Mars - Decré - Cathédrale - Gloriette - Feydeau - Graslin - Commerce - Guist'hau - Bretagne - Dobrée-Bon Port

Composé de sept micro-quartiers, le Centre-ville allie vieux quartiers populaires, constructions d’après-guerre, secteurs historiques sauvegardés, dont pour certains (Feydeau, Gloriette) l’aspect insulaire a été conservé.

Le centre-ville accueille 25 621 habitants soit 9,5 % de la population nantaise. Ce quartier a connu une forte croissance entre 1990 et 1999 avec un apport de près de 4 000 personnes (+ 18,3 %). Les particularités du quartier en termes de composition par âge se sont encore renforcées : le quartier Centre-ville héberge de nombreux étudiants et jeunes adultes mais relativement peu d’enfants de moins de 15 ans et peu de personnes de plus de 50 ans. Les proportions respectives, au sein de la population, de ces deux derniers groupes d’âge sont, en 1999, les plus faibles de tous les quartiers de Nantes. Situation diamétralement opposée pour la tranche d’âge des 15-24 ans pour laquelle le Centre-ville arrive en première position en nombre et en proportions. À cause de la hausse de l'immobilier les jeunes ménages privilégient d’autres quartiers périphériques lorsque la famille s’agrandit. Les personnes âgées quittant le Centre-ville sont remplacées par des étudiants ou de jeunes adultes[2].

Quartier 2 : Bellevue - Chantenay

Salorges - Sainte-Anne - Mairie de Chantenay - Jean Macé - Croix Bonneau - Bourderies - Boucardière - Mallève - Lauriers - Mendès-France - La Musse - Plessis-Cellier - Janvret - Roche Maurice - Chantenay zone portuaire - Cheviré

Le quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne, contrasté, est constitué d’un secteur nantais traditionnel à dominante pavillonnaire sur Sainte-Anne et Chantenay, de grands ensembles à Bellevue et aux Bourderies et de zones industrielles sur les rives de Loire. Il se développe autour d’un double enjeu : diversifier les fonctions sur les quartiers d’habitat social d’une part, soutenir l’activité et développer l’habitat autour des rives de Loire, d’autre part.

Le quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne regroupe, en 1999, 24 163 habitants, 1 219 personnes de plus qu’en 1990 , soit une progression de 5,3 %. Les moins de 15 ans représentent plus du cinquième de sa population, un ratio qui le met en tête des quartiers de Nantes.

Le taux de chômage du quartier (25,0 % au recensement de 1999) est le plus élevé de tous ceux de Nantes. Les tendances en termes d’activité observées dans le quartier dès 1990 : moins d’actifs ayant un emploi et moins d’étudiants, plus de chômeurs et d’autres inactifs (jeunes, femmes au foyer, etc.) se sont encore renforcées durant la décennie. Le nombre des chômeurs a progressé de 35,3 % sur la période. Le quartier est situé à proximité de zones industrielles. Les catégories socio-professionnelles d’actifs les plus nombreuses sont les employés et les ouvriers. Signe d’une certaine évolution de la composition sociale du quartier, le nombre des personnes, et en particulier des femmes, appartenant aux catégories cadres et professions intermédiaires a progressé sensiblement entre les deux recensements. Néanmoins, leur part dans l’ensemble des catégories socioprofessionnelles demeure inférieure à la moyenne nantaise[3].

Quartier 3 : Dervallières - Zola

Dervallières - Chézine - Contrie - Joncours-Procé - Durantière - Zola-Grillaud - Procé-Petit Bois - Canclaux - Mellinet - Quai de la Fosse

Le quartier des Dervallières est construit sur l’emplacement d’un vaste parc privé[Q3 1]. Ce parc avait commencé d’être loti dans l’entre-deux-guerres mondiales : ce sont les actuels quartiers du Petit Carcouët (1926) et celui situé sur l’autre rive de la Chézine[Q3 2]. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de logements nécessite le lancement de vastes programmes : celui des Dervallières est classé grand projet d’intérêt national en 1950 et chantier d’expérience en 1951. La construction des logements commence en 1956 pour s’achever en 1965, les premiers logements achevés étant occupés en 1959. Il consiste en 2 650 logements en barres d’immeubles[Q3 3], avec au centre le « grand A », dit aussi le Watteau ou le building, construit pour servir de repère[Q3 4]. Parallèlement, 406 maisons individuelles sont construites de 1955 à 1972 au nord-ouest (boulevard du Massacre), par les Castors[Q3 5]. Le confort moderne est unanimement apprécié par les nouveaux habitants[Q3 6]. Le quartier est rapidement équipé :

  • centre commercial : un supermarché et quelques artisans en 1964[Q3 7] ;
  • écoles[Q3 8] :
    • Dervallières I ou Dervallières-Château, près de l’ancien château, ouvre en 1963 ;
    • Dervallières II ou Dervallières-Chézine, elle aussi ouverte en 1963 ;
    • l’école des Châtaigners ;
    • crèche : ouverte en 1971, elle est reprise plusieurs fois avant d’être repensée totalement en 1998[Q3 9] ;
  • maison des Jeunes[Q3 10], au départ gérée par des étudiants et qui devient une maison de quartier gérée par les habitants ;
  • salle des sport et gymnase (début des années 1960), centre sportif[Q3 11] ;
  • piscine en 1969[Q3 11] ;
  • et l’église Saint-Laurent, achevée en 1964[Q3 12].

Il bénéficie également du cabinet médical de la rue Jean-Ingres (installé en 1961), comptant cinq médecins et travaillant en coopérative. Ils appliquent une médecine globale, font eux-mêmes des radiographies, font la promotion de la contraception[Q3 13].

Les Dervallières, qui sont occupées par des habitants de milieu populaire mais varié (dont quelques stars du FC Nantes[Q3 14]), sont animés par une intense vie sociale : les dépannages des débuts (années 1960[Q3 15]) sont renforcés par la vie des nombreuses associations, qui impliquent les habitants de la cité des Castors : Femmes chefs de famille (FCF), la Confédération syndicale des familles (CSF), l’Amicale laïque des Dervallières. Celles-ci revendiquent et obtiennent des avancées pour le quartier : l’ALD ouvre une bibliothèque encore active aujourd’hui et organise des kermesses[Q3 16] ; la cité des jeunes au Ranch de 1964 à 1966 précède la maison de quartier[Q3 17] ; etc. Les associations sont installées au château des Dervallières, avant sa démolition en 1987[Q3 18] et à la maison de quartier. Une association réalise des reportages pour TV Dervallières dans les années 1980[Q3 19]. Parmi les luttes qui soudent les habitants, il y a celle pour les postes d’ATSEM aux écoles (années 1980[Q3 9]).

Le quartier est situé à proximité immédiate de plusieurs et vastes espaces verts (35 ha au total) :

Aujourd’hui, c’est le premier quartier de Nantes par l’importance de sa population : 33 567 habitants soit 12,4 % de la population nantaise, il a connu une croissance plus modeste entre 1990 et 1999 que le reste de la ville, malgré une forte croissance démographique sur sa partie Sud : quai de la Fosse, Canclaux (2 500 logements construits entre 1990 et 1999), de par le fait d'une diminution également sensible sur ses quartiers d’habitat social : Contrie, Joncours et Dervallières. La mise en œuvre de la première phase du projet urbain aux Dervallières (réorganisation de la partie haute accompagnée de démolition de logements) explique en partie cette baisse de population. La deuxième phase se poursuit par un projet de restructuration de la partie basse (démolition, reconstruction, création de voies nouvelles pour favoriser l’ouverture du quartier sur la ville). L’une des plus anciennes revendications des habitants du quartier, l’ouverture de celui-ci sur l’extérieur (la conception rendait la circulation aux carrefours dangereuse), est satisfaite par la création de ronds-points sur le pourtour[Q3 23]. Les secteurs vieillissants de Contrie et Durantière à l’ouest du quartier connaissent actuellement l’arrivée de nouvelles populations plus jeunes et plus familiales.

La composition par catégories socioprofessionnelles du quartier Dervallières-Zola reflète la composition de la ville de Nantes. Les cadres y sont néanmoins un peu plus représentés et les ouvriers un peu moins. La composition par catégorie met en évidence la diversité d’un quartier qui inclut à la fois des micro-quartiers d’habitat HLM mais aussi des zones résidentielles proches du Centre-ville. Les employés sont le groupe au sein des actifs dont l’effectif est le plus important. Les catégories relativement sur-représentées dans le quartier sont diverses. On y trouve à la fois des professions libérales, des cadres d’entreprise, des personnels des services aux particuliers. Ce quartier se caractérise surtout par sa diversité[4].

Malgré ces investissements, le quartier des Dervallières (4 884 habitants en 2006[5]) est touché par les émeutes de 2005 pendant plusieurs jours[6].

Les bâtiments remarquables du quartier sont :

  • le pigeonnier ou fuie de l’ancien domaine des Dervallières (XVIIe siècle)[Q3 1] ;
  • la façade du pavillon central de l’ancien château des Dervallières (XIXe siècle)[Q3 18] ;
  • le viaduc de la Chézine, ou pont Jules-César, de 93 mètres de long (1879)[Q3 24].

Quartier 4 : Hauts-Pavés - Saint-Félix

Monselet - Procé-Viarme - Talensac - Pont Morand - Hauts-Pavés - Bellamy-Barbin - Vannes - Rennes-Bellamy - Saint-Pasquier - Saint-Félix - Université-Michelet

Proche du centre-ville, le quartier connait une attractivité certaine liée au site de l’Erdre, au secteur universitaire et surtout à l’arrivée de la ligne 2 du tramway. Son parc de logements s’est développé sur la partie Est (Lombarderie et université), principalement en collectif de petite taille. A l’Ouest le parc est constitué de maisons anciennes habitées par des familles ou des personnes âgées. Avec un parc social de seulement 1 200 logements plutôt situés sur Hauts Pavés, c’est le quartier le moins pourvu en logements sociaux.

Hauts Pavés-Saint-Félix est le deuxième quartier de Nantes par l’importance de sa population (32 216 habitants). Entre 1990 et 1999, le quartier s’est accru de plus de 2 800 personnes (+ 9,5 %). Ce quartier résidentiel, proche du centre-ville, est féminin et relativement âgé : environ 22 % de la population est âgée de 60 ans ou plus contre 18 % en moyenne municipale et seulement 19 % a moins de 20 ans, contre 22 % en moyenne sur la ville. Cependant la présence dans son périmètre de maisons de retraite et de résidences privées pour personnes âgées explique en partie sa position leader au sein des quartiers de Nantes pour la part des 75 ans ou plus et sa moyenne d’âge élevée. Le taux de chômage du quartier (5,8 % des actifs au recensement de 1999), plus élevé qu’en 1990, est néanmoins le plus faible des quartiers de Nantes. La population comporte, par rapport à la moyenne municipale, plus d’étudiants.

Les catégories socio-professionnelles d’actifs les plus nombreuses dans le quartier Hauts Pavés-Saint-Félix sont les professions intermédiaires puis les cadres et professions intellectuelles supérieures. Leur effectif est en forte hausse. La part de ces deux catégories ainsi que celle des artisans, commerçants et chefs d’entreprise se situent au-dessus de la moyenne communale. Parmi les professions sur-représentées dans le quartier : les professions libérales, les enseignants et les professions scientifiques, les commerçants, les cadres et les ingénieurs d’entreprises[7].

Quartier 5 : Malakoff - Saint-Donatien

Waldeck-Sully - Rochebourg - Saint-Clément - Coulmiers - Jardin des Plantes - Dalby-Saint-Donatien - Le Coudray - Mellinet - Les Agenêts - Toutes-Aides - Le Vieux Malakoff - Malakoff

Le quartier Malakoff - Saint-Donatien est également très contrasté : très jeune et comprenant des familles nombreuses sur la cité Malakoff, beaucoup moins dense et moins familial sur Saint-Donatien. La création de logements, de commerces et d’équipements publics dans la Zac Sully, proche du centre-ville, a permis d’atténuer les clivages démographiques. D’autre part, retenu au titre des grands projets de ville, Malakoff/Pré Gauchet fait actuellement l’objet d’un programme de profonde transformation urbaine.

Avec 31 635 habitants soit 11,7 % de la population nantaise, il est le troisième quartier de la ville. La composition par âge du quartier n’est pas très éloignée de celle de Nantes. Le quartier a cependant moins vieilli que la ville et affiche une légère sur-représentation des moins de 50 ans due principalement à la classe d’âge 15-24 ans. La moitié de la population a moins de 30 ans.

Malakoff/ Saint-Donatien, très hétérogène en termes d’habitat, intègre dans ses différents micro quartiers toutes les catégories de population. De ce fait, la composition sociale et la répartition entre actifs et inactifs du quartier est proche de la moyenne de la ville. Il en est de même du taux de chômage[8].

Quartier 6 : Île de Nantes

République - Les Ponts - Mangin - Galarne

Ce quartier insulaire peuplé de 13 110 habitants situé entre le centre-ville et le sud de la ville a vocation à devenir un véritable cœur d’agglomération. Sa transformation de longue haleine devrait aboutir au doublement de sa population d’ici 2020, à son ouverture sur le fleuve et à l’accueil de grands équipements de recherche, culturels et universitaires de dimension régionale. A l’ouest, la reconversion de certains sites comme la gare de l’État, les opérations d’amélioration de l’habitat, et les mouvements de construction ont commencé à modifier le secteur ancien de l’île, un des plus emblématiques quartiers ouvriers nantais.

Comme le quartier Centre-ville, l’Île de Nantes accueille beaucoup de jeunes adultes et relativement peu d’enfants et peu de personnes de plus de 50 ans. Les deux tiers de la population ont entre 20 et 49 ans. La part des 25-49 ans (43,2 %) est la plus élevée de Nantes. C'est un quartier d’actifs, en emploi ou au chômage. Ce poids important des actifs (54,0 %) s’explique par la composition par âge de l’Île de Nantes. Les plus nombreux parmi les actifs ayant un emploi sont les techniciens et les ouvriers, les employés (de commerce, mais aussi administratifs) puis les professions intermédiaires et plus particulièrement celles de la fonction publique : ce qui s'explique par la présence de nombreuses administrations sur l'île mais aussi la proximité du centre-ville[9].

Quartier 7 : Breil - Barberie

Carcouët - Breil - Malville - Rond point de Vannes - Rond point de Rennes - Beauséjour - Schuman - Gaudinière - Barberie - Perverie

Quartier d’habitat collectif sur Breil, Beauséjour et Barberie, ce secteur est surtout caractérisé par une forte proportion de logements individuels et une majorité d’habitants propriétaires, ce qui contribue à son vieillissement.

Deux grandes opérations visant à développer ce quartier sont engagées : la reconversion en logements des entrepôts Drouin, et le projet urbain du Breil intégrant des opérations de réhabilitation sur le parc social et la restructuration du centre commercial du Breil. L’implantation d’administrations telles que France Télécom, EDF, le ministère des affaires étrangères et plus récemment la CAF, et surtout l’arrivée de la ligne   3   du tramway contribuent au maintien de l’activité de ce quartier. De nouveaux équipements se créent comme le centre hospitalier de long séjour sur la Gaudinière ou une crèche collective à proximité de la CAF.

Breil - Barberie est aussi le plus âgé des onze quartiers nantais : la moitié des 22 292 habitants a plus de 38 ans. Cette situation tient à la fois à la présence en grand nombre des plus de 50 ans et à la sous-représentation des 20-49 ans, malgré la présence sur le quartier de résidences étudiantes. Du fait de ses particularités en termes d’âge, moins d’adultes entre 25 et 49 ans, beaucoup de personnes de plus de 60 ans, le quartier Breil-Barberie abrite une majorité de personnes inactives.

La taux de chômage en 1999 (14,0 %) se situait nettement en dessous de la moyenne des onze quartiers nantais (17,8 %)[10].

Quartier 8 : Nantes Nord

Université-Jonelière - Petit Port-Bourgeonnière - Pont du Cens - Côte d'or-Boissière - Chauvinière - Santos-Dumont - Bout des Pavés-Chêne des Anglais

L'arrivée de la seconde ligne de tramway a été fédératrice d’aménagements urbains et d’opérations ponctuelles de logements dans ce quartier conduisant à une croissance de 1 300 habitants sur la décennie. Les quartiers d’habitat social (Boissière, Santos Dumont, Bout des Pavés), à l’instar des autres quartiers HLM de la ville, perdent en population.

Le quartier Nantes Nord regroupe 23 696 personnes soit environ un onzième de la population de la ville. Le quartier a une population jeune : la moitié des habitants ont moins de 29 ans il arrive en première position pour la part des moins de 25 ans (40,0 %) et en dernière position pour celle des 60 ans ou plus (14,1 %).

La proportion de chômeurs au sein de la population active (22,2 % au dernier recensement) est la plus élevée des quartiers nantais après celle de Bellevue-Chantenay-Sainte-Anne. La composition sociale de Nantes Nord est assez différente de la moyenne nantaise. On y trouve relativement moins de personnes appartenant aux catégories des cadres, des professions intermédiaires, des commerçants et chefs d’entreprise et on y rencontre, plus fréquemment qu’ailleurs, des ouvriers qualifiés et non qualifiés de l’artisanat ou de l’industrie ainsi que des employés de commerce et des personnels des services directs aux particuliers[11].

Quartier 9 : Nantes Erdre

Tortière - Le Plessis Tison - Port Boyer - L'Eraudière - Renaudière - Ranzay - Grand Clos - Beaujoire - Halvêque - Saint-Joseph de Porterie - Chantrerie - Gachet

Le fort potentiel foncier de ce quartier s’étendant le long de l’Erdre a conduit au plus fort taux annuel de construction et conséquemment à la plus forte croissance de population sur Nantes pour cette décennie. De nombreuses ZAC ont été créées pour ouvrir les zones agricoles à l’urbanisation. Les projets d’aménagements urbains du secteur Saint Joseph et Chantrerie se poursuivent.

Le développement du quartier Nantes Erdre est récent et spectaculaire. Le quartier héberge, en 1999, 24 146 habitants soit 4 938 de plus qu’en 1990. La progression de la population (+ 25,7 %) est la plus forte des onze quartiers nantais et concerne toutes les tranches d’âge. Spacieux, ce quartier, avec reste le moins dense de Nantes.

Affichant 7,0 % le taux de chômage du quartier Nantes Erdre est le moins élevé de tous ceux de Nantes. Toutes les catégories sociales du quartier Nantes-Erdre ont connu une croissance de leurs effectifs depuis 1990. Néanmoins, ce sont les cadres supérieurs et les professions intermédiaires dont la progression a été la plus spectaculaire. La catégorie socioprofessionnelle la plus nombreuse est celle des employés (30,9 % des actifs en emploi). La proximité de la zone industrielle de Carquefou permet une implantation ouvrière importante qui se renforce contrairement à d’autres quartiers. Parmi les professions sur-représentées : les ouvriers de l’industrie, les techniciens, les employés de la fonction publique et des entreprises[12].

Quartier 10 : Doulon - Bottière

la Haluchère - le Perray - la Pilotière - le Pin sec - la Bottière - Jules Verne - le rond-point de Paris - la Noë Lambert - le Landreau - la Mairie de Doulon - le Vieux Doulon - les Mauves - la route de Sainte-Luce - le Bois-Briand

Traversé depuis 1985 par le tramway   1  , ce quartier comprend un habitat ancien individuel, des secteurs d’habitat social, et des friches maraîchères. C'est le dernier quartier Nantais où subsiste une activité agricole mais qui tend à diminuer sous la pression foncière. Des Zac ont été utilisées pour permettre l’ouverture des friches maraîchères à l’urbanisation comme par exemple la Zac Bottière/Chênaie.

Le quartier Doulon - Bottière, 29 475 habitants, est le 4e quartier de Nantes.

Ce quartier est celui qui comptabilise les effectifs d’ouvriers ayant un emploi, mais aussi d’employés les plus importants de tous les quartiers nantais. Parmi les professions sur-représentées dans le quartier : les ouvriers qualifiés de l’industrie dont la part dans la population est 1,6 fois supérieure à la moyenne, les ouvriers non qualifiés, les employés de la fonction publique et des entreprises, les personnels des services directs aux particuliers et les professions intermédiaires administratives et commerciales du secteur privé.

Le déficit du quartier Doulon-Bottière pour la classe d’âge étudiante est particulièrement marqué, conséquence en partie de sa situation géographique[13].

Quartier 11 : Nantes Sud

Saint-Jacques - Pirmil - Grande Gréneraie - Clos-Toreau - Ripossière - Sèvre - Lion d'Or - Gilarderie

Le quartier Nantes Sud regroupe 10 422 habitants. C'est le quartier le moins peuplé de la ville, traversé par la principale pénétrante routière de la ville. Cette dernière révèle une grande coupure urbaine isolant le secteur d’habitat social du Clos Toreau au reste du quartier, notamment du pôle Joliot Curie. L’aménagement des berges de Sèvres, la création de cheminements piétonniers vers la rivière contribuent à conserver l’aspect "village" à l’Ouest du quartier. Un grand projet de restructuration urbaine devrait modifier sensiblement l’organisation du quartier.

Les catégories relativement sur-représentées dans le quartier Nantes Sud sont les employés civils et agents de services de la fonction publique, ainsi que les professions intermédiaires de la santé et du travail social. Ce constat s’explique, au moins pour partie, par la présence sur le quartier d’un important service hospitalier. Les employés et les ouvriers sont très bien représentés mais l’effectif de ces derniers est néanmoins en recul par rapport à 1990[14].

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Archives municipales de Nantes, Des Dervallières à Procé, Nantes, Mairie de Nantes, coll. « Quartiers à vos mémoires », 2009 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • « Saint-Joseph de Porterie », dans Les Annales de Nantes et du Pays Nantais, no 292, 2e trimestre 2004 (ISSN 0991-7179) [texte intégral (page consultée le 10 janvier 2011)] 
    • Louis Le Bail : Histoire de Saint-Joseph de Porterie
    • Emmanuel Pavy : Le Parc floral de la Beaujoire
    • Xavier Trochu : Le stade de la Beaujoire-Louis Fonteneau
    • Michel Launay : Hélène de Chappotin (1839-1904) et la folie du Fort
    • Louis Le Bail : Lieux-dits, lieux de mémoire, de Saint-Joseph de Porterie
    • Louis Le Bail : Sur les rives de l'Erdre, du halage au sentier
    • Louis Le Bail : Une association de Saint-Joseph de Porterie : la Commune libre
    • Louis Le Bail : La cité des Castors
    • Xavier Trochu : Le champ de manœuvre et de tir du Bêle
    • Françoise Leclercq : Saint-Joseph de Porterie et son espace technopolitain
  • Georges Epiard, « Catholiques en banlieue, réalisation et défis », dans Le Cahier, 2006 

Articles connexes

Liens externes

Références

Archives municipales de Nantes, Des Dervallières à Procé, 2009  (Voir en bibliographie)

  1. a et b p. 2
  2. p. 12
  3. p. 4
  4. p. 11
  5. p. 5 et 14
  6. p. 6-7
  7. p. 8
  8. p. 17
  9. a et b p. 18
  10. p. 24
  11. a et b p. 36
  12. p. 10
  13. p. 3
  14. p. 6
  15. p. 7
  16. p. 9 et 34
  17. p. 15
  18. a et b p. 20
  19. p. 25
  20. p. 34-35
  21. p. 40
  22. p. 38-39
  23. p. 30 et 27
  24. p. 38

Autres références

  1. Les 11 quartiers de la ville de Nantes sur Mairie de Nantes. Consulté le 25 mai 2010
  2. Centre-Ville sur Insee, 15/10/2008. Consulté le 25 mai 2008
  3. Bellevue-Chantenay-Sainte-Anne sur Insee, 15/10/2008. Consulté le 25 mai 2008
  4. Dervallières-Zola sur Insee, 15/10/2008. Consulté le 25 mai 2008
  5. ZUS : Les Dervallières sur Secrétariat général du CIV. Consulté le 2 septembre 2010
  6. Epiard 2006, p. 79 op. cit.
  7. Hauts-Pavés-Saint-Félix sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  8. Malakoff-Saint-Donatien sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  9. Île-de-Nantes sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  10. Breil-Barberie sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  11. Nantes Nord sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  12. Nantes Erdre sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  13. Doulon-Bottière sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]
  14. Nantes Sud sur site de l'INSEE, 15 octobre 2008. Consulté le 25 mai 2008 [PDF]

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