- Incendie de la forêt des Landes de 1949
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Du 19 au 25 août 1949, la région des Landes de Gascogne est victime d'un grand feu de forêt qui ravage 50 000 ha et entraîne le décès de 82 personnes[1]. Les communes touchées sont Cestas, Saucats, Marcheprime et Mios.
Sommaire
État de la forêt en 1949
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le massif forestier est en piteux état : pas entretenu, coupe-feu embroussaillés et inaccessibles... Les moyens de lutte contre le feu sont, en outre, parfaitement dérisoires à cette époque. Après trois étés caniculaires, la région souffre de sécheresse et sa forêt de pins, particulièrement inflammable, a déjà perdu 100 000 ha au 18 août.
Déroulement de la tragédie
Le 19 août, vers 13h, le feu prend au lieudit Le Murat, sur la commune de Saucats. L'enquête conclut qu'il serait parti de la cabane de la scierie Pioton, où un gardien fumait dans son lit.
Les premiers sauveteurs, armés de branches de pin, ne peuvent lutter contre la propagation du feu qui s'étend rapidement dans les pins, les landes et les chaumes.
Un premier contre-feu est allumé au lieudit la Lagune du Merle, mais trop tard, le feu passe.
Le vent violent souffle du nord-est, le feu se dirige rapidement vers la commune du Barp. Son front s'étale alors sur une longueur de 5 km. Toute la nuit, des mesures sont prises pour contrer l'avancée du feu. Trois contre-feux échouent. Le vent tourne et le feu se dirige à l’ouest, il parcourt alors 4 kilomètres par heure. Il menace les villages de Salles et de Mios (le 20 août vers 10h, le feu n’est qu’à 600m de Mios).
D’importants contre-feux sont mis en œuvre dans la matinée du 20, et l’on croit alors à une accalmie. Mais, à 15h15, le vent tourne brusquement et prend alors une direction nord-est. Les flammes, attisées par ce vent puissant raniment l’incendie partout où il semblait éteint.
« Les flammes bondissent de 200 mètres comme lancées par des engins de guerre. On estime que l'incendie a parcouru 6000 hectares en 20 minutes »
Une véritable tornade de feu s’abat alors sur la zone et ses occupants, tuant les 82 sauveteurs présents alors sur le front nord.
« On voyait les flammes courir tout au long de leur corps étendus ; la graisse gonflait et les flammes gouttaient au bout de leurs souliers, de leurs bottes ou de leurs sabots carbonisés... » raconte un des sept hommes survivant à la tragédie.
A 17h, la région est plongée dans l’obscurité :
« Une pluie de feuilles et d'aiguilles carbonisées, de morceaux d'écorce calcinée, et de cendres recouvre Bordeaux. » Le nuage de fumée est visible à plus de 100 km à la ronde.
A 22h, le vent s’étant calmé, la situation s’améliore. Ne restent que deux fronts inquiétants vers Léognan et Pierroton, mais ceux-ci demeurent maîtrisables.
Bilan
Le feu de forêt de 1949 est l'incendie le plus meurtrier qu'ait connu la France. Il fait 82 vicitimes (des pompiers, des bénévoles et 23 militaires du 33e régiment d'artillerie de Châtellerault[2]).
Notes et références
- Deville, J. 2009, p. 137
- Les incendies les plus meurtriers de l'histoire, NouvelObs.com, 14 février 2009. Consulté le 5 août 2009
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Joan Deville, L'Incendie meurtrier dans la forêt des Landes en août 1949, Les Éd. des Pompiers de France, 15 mai 2009, 160 p. (ISBN 978-2916079202)
- Robert B. Chevrou, Pourquoi les incendies de forêts sont-ils si meurtriers ?, EDP Sciences, 9 juin 2005, 202 p. (ISBN 2-86883-798-0)
Liens externes
- Pourquoi les incendies de forêts sont-ils si meurtriers ? Par Robert B Chevrou
- NouvelObs
- Sècheresse de 1949
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