- Hildesheim
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Hildesheim Administration Toponyme officiel Hildesheim Pays Allemagne Land Basse-Saxe Arrondissement
(Landkreis)Hildesheim ville-arrondissement Code communal
(Gemeindeschlüssel)03 2 54 021 Code postal de 31101 à 31141 Indicatif téléphonique 05121 Immatriculation HI Nombre de quartiers
(Ortsteile)19 Site web www.hildesheim.de Politique (2001-2006) Bourgmestre
(Bürgermeister)Kurt Machens (CDU) Partis au pouvoir CDU, SPD Géographie Coordonnées Altitude (NN) 78 m Superficie 92,96 km2 Démographie Population 103.288 hab. (31 décembre 2008) Densité 1.104 hab./km2 modifier Hildesheim est une ville allemande, située près de Hanovre, Basse-Saxe, peuplée d'environ 100 000 habitants. Les activités principales y sont l'administration, les services et l'enseignement. Hildesheim a une université et différentes écoles. Elle est la résidence d'un évêque catholique.
Bien que détruit à 90 % pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre historique, reconstruit ensuite, a conservé beaucoup de son ancien charme.
La cathédrale Sainte-Marie et l'église Saint-Michel rappellent l'époque de l’évêque Bernard d'Hildesheim (993-1022). Hildesheim, avec toute la région, était alors le centre de la dynastie des empereurs ottoniens qui aspiraient à la restauration de l'empire romain. Saint Bernard voulait donner à sa résidence, un village de quelques paysans et marchands avec une cathédrale vide, une face "impériale" digne de cette aspiration. Il entoura les édifices épiscopaux d'un mur impressionnant (partiellement conservé), il fit construire Saint Michel, sa "forteresse de Dieu", et il commandita beaucoup d'œuvres d'art, en particulier la porte et la colonne de bronze dans la cathédrale avec des représentations bibliques de qualité unique.
Au cours du Moyen Âge, Hildesheim perdit son importance interrégionale, mais la grande église gothique de Saint-André et les maisons à colombage des syndicats et des bourgeois de cette époque, conservées ou réconstruites, avec le marché historique au centre, sont remarquables.
Hildesheim est la ville natale des corsaires Didrik Pining et Hans Pothorst (XVe siècle) dont certains pensent qu'ils seraient parvenus au Labrador vingt ans avant le premier voyage de Colomb en Amérique[1]. Le premier fut gouverneur d'Islande de 1478 à 1490.
Sommaire
Histoire
Au cœur de la Saxe que traversait naguère l'antique Hellweg, route de commerce reliant la Rhénanie aux marches du Brandebourg (et coïncidant aujourd'hui en gros avec la Route fédérale 1), se dressait dès avant l’époque franque un village autour d'un sanctuaire. Toutefois, l'hypothèse selon laquelle Hildesheim se confond avec le toponyme de Bennopolis attesté en 577 n'est plus aujourd'hui tenable, car cette mention trouvée dans un manuscrit parisien est reconnue comme un faux.
Vers 800, Charlemagne établit à Elze (naguère appelée Aula Caesaris, ou en abrégé Aulica , environ 19 km à l'ouest de l'actuelle Hildesheim) le siège de l'évêché de Saxe orientale (Ostfalie) et le plaça sous le Patronage des apôtres Pierre et Paul. Son fils Louis le Pieux le transplanta en 815 à l'emplacement de l'actuelle Hildesheim et le mit sous la protection de la Sainte Vierge. La première cathédrale d'Hildesheim fut érigée sous le règne de l'évêque Alfred. L’évêque Bernward la fit évoluer vers 1000 en une abbaye fortifiée massive, l’Altstadt, dont on retrouve bien le plan dans le tissu urbain moderne. Mais c'est surtout autour de l'église Saint-André qu'au cours des siècles suivants l'urbanisation fit d'Hildesheim un centre important d'artisanat et de commerce. Juste aux pieds des remparts de Bernward se développa à partir de 1196 un village d'artisans du nom de Dammstadt et peu après la prévôté de Neustadt (dont la première mention historique remonte à l'année 1221). Contrairement à l'Altstadt fortifiée, les faubourgs de Dammstadt et de Neustadt furent des colonies de peuplement planifiées, dont le plan régulier se démarque encore clairement aujourd'hui dans le tissu urbain. Dammstadt devait être détruite en 1332, lors de la nuit de Noël.
À l’issue d’une rivalité multiséculaire, qui se traduisit même au plus fort par des confrontations armées occasionnelles, Alstadt et Neustadt se résolurent en 1583 à une union dirigée par un conseil commun d'échevins (le Samtrath), les anciens remparts étant en partie abattus par la suite. L'unification formelle des deux bourgs au sein d'Hildesheim ne devait toutefois intervenir que sous la couronne prussienne, en 1803.
L'évêque avait dû dès 1300 abdiquer de facto son autorité sur l’Altstadt, car les bourgeois s'étaient dotés d'une charte et de leur propre sceau. À ce moment, l'organisation topographique de la ville était déjà arrêtée, ses bornes étaient fixées et matérialisées par des murailles. Durant deux siècles, la ville fut en proie aux relations changeantes entre les magistrats d'Hildesheim, l'évêque et ses sujets toujours plus émancipés, les bourgeois et leurs échevins. Hildesheim adhéra à la Hanse en 1367. À l’issue de la querelle d’Hildesheim (1519-1523), la principauté perdit tous ses territoires hors de la ville (qu’elle ne recouvrit qu’en 1643) et par là-même son autorité régionale. Bien que la Réforme eût gagné la ville en 1542 grâce au prosélytisme de Johannes Bugenhagen, un disciple de Martin Luther, Hildesheim n'en demeura pas moins un diocèse catholique aussi bien qu'une principauté du Saint-Empire, la cathédrale ainsi que l'abbaye (et en partie l'église Saint-Michel) conservant elles aussi leur statut confessionnel. Comme les autres principautés ecclésiastiques, l'évêché d'Hildesheim fut sécularisé en 1803, puis rétabli en 1824 en tant que diocèse d’Hildesheim. Rattaché en 1807 au Royaume de Westphalie, il échut en 1813 au Royaume de Hanovre et devint en 1815 le siège d'une administration autonome, fut rattaché en 1823 à la toute nouvelle « intendance d’Hildesheim ». L'agglomération et les pays environnants échurent par la suite à la couronne prussienne qui fusionna Altstadt et Neustadt. La ville elle-même connut désormais une autonomie durable. L'agglomération d’Hildesheim fut plusieurs fois agrandie, d'abord en 1852 avec l'absorption de la commune voisine de Marienburg, dont le conseil fut rapatrié à Hildesheim, puis en 1859 avec la fusion de 16 communes de la défunte agglomération de Ruthe.
En conséquence de la guerre austro-prussienne (1866), Hildesheim fut rattachée avec l'ensemble du Royaume de Hanovre à la Prusse, avant d'obtenir en 1885 le statut de ville autonome et de devenir le siège du district d’Hildesheim et de la prévôté, devenu l’Arrondissement de Hildesheim. Le district d’Hildesheim a été réorganisé à plusieurs reprises depuis.
Le premier commutateur téléphonique automatisé d’Europe fut mis en service à Hildesheim le 10 juillet 1908.
Le 22 mars 1945, à la fin de la seconde Guerre mondiale, le centre historique d’Hildesheim fut la cible d'un bombardement britannique inutile, voir criminel comme celui de Dresde puisque sans aucun objectif militaire, entrepris dans le cadre des bombardements en nappe qui le rasa presque entièrement, réduisant en cendres la plupart des maisons à colombages de la « Nuremberg du nord ». Des 1500 maisons historiques, seules 200 ont pu être conservées. 90 % du centre historique de l’Altstadt avaient été incendiées. 43% de la ville était détruit. La reconstruction de la ville reprit en 1948. Les maisons à colombages de la Place du Marché ont pu être reconstruites en 1984-89. L'association Hildesheimer Altstadtgilde s'est attelée à la restauration de l’Umgestülpter Zuckerhut (en français: Le Pain de Sucre renversé), une maison à colombages édifiée dans un site unique, et qui paraissait perdue après le bombardement de 1945. Dès la fin 2009, la Zuckerhut sera rouverte, pour le jubilé des 500 ans de ce monument.
Le district de Marienburg, qui avait été créé en 1885, fut fusionné avec le district d’Hildesheim en 1946. Hildesheim devint en 1970 centre pédagogique régional, avec l'ouverture du Centre Pédagogique de Basse-Saxe, et en 1971 le lycée professionnel d’Hildesheim (naguère Königliche Baugewerkschule Hildesheim, fondée en 1900). Les réformes des communes des années 1970 conduisirent à une forte augmentation de la population, si bien qu'en 1974 l'agglomération atteignait les 100 000 habitants.
Dans le cadre de la réforme des districts de Basse-Saxe, Hildesheim fut rattachée le 1er mars 1974 au district d’Hildesheim, qui annexa le 1er août 1977 le district d’Alfeld (Leine). Le 1er février 1978 vit la fusion des administrations régionales d'Hildesheim. Jusqu'à la réorganisation régionale complète de la Basse-Saxe en 2004, l'arrondissement d’Hildesheim (et la ville) dépendaient de l'administration régionale du Hanovre.
La ville a obtenu en 2005 la médaille d'argent au concours des villes fleuries d'Allemagne (Unsere Stadt blüht auf).
Culture
Musées et théatres
Le Musée Roemer et Pelizaeus présente sur 1 700 m2 une prestigieuse collection permanente égyptienne dus à deux collectionneurs du XIXe siècle, passionnés par l’Égypte pharaonique.
Monuments historiques
- Abbaye de Marienrode (XIIe siècle) située dans le village voisin de Marienrode.
- Cathédrale Sainte-Marie
- Eglise Saint-Michel
- La place du marché qui est une des plus belles de toute l'Allemagne fut détruite le 22 mars 1945 et reconstruite selon l'original de 1984 à 1989. La Maison de la Corporation des Bouchers (Knochenhauer-Amtshaus) est une grande maison (1529) à colombages avec des décorations dans le style renaissance. La Maison de la Corporation des Boulangers (Bäckeramtshaus), construite en 1825, est plus petite. La Brasserie de la Ville (Stadtschänke) (1666), la Maison Rococo (Rokokohaus) (1757) avec sa façade décorée d'ornements en stuc et la Maison de la Guilde des Tisserands de Laine (Wollenwebergildehaus) (1600) se trouvent au nord de la place. À l'est il faut visiter l'Hôtel de Ville (Rathaus) qui fut construit entre 1268 et 1290. La Maison du Temple (Tempelhaus) du XIVe siècle avec un encorbellement Renaissance (1591), la Maison Wedekind (Wedekindhaus) de 1598, la Maison Lüntzel (Lüntzelhaus) (1750) et la Maison Roland (Rolandhaus) du XIVe siècle se trouvent au sud de la place.
- l’église de Saint-André : Cette église gothique (1389) a le clocher le plus haut (114,35 m) de Basse-Saxe. Le clocher est accessible par 364 marches et offre un panorama magnifique de toute la ville et de ses environs. En face de l'église, la maison Le Pain de Sucre renversé, une maison à colombages extraordinaire détruite en 1945, fut reconstruite en 2009/2010.
- Les jardins historiques Magdalenengarten (1720-1725, style baroque).
- Maisons à colombages des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles dans le quartier Neustadt, par exemple dans les rues Brühl, Hinterer Brühl, Godehardsplatz, Gelber Stern, Keßlerstraße, Knollenstraße, Am Kehrwieder, Lappenberg.
- Monument de la synagogue de Hildesheim dans la rue Lappenberg qui était le centre du quartier judaïque. La synagogue, inaugurée en 1849, fut incendiée dans la nuit du 9 au 10 de novembre 1938. L'ancienne école judaïque (inaugurée 1881) se trouve en face du monument qui fut construit 1988.
- La tour Kehrwiederturm du XIVe siècle et une grande parte des remparts du Moyen Âge se trouvent tout près du monument de la synagogue dans le quartier Neustadt.
- La maison des empereurs (Kaiserhaus) (1586) se trouve dans la rue la plus vielle de la ville, Alter Markt. La maison est ornée de statues romaines et de médaillons d'empereurs.
- L’église Saint-Gothard[2] (1133-1172) est une basilique mineure qui a conservé presque entièrement sa forme originale. En face de l'église, il y a plusieurs maisons à colombages intéressantes, comme par exemple la maison Wernersches Haus avec des décorations dans le style renaissance en bois qui fut construite 1616.
Lorsque l'évêque Bernhard (1130-1153) commença son épiscopat, il décida de fonder un deuxième monastère bénédiction à Hildesheim, en l'honneur de l'évêque Gothard qui avait terminé la construction de l'abbatiale Saint-Michel et avait été canonisé en 1131.
La première pierre a été posée en 1133. En 1136, une première communauté venue de Fulda s'y installa avec comme premier abbé, Frédéric (1136-1156 ou 59). À la mort de l'évêque en 1153, il put être enterré dans le chœur de l'église. La date de 1172 est donnée sans preuve comme date de fin des travaux. Cependant, c'est au cours de l'épiscopat de l'évêque Adelog (1171-1190) que l'église a été consacrée. L'autel Sainte-Madeleine placé dans le massif occidental a été consacré en 1187. Les tours n'ont été terminées que dans la première moitié du XIIIe siècle.
En 1406, l'abbaye s'affilie à la Congrégation de Bursfelde. L'abbé Henning Karlberg (1493-1535) fait entreprendre des travaux importants à partir de 1500. En 1504 à 1512 les travaux portent sur le chœur principal. Sous l'abbatiat d'Hermann Dannhausen (1566-1628), les tours occidentales sont reconstruites et le clocher de la croisée est restauré. Le monastère est fermé en 1803. Après avoir été utilisée comme grange à foin par la ville d'Hildesheim, l'église redevient un lieu de culte en 1815. - Le Musée Roemer-Pelizaeus qui se trouve au centre de la ville montre une des plus importantes collections d'antiquités égyptiennes et péruviennes en Europe.
- Le château Burg Steuerwald, construit de 1310 à 1313, se trouve au nord de la ville dans le quartier Steuerwald.
- Saint-Lambert, une église protestante gothique dans le quartier Neustadt, fut construite dans le XVe siècle, détruite en 1945 et reconstruite entre 1950 et 1952.
- Le château Burg Marienburg, construit de 1346 à 1349, se trouve au sud de la ville dans le quartier Marienburg.
- Saint-Maurice est une église catholique romane du XIe siècle dans le quartier Moritzberg où il y a encore beaucoup de maisons à colombages, surtout dans la rue Bergstrasse. Le cloître de l'église est complètement préservé. Le clocher de l'église fut construit en 1765.
Festivals
Jumelages
La ville d'Hildesheim est jumelée avec les villes suivantes :
- Angoulême (France), depuis 1965
- Weston-super-Mare (Royaume-Uni), depuis 1983
- North Somerset (Royaume-Uni), depuis 1997
- El Minia (Égypte) , depuis 1979
- Guelendjik (Russie) depuis 1992
- Pavie (Italie), depuis 2000
- Halle (Allemagne), depuis 1990
- Padang (Indonésie) accord de coopération depuis 1988
Célébrités liées à la commune
- Ludolph van Ceulen, mathématicien.
- Gothard d'Hildesheim.
- Bernward d'Hildesheim (° vers 960 - †1021 ou 1022), originaire de Hildesheim, précepteur du fils de l'empereur Othon II puis évêque d'Hildesheim.
- Adolf Hurwitz, mathématicien.
- Diane Kruger, actrice.
- Oskar Schindler (°1908 - 1974), mort à Hildesheim, où il habita de 1971 à 1974.
- Rudolf Schenker, fondateur du groupe Allemand Scorpions.
Références
- L'expédition de Pining, Pothorst et Cortereal
- ISBN 2-7369-0219-X) Walter Wulf, Saxe romane, pp. 289-294, Éditions Zodiaque (collection "la nuit des temps" n°85), La Pierre-qui-Vire, 1996 (
Liens externes
- Images de la ville
- (de) (en) Site Officiel
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