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Hildéric
Hildéric (ou Hildiric ou Ildéric selon les transcriptions), né vers 460, exécuté en 533, est roi des Vandales et des Alains (« Rex Wandalorum et Alanorum ») d'Afrique de 523 à 530. Son nom signifie en gothique « Puissant dans la bataille ».
Sommaire
Nos sources
Grégoire de Tours situe brièvement Hildéric dans la succession des rois vandales, après Hunéric, ce qui est une erreur, et avant Gélimer [1]. Jornandès le situe correctement comme cinquième roi [2]. Ni l'un ni l'autre ne donnent de détails sur sa vie ou son règne. L'essentiel de nos connaissances vient de l'écrivain byzantin Procope de Césarée.
Biographie
Ses origines
Prince vandale de la dynastie hasding, il est le fils du roi Hunéric et le petit-fils du grand roi Genséric[3]. Sa mère est une princesse romaine catholique du nom d'Eudocia, fille de Valentinien III, empereur romain d'Occident. En effet, lors du pillage de Rome par les troupes vandales dans la première moitié de juin 455, Eudocia (ou Eudoxie), âgée d'environ 16 ans, est enlevée et ramenée à Carthage, alors la capitale vandale où elle est gardée en otage sept ans par Genséric. Ce dernier la donne en mariage à son fils aîné, Hunéric et Hildéric naît de cette union forcée, entre 456 et 462[4].
À la mort de son père en 484, Hildéric est écarté du trône selon la coutume vandale de la tanistrie : dans la famille royale, le trône va au plus vieux pour éviter le règne d’enfant.
Son règne
En 523, devenu un vieillard, il peut enfin succéder à Thrasamund, étant devenu le patriarche de la famille royale. De caractère doux et d'abord facile, Hildéric laisse les affaires militaires à son cousin Hoamer et entretient des rapports apaisés avec les catholiques, quoiqu'il soit lui même chrétien arien[3]. Le royaume, très affaibli, est alors en état de décomposition et de division avec une noblesse de plus en plus prompte à se rebeller contre l'autorité royale. La domination vandale ne s’exerce que sur une partie de l’ancienne Afrique romaine, et se rétrécit face aux attaques des principautés berbères. Des montagnards berbères conduits par leur chef Antalas battent sévèrement l'armée vandale[3].
L’emprisonnement sous prétexte de complot de Amalafrida, veuve de son prédécesseur Thrasamund et fille de Théodoric le Grand, et le massacre de sa garde gothique rompent les bonnes relations avec le royaume ostrogoth d’Italie. Le roi ostrogoth ne peut toutefois se venger, faute d’une flotte suffisante pour envoyer une expédition de représailles[3].
En revanche Hildéric entretient de bonnes relations avec Justinien, empereur d’Orient, marquées par des échanges diplomatiques de cadeaux[3].
En 530, un coup d'état a lieu, dirigé par son cousin Gélimer et ses partisans[3], hostile aux catholiques et aux byzantins. Le vieux roi est déposé, destitué et emprisonné avec ses proches, dont Hoamer. Cet évènement entraînera l'intervention byzantine trois ans plus tard. En 533, tandis que l’armée de Bélisaire approche, Hildéric est finalement exécuté sur l’ordre de Gélimer[5].
En 534, le général Bélisaire célèbre à Constantinople un triomphe sur les Vandales où figure Gélimer. Ce dernier reçoit ensuite un domaine en Cilicie. Les enfants de Hilderic furent aussi ramenés à Constantinople et dotés de revenus considérables par Justinien et Théodora, car ils étaient les derniers descendants de l’empereur Valentinien III[6]. On ignore leur nombre et leur sexe.
Notes
- ↑ Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II
- ↑ Jornandès, Histoire des Goths, chapitre XXXI
- ↑ a , b , c , d , e et f Procope, Guerre des Vandales, livre I, IX
- ↑ Procope, Guerre des Vandales, livre I, V
- ↑ Procope, Guerre des Vandales, livre I, XVII, 11-12
- ↑ Procope, Guerre des Vandales, livre II, IX,3
Sources
- Procope, traduction de Denis Roques, La guerre contre les Vandales, Les Belles Lettres, série La roue à livres, 1990, (ISBN 2251339051)
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