Hammam-Derradji

Hammam-Derradji

Bulla Regia

Plan général des vestiges de Bulla Regia
Légende : 1. Citernes ; 2. Monument en opus reticulatum ; 3. Citernes ; 4. Ensemble monumental ; 5. Arc de triomphe ; 6. Fort byzantin ; 7. Temples ; 8. Thermes de Julia Memmia ; 9. Édifice de Diane ; 10. Péristyle de maison ; 11. Maison du trésor ; 12. Maison n°3 ; 13. Maison n°7 ; 14. Basiliques chrétiennes ; 15. Maison n°2 ; 16. Maison du paon ; 17. Insula de la maison n°1 ; 18. Maison de la chasse ; 19. Maison de la nouvelle chasse ; 20. Tombes ; 21. Maison n°9 ; 22. Maison n°10 ; 23. Maison de la pêche ; 24. Maison n°15 ; 25. Maison dAmphitrite ; 26. Thermes des Venantii ; 27. Thermes du nord-est ; 28. Maison n°8 ; 29. Maisons n°11 à 14 ; 30. Nymphée ; 31. Forum ; 32. Capitole ; 33. Temple dApollon ; 34. Basilique ; 35. Marché ; 36. Maison n°4 ; 37. Maison n°5 ; 38. Constructions non identifiées ; 39. Thermes au nord-ouest du théâtre ; 40. Théâtre ; 41. Thermes à lest du théâtre ; 42. Première esplanade monumentale ; 43. Temple dIsis ; 44. Seconde esplanade monumentale ; 45. Mur de soutènement ; 46. Maison ? ; 47. Grands thermes sud ; 48. Église dAlexander

Bulla Regia (بولا ريجيا) est un site archéologique situé dans le nord-ouest de la Tunisie, plus précisément au lieu-dit anciennement dénommé Hammam-Derradjice toponyme fixé par larchéologue, diplomate et membre de lInstitut de France, Charles-Joseph Tissot, nétant plus usité depuis Gilbert-Charles Picard[1]à 5 kilomètres au nord de Jendouba.

Autrefois placé sur la route reliant Carthage à Hippone, le site a fait lobjet de recherches archéologiques partielles, qui ont cependant permis de mettre en évidence lancienneté de loccupation et de mettre au jour un élément caractéristique de larchitecture domestique à lépoque romaine : la construction dun étage souterrain reprenant le plan des maisons, particularité posant un problème en raison de labsence dutilisation de plans similaires dans dautres régions chaudes de lEmpire romain.

Sommaire

Localisation et géologie

Site de Bulla Regia à louest de la Tunisie antique
Vue de la colline de Chemtou depuis le théâtre

Le site se trouve dans la moyenne vallée de lactuelle Medjerda (ancienne Bagradas) — les Grandes Plaines des auteurs anciensau pied du Djebel Rbia qui sélève à 649 mètres[2] et au milieu dun riche terroir céréalier qui a suscité la création précoce dune cité.

Sa position au carrefour dun axe est-ouest, reliant Hippone à Carthage, et nord-sud, reliant le Sahel à la mer à travers la Kroumirie, a été mise en évidence par Yvon Thébert[3]. De même, la proximité du site de Chemtou et de ses riches carrières de marbre numide a pu contribuer de manière substantielle à lenrichissement de la cité : elle a pu bénéficier de linfrastructure construite pour lexportation du marbre aux fins dexporter sa production céréalière, au moins en partie[4].

Histoire ancienne du site

Cité aux origines anciennes

Les origines berbères de Bulla Regia sont probablement antérieures à sa culture punique. De nombreux témoignages dune occupation très ancienne parsèment le site : nécropole mégalithique située au sud du parc archéologique actuel et particulièrement bien conservée[5], tombes à puits et stèles néo-puniques[6]. En outre, de la céramique grecque que lon peut dater du IVe siècle av. J.-C. y a été retrouvée.

Chapiteau ionique subsistant du temple dédié à Tanit (musée du site)

Au IIIe siècle av. J.-C., la ville est sous linfluence de Carthage car des inscriptions révèlent la présence dun culte offert au dieu Ba'al Hammon et linhumation des morts dans des vases funéraires de type punique. Le musée local conserve dailleurs des éléments dun temple dédié à Tanit. Un trésor monétaire de frappes de Carthage en électrum et argent[7] daté des environs de 230 av. J.-C. a aussi été découvert dans les fouilles de la « Maison de la chasse »[8]. Les fouilles font apparaître une intégration de la cité à cette époque au commerce méditerranéen, de par la diversité géographique des découvertes effectuées[9].

Cité numide

La cité fait ensuite vraisemblablement partie du territoire investi par les troupes romaines en 203 av. J.-C., à lissue de la Deuxième Guerre punique[10][11].

Elle devient en 156 av. J.-C. la capitale du royaume numide de Massinissa[12] qui reste un royaume client de Rome mais récupère les « terres de ses ancêtres » (selon une inscription). La ville reçoit dès lors son épithète de « royal » (Regia). Les villes numides royales sont alors des capitales secondaires ou des éléments du domaine royal[13], au rôle à la fois économique et politique[14].

À cette époque, les rues sont organisées selon un plan orthogonal de type hellénistique qui remplace en partie lancien plan des ruelles et des insulae. La ville numide, adaptée au relief, sétend sur environ trente hectares ; elle est protégée par une muraille de gros appareil dont il reste des vestiges[13].

C'est sans doute à Bulla Regia que Pompée met à mort le fils de Massinissa, Hiarbas, en 81 av. J.-C.[10],[15].

Cité africaine qui se romanise

Statue romaine au musée du site

Après la bataille de Thapsus, les Romains reprennent le contrôle direct de la ville en 46 av. J.-C., à loccasion de lorganisation de la province dAfrique par Jules César qui récompense la conduite (sans doute neutre) de Bulla Regia dans les guerres civiles qui font rage à Rome. Il lui accorde alors le statut de ville libre[4],[16]. À ce titre, la cité conserve son territoire et son organisation politique traditionnelle[17]. Des cités situées à proximité (Simitthus et Thuburnica) voient quant à elles sinstaller sur leur sol des colonies de vétérans[14].

Au sein de la province dAfrique proconsulaire, la ville voit son intégration à la romanité par le biais de divers éléments que les chercheurs ont pu mettre en évidence : la langue latine se répand peu à peu, lonomastique voit les habitants adopter les tria nomina typiques et les institutions politiques locales se calquent peu à peu sur celles dItalie[14].

La cité obtient le statut de municipe assorti du droit latin sous les Flavienssans doute à linitiative de Vespasien[18],[19]mais sans obtenir la citoyenneté romaine pour ses habitants alors que c'était la règle jusque . Cette nouveauté contribue à lintégration des cités pérégrines à la romanisation[20]. Le cens nécessaire pour accéder aux magistratures locales se monte alors autour de 4 000 ou 5 000 sesterces[21]. Sous le règne de lempereur Hadrien, elle devient une colonie honoraire sous le nom de Colonia Aelia Hadriana Augusta Bulla Regia[4], donnant à ses habitants la pleine citoyenneté romaine[22] et se dotant dinstitutions politiques locales imitant celles de Rome[18]. La ville exerce alors un rayonnement certain sur sa région.

Symboles de lintégration à la romanité, deux familles de Bulla Regia, les Marcii et les Aradii, après sêtre enrichis dans le commerce du blé et de lhuile, intègrent le Sénat au début du IIIe siècle[23]. Cette intégration nest pas le fait dune population restée sans doute deffectif modestequelques milliers dhabitants tout au plusmais est liée à la fertilité du terroir[18]. Les édifications, tant domestiques que collectives, nées de lévergétisme de lélite locale, signe lévidente prospérité des lieux.

Dans la période démergence du christianisme, la cité se dote dès 256 dun évêque, marque de la richesse de ses habitants et de son terroir[24]. Augustin d'Hippone considère la cité comme totalement christianisée dès 399[18].

Effacement progressif à lépoque vandale et byzantine

La cité est représentée au concile de Carthageouvert le 1er juin 411qui condamne le schisme donatiste. Augustin d'Hippone accuse, à cette occasion, les schismatiques davoir coupé les liens entre lÉglise catholique africaine et les Églises orientales originelles.

Par la suite, la persécution arienne de lépoque vandale entraîne à Bulla Regia un épisode tragique, le massacre de catholiques dans la basilique[25]. La cité décline lentement sous la domination de lEmpire byzantin. À cette époque, comme ailleurs à la fin de lempire, laristocratie locale se trouve en mesure daugmenter la taille de ses maisons aux dépens de lespace public : la « chambre du pêcheur » est ainsi adaptée pour relier deux insulae séparées et transforme une voie de communication en impasse. Dans la « Maison du trésor » a été découverte une cruche contenant des monnaies byzantines du VIIe siècle[26].

Finalement, un tremblement de terre détruit Bulla Regia en faisant seffondrer les étages supérieurs sur les étages souterrains.

Néanmoins, des fragments de céramique émaillée aghlabide et fatimide des IXe et Xe siècle, découverts lors des fouilles des thermes[27], portent à croire à une continuité de loccupation du site à une époque tardive.

Une telle découverte contredit lhypothèse dune rupture violente entre lAntiquité et le Moyen Âge arabo-musulman, Yvon Thébert parlant à ce propos dun « effacement progressif »[28].

Éléments du site

Plan général de la ville

Plan des fouilles dans les années 1950

Les bâtiments les plus importants découverts lors des recherches archéologiques du début du XXe siècle mis à part, le plan de lancienne cité est assez mal connu. En effet, une partie importante de la ville reste non fouillée à ce jour, les recherches nayant présenté un caractère méthodique que lors de la période récente[29], plus particulièrement dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Si la ville punique est totalement inconnue, la ville numide à plan orthogonal sur modèle grec a pu être reconnue[7].

Le processus de romanisation a vu la ville se parer de monuments importants entre les IIe et IVe siècle[30], accompagnant de ce fait la prospérité de la province. En dépit de la connaissance dun certain nombre déléments de sa parure monumentale, lurbanisme de la cité romaine est indéterminé et les fouilles restent trop partielles pour se faire la moindre idée densemble. Les archéologues ont cependant pu énoncer comme principe une adaptation au relief plus que lapplication stricte dun schéma urbanistique pré-établi[31]. De même, il a fallu prendre en compte lexistence de lancienne cité pour limplantation de ses monuments, son plan ne pouvant de ce fait pas être comparé à des fondations coloniales ex nihilo.

Architecture privée

Bulla Regia est connue pour ses habitations, dont une vingtaine a fait lobjet dun dégagement[17], datées à partir du règne de lempereur romain Hadrien même si laménagement le plus spécifique semble daté des IIIe-IVe siècle[32]. Elles offrent la particularité dêtre pourvues dun étage souterrain, reproduction de moindre ampleur de létage supérieur[17] qui est de plain-pied avec la rue. Cette solution détage enterré est un choix lié, mais pas seulement, à un faible relief[33].

Vue de lîlot de la chasse en surface

Les cuisines, qui nécessitent un espace aéré, ne se trouvent que dans la partie supérieure. Les habitants trouvent ici une protection contre la chaleur et le soleil[17] et sans doute aussi le moyen daccroître la surface habitée. Cette architecture domestique offre trois plans-types pour ces étages en sous-sol.

Premier type : la « Maison de la chasse »

Vue de létage souterrain de la « Maison de la chasse »

Dans les plus riches demeures, comme la « Maison de la chasse », les pièces sont distribuées sur deux côtés dun petit péristyle carré qui est la source centrale daération et de lumière, des ouvertures secondaires accentuant cet effet[33]. Il ny a en effet pas datrium dans les maisons dAfrique romaine[34] mais plutôt une véritable cour à ciel ouvert comme dans les maisons des médinas arabes ou dans certaines habitations puniques. La « Maison de la pêche », du nom de la principale thématique iconographique du décor mosaïqué, est bâtie selon le même type.

La « Maison de la chasse » possède un péristyle, mesurant 19 mètres sur 13, orné de colonnes à chapiteaux corinthiens[17]. En outre, létage inférieur possède un dédoublement du triclinium du rez-de-chaussée[32]. La technique mise en œuvre, en particulier dans les voûtes souterraines, est remarquablement bien conservée[32].

Sol couvert de mosaïques

La « Maison de la chasse » constitue lunique exemple local lhistoire de loccupation du site a pu être retracée grâce à des fouilles exhaustives, de lépoque hellénistique à lépoque byzantine, avec implantation dinstallations diverses dont des thermes privatifs au IVe siècle[35].

En outre, on y distingue une basilique privée datée de la première moitié du IVe siècle et disposant dune abside, dun transept et despaces dépendants qui auraient été une nef sil sétait agi dune église. Ceci aurait pu être un exemple de fusion entre architecture publique et domestique initiée par la classe régnante du IVe siècle av. J.-C., espaces bientôt christianisés car adopté comme plan des églises et des cathédrales. Selon Yvon Thébert, lélaboration du plan à transept répond dabord à des problèmes de circulation, problèmes qui se posent tout autant pour la parade profane dun aristocrate que pour des pratiques cérémonielles, comme le résume le médiéviste Patrick Boucheron : « les chrétiens nélaborent pas le plan basilical associant une nef et un transept, ils le chargent dune signification nouvelle »[36]. Thébert rappelle lancienneté de certains éléments de ce répertoire architectural, comme labside[37], le christianisme, triomphant selon lui, « recompose de vieilles formules [...] et cette recomposition [...] est le fait de toute larchitecture tardo-antique »[38],[39].

Second type : la Maison dite dAmphitrite et la Maison du trésor

Mosaïque du vestibule
Vue sur la Maison du trésor

La « Maison dAmphitrite » illustre le deuxième plan-type : lescalier daccès débouche sur un long vestibule qui dessert des pièces ouvertes perpendiculairement, souvent au nombre de trois. Certaines pièces ouvrent, par de larges fenêtres, sur une grande et profonde prise dair et de lumière commune placée derrière le mur de fond[33]. La qualité du décor mosaïqué fait penser à des pièces réservées à certaines occasions et non destinées à un usage quotidien[32]. La « Maison du trésor » appartient également à ce schéma.

Troisième type

Le plan-type des autres maisons est plus souple : lescalier de descente débouche dans un couloir qui dessert assez librement les pièces qui peuvent se faire face ou être réparties aux extrémités dun dégagement, laération provenant de fenêtres localisées au niveau supérieur des parois[33].

Essai dinterprétation

Dans les trois cas, pour certains auteurs, le système de circulation de lair chaud qui vient rencontrer la fraîcheur de leau des puits souterrains constituerait un efficace procédé de climatisation. Cette solution permettrait davoir un étage occupé pendant lhiver et disposant de locaux de service et un autre bénéficiant de la fraîcheur durant lété[33]. La semi-obscurité, avancée par certains pour voir dans ces espaces des lieux voués à la religion, doit être vue au contraire comme un choix des architectes afin de répondre au besoin de leur clientèle privilégiée[40].

La trouvaille pourrait puiser son origine dans la tradition troglodytique berbère[41]. Pour dautres auteurs encore, la raison climatique ne saurait être suffisante, en raison de la singularité de la solution trouvée ici. Nombre de cités romaines se situent à des endroits la situation climatique est analogue. Lexplication de la mise en œuvre dun étage souterrain proviendrait dune certaine saturation de lespace urbain et dune volonté de gain despace selon Yvon Thébert[32]. Toutefois, pour Roger Hanoune, cette pénurie de terrain en centre-ville reste à établir et le creusement sexpliquerait par des choix esthétiquesle creusement ornemental se retrouve ailleurs et peut être dorigine hellénistiqueet techniques, les étages souterrains semblant réutiliser des citernes[42].

Édifices religieux

Soubassement du capitole vu du forum

Les édifices religieux de la cité antique restent assez méconnus du fait des fouilles incomplètes qui se sont succédé. En outre, de nombreux bâtiments ayant pu avoir une finalité religieuse sont en trop mauvais état de conservation pour confirmer leur fonction.

Capitole

Le temple de la triade capitoline, élément central de toute cité romaine, est en très mauvais état. Cet édifice se situe sur la partie occidentale du forum, sur un podium, mais seuls des éléments dun soubassement subsistent, mesurant 16,40 mètres sur 15,50 mètres et 2,70 mètres de hauteur[43].

Temple dApollon

Vue sur les vestiges du temple dApollon

Le temple dApollon possède trois sanctuaires joints car la divinité est le deus patrius poliade[44],[45] : avec une cella large, sa cour à portiques et dispensé du podium caractéristique de larchitecture religieuse romaine, il est considéré comme représentatif de larchitecture africaine[46].

Relevé ancien du temple dApollon

Les vestiges actuels sont liés à une reconstruction du début du IIIe siècle, avec en particulier un décor de la cella composé dopus sectile[46], qui aurait succédé à un temple punique[47] peut-être lié au culte de Ba'al. Un premier édifice romain datant du règne de Tibère a vu sa façade remaniée, en raison daménagements du forum visant à aboutir à une continuité de la place publique[48]. Lors des fouilles de la cella du temple, des statues cultuelles monumentales ont été découvertes, désormais exposées au Musée national du Bardo. Leur dépôt ici date dune époque tardive, vraisemblablement au moment du triomphe du christianisme dans lEmpire romain[49]. Les statues dApollon citharède, de Cérès et dEsculape[48] occupent maintenant la salle de Bulla Regia au rez-de-chaussée du musée.

Basiliques religieuses

Deux basiliques chrétiennes ont fait lobjet de fouilles entre 1952 et 1954. La première, ayant sans doute abrité des reliques de saint Étienne datant du VIe siècle, a été occupée jusquau VIIIe siècle, période durant laquelle y a été enterré un trésor omeyyade dans une tombe[50]. Elle compte trois nefs et un baptistère qui y est accolé. Les mosaïques de la nef sont pour une partie remarquablement conservées[50]. La seconde basilique est dune importance moindre : elle sadosse et communique avec la première et possède également trois nefs. Il semble quune partie seulement de la bâtisse possède des mosaïques[51].

Église dAlexander ?

Le bâtiment dénommé « église dAlexander » se situe à proximité des « grands thermes sud », hors du parc archéologique, et les vestiges en sont peu impressionnants. Les fouilles effectuées en 1914 ont déterminé une destruction par le feu et des vases de verre, des grands plats de céramique et surtout des amphores, qui contenaient encore des traces de vin, dhuile et de céréales, ont été découverts en son sein[52]. Lidentification à un bâtiment religieux est due à une croix offerte par un prêtre dénommé Alexander et surtout une inscription tirée dun psaume gravée sur un linteau de porte. Les découvertes mentionnées et la structure de la bâtisse font penser à un lieu de stockage peut-être lié à la perception dune imposition en nature, voire à un édifice fortifié dépoque byzantine[52].

Édifices de loisirs

Le site de Bulla Regia abrite également un théâtre et des thermes remarquables, tous deux datés du IIIe siècle. De plus, les vestiges dun amphithéâtre, hors de lenceinte du parc archéologique actuel stricto sensu, ont été identifiés mais ces derniers sont fort endommagés. Lune des raisons de leffacement de ce dernier édifice tient à la construction de la cavea sur des remblais compartimentés, technique particulièrement usitée en Afrique[53].

Théâtre romain

Arcades du théâtre

Le théâtre de Bulla Regia a été construit sous Marc Aurèle et Lucius Verus puis rénové au IVe siècle[54]. Saint Augustin aurait prononcé en son sein, vers 399, un sermon condamnant la propension des habitants de la cité aux loisirs et au théâtre, futilités auxquelles les habitants de la cité voisine de Chemtou avaient déjà pour partie renoncé.

Vue depuis la partie droite de la cavea

Le théâtre est relativement bien conservé, du moins dans les parties inférieures de sa cavea. Il a été dégagé totalement en 1957 par Mongi Boulouednine[55]. Même si cet état de conservation est moindre quà Dougga, il nen reste pas moins fort intéressant du fait de son caractère romain, c'est-à-dire sa construction sur un espace exempt du moindre relief, situation rare dans les limites géographiques de la Tunisie actuelle[54]. Les arcades sur la rue qui supportaient les niveaux supérieurs des gradins de la cavea sont encore visibles et démontrent la nécessaire adaptation de la circulation à cette emprise du lieu de loisir sur lespace public[56].

Édifice de taille moyenne avec une emprise de 60 mètres sur 50 mètres[55], ses trois premiers rangs de gradins sont réservés aux notables locaux et sont plus larges que ceux destinés aux autres spectateurs ; une balustrade sépare les deux espaces de la cavea[57]. Les galeries de circulation, la cavea et la scène sont dans un état de conservation satisfaisant alors quil ne reste que de faibles vestiges du mur de scène. Un pavement dopus sectile ainsi quune mosaïque tardive représentant un ours occupent lorchestra de lédifice[54].

C'est dans une pièce de ce monument qua été découvert un groupe de quatre statues, désormais exposées au Musée national du Bardo : elles représentent Marc Aurèle, Lucius Verus et en pendant leurs épouses respectives, Faustine et Lucille, représentées en Cérès[49].

Thermes romains

Vue des thermes de Julia Memmia depuis lentrée du site

Quatre édifices thermaux ont été identifiés à ce jour à Bulla Regia, leur présence étant facilitée par une quantité deau locale suffisante[58],[59]. Un édifice de taille moyenne situé à proximité du théâtre aurait fait lobjet dun long usage et aurait vu en dernier lieu sa décoration mosaïcale refaite au IVe siècle[60]. Il a été identifié comme des thermes privés[61]. Une petite installation privée a aussi été identifiée dans létat final de la « Maison de la chasse » au IVe siècle et utilisée jusquau milieu du VIe siècle[62]. Cependant, bien dautres installations privées existent sur le site, en lien avec lopulence des propriétaires, leffectif total dinstallations de ce type reconnues étant situé entre six et huit[63] avec une datation non antérieure au IVe siècle[64].

Espaces de service

Dautres vestiges au sud du site archéologique ont été identifiés comme les « thermes du sud » mais les vestiges en sont ténus et nont pas été retenus par Yvon Thébert dans le catalogue de sa synthèse[65]. La bâtisse a été peu étudiée mais lexamen des voûtes effondrées du frigidarium, ainsi que des fouilles anciennes ayant permis entre autres de découvrir un système dhypocauste, laissent à penser à un vaste ensemble supérieur à 3 000 m² organisé de façon symétrique[66].

Les vestiges les plus importants visiblesquoique la fouille effectuée ne soit pas complèteconcernent les thermes de Julia Memmia qui, selon les tessons de céramique découverts lors des fouilles menées, peuvent être datés du règne de Sévère Alexandre et sont un témoignage de lévergétisme de Julia Memmia, fille de lun des consuls de 191-192[67]. Une inscription révèle le coût important de la construction[68], de grands travaux étant menés dans le dernier tiers du IVe siècle, la désaffection ne se produisant sans doute pas avant 450 voire durant lépoque byzantine[69]. Les locaux sont ensuite utilisés à dautre fins illustrées par la présence de tessons de céramique arabe.

Dune surface initiale de 2 800 m², la bâtisse voit à la fin du IVe siècle son emprise atteindre environ 3 300 m²[70] en dépit de la suppression probable de la palestre, les pièces sorganisant autour du frigidarium dont subsiste la paroi nord sur une hauteur de 15 mètres[71] qui constitue le premier élément impressionnant pour quiconque se rend sur le site. De plus, découverte exceptionnelle, une organisation du cheminement interne des usagers des bains a pu être mise en évidence par létat de conservation de baies dont la présence ne peut se justifier autrement[72]. Lédifice thermal sinsère également dans le tissu urbain par des aménagements spécifiques de décor de marbre donnant sur la rue et par lexistence dun espace de transition entre rue et thermes, éléments somptueux dont le cryptoportique[73] faisant en quelque sorte jaillir sur lextérieur la générosité de la bienfaitrice des lieux.

Autres édifices mal identifiés

Certains auteurs ont voulu identifier lun des bâtiments entouré de portiques situé sur une esplanade de la cité comme une bibliothèque, lancienneté de la ville et le maintien durant une longue période dune élite locale qui sest peu à peu romanisée pouvant justifier un tel édifice[74].

Édifices publics

Forum

Vue du forum en direction de la basilique
Plan des fouilles anciennes du forum

Le forum de Bulla Regia, dune surface supérieure à 1 000 m², est bordé par un certain nombre de bâtiments qui ont été reconnus pour certains dentre eux dès le début du XXe siècle : le capitole, le temple dApollon au nord et une basilique civile à lest. En outre, des traces épigraphiques dautres éléments traditionnels de ce lieu des cités romaines ont été découvertes : des rostres ou tribunes aux harangues mais aussi un tabularium[75]. Par ailleurs, on a retrouvé en réemploi des éléments de la curie locale.

Laccès à la place publique se fait par deux portes[76], le lieu étant un espace fermé et non ouvert sur les rues[77]. La place est bordée dune colonnade sur trois de ses côtés.

Les divers vestiges sont dans un état de conservation médiocre, hormis ceux du temple dApollon, et le dallage de la place est très endommagé. La basilique civile possède trois nefs de 25 mètres sur 6 mètres, dans son état du IIIe siècle, ainsi que deux absides, la justice étant rendue par un magistrat local dans lune des deux au niveau surélevé[78].

Marché

Vue sur le marché avec le soubassement et les traces des boutiques

Le marché situé à la sortie du forum est relativement tardif, sa construction étant datée du IIIe siècle de par ses commanditaires, les Aradii, dont lactivité est connue à cette époque[79]. Le bâtiment relativement modeste est un rectangle denviron 11,90 mètres sur 12,60 mètres entouré dun portique et disposant dune abside sur lun de ses côtés[80]. Deux côtés au nord et au sud comportent chacun six boutiques et laccès au bâtiment peut être fermé après les échanges commerciaux.

Le contexte général de lépoque est une attention particulière des Sévères aux problèmes dapprovisionnement en blé et une telle construction ne peut manquer dans une cité au terroir essentiellement rural.

Monument en opus reticulatum

La bâtisse qui accueille le visiteur possède une façade de 10 mètres ouverte vers lest. Un chaînage de gros blocs sépare un mur en opus reticulatum, autrefois bordé de portiques sur deux côtés ainsi que dun mur denceinte, dont la décoration intérieure est pour partie réalisée en marbre numidique. Sa destination ainsi que son histoire sont inconnues, Alexandre Lézine évoquant à son sujet une construction du Ier siècle puis une désaffection dès le siècle suivant[81].

Découvertes effectuées sur le site

Vénus marine in situ

Plusieurs mosaïques sont conservées sur le site alors que dautres peuvent être vues au Musée national du Bardo. Les mosaïques de Bulla Regia ne seront pas surpassées en Afrique du Nord lart romain des sols en mosaïque atteint son apothéose.

Œuvres in situ

Ours de lorchestra du théâtre

Lexemple le plus célèbre dœuvres conservées sur le site se trouve dans la « Maison dAmphitrite » et représente une Vénus marine et non pas Amphitrite, la confusion étant à lorigine du nom donné à la maison. Les premiers fouilleurs ont identifié à tort le personnage féminin à Amphitrite, épouse de Neptune, alors quil sagit de la représentation la plus ancienne qui soit conservée de Vénus marine, déesse de la fécondité et du renouveau. Lusage du motif a un but apotropaïque : il sagit déloigner le mauvais œil par la majesté et la beauté de la divinité[82]. La déesse figurée nue est entourée de tritons, deux génies étant sur le point de lui poser une couronne au-dessus de la tête et deux Amours lui apportant un miroir et un coffret à bijoux[82]. Un grand nombre de poissons est figuré sur la partie inférieure de la composition, leur présence ayant contribué à la première interprétation erronée de lœuvre. La pièce orne le triclinium du sous-sol. À proximité, pour la mosaïque du vestibule, des pierres précieuses ornent les yeux des personnages mais celles-ci furent dérobées dès 1914.

Il reste également une mosaïque tardive représentant un grand ours au milieu de lorchestra du théâtre, édifice qui abrite en outre une statue acéphale de togatus dans son couloir daccès[83].

Œuvres déposées à lantiquarium du site

Article détaillé : Musée de Bulla Regia.
Stèle à forme humaine

Le petit musée du site ne comporte que deux salles, lune consacrée à la période punique et numide et la seconde à la période romaine de la cité.

Dans la première sont déposées quelques stèles puniques et néo-puniques avec des représentations du signe de Tanit ou des représentations humaines. Les vestiges dun temple présumé avoir été dédié à Tanit en occupent le centre, en particulier un chapiteau ionique avec les motifs dun signe de Tanit sur lune de ses faces[84].

Dans la seconde, on trouve des caissons funéraires sculptés et surtout une représentation dune notable locale.

Œuvres déposées au Musée national du Bardo

Le Musée national du Bardo accueille un certain nombre dœuvres majeures en provenance du site et qui contibuent à sa renommée, tant dans le domaine de la statuaire que des mosaïques dépoque romaine[85].

Statuaire

Les découvertes effectuées sur le site sont remarquables et lexistence de plusieurs ateliers de sculpteurs dans cette petite ville à lépoque impériale a été démontrée[49].

Le groupe découvert lors des fouilles du temple dApollon en 1902-1905 est un élément emblématique du musée. Ces statues destinées au culte ont être dissimulées à une époque tardive[86]. Une statue dApollon citharède datant du IIe siècle est la plus grande dentre elles, avec une taille supérieure à trois mètres, et elle conserve des traces de polychromie[86]. Le dieu est dans une posture alanguie, le bras droit tenant sa tête et le bras gauche sappuyant sur une lyre. Sur linstrument est représenté un barbare qui aiguise le couteau qui, dans le mythe, sert à punir Marsyas[87], le satyre qui avait osé défier le dieu dans un concours. Une statue du Saturne africain couronné et portant une corne d'abondance de 1,92 mètre de haut se trouve à ses côtés, synthèse de la mythologie gréco-romaine et déléments locaux[86]. Une représentation dAthéna poliade est quant à elle représentée dans une posture classique, avec un casque, une tête de Méduse sur la poitrine et une lance.

On y trouve également une statue acéphale de Minerve-Victoire, vêtue dune longue tunique à rabat retenue sous les seins par un cordon, le corps en appui sur la jambe gauche, ainsi quune statue dune prêtresse du culte impérial ou flaminique dite Minia Procula, du nom trouvé sur une base toujours en place : le personnage de 1,84 mètre est représenté avec réalisme et son origine africaine a été mise en avant[86].

Les quatre statues découvertes au théâtre sont également remarquables : deux statues assises représentent Marc Aurèle et Lucius Verus[88], œuvres remarquables en raison du traitement apporté aux visages et aux chevelures[49]. Elles étaient accompagnées de deux statues féminines, vraisemblablement les impératrices et épouses de ces deux derniers empereurs, représentées en Cérès[89].

Un portrait de Vespasien datant de la fin du Ier siècle a été trouvé dans un puits dans la cour du temple dApollon : lempereur est représenté ridé, dégarni et vraisemblablement à la fin de sa vie. Cet empereur a joué un rôle dans lhistoire de la ville avec loctroi du statut de municipe[90].

Les œuvres découvertes à Bulla Regia seraient, selon Nayla Attya-Ouertani, un témoignage de « la tendance au baroque si répandue parmi les artistes africains de cette époque, tendance qui se traduit par un foisonnement des drapés et une attention spéciale réservée au traitement des chevelures »[91].

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Mosaïques

Délivrance dAndromède par Persée, Tunis, Musée national du Bardo

Les fouilles ont livré également de nombreuses mosaïques dont la célèbre Délivrance dAndromède par Persée : le héros, qui vient de tuer un monstre marin, aide dun geste majestueux la princesse qui était enchaînée à un rocher. Le monstre est sous ses pieds sous la forme dun dragon. Le dieu fleuve est figuré au bas du tableau et symbolise le milieu dans lequel vivait le monstre. La scène quévoque Ovide remonte à un prototype peut-être conçu par le peintre grec Nicias. Cette œuvre est remarquablement bien exécutée avec un effet dombre et de lumière et une maîtrise de la notion despace. Cette mosaïque constitue à lorigine le tableau central de lœcus dune salle de réception dune riche villa (milieu du IIIe siècle)[92].

Une mosaïque figurant une scène dAmours chasseurs aux prises avec des fauves, qui a donné son nom à la « Maison de la chasse »[17], a été déposée également au musée.

Redécouverte du site

Le sable a protégé les emplacements abandonnés qui ont été oubliés jusquà ce que les premiers explorateurs européens sintéressent au site. Les premiers dont une trace ait été conservée ne remontent pas à une date antérieure à 1853[93]. Ces précurseurs décrivent parfois des éléments qui ont disparu depuis et dont lidentification et parfois la localisation posent problème.

Les fouilles des sépultures et des basiliques débutent à lextrême fin du XIXe siècle tout comme les premières explorations des thermes de Julia Memmia[94]. Les premières véritables excavations ne débutent quen 1906, en partie stimulées par la destruction de lentrée monumentale de la ville romaine du fait de travaux de voirie.

Fouilles des maisons souterraines de Bulla Regia vers 1900

Entre 1909 et 1924, une véritable excavation des grands thermes a lieu. Quant au temple dApollon, il est dégagé vers 1910 alors que le forum, entouré de portiques, est excavé pour sa part entre 1949 et 1952. En 1955, des travaux stabilisent les ruines des thermes alors quun certain nombre de voies sont dégagées entre 1957 et 1961 et permettent de passer dun monument à lautre afin de se faire une idée de la configuration de la cité antique[31]. Ces dégagements sont réalisés sans réelles investigations scientifiques, le but premier du jeune État tunisien étant de sortir une frange importante de la population locale du chômage[95]. Cependant, lapport essentiel de la période est la conservation de lessentiel du site au sein dun parc archéologique, protégeant lessentiel, et lempêchement de linstallation dhabitations sur les flancs du Djebel Rbia[95].

À partir de 1972, des fouilles franco-tunisiennes menées notamment par Azedine Beschaouch et Yvon Thébert reprennent un certain nombre de recherches et procèdent surtout à des publications sur les découvertes anciennes laissées en souffrance[8].

Le constat dun siècle de recherches sur le site reste en demi-teinte : si des œuvres artistiques majeures ont pu être dégagées, de même que des éléments dune architecture originale suscitant le débat, la dispersion, le manque de rigueur dans les premières fouilles et labsence de publicationsseules capables de pérenniser les constats faits par les premiers fouilleursobligent souvent à reprendre lorsque cest possible létude systématique des bâtisses déjà dégagées, avant denvisager la moindre extension du périmètre fouillé. En vue de ces nouvelles fouilles, les vestiges sont désormais protégés par un parc archéologique qui peut remplir son rôle de protection, même sil nenglobe pas lamphithéâtre.

Notes et références

  1. Roger Hanoune, « Bulla Regia : Bibliographie raisonnée », Recherches archéologiques franco-tunisiennes à Bulla Regia. Miscellanea, tome I, éd. École française de Rome, Rome, 1983, p. 7
  2. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, Les ruines de Bulla Regia, éd. École française de Rome, Rome, 1977, p. 9
  3. (fr) Yvon Thébert, « La romanisation dune cité indigène dAfrique : Bulla Regia », Mélanges de lÉcole française de Rome, n°85-1, 1973, pp. 247-248
  4. a, b et c Collectif, LAfrique romaine, 69-439, éd. Atlande, Neuilly-sur-Seine, 2006, p. 290
  5. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, La Tunisie antique. De Hannibal à saint Augustin, éd. Mengès, Paris, 2001, p. 90
  6. Édouard Lipinski [sous la dir. de], Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique, éd. Brépols, Paris, 1992, p. 81
  7. a et b Yvon Thébert, « Bulla Regia », LEncyclopédie berbère, tome XI, éd. Edisud, Aix-en-Provence, 1992, p. 1649
  8. a et b (fr) Yvon Thébert, « La collaboration avec lInstitut national darchéologie et dart de Tunis. Bulla Regia (Tunisie) », Mélanges de lÉcole française de Rome, n°96-1, 1984, p. 547
  9. Édouard Lipinski, op. cit., p. 81
  10. a et b Yvon Thébert, « Bulla Regia », p. 1647
  11. Polybe, Livre XIV, 9, 2-5 explique comment Scipion marche sur « les diverses villes » de la région, parmi lesquelles il faut sans doute inclure Bulla Regia, puis décrit la soumission des populations.
  12. Appien, Libyca, 68
  13. a et b Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 84
  14. a, b et c Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 10
  15. Paul Orose, Histoires contre les païens, V, 21, 14
  16. (fr) Pline lAncien, Histoire naturelle, V, 22
  17. a, b, c, d, e et f Jean-Claude Golvin, Lantiquité retrouvée, éd. Errance, Paris, 2003, p. 113
  18. a, b, c et d Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 11
  19. (fr) Marcel Leglay, « Les Flaviens et lAfrique », Mélanges de lécole française de Rome, n°80-1, 1968, p. 233
  20. Christophe Hugoniot, Rome en Afrique. De la chute de Carthage aux débuts de la conquête arabe, éd. Flammarion, Paris, 2000, pp. 64-65
  21. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 142
  22. Christophe Hugoniot, op. cit., pp. 124-125
  23. Christophe Hugoniot, op. cit., p. 270
  24. Christophe Hugoniot, op. cit., p. 301
  25. Christophe Hugoniot, op. cit., p. 214
  26. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 37
  27. Christophe Hugoniot, op. cit., p. 236
  28. Yvon Thébert, « Bulla Regia », p. 1652
  29. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., pp. 12-16
  30. Yvon Thébert, « Bulla Regia », p. 1651
  31. a et b Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 16
  32. a, b, c, d et e Pierre Gros, Larchitecture romaine du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire, tome 2 « Maisons, palais, villas et tombeaux », éd. Picard, Paris, 2001, p. 177
  33. a, b, c, d et e Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 35
  34. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 34
  35. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, éd. École française de Rome, Rome, 2003, pp. 364 et 416
  36. Patrick Boucheron, « Le génie de lathéisme », Afrique et histoire, n°3, 2005, p. 108
  37. Yvon Thébert, « Vie privée et architecture domestique en Afrique romaine », Histoire de la vie privée, tome I, éd. du Seuil, Paris, 1985, p. 325
  38. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, pp. 472-473
  39. Yvon Thébert, « Vie privée et architecture domestique en Afrique romaine », pp. 319-327
  40. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., pp. 35-36
  41. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 193
  42. Roger Hanoune, « En relisant Larchitecture domestique en Afrique romaine », Afrique et histoire, n°3, 2005, p. 85
  43. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., pp. 85-86
  44. Pierre Quoniam, « Fouilles récentes à Bulla Regia », compte-rendu des séances de lAcadémie des inscriptions et belles-lettres, 1952, pp. 467-468
  45. Le culte dApollon (Genius coloniae Bullensium Regiorum) sapparente ici à celui de Baal.
  46. a et b Pierre Gros, Larchitecture romaine du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire, tome 1 « Monuments publics », éd. Picard, Paris, 1996, p. 197
  47. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 168
  48. a et b Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 86
  49. a, b, c et d Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 210
  50. a et b Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 43
  51. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 48
  52. a et b Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 115
  53. Pierre Gros, Larchitecture romaine du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire, tome 1, p. 334
  54. a, b et c Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 172
  55. a et b Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 93
  56. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., pp. 172-173
  57. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 173
  58. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 183
  59. La source concernée alimente encore la ville actuelle de Jendouba.
  60. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, pp. 134-135
  61. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 364
  62. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 136
  63. Pour consulter la liste exhaustive des maisons concernées, lire Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, pp. 363-364
  64. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 369
  65. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, éd. École française de Rome, Rome, 2003 (ISBN 2728303983)
  66. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 288
  67. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 133
  68. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 334
  69. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 135
  70. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 134
  71. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 31
  72. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, p. 476
  73. Yvon Thébert, Thermes romains dAfrique du Nord et leur contexte méditerranéen, pp. 442-443
  74. Pierre Gros, Larchitecture romaine du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire, tome 1, p. 372
  75. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 83
  76. Hédi Slim et Nicolas Fauqué, op. cit., p. 156
  77. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 85
  78. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 88
  79. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 89
  80. Pierre Gros, Larchitecture romaine du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire, tome 1, p. 463
  81. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 18
  82. a et b Mohamed Yacoub, Splendeurs des mosaïques de Tunisie, éd. Agence nationale du patrimoine, Tunis, 1995, p. 343
  83. Nayla Attya-Ouertani, « Les antiquités de Bulla Regia au Musée national du Bardo », Les ruines de Bulla Regia, éd. École française de Rome, Rome, 1977, p. 123
  84. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 104
  85. Voir à ce propos la note de Nayla Ouertani dans Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., pp. 123-132
  86. a, b, c et d Nayla Attya-Ouertani, op. cit., p. 131
  87. Aïcha Ben Abed-Ben Khader, Le musée du Bardo, éd. Cérès, Tunis, 1992, p. 22
  88. Nayla Ouertani, « La sculpture romaine », La Tunisie, carrefour du monde antique, éd. Faton, Paris, 1995, p. 93
  89. Nayla Attya-Ouertani, op. cit., p. 123
  90. Nayla Attya-Ouertani, op. cit., pp. 131-132
  91. Nayla Attya-Ouertani, op. cit., p. 132
  92. Mohamed Yacoub, op. cit., p. 88
  93. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 12
  94. Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, op. cit., p. 26
  95. a et b Azedine Beschaouch, « Introduction : Bulla Regia de 1957 à 1982, sauvetage étude et mise en valeur », Recherches archéologiques franco-tunisiennes à Bulla Regia. Miscellanea, p. 3

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article Ce logo indique que la source a été utilisée pour la rédaction de larticle.
  • Aïcha Ben Abed-Ben Khader, Le musée du Bardo, éd. Cérès, Tunis, 1992 (ISBN 997370083X) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, Les ruines de Bulla Regia, éd. École française de Rome, Rome, 1977 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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  • Mohamed Yacoub, Splendeurs des mosaïques de Tunisie, éd. Agence nationale du patrimoine, Tunis, 1995 (ISBN 9973917235) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Collectif, La Tunisie, carrefour du monde antique, éd. Faton, Paris, 1995 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Collectif, LAfrique romaine, 69-439, éd. Atlande, Neuilly-sur-Seine, 2006 (ISBN 2350300021) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

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